Introduction générale:
Nous réfléchissons depuis longtemps à nos modalités de “gouvernance”, non pour céder à une quelconque mode ou à l’avancée des techniques de management , voire de coaching dans les secteurs sociaux ou éducatifs, mais parce qu’il importe que nous réfléchissions à notre manière d’agir, de prendre des décisions, de définir des buts , de gérer les inévitables conflits, et pouvoir définir et exprimer la manière que nous avons de nous diriger.
Nous partageons avec tout le champ de la Pédagogie Sociale l’exigence de l’isomorphisme , à savoir que notre “gouvernance” doit déjà réaliser en petit ce que nous visons en grand, mais qu’elle doit aussi être mise à l’épreuve de la réalité, des difficultés et des crises.
Nous ressentons aussi une grande nécessité de sortir d’un brouillard conceptuel qui nous imposerait comme équivalents, bons en eux mêmes et “allant de soi” des concepts “sympathiques” , comme “non directivité”, “collégialité”, “transparence”, “participation”, et l’emploi jusqu’à plus soif de l’adjectif “démocratique”.
Nous savons que la Pédagogie sociale n’est pas une “pédagogie Nouvelle”, qu’elle rompt avec le courant de l’Education Nouvelle; et même si elle a des bouts d’histoire en commun, ce courant ne saurait adopter, sans discuter, la non directivité rogérienne, la “liberté” à la manière de Summerhill, ou même l’idéal d’autonomie tel que le voyait Montessori.
De même la proximité de la Pédagogie Sociale avec les pédagogies libertaires ne sauraient effacer la diversité et parfois les contradictions qui traversent ce dernier courant. En effet, la Pédagogie Sociale ne tourne pas le dos à toute forme d’institution, de fondation, d’organisation; et il est important de définir où se situent toutes ces différences.
A titre personnel , je (Laurent) retire de la longue pratique de la, vie de l’association, de son organisation, de son développement , de ses difficultés, et de l’expérience qui me semble en ressortir, quatre caractéristiques de notre propre modalité de fonctionnement, et de gouvernance de cette organisation. On peut les nommer, “Appropriation”, “Clarté”, “Directivité” et “Transmission”.
Il reste à les définir; c’est l’objet de ce texte et des suivants.
I Appropriation: l’appropriation collective contre la participation
Une des bases de la Pédagogie Sociale est que nous commençons par nous autoriser à agir plutôt que de rechercher au préalable des autorisations, par définition toujours hasardeuses. C’est presque comme une attitude dans la vie, une tendance à se demander d’abord “Pourquoi pas?”, plutôt que “Pourquoi?” .
Cela part d’un constat qu’il est toujours plus libérateur d’inverser la charge de la preuve et plutôt que de prouver la possibilité d’une chose, renvoyer à celui qui la croit impossible, la charge de le prouver. Face au travail que toute preuve demande, face à la difficulté si commune d’aller au bout de ses croyances , on constate que ce mode de fonctionnement rend l’initiative sociale, nettement plus praticable.
Il en va de l’autorisation préalable , comme de la participation; celle ci ne devrait pas être un dogme comme elle l’est aujourd’hui, au risque de n’être qu’une valeur incantatoire, qu’un volet obligé mais négligé de tout projet, de toute action.
Si on attend de la participation, un assentiment préalable à ce qui n’est pas encore commencé; si on s’en fait une idée telle que le recueil des opinions initiales, des représentations de chaque acteur, alors on milite pour un monde qui ne changera jamais.
La Pédagogie Freinet nous apprend que la pertinence des choix, des avis , des décisions et délibérations individuelles des “participants” à une action, ne devrait dépendre que de la participation effective au travail de ce qui se fait . Pas de décision, sans action, pas d’avis, sans implication. L’opinion des uns et des autres , si elle ne veut pas se réduire à des influences et stéréotypes devrait toujours s’inscrire soit dans l’expérience de vie (ce que j’ai connu, ce que j’ai traversé, ce qui m’a touché, ce qui m’a impacté, modifié, transformé) , soit dans le “Travail” (l’effort de production, la confrontation à la matière, à la difficulté, à la durée, l’exigence de transformer une réalité ou environnement inhospitalier).
Si la participation n’est que représentation, délégation, opinion, … elle n’est rien, ou en tout cas rien de nouveau. Il y a peu de chance qu’il en ressorte quelque décision que ce soit de changer l’ordre des choses, ou une réalité sociale, injuste ou inacceptable. Pire , cette conception de la participation, favorisera toujours ceux qui ont une ambition personnelle, contre un intérêt collectif, et tous ceux qui font allégeance aux puissants, voire à ceux qui organisent cette “participation”.
Il ressort de notre expérience qu’en Pédagogie Sociale, nous devons nous défier du concept de “participation”, pour affirmer à sa place celui “d’appropriation collective”.
L’appropriation collective, permet seule de faire groupe, de faire communauté, autour d’un domaine défini dès lors comme commun. Il ne s’agira plus de débattre de choses extérieures, mais de réalités dans lesquelles on s’implique; le principe d’appropriation collective ré-interroge tout ce qui devrait être commun, mais qui dans la réalité nous est retiré, interdit, ou administré sans nous.
Il s’agit de faire “‘nôtre” tel espace qui était dit public ou collectif, mais qui en réalité était étranger et froid. Il s’agit de faire notre telle ou telle institution, depuis la crèche, la bibliothèque, l’école ou le Centre Social qui était ouverte au public, mais dont la raison d’être , comme son mode de fonctionnement, restent radicalement inaccessibles.
Il s’agit de faire nous, de faire collectif autour d’espaces et d’institutions communes, ce qui suppose un double mouvement:
– reconnaître comme légitimes et à pied d’égalité , l’intégralité des acteurs concernés qu’ils soient enfants, adultes , professionnels ou “usagers”,
– reconnaître comme illégitime l’administration “par le haut” , qui échappe ainsi au groupe constitué.
Chacun de ces préalables représente bien entendu une difficulté qui est d’ailleurs bien plus mentale que réelle; curieusement, il n’est pas sûr que le premier mouvement ne soit au fond pas plus difficile à faire admettre que le second var il remet en question les divisions sur lesquelles nous avons fondé la représentation de notre participation à tout ce qui est public.
C’est bien parce que “l’Appropriation” est difficile, qu’elle n’a rien de spontané ; c’est par sa pratique, par son exemple, par son expérience que nous pourrons l’aborder, en commençant par les “petites choses”, les bas d’immeuble, la rue , la grille et le devant de l’école;.. avant d’entrer.
A suivre dans les prochaines KroniKs:
II Clarté : la Clarté contre la transparence
III Directivité: Directivité contre dirigisme
IV Transmission: Transmission contre communication
Dimanche : les administrateurs préparent 2015:
Les administrateurs de l’association Intermèdes se sont réunis ce dimanche pour préparer l’assemblée générale de Janvier et donner des orientations pour l’année à venir.
C’est l’occasion de faire le point sur l’activité, les projets, les points à améliorer. Nous avons également réfléchi à la constitution du prochain Conseil et Bureau.
SAMEDI
VILLA-SAINT-MATIN
Ça a demandé un peu d’organisation, mais c’est bon ! Laura, Mael, Charlène (notre nouvelle stagiaire), Quentin, Cosmin et moi, Lucie, on est tous à la Villa Saint Martin.
Maël c’est le scientifique, le magicien de la troupe. Dans son sac, il a plein d’outils, de bouteilles, d’élastiques… Mais à quoi cela va bien pouvoir servir ? Patience…
D’abord, Quentin récupère 3 enfants pour la radio, et nous on installe les tapis. Viens Raoul ! J’ai sorti les petites voitures exprès pour toi ! Les filles se jettent sur les kaplas, Jessica fait des câlins, tout le monde à l’air de bonne humeur.
Mais revenons à Maël… Il va faire des expériences ! D’après lui tous les enfants sont des magiciens. A bon ? Mais oui ! Et la preuve : Dans une bouteille remplie d’eau flotte un trombone. Lorsqu’on tire un fil invisible sous la bouteille, le trombone descend ! On le lâche, Pouf, il remonte !
On a gagné notre ceinture jaune de magie !
Avec les filles, on fait des coloriages. Et oui, Maïssa a le droit de colorier son dragon en rose et violet si elle veut d’abord !
Cosmin se fait inviter à une partie de Croque Carotte, pendant que Laura et Charlène affrontent Jessica au Devine-tête
Conseil de quartier c’est parti ! Il y en a qui voudraient la peinture pour la prochaine fois, d’autres, les perles, d’autres des paillettes pour dessiner… On va peut-être cuisiner des roses des sables aussi… Bref, on a tout noté, le prochain atelier à la VSM va être chargé !
Oh ! Les enfants ont tous de magnifiques moustaches de chocolat ! La faute aux tartines de nutellla du goûter ça…
Aller hop, il est l’heure de ranger ! A la semaine prochaine !
« Avis de famille » à la MJC de Chilly-Mazarin :
Nous étions une petite équipe de 6 Robinsons ce samedi pour aller préparer une cuisine collective pour une quarantaine de personnes à la MJC de Chilly ce samedi : Awa, Hafsatou, Nabintou, Laurence, Anaïs et moi, Leïla. Nous étions moins nombreux que prévu mais nos Robinsons se sont montrés super organisés pour préparer le banquet du midi avec au menu : maffé de poulet (plat africain cuisiné avec une sauce à la cacahuète) accompagné de patates douces et pour le dessert carrot cake et tarte au chocolat…un goulu repas de début d’hiver !
Nous avons été aidés en cuisine par Laurent, Hélène et David, qui fréquente régulièrement la MJC.
Tout le monde s’est régalé le midi et Awa, Hafsatou et Nabintou ont été très fières de faire le service pour tous.
Après le repas, nous avons pu profiter d’un atelier proposé par l’association « Ki café koi ?» de Chilly-Mazarin : jeux de société, maquillage, tissage de bracelets en laine et activités manuelles pour les tout petits avec confection de petits sapins de Noël. Nous avons tous participé ; ce fut l’occasion de rencontrer plein de nouvelles personnes et de partager de franches rigolades autour des jeux. Awa, Hafsatou et Nabintou se sont greffées sur l’atelier pour proposer de faire des tresses collées
…et je dois dire que leur proposition a eu beaucoup de succès auprès des enfants mais surtout beaucoup auprès des adultes ! Plein de mamans sont sorties la tête toute tressée et certaines même avec des petits tatouages éphémères. Une très belle ambiance de convivialité s’est dégagée de ce moment.
Nous avons même fait la connaissance d’une maman venue de Morsang et de ses 4 enfants, qui a adhéré à notre association et souhaiterait également y faire du bénévolat.
Laurence, Anaïs et moi avons dû quitter la MJC avant la fin de la journée car nous devions participer à la réunion de recherche-action à notre nouveau local mais nos 3 ado Robinsons se sont fait une joie de rester pour la pièce de théâtre qui était proposée à la MJC en fin de journée !
Une belle journée pour nous tous donc !
Intermèdes Radio
Aujourd’hui pour la troisième émission d’Intermèdes Radio (deuxième officiellement), nous étions six autour de la table dans la salle de classe du nouveau local. Nous avons d’abord réfléchi de sujets à débattre sur mes propositions.
Définir la famille n’a pas enchanté grand-monde, mais lorsque j’ai lancé le sujet pendant l’enregistrement, il y a eu une grande participation, des plus intéressantes. Emna a proposé le sujet de la mode, nous avons donc une problématique « faut-il suivre la mode ? ».
J’ai proposé également un sujet sur la colonisation de l’espace : « faut-il commencer à s’installer sur une autre planète ? », le sujet a plu.
On lance l’enregistrement. Malgré quelques blancs et quelques problèmes de niveaux sonores, l’émission est presque parfaite telle qu’elle. Les enfants s’expriment plutôt bien, notamment Daby et Emna qui se comportent comme de vraies professionnelles de la radio en se répondant, en restant dans les sujets, avec une bonne élocution.
Sur les trois sujets, beaucoup de choses intéressantes se disent.
Malgré leur jeune âge, je me réjouis de constater qu’aucun d’entre eux n’a d’idées reçues, ils s’efforcent de réfléchir par eux-mêmes. On considère que la famille est constituée d’un père et d’une mère mais en poussant la discussion, l’absence de l’un ou de l’autre constitue tout-de-même une famille, ils s’aperçoivent que même s’il y a une différence entre lien de sang et lien adoptif, il n’y a pas d’autre mot que la famille.
La réflexion et le questionnement ont été bénéfiques, ils n’ont aucune réticence à la remise en question.
Un débat riche et varié en points de vue, on se croirait à la « vraie » (et bonne) radio. Je crois que beaucoup auront envie de revenir, cette expérience a convaincu Emna d’adhérer à l’association.
CHAMPLAIN
“Salut les enfants !! Ca faisait longtemps, comment ca va ?”. On se fait des gros câlins car effectivement ca faisait un petit moment que je n’étais pas venue faire l’atelier sur le camp.
Je lance un jeu de chats et de souris, les premiers devant attraper les queues des dernières pour les manger. On fait 3 parties puis on arrête après plusieurs chutes et gamelles variées, dans la course poursuite effrénée.
Après quoi, un groupe va avec Kevin confectionner l’assise en bois d’une balançoire, pendant que les autres enfants s’attablent pour travailler sur les chiffres.
Il y en a pour tous les niveaux : des additions et soustractions, une salade et des escargots a compter, puis à colorier, et des cases remplis d’objets qu’il faut aussi compter et mettre en couleur.
Au milieu de l’atelier, les enfants du bricolage viennent a leur tour faire des exercices et les autres préparent des petites planches pour une future échelle à corde.
Au moment du goûter, les enfants sont trop excités pour distribuer eux mêmes. Nous prenons alors le relais pour partager un moment aussi calme que possible avant de les quitter
VENDREDI
La Rocade 14-11-2014
Nous sommes nombreux à monter aujourd’hui malgré la pluie. Heureusement car il faut beaucoup de mains pour monter les tentes et le barnum…. Et oui, il pleut…
Ryan est un des premiers enfants à arriver (en courant, ça fait plaisir !), il seconde immédiatement Kevin à la cuisine (mais déjà que Kevin est aidé de Laura pour la recette, ça fait du monde…^^).
Awa est là elle aussi, mettant son énergie à décharger le camion.
Voila Tchetchouka , le groupe sort ses instruments, et commence à répéter, ça met un peu d’ambiance.
Le sucre bout dans la casserole à l’atelier cuisine, pour le caramel, les enfants cassent les cacahuètes, ça se présente pas mal…
Avec Sidi, on installe la tente petite enfance.
Les enfants continuent d’arriver, une partie de foot s’engage, sous les notes d’accordéon et de guitare.
Denise, Andrea et leur copain sont arrivés avec Aline pour danser. Andrea a mis sa belle jupe et ses grelots autour de la taille donnent le rythme. On les a attendu un peu mais c’est bon, c’est parti ! Et 1, 2, 3 et 4 !
Le caramel est prêt, on le mélange avec les cacahuètes et les amandes. Sidi goûte tout ! Le sucre, les arachides…. Il est ravi ! Les mamans aident à la vaisselle en papotant.
Mattéo, Lia et leur grand frère ont investit la tente petite enfance. On fait des puzzles, on se fait les dents sur les assiettes de la dinette, on saute sur les coussins…
La nuit tombe, c’est l’heure du goûter. Mmmmh les amandes au sucre… ça croque sous la dent, c’est trop bon… Accompagné de chocolat chaud c’est parfait !
Tout le monde remballe, les musiciens comme les Robinsons, sous une pluie fine. Quelaprès-midi !
Jardin de Saulx ::
Aujourd’hui malgré la pluie qui n’a pas cesse a tomber sur nos têtes couverts de capuche et de cagettes , nous arrivons comme même d’organiser une petite séance de jardinage avec Jessica, Eddy, Franck, Erik et moi , car nous ne laissons pas quelque goûts d’eau nous empêcher de assurer la séance.
Et dans le moment que parle j’ai toujours devant moi l’image d’encouragement et d’entraide entre nous qui s’est installée de notre arrivée mais aussi de drôles d’images où Eddy n’arrête pas à tomber par tout et dans tout (fumier, bue, etc.) car l’énergie ne lui manque pas et ni ses bêtises personnes ne les fait.
C’était une super après-midi avec beaucoup de bonne humeur et de la rigolade, on à tous aimée !
Mais le moment de goûter s’approche et Eddy se dépêche de mettre un table et de chaises sous la serre où nous avons pu profiter d’un court moment de convivialité entre nous mais sans manquer de la rigolade assuré par le « maître Eddy »
A la prochaine !
La Ruche : Maths et musique
Nous avons Ronaldo tout seul pour ce vendredi. Les enfants de Champlan étaient tous absents pour cause d’école, ce qui est plutôt une bonne chose. Adelina était libre mais sa mère n’a pas voulu qu’elle vienne avec nous.
Nous avons fait des jeux interactifs. Reconnaissance de formes d’abord, que Ronaldo a très bien réussi. Les formes 3D étaient moins évidentes à reconnaître, mais sans aide de notre part, il s’est corrigé.
Ensuite, nous avons fait un jeu des erreurs, comparaison entre deux dessin, bon exercice d’observation. Ronaldo a vite compris que son curseur se transformait en main sur les endroits à repérer et triche en le balladant sur le dessin. Il comprend tout-de-même l’exercice et observe.
Nous sommes passés à la musique. Ronaldo a une certaine dextérité et sait se caler sur une pulsation. En écoutant des musiques roumaines, il nous fait un accompagnement en percussion assez impressionnant pour son âge, en terme de placement rythmique et de rapidité.
On s’aperçoit ensuite qu’en lui demandant d’inventer un nouveau rythme, c’est toujours le même qui revient. Je lui enseigne donc un nouveau rythme qu’il intègre assez vite. Au jeu du « répète après moi », il se débrouille bien, même si certains motifs sont plus difficile que d’autres. Sans musique à suivre, il a plus de mal à garder son rythme. Et comme d’habitude chez les occidentaux, le ternaire est beaucoup plus difficile, moins instinctif, mais nous arrivons tous deux à garder une boucle à trois temps pendant plusieurs boucles.
Nous repassons à des exercices de formes, je le fais jouer à Tetris. Il a une bonne visualisation des placements des différentes formes mais se débat avec la prise en main du jeu, pas très bien donç Pédagogie sociale développement communautaire, il faut l’avouer.
En discutant avec lui, on décide de faire quelques exercices de lettres et lecture même si ce n’est pas le but de l’atelier normalement.
Ronaldo connaît l’alphabet mais répète les lettres dans l’ordre comme une chanson, sans savoir la fonction des lettres qu’il énumère. Sur le site toupty.com, sur lequel nous travaillons depuis le début de l’atelier, se trouvent des exercices d’écriture qui consiste à écrire des mots de 3 ou 4 lettres qui correspondent à un dessin. Ronaldo ne connaît pas le nom des animaux, parfois même en roumain. Il compte trop sur le hasard en nous montrant des lettres et nous demandant si c’est la bonne. Il semble saisir que les lettres sont des sont, en connaît certaines qu’il sait placer, mais il y a un gros travail à faire même s’il semble pouvoir apprendre vite. Pour sa défense, l’exercice propose parfois des mots trop piégeants avec des lettres muettes, comme « scie », « cerf » ou « chat ».
En tous cas, il était content dans sa position d’élève privilégié et reviendra encore nous voir.
Il a mangé une bonne crêpe à la pâte à tartiner et un sirop de pamplemousse.
JEUDI
Skate park
Cet après-midi, nous arrivons au skate park avec le dernier rayon de soleil mais il fait déjà un peu froid ! Aline s’installe sur un tapis avec des coloriages et des dessins à découper. Il y a pas mal d’enfants qui viennent dessiner et découper, ils le font chacun à leur manière !
Kevin joue à Hali-Gali et Croque-carotte avec quelques enfants, c’est assez calme. Il a le temps de jouer avec tous les enfants qui sont là, certains lui apprennent même d’autres règles, il a eu du plaisir !
Lucie est sur le tapis petite enfance, il y a un peu de va et vient mais c’est un après-midi très calme pour la petite enfance !
Pour ma part (Flora) je me suis installée sur un tapis avec deux bacs de livres. Je commence à lire et quelques enfants arrivent.
Ils choisissent un livre et je leur lis l’histoire, chacun leur tour, mais ils peuvent biensûr rester pour écouter même si ce n’est pas le livre qu’ils ont choisi ! Tout autour de l’atelier il y a des mamans qui discutent et buvant un petit thé.
Nous faisons un goûter dans le calme, où « pain et choc » ont été bien apprécié ! Et il fait déjà nuit, c’est l’heure de rentrer !
Croix-Breton :
Aujourd’hui, explosion de joie à la Croix-Breton : « Enfin, la peinture ! ».
On s’en est tartiné plein les mains, plein la bouille et il y en a quand même un peu qui est parvenue à atterrir sur les grandes feuilles blanches ! Une vraie réjouissance. Certains ont aussi fait de la pâte à modeler.
Nos petits peintres en herbes ont réalisé toutes sortes d’ « oeuvres », comme Lina nous a dit ! Des papillons, des fleurs, des coeurs de toutes les couleurs, une énorme tortue qui voulait être tellement grande qu’elle en a débordé de sa feuille pour venir tartiner ses quarte pattes sur la table et encore toutes sortes d’oeuvres d’art contemporain réalisées par de toutes petites mains qui ont adoré manier le mini-rouleau !µ
Enfin, ce fut un atelier où toutes les expériences étaient permises avec la peinture ; on a même pu y tremper les doigts pour dessiner avec les mains !
Les enfants ont pris beaucoup de plaisir et nous avons tous passé un très bon moment ensemble. Expérience à poursuivre !
Et bien entendu, nous avons fini l’atelier en partageant un bon goûter au cours duquel les plus petits ont achevé de se barbouiller avec de bonnes tartines de pâte à tartiner au chocolat !
Wissous –Expressions corporelles:
Aujourd’hui le soleil nous enchante de notre arrivée sur le platz de Wissous où des enfants très beaux nous attendaient très impatients avec les « jucarii ».
Une activité physique qui demande beaucoup d’ énergie on met en place mais nous sommes pas déçu car ils ont un peu trop d’énergie et surtout beaucoup d’envie de jouer avec nous et d’y participer a nos activités , des petits et de grands comme c’était le cas cette après-midi où nous avons eu aussi des adultes et des petits qui ont fait partie du jeu.
Mais on ne s’arrête pas ici car c’était juste le échauffement pour nos enfants plein d’énergie, on reprend et on s’est recharge les batteries avec un jeu collectif »le facteur « qui Ahmed n’arrête pas de nous le chanter avec beaucoup de fierté, et la on commence tous et toutes de chanter et de jouer ensemble jusqu’à l’épuisement de nos énergies.
Merci aux enfants et aux adultes qui aujourd’hui ont réussi comme d’habitude encore une fois de faire de notre séance un vrai « jeu d’enfant » , dans une super belle ambiance de le début à la fin.
Tout ça étant dit c’est l’heure de prendre le goûter tous assis sur le tapis au milieu du terrain.
A la prochaine !!!
MERCREDI
Bel-Air 12/11/2014
Nous sommes 4 à nous rendre à Bel-Air ce mercredi après-midi : Iasmina, Kevin, Laura, et moi, Lucie. Etant donné que l’hiver et le froid approchent, Iasmina a prévu plus de sport que de jeux de société, histoire de se réchauffer en courant !
Avec Kevin et Laura, ils mettent en place un jeu de chats et de souris, avec des foulards de différentes couleurs. Les chats (foulards roses), doivent attraper les foulards des souris. Tout le monde court dans tous les sens, les enfants ont l’air d’apprécier !
Moi je reste sur un tapis avec les Kaplas. Je suis en compagnie de 2 architectes en herbe : Keïa, 4 ans et Ilyés, 11 ans. On construit des châteaux, des maisons… Ilyes et un copain venu le rejoindre se font un défi :
Réussir à enlever un kapla sans faire tomber le reste de la construction. Pas mal ! Même les joueurs de Fort Boyard ne feraient pas mieux !
On sort la grande corde à sauter avec Laura. Les filles font une compétition de celle-qui-sautera-le-plus-longtemps. Le record est de 50 sauts, mais j’ai oublié le nom de la gagnante… Félicitation tout de même !
Puis on joue à Bateau/Serpent/Hauteur/Rouleau/Ciseau, auquel je n’avais pas joué depuis une bonne dizaine d’années ! Je suis un peu rouillée….
Voici l’heure de goûter ! Un peu d’ambiance… On crie un peu… On s’agite… Mais tout le monde finit par déguster le chocolat chaud, les madeleines et les tablettes de chocolat.
Au revoir Bel-Air ! On a besoin de l’ordinateur, je m’en vais, je m’en vais…
Compte-rendu Wissous m ercredi 12-11-14
Par ce beau mercredi ensoleillé de Novembre, les enfants, petits et grands, ainsi que les adultes sont venus nous accueillir chaleureusement et nous aider spontanément à apporter le matériel jusqu’à l’espace habituel, comme ils le font depuis le début de nos rencontres.
Nous avons commencé par le jeu collectif du « facteur n’est pas passé » qui, sur la durée, permet aux enfants de se familiariser avec la langue française orale et plus précisément les jours de la semaine qu’ils ne se lassent pas de répéter à qui mieux mieux, très consciencieusement ce qui est parfois très drôle!!!
Nous avons poursuivi avec le « travail » sur les cahiers que les enfants nous réclament, très motivés ! Aujourd’hui, additions et soustractions, mises en paires de quantités, dessins libres sur feuilles et au sol… les ont comblés!
Ces petits enchanteurs ont ensuite modelé toutes les couleurs de pâte, sans support ou à l’aide d’emporte – pièces, et nous ont exposé leurs chefs d’œuvre miniatures, ils baignent dans le bonheur le plus pur!!!
Les plus jeunes jouent avec tous les ustensiles de dînette, les « Kapla »pour la construction : des trésors d’imagination et de savoir-faire se dévoilent sous nos yeux et nos papilles, comme un avant goût du bon goûter qui vient…
Madeleines et chocolat viennent conclure ces bons moments passés tous ensemble, puis les enfants et les adultes nous raccompagnent au camion, avec pleins de « pupiks », en attendant la prochaine fois….
Spectacle « Les Barbues » du vendredi 7 novembre (fin de cycle des Causeries) :
Le spectacle « Les Barbues » est venu clore un cycle de quarte causeries (discussions entre femmes animées par deux des comédiennes autour des problématiques que rencontrent les femmes en particulier) qui ont eu lieu depuis le mois de juillet avec une petit groupe d’une dizaine de femmes qui fréquentent nos ateliers de rue.
Plusieurs imprévus au rendez-vous : les comédiens de la Déferlante ont été particulièrement mal reçus par la présidente du syndic de copropriété ainsi que la gardienne de l’immeuble des Arcades où se trouve notre ancien local lorsqu’ils répétaient en matinée…nous avons été priés de ne pas jouer une scène du spectacle devant l’immeuble, ce qui a chamboulé tous nos plans en dernière minute…les comédiens ont dû déménager in extremis pour jouer cette scène devant l’immeuble d’en face qui appartient à l’ensemble de la Villa Saint-Martin…heureusement, nous avons le bip d’une des entrées car nous y avons une cave…ce qui a permis de rattraper le coup…autre imprévu au rendez-vous…la pluie !!! En effet, de fines mais persistantes gouttelettes ont pointé leur nez tout juste 5 minutes avant le début du spectacle…
J’ai eu très peur en début de spectacle car seulement 6 personnes sur les 35 prévues (invités qui avaient confirmé leur présence) se sont présentés à l’heure du rendez-vous…dont une seule des mamans qui avaient participé au cycle des causeries avec Claire et Corinne de la Déferlante. Bon, tant pis, il faut lancer le sectacle et nous verrons bien ! Première scène devant « Le Longchamp », bar PMU des Arcades, les comédiens surprennent les quelques piliers de bar du quartier et rencontrent un vif succès puis une deuxième scène, plus longue à lieu à la Villa Saint-Martin, là le public s’étoffe et plusieurs habitants du quartier s’arrêtent pour profiter du spectacle.
Nous voyons même plusieurs têtes fleurir et pointer leurs nez des fenètres de l’immeuble de la Villa qui servait alors de décor dont une maman et safille qui sont restées cramponnées au rebord de la fenêtre du début à la fin. La troisième scène a lieu au niveau du skate park, à la sortie des écoles ; à ce moment de nombreuses familles du quertier qui venaient chercher leurs enfants après l’étude nous ont rejoints puis suivis jusqu’à la fin.
Enfin la dernière scène s’est tenue en extérieur devant la maison Colucci puis nous avons tous fini par une Causerie géante pour revenir sur les thématiques abordées dans le spectacle avec les comédiens : la prise de pouvoir des femmes, les violences faites aux femmes, la prostitution, l’homophobie, les relations amoureuses, etc.
Ce fut un beau moment partagé entre la Déferlante, Animakt qui était partenaire dans la mise en place de ce projet, les Robinsons et les habitants du quartier qui ont pu profiter de ce spectacle.
Il est juste dommage que la majorité des mamans qui ont participé aux Causeries n’aient pu en profiter mais ce sont d’autres qui ont pu profiter de ce cadeau de façon improvisée. En effet plusieurs des personnes du public nous ont dit qu’ils étaient ravi de voir venir dans leur quartier un spectacle de théâtre de rue !
KroniKs des Robinsons de Grenoble: Mme RUETABAGA
Atelier de rue – Samedi 15 Novembre 2014
Aujourd’hui, le temps pluvieux et humide nous a accompagnés durant tout l’atelier de rue. Alors que l’on s’attendait à ce que très peu d’enfants soient présents en raison du mauvais temps, nous avons été surpris de voir que certains nous attendaient déjà et que progressivement une multitude d’enfants arrivait de part et d’autre.
Très rapidement, le temps grisâtre a fait place à des coursives vivement colorées que les enfants se sont empressés d’égayer.
Placé sous le signe de la créativité, durant cet atelier nous avons pu proposer de nombreuses activités artistiques telles la création de craies, dessins à la craie sur toutes les façades (sol, murs, poteaux), dessins sur ardoise magique, dessin à partir de marc de café…
Notre surprise a été encore plus grande quand nous avons découvert de nouveaux talents cachés parmi nos petits artistes en herbe. Jovan s’est appliqué à réaliser l’autoportrait de chaque bénévole : il faut dire que la ressemblance est flagrante !! Afin d’inaugurer ce moment inoubliable, nous avons posé avec lui à côté de notre portrait.
Rafik nous a aussi plus qu’émerveillés par ses talents de dessinateur. Peut-être faut-il y voir ici une porte d’entrée et une réelle opportunité à saisir afin d’envisager une relation plus individualisée et privilégiée avec lui.
A peine le goûter commencé, que déjà au loin, nous apercevons l’autre groupe d’enfants (parti à la Maison de retraite) se rapprocher les bras chargés de gâteaux tout juste confectionnés, prêts à être partagés avec nous tous. C’est avec l’air béat et le sourire aux lèvres que nous retrouvons ces enfants satisfaits de leur atelier cuisine et de leur rencontre avec les personnes âgées. Expérience à renouveler dès que possible !!
Atelier de rue – Samedi 1er Novembre 2014
Aujourd’hui, à la demande des enfants, nous avons souhaité célébrer Halloween en y proposant diverses activités autour de cette thématique.
Impatients, les enfants voulaient à tout prix se déguiser. Tandis que certains se paraient déjà des magnifiques déguisements prêtés par la ludothèque du quartier, d’autres avaient ramenés leur propre déguisement pour l’événement.
De son côté, l’atelier maquillage remporta un franc succès. Tous voulaient se faire maquiller. Certains enfants se sont même portés volontaires pour en maquiller d’autres. Une belle et joyeuse zizanie s’est mise en place et bientôt l’atelier maquillage ressembla à une véritable fourmilière où chacun s’affaira à réaliser les maquillages les plus époustouflants. Un air de fête et de gaieté flottait dans l’air…
En parallèle, nous avons proposé un atelier cuisine avec pour recette un gâteau au potiron et chocolat. Malheureusement, le potiron n’a pas eu le temps de cuire que déjà l’atelier touchait à sa fin. Ce petit imprévu ne nous a pas empêchés de passer un très bon atelier.
Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants en stage à l’association Mme Ruetabaga