Comment lutter contre la lente érosion, l’incessante usure de nos pratiques sociales et de nos structures?
Comment éviter le DECROCHAGE SOCIAL, qui plus que le décochage scolaire , met en lumière la perte de confiance, l’abandon et le repli de famille entières, comme d’individu condamnés à une pauvreté galopante?
Le NON RECOURS aux prestations sociales concerne bien plus d’argent , que la fraude aux prestations qui préoccupe nos administrations.Pire, ce non recours menace directement notre société.
Comment mettre en oeuvre des mesure nouvelles, des innovations qui ne vont pas ENCORE UNE FOIS privilégier ceux qui ont déjà des ressources
Comment aller à la rencontre de ceux qui ne croient plus dans le social et qui font avec.
Comment garder les yeux ouverts sur la PAUVRETÉ GRANDISSANTE DES ENFANTS ET DES FAMILLES DANS LE QUARTIER Sud de LONGJUMEAU et d’ailleurs, sans se focaliser sur les ravalements de façade, les mesures “cosmétiques”. et de PURE APPARENCE.
Cette précarité croissante des adultes comme des enfants, cette dégradation des conditions essentielles de vie, cette AUGMENTATION DES PRIVATIONS pour tous les âges, y compris la petite enfance, NOUS LA RENCONTRONS TOUS LES JOURS DANS LE QUARTIER SUD DE LONGJUMEAU.
L’APPARENCE NE MODIFIE rien de la misère et empêcher celle ci de s’exprimer ne peut que la renforcer durablement, irrémédiablement.
Il ne suffit pas de vouloir réduire le fossé , la séparation entre le public et les structures éducatives et sociales; il convient de se doter d’une nouvelle MÉTHODOLOGIE.
Une MÉTHODOLOGIE DE FAMILLE.
Une méthodologie de famille permet de s’adresser en même temps à tous les membres; ainsi le contact n’est pas perdu. Il est toujours maintenu par l’un ou l’autre.
La MÉTHODOLOGIE de famille, repose sur l’énergie enfantine. Elle seule empêche les adultes de désespérer, de se couper du monde et de s’enfermer DAVANTAGE
Dans le QUARTIER SUD comme ailleurs , ON PEUT MOURIR de SOLITUDE (nous l’avons vu), perdre sa santé faute d’alimentation suffisante , régulière et de qualité. On peut perdre petit à petit tout ce qui compose son logement , et son logement lui même.
Ce n’est pas un problème de personnes, c’est UN PROBLÈME DE TERRITOIRE.
Une Méthodologie de famille, permet de garder les liens, quand tous les liens sont rompus.
Elle seule permet d’aller au delà du retrait.
Dans notre association quand nous entendons des adhérents dire qu’ils sont fatigués, qu’ils n’aiment pas l période qu’ils vivent, qu’ils vont un peu rester chez eux, et qu’ils reviendront “quand ça ira mieux”, NOUS SAVONS QUE NOUS DEVONS LES VOIR DAVANTAGE, que nous irons chez eux et qu’avec eux nous lutterons contre la précarité. Car nous savons reconnaître la DÉPRESSION SOCIALE.
Une MÉTHODOLOGIE DE FAMILLE permet de faire cela. Elle est la seule innovation qui ne vas pas renforcer les inégalités. Elle est la seule structure sociale nouvelle qui ne va pas agrandir les écarts, ou s’adresser à ceux qui s’en sont déjà à moitié sortis.
La MÉTHODOLOGIE DE FAMILLE, permet aussi pour de beaucoup plus nombreuses familles, de sortir du cycle de l’ennui et des activités, de la souffrance au travail et du loisir obligatoire. Elle permet d’avoir de vrais projets, de s’inscrire dans sont territoire, et d’ancrer l’éducation des enfants dans un véritable acte d”habiter.
NOS WEEK ENDS
Week end au château :
Nous arrivons au château, ce samedi, aux environs de 15h00. Nous sommes accueillis par Leila, qui profite de notre venu pour se mettre au chaud. (Leila, c’est le chat. Les enfants l’on prénommé ainsi). Après une visite du château et un thé bien chaud, Aline et Houda commencent notre chantier de couture et la confection de tabliers destinés aux enfants pour la cuisine de rue.
Pendant ce temps, Mohamed, Garance, Mimi et Adem font des puzzles, du dessin, de la peinture.
Le froid commençant à se faire sentir, nous décidons d’utiliser la cheminé et c’est dans le noir et le froid à l’aide d’une « brouette antique », que nous partons à la recherche de bûches. Un grand merci à Mohammed, qui a gérer l’allumage du feu tout le long du week end. Ce soir Houda nous a préparés du tajine tunisien et une grande salade. On c’est régalé. Tandis que l’atelier couture se termine, nous allons emprunter quelques livres de l’association. Les enfants passeront un bon moment à en écouter les histoires avant d’aller se coucher. A minuit le château est silencieux, tout le monde s’est endormi.
Dimanche matin, en ouvrant les volets, nous sommes agréablement surprise par les quelques rayons de soleil déjà présent. De plus, six nouveaux visages ont fait leur apparition : Besma et ses deux filles Ines et Sanah ; Sonia avec son fils Bilel et sa fille Manel. Ils ne sont pas venu les mains vide, et c’est un super petit déjeuner tunisien qui nous à été préparé.
L’après midi passe vite, les enfants courent partout, font du piano, lisent les livre de l’association, jouent au ballon. Ils passent un long moment autour de la petite rivière à essayer d’attraper des poissons à l’aide de bâtons. L’atelier couture se poursuit un petit temps, après le déjeuner. Encore une fois nous nous sommes régalés : Quiche poireaux et courgettes, salades de pommes de terre/carottes, frites, oignons frits, lasagnes, plat typique tunisien avec en guise de dessert, deux délicieux gâteaux préparés par Besma; accompagné d’un savoureux thé vert. L’heure du départ approche, nous faisons un brin de ménage puis rassemblons les affaires. Ce week end fut super pour tout le monde, chacun étant tout de même ravi de rentré retrouver son lit.
Un grand merci à « Leila » le chat, et à sa patience face aux enfants, et plus particulièrement face à mimi qui à passé beaucoup de temps à lui tirer la queue et les poils !!
Un second dimanche : Terrain et Animakt
Après quelques petites péripéties liées à notre prise de fonction, nous sommes parties sous le beau soleil d’hiver avec Sarah, Katchoury, Sephora nouvelles adhérentes, ravies de découvrir le jardin de l’équerre.
Avec nous aussi Zora notre cuisinière tout terrain et ses deux petites filles Alia et Chaïna, Dylan notre gardien du feu et Hugo stagiaire et bricoleur zen. Nous avons bêché et planté des clôtures autour des parcelles pendant que d’autres assuraient la cuisson des merguez.
Après quoi direction Animakt pour le spectacle des 1ers dimanches de chaque mois. Arrivés en avance, nous avons eu le temps de parcourir le parc magique de la Jonchère puis de goûter avec le public.
Le spectacle et le lieu ont séduit nos participants décidés à y revenir. La journée fut joyeuse et bien remplie.
Un second SAMEDI: AVIS DE FAMILLE
Ce samedi, au CENTRE SOCIAL, de Chilly, c’était la seconde édition de AVIS DE FAMILLE avec notre association et nos amies assos partenaires
Tandis que l’asso Qui Café Quoi, assurait un café des enfants plein d’activité et de vie, Hélène, Sonia et Stephane assuraient un atelier CUISINE COLLECTIVE avec un repas fin pour 60 PERSONNES
Puis , le cinéaste, Dominique Delattre (Chantier de Pédagogie Sociale) a présenté son nouveau film “Après la Mine”, que l’université populaire de parents , en pays minier.
Vincent Safrat , de LIRE C PARTIR, était présent également avec sa nouvelle collection de littérature jeunesse.
Nous avons également débattu de la réappropriation des espaces publics, pour les parents et de cette UNIVERSITE DES PARENTS que nous ouvrons , à Chilly.
Et puis nous avons croisé, LES WOLF ILLUSIONS , le groupe des 3 jeunes Robinsons: Dylan , Luis et Mathieu , qui ont joué hier à la soirée et qui répètent chaque semaine au CENTRE SOCIAL (de Chilly)
Un troisième Samedi: au quartier
A la Villa Saint Martin
Le soleil est de sortie cet après-midi. Tant mieux, plusieurs ateliers sont au programme. Un atelier cuisine de rue avec la confection de muffins qui seront dégustés au goûter.
Nous essayons la grande tente que nous avons commandé avec pour objectif d’essayer de la replier, mais sans réussite, il faudra de nouveau la tester. Un jeu autour d’un élastique est également proposé ainsi que des jeux sur les tapis.
Enfin, à la demande des enfants la semaine dernière, nous avons apporté quelques instruments de musique. .
Emmanuel venu pour observer notre atelier a fait découvrir la guimbarde à quelques apprentis musiciens
Lors du conseil de quartier, les nouveaux arrivants, stagiaires et salariés, se sont présentés aux enfants. Parmi eux, Magali (stagiaire), Elise (nouvelle pédagogue sociale), Souad (qui travaillera avec nous durant le mois de décembre) ainsi qu’Emmanuel, futur service civique.
VENDREDI
La rocade:
Nous arrivons à la Rocade, Josepee et sa maman sont déjà sur place. Nous installons ensemble l’atelier et commençons à jouer en attendant les autres enfants.
Vers 16h50 nous sommes plus nombreux et des ateliers s’organisent : corde à sauté, foot, jeux de société et poupées. Quand la nuit commencent à obscure l’air de jeu, nous nous installons sur les tapis pour prendre le goûté servie par les enfants.
Jardin de Chilly-Mazarin :
Cet après-midi, le groupe de jardiniers était très motivé pour se réchauffer en jardinant. Les travaux de taille des arbustes continuent de plus belle, le jardin parait ainsi plus aéré et moins fouillis. Il faudra poursuivre cette activité dans les semaines à venir.
Les sécateurs, cisailles, fourches et scies font partis des outils les plus utilisés en ce moment. Nous accueillons également un groupe du centre soleil, voisin du potager.
JEUDI
Croix breton :
7 filles ce soir à la sortie des écoles. Un temps froid et pluvieux ne les a pas empêchées de courir, faire de la grande corde à sauter et un puissance 4. La pluie s’est invitée et nous a contraintes à avancer l’heure du goûter.
Fin de la pluie et début d’une grande partie de foot. Les cris de joie et d’encouragement on résonné dans toute la cité.
Skatepark :
Une petite pluie nous accompagne au skatepark, nous sommes attendu par des mamans et quelques enfants : “vous êtes en retard aujourd’hui”. La pluie s’intensifie pendant l’atelier et nous nous abritons à côté de l’école. Les enfants nous proposent de faire une balle au prisonnier une fois la pluie passé. Ils font les équipes, le match commence. Ont se réchauffe en courant mais la balle est mouillé, c’est une bonne raison pour ne pas être touché. Une fois la partie terminé nous savourons un goûté bien mérité.
Jardin de Saulx :
Grande fraîcheur cet après-midi à l’équerre et les participants sont peu nombreux.
Malgré tout, nous restons motivés pour poursuive le travail de labour du sol grâce à la moto bineuse
Sur la parcelle retournée nous récupérons quelques oignons, de l’ail et des échalotes.
Wissous :
Cela faisait un moment que je ne m’étais pas rendu sur le camp de Wissou (Aline). J’ai retrouvé les plus jeunes des enfants mais aussi les grandes sœurs et grands frères. Tous les autres sont maintenant scolarisés ! Le petit groupe nous permet d’avoir des rapports privilégiés et j’échange avec les grandes, Rebecca et Florentina tandis qu’on écrit quelques lignes de français, ou que l’on fait un scoubidou.
A côté de sa grande sœur, le petit Amador colorie les cheveux de Sangoku. Bébé Samuel, le petit frère d’Alex, a bien grandi, et reste maintenant sur le tapis avec nous. D’ailleurs, c’est une vrai e tornade, tout ce qu’on a, il le veut aussi.
A la fin de l’atelier, la maman de Rebecca nous invite dans sa caravane, Ramona et moi, pour nous montrer son album photos…
En retournant au camion pour aller chercher le goûter, je croise Maria qui me présente son bébé. J’espère que nous pourrons bientôt prendre cette jeune femme en service civique. Elle est vraiment chouette !
MERCREDI
Ludothèque/parc Nativelle :
Nous devions aller à la ludothèque mais un atelier déjà prévu dans ce lieu nous a obligées à adapter notre projet. Nous nous sommes donc rendues dans une petite salle de la bibliothèque ou nous avons mis en place un atelier théâtre sur le thème de la tolérance.
Jardin de Saulx :
Peu de monde aujourd’hui au terrain, le froid et la pluie y joue sans aucun doute. Mais en arrivant au terrain, la pluie s’arrête et nous pouvons alors nous réchauffer. On commence par ajouter du compost à une parcelle fraîchement retournée, puis l’on taille un noisetier.
Enfin la toile de la serre et la bâche se sont déchirées et sont tombées il faut alors les réparés. Nous nous occupons de la bâche car elle est plus facile à remettre en place avec le nombre que nous sommes, mission accomplie ! Le groupe de dimanche devrait être à l’abri d’éventuelles averses !
Moulin Galant :
Quelle ambiance ! C’est parti dans tous les sens : scoubidous, coloriages, le lynx, les legos, les jeux en bois et la dînette tout ça dans une ambiance survoltée ! Malgré tout, nous avons pu raconté 2 histoires : “la petite fille aux allumettes” et ” le petit rien du tout”.
La petite Ligia, imperturbable, écoutait de ses 2 oreilles et me demandait à chaque page ; “il est où le petit rien du tout ?”
« On est dans un moment où la résistance, la pensée, les actions sont très importants. Chercher de nouvelles voies de résistance est urgent.
C’est quoi la résistance? Les indiens en Argentine disent: « il n’y a que les poissons morts qui nagent avec le courent ».
Résister ce n’est pas un choix parmi d’autres, c’est le fait d’être vivant. Résister, c’est créer. Il faut des actions locales qui cristallisent concrètement la vie.
La défense de la vie doit être multiple, locale, parce qu’il n’y a pas un lieu global où on va se bagarrer pour de bon. C’est cette multiplicité investie dans des initiatives concrètes qui fait qu’on commence à nager contre le courent tout bonnement pour ne pas être mort.
La résistance c’est la décision de vivre. Elle se manifeste par des façons culturelles, syndicales, artistiques….ce sont les actions locales, radicales, claires dans notre désir de vie.
Il faut défendre la vie ».(M.BENASAYAG)