Tout observer et ne rien voir

 

Le rêve panoptique d’un J Bentham semble aujourd’hui bien installé. Dans une société de plus en marquée par l’isolement et le risque de l’autoenfermement, partout s’est imposée une curieuse transparence: la transparence d’un seul côté.

Son modèle est bien connu, c’ets celui du miroir sans teint. Etre vu d’un  seul côté et ne jamais voir qui nous observe. Tel est le pouvoir de la société de contrôle telle que l’avait théorisée Foucault.

Nous vivons donc cette première violence, celle d’être « transparents » pour tous ceux qui contrôlent, codifient , limitent et monopolisent le pouvoir d’agir ou d’entreprendre.

Nous voyons bien ce que cela donne; autour de nous, ce sont toujours les plus précaires qui doivent tout déclarer, tout dire et tout montrer, depuis leurs papiers jusqu’à leurs « projets de vie ». En demande t on autant aux puissants?

La transparence est violence comme le contrôle , mais elle n’es pas la seule.  Car le pire peut être est la vérité suivante: celui qui observe tout ne voit, rien, celui qui contrôle ne peut rien créer.

Et c’est ainsi que ceux qui sont sans arrêt observés sont également ceux qui ne sont jamais vus pour eux mêmes, encore moins entendus . A force d’être transparents , d’être perçus comme des vides, rien de nous n’est retenu . Nous en avons tous rencontré des caméras aveugles de médias et journalistes qui ne pouvaient filmer non pas ce qui se passe, non pas ce qui arrive, mais ce qu’il était prévu de voir, avant même d’arriver.

A force de tout observer, on en finit par ne plus percevoir que ce que l’on avait décidé, la vision du monde qu’on avait déjà et dans laquelle on est enfermés.

Ce qui est inquiétant  c’est le renforcement de ce processus. Ainsi les images, les surveillances viennent elles conforter et valider la vision d’une société sans socialité, dans lesquelles on s’enfonce.

A force de vouloir tout voir, tout savoir, il n’y a plus rien à voir et le risque est tout simplement, au bout du compte, de devenir aveugles.

Pour prévenir un tel  risque, en Pédagogie Sociale, on se met rarement en position d’observateur et encore moins de contrôle. Plutôt que de vouloir voir et tout savoir, on veut connaître, plutôt que d’écouter , on veut entendre , plutôt que de vérifier , on veut être surpris.

 

Samedi et DIMANCHE : Week end ADOS, week end abeilles

Samedi 

Le matin, les ados se concertent pour établir le menu du repas de quartier qu’on préparera le lendemain midi. On achète les ingrédients nécessaires, puis on va pique-niquer au terrain des abeilles. Les ruches y sont très actives – on ajoute une hausse à chacune – et on fait une belle récolte de fruits rouges (cassis, groseilles, framboises), pendant que Sisyphe (la débrousailleuse) dégage le chemin.
Sur le retour, on s’arrête au terrain de l’équerre pour récolter des salades, cueillir des cerises et récupérer quelques planches pour l’atelier du lendemain.
Dimanche :
On déploie la cuisine de rue à la VSM. Au menu : salade du jardin au gomasio maison, spaghetti à la bolognaise et crumble de pommes et fruits rouges. Avec en boisson, le sirop de sureau que nous avions préparé la fois d’avant.
Tout le groupe s’active pour cuisiner, installer les tables, afficher les menus, et servir plus de 40 couverts. Comme dit Allan, « c’est encore mieux qu’au restaurant ».
L’après-midi, on fabrique et installe deux nouveaux bacs à plantations, dans lesquels on met de la menthe, de basilic, des fraisiers, des oeillets…
Dimanche :

Jardin :

Nous sommes nombreux à partir au jardin en cette très belle journée ensoleillé. Nous remplissons le camion et un autre véhicule nous suit, tendit que Laurence et  sa fille Anaïs nous rejoignent en vélo.

Arrivé au jardin, nous nous répartissons très rapidement en petits groupes. Des personnes pour le barbecue, d’autres pour la cuisine.

Au niveau du jardinage, un groupe s’occupe d’éclaircir les carottes.

                                                   

Un autre groupe composé uniquement d’enfants a arrosé tout le terrain avec un adulte pour tirer l’eau.

 

Puis un dernier groupe pour désherber dans la serre. D’autres personnes sont arrivent au jardin en fin de matinée pour nous aider.

 

 

Ce fut un travail bien efficace en cette matinée, avant de faire une pause déjeuné bien mérité. Et quel déjeuné ! Un véritable « buffet de roi »! Un papa a racheté des baguettes de pains, un autre des merguez pour ajouter à celles que nous avions déjà.

Les mamans ont préparés du riz au curry avec du poulet, de la salade aux fromages et de la salade avec des pattes. Il y avait aussi une pizza à la dinde et aux niveaux des boissons il y avait de tout. Nous étions bien nombreux autour de cette table, nous nous sommes retrouvés en manque de chaises, mais de gros troncs d’arbres on très bien fait l’affaire. Les moustiques nous ont bien embêtés mais cela n’a pas empêche un repas bien convivial et animé.

                                                     

Après ce délicieux repas, nous repartons à nos petites affaires. Laurent et Hélène, accompagnés de Jessica, sont venus nous retrouver pour nous aider. Des enfants ont fait des bouquets de marguerites pour leurs mamans, puis une petite excursion c’est organisé pour aller cueillir des cerises près du jardin. Ils ont ramené un panier tout pleins qui s’est vidé en un rien de temps, il faut dire quelles étaient bonnes. Les mamans ont récoltés beaucoup de rhubarbe, de menthe et de la salade. Chacun est repartis avec un peu de tout. Mais avant de se quitté nous avons terminé sur un bon goûter avec une bonne pastèque bien rafraîchissante.

 

Samedi :

VSM :

Aujourd’hui c’est sous un grand soleil que nous arrivons au terrain de la Villa St Martin. Pour la dernière de Giséla ainsi que l’anniversaire de Kéliane, un gâteau au chocolat était prévu pour le gouter.

Dés l’installation faite, un « Loup garou » s’est organisé avec les jeunes et Souad pendant que Johann et Madalin jouait au foot avec d’autres enfants.

                                       

Maria et Ramona quant à elles s’occupaient des tentes petites enfance

Ce fut  une belle après midi malgré l’événement organisé au square d’Auvergne.

VENDREDI

Au jardin de Saulx

Nous nous rendons au terrain de Saulx en préparation du terrain pour la soirée.

On débroussaille quelques endroits du jardin pour faire place nette, la pelouse ressemble à un véritable tapis de billard.

Une grosse opération désherbage est menée sous la serre. En l’espace de quelques jours les mauvaises herbes ont considérablement envahi nos semis de poireaux ainsi que nos plants de tomates, basilic, poivrons et piments. Il faut alors faire preuve de dextérité pour mener à bien cette mission.

Nous assistons alors à un incroyable embouteillage autour du jardin provoqué probablement par un accident. On se serait cru en période de pointe sur le périph’ parisien !

Soirée conviviale à la Salle Bretten :
Il aura plu par intermittence plusieurs fois dans la journée. Nous avions donc décidé de réserver notre décision de faire la soirée au jardin ou pas pour 17h30, afin d’avoir une météo plus précise. Nous avons tranché pour la salle car le ciel menaçait de nous tomber à nouveau sur la tête. Cette fête a eu lieu en petit comité car beaucoup de familles étaient aux fêtes des écoles. Nous avons pris notre temps pour manger les pizzas faîtes à l’atelier mais aussi les pastels de Sadio et Aline.
Aminata, elle a apporté des gâteaux. Les discutions se multiplient autour des tables et nous ne voyons pas l’heure passée. Franck, un des habitués du jardin est venu avec son frère Christian.
Mylène, qui n’est pas venue depuis un an est revenue avec toute sa petite famille et même sa petite dernière, Calixa. Ça nous fait très plaisir et nous espérons pouvoir raccrocher cette famille qui a déserté nos ateliers depuis un bon moment.
Il est temps de passer au concert des Wolf Illusion avec Dylan et Luis, qui nous font le plaisir  de nous chanter quelques chansons rock.
On termine la soirée en dansant un peu sur des musiques dans l’air du temps en France mais aussi en Roumanie !
Moins nombreux que d’habitude, nous avons passé plus de temps autour des tables a discuter. Cela a permis de riches échanges avec les familles mais un peu au détriment de la danse. Nous tacherons de rééquilibrer cela la prochaine fois.
                                    
Il n’a finalement pas plu mais nous ne devons pas regretter d’avoir fait cette fête dans la salle, car nous avons gagné des moments privilégiés avec notre public.
A la Rocade :
Dès 14h30, pendant la permanence, avant que l’atelier ne commence vraiment, Ramona propose aux collégiennes de préparer des pizzas pour la soirée conviviale. C’est déjà les vacances pour elles, et elles sont ravies de mettre la main à la pâte.
Elles étalent d’abord un peu de coulis de tomates sur la pâte à pain, achetée à la boulangerie; avant de disposer fromage râpé, mozzarella, jambon de dinde et olives noires. Quelques mamans gravitent aussi autour des tentes, pendant que les enfants s’activent à l’intérieur et que le ciel menace.
                                                    
La fin de l’atelier est un peu agité. Des gamines se crêpent le chignon. Ça commence gentillement : « Machine est amoureuse de bidule ! », « Machine est amoureuse de bidule ! » Et puis Machine en a assez et ça s’envenime.
On sera obligé de reprendre la notion de respect entre les unes et les autres car les insultes fusent et même s’il n’y a pas beaucoup de règles chez les Robinsons, nous ne pouvons accepté ça.

JEUDI :

Wissous :

Les nuages s’écartent lorsque nous arrivons sur le camp et les tentes que nous avion prévues d’installer, resteront dans le camion !

Sur le tapis des touts petits, ça gambade ! En plus avec des papas : Cosmin et Christian !

                                                                

Autour, d’autres messieurs discutent. Bianca passe avec son petit Luis. Ils reviennent de l’hôpital car le bébé a une laryngite.

Sur tables, Ramona et Joëlle proposent découpages et collages pour former des maisons, des voitures, des raquettes.

Les grands confectionnent des papillons sur des papiers de couleurs pour les coller dans leur cahier et sur le panneau de fleurs confectionnés la semaine passée. Le petit Ricardo boude le coin de son âge et reste avec Aline et les grands. Il fera aussi son papillon et même deux petites coccinelles !

LA semaine dernière, nous avion décidé de venir plus tôt sur le camp pour que l’installation du DAEV ne nous mette pas en retard. C’est une réussite ! Dorénavant nous arriverons sur le camp à 10h pour être prêt à 10 h30, grand max. Poupic !!

Au jardin de Saulx

Quel plaisir d’enchainer de nouveau les jours de beau temps où le soleil est au rendez-vous. Aujourd’hui après un tour du terrain, nous commencer à travailler.

Nous allons planter des petits plants de tomates dans le jardin que nous avions fait pousser sous la serre.

On apprend ainsi les bases de la plantation, tout en désherbant au préalable la surface qui sera cultivée.

Nous nous occupons également des plants de tomates déjà installés au terrain.

 

On retire les « gourmands », des petites pousses qui font consommer de l’énergie inutile au pied de tomate, à l’aide de sécateurs.

 

Certains pieds commencent à fleurir, cela annonce donc que nous pourrons récuperer bientôt tomates si le temps joue en notre faveur, que le soleil soit généreux !!

On arrose aussi quelques plantes, les salades et sous la serre.

Une belle après-midi passée au jardin sous le soleil.

La croix breton :

Malgré les moustiques et la chaleur, nous sommes tous aux rendez vous à la croix breton cette après midi . Au programme scoubidou, Uno, et dessin ! Chloé arrive en millieu d’atelier avec « Gato » son chien, et une surprise pour nous : Elle nous a apporté des feutres et des crayons de couleurs dont elle n’avait plus besoin !

                                             

On la remercie chaudement ! Tandis que les uns jouent au foot, les autes parlent de la fête de l’école qui aura lieux  le lendemain. La maman de Sarah et Imane nous rejoint en fin d’atelier accompagné de Mohamed-Amine et Khadija, et nous donne un coup de main pour ranger.

 

Au skate park :

Le temps nous sourit enfin ! Il fait beau, et nous sommes beaucoup sur nos traditionnels tapis !

Aline propose un atelier confection de broches et bagues en feutrine et broderie pour les mamans.

 

 

 

Au même moment Ramona est entouré  par les touts petits. Elle leur raconte de jolies petites histoires autour de la dinette et des poupées.

Garance, Fati, Chek et Eloise s’amusent à lire une histoire le plus vite possible puis chantent des chansons. D’autres enfants font des coloriages, jouent au « Hali Galy », au jeu du pirate et des épées. Le moment de gouter se présente vite, il faut donc tout ranger et les enfants nous ont beaucoup aidés aujourd’hui.

Après un bon verre de menthe à l’eau et un biscuit nous repartons en direction du local ravi du déroulement de l’atelier.

Mercredi :

Parc nativelle :

Aujourd’hui c’est le jour de la ludothèque de rue.  Au programme : Molki, jeu de dames et morpion géant, sans oublier les traditionnels tapis petite enfance, et tapis lecture.

Une tomate (jeu de ballon) s’est organisée avec quelques enfants pendant que Abdel et les enfants apprenaient à jouer au jeu de dame.

Nous avions également la visite de Charlotte, stagiaire éducateur spécialisé pour observer un peu quelles étaient nos actions.

 

 

 

 

Nous avons conclu cette belle après midi par un goûter bien mérité.

Jardin de Saulx :

Nous nous rendons avec un bon groupe au terrain de l’équerre cet après-midi. Nous accueillons aussi Delphine et sa caméra, nous en profitons pour luire faire un tour du jardin.

Les différents légumes sont présentés puis nous passons aux choses sérieuses

 

Tout d’abord, un peu d’arrosage est nécessaire, surtout sous la serre où les plantes poussent très rapidement en ce moment.

 

Nous plantons également quelques jeunes plants de courges qui poussaient tranquillement à l’abri sous la serre.

On en profite donc pour désherber au passage entre les pieds de tomates et on leur rajoute des tuteurs. Il faudra probablement bientôt les accrocher à ces derniers.

Enfin des fraises, framboises et des cerises sont récoltées et partagées durant le goûter, certains en ont récupérer pour en ramener chez eux.

 

A l’Usine Galant

La même équipe retourne sur le squat : Ramona, Maria et Aline. Les enfants sont encore plus nombreux que la première fois, peut-être 50. Nous faisons deux rondes pour découvrir le jeu de la tomate. Les petits sont plutôt calmes…pour l’instant, mais les grands dégomment le ballon.

                                                     

Bon c’est pas vraiment le but…. Mais, petit à petit, le principe est intégré par quelques uns. Après quoi, nous proposons aux enfants de s’asseoir sur les nattes pour les grands et autour des petites tables pour les petits loulous ! 3 mamans donnent un coup de main à Maria qui montrent aux enfants comment faire de la peinture au doigt.

Vêtus de sacs poubelles pour ne pas tâcher leurs vêtements, ils découvrent la texture et forment de petites feuilles et des fruits sur le modèle d’arbres. Heureusement, que les mamans sont là car nous ne sommes pas assez d’adultes, le DAEV, n’ayant que 3 places. Alors c’est un peu la zizanie.

Les grands s’essayent à faire des fleurs et des ballons en crépon. Tous ont maintenant un dossier pour ranger  leurs travaux et ils en sont déjà très fiers. Ils auront d’ailleurs beaucoup de mal à ranger.

Le goûter sera lui aussi accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Comme sur nos autres ateliers, nous nommons des responsables mais l’excitation et le manque  de repères feront de ce moment, un moment tout sauf calme.

Nous nous ferons la réflexion après coup, qu’il faut un peu de temps, que c’est un peu trop tôt.

Comme sur les autres camps, il faudra d’abord que le cadre soit posé et assimilé pour que les enfants se posent également et sachent  qu’il y en aura pour tout le monde. En attendant et pour les prochaines séances, les adultes distribueront le goûter.

 

KroniKs des Robinsons de Grenoble: Madame RUETABAGA
Atelier de rue :Nous investissons de plus de plus d’espace à cultiver et c’est bien ainsi . Des enfants jouent avec les caddies de carrefour comme si c’était des voitures de courses.
Notre atelier, cet espace nous sont familiers. Des habitants me confient que c’est agréable de regarder par la fenêtre la terrasse maintenant.
Quelques filles habituées de l’atelier ne sont pas là et  je ressens un peu un vide.   Nous préparons pour le gouter de la citronnade rafraichissante car il fait bien chaud ce mercredi à la Villeneuve.Cette semaine je n’ai pas pu me rendre au camp roms et j’en suis bien triste. La suite des aventures la semaine prochaine ….