Seuil Critique
Nous sommes à un seuil critique dans l’association. Nous n’avons jamais été si nombreux : bénévoles, stagiaires, pédagogues sociaux (permanents), volontaires, sympathisants et adhérents
Nous n’avons jamais autant fait , ni autant tenu : 8 ateliers de rue , des groupes enfants, des groupes ados, des groupes adultes . Des fêtes de rue , de quartier, les soirées mensuelles, le Conseil des enfants , le Dazibao, … et maintenant le Dispositif d’Accès à l’Eveil avec l’accueil à long terme et sur de longues plages de la petite enfance
Nous n’avons jamais autant expérimenté, imaginé, et nous nous sommes lancés dans l’innovation.
Nous n’avons jamais déployé autant de rigueur dans notre action : notre présence est constante, nos horaires sont assurés à -2 ou plus de 30, été comme hiver, 52 semaines par an, 6 jours sur 7
Nous n’avons jamais développé autant de pédagogie. Nos 3 permanents, tous les acteurs , développent des savoir faire pour tenir les différents ateliers et les mettre en lien les uns avec les autres.
Nous faisons le lien entre les âges, entre les lieux, entre les minorités, entre tous ceux qui sont exposés à la précarité , à l’isolement, ou la solitude.
Nous résolvons les situations difficiles en mélangeant les problèmes. Nous n’avons pas de place pour la petite enfance ? Prenons le quartier pour « Crèche ». Notre Bureau est trop petit ? Faisons le dehors. Nous avons trop de travail ? Nous recevons de l’aide de tous et formons nos adhérents.
Contre le risque d’enfermement, nous amenons de l’extérieur, de l’autre, de la différence : après Madalin, une nouvelle service civique Rrom va prendre son service au quartier comme dans les bidonvilles.
Nous sommes à un seuil critique dans la société Quel avenir pour la jeunesse ? Quel présent pour les précaires ? Quel passé pour les minorités ? Quelle production dans une société qui ne produit plus ? Quelle paix, quelle tranquillité publique, quand c’est la vie même et le rêve qui font défaut ? Quel travail social, quand celui ci se replie sur le fonctionnement interne des institutions ? Quel centre social, quand on ne sort plus ? Quelle école, quand celle ci s’individualise et n’est plus un espace commun ? Quelle sécurité publique quand c’est l’insécurité sociale et personnelle qui font problème ?
Que reste t il du social quand il n’y a plus de projet ou d’ambition politique pour le nourrir? Que reste t il du politique quand il instrumentalise le social pour masquer son propre vide?
Nous sommes à un seuil critique dans notre fonctionnement : nous ne pouvons plus poursuivre autant d’actions et responsabilités à moyens constants, et également dans encadrement, comptabilité, et moyens de remplacement et de continuité des actions. Nous ne pouvons plus demander au Bureau et au CA éternellement de pallier le manque de moyens nécessaires.
Nous sommes à un seuil critique : les emplois tremplins octroyés à l’association sont en fin de financement. 2013 est problématique, 2014 sans solution à cette heure.
Nous devons à présent imaginer une solution pour pérenniser ce qui se propose de durer, soutenir ce qui propose de soutenir et rendre possible le Travail Social à réinventer.
“Nous vous proposons d’entrer dans l’univers , comme dans une danse, sans invitation. Nous décidons d’entrer là où ça semble impossible d’entrer, pour provoquer l’inattendu…et envahir d’imprévu… UN ESPACE RESERVE A D’AUTRES”. Lola Laffont, Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce, texte de la pièce que nous sommes allés voir à Animakt ce dimanche.
Dimanche : Trop de chance aujourd’hui, il fait beau, (un peu froid) mais on a du soleil. Nous avons mis un certain temps pour allumer le feu mais nos chipos et merguez n’en était que meilleur !!
Après un repas plutôt copieux, les enfants ont fait un petit foot, Jean Jacques à passé un bon moment à désherber. Enfin nous avons remis un peu d’ordre dans la serre, et sommes partis en direction de la « barakt ».
Nous avons vu un spectacle super sympa, un « road trip » joué par deux comédiennes. Nous partons aux environs de 17h30, un peu fatigués mais très contents de cette superbe journée.
SAMEDI :
La Villa St Martin :
Cet après-midi le DAEV se déploie sur la Villa Saint Martin. Nous accueillons également Itchel et un photographe du journal L’Humanité.
Un atelier cuisine à pris place, les enfants confectionnent du pain perdu sur la gazinière.
2 tentes sont installées où les enfants s’installent, et on s’amuse avec divers jeux de société et le fameux »Hali-Gali ». La tente petite enfance est également investie, entre jeux de construction et dînette.
A la suite du conseil de quartier durant lequel Dadi nous fait part d’un slam écrit par ces soins, nous prenons le goûter tout en dégustant les fameux pains perdus que les enfants ont cuisinés durant l’après-midi.
VENDREDI
A la MJC centre social de Chilly :
Nous nous rendons à la MJC centre social de Chilly cet après-midi avec pour objectif de fabriquer du savon. Pour une première nous décidons de nous appuyer sur une recette simple.
Nous utilisons du savon de Marseille, du beurre de karité et des huiles essentielles pour parfumer l’ensemble. Après avoir râpé en paillettes le savon, nous le faisons cuire au bain marie avec le beurre de karité puis nous mixons l’ensemble.
Enfin nous mettons le liquide dans des moules, les savons auront des formes de madeleines !
JEUDI
Wissous :
Aujourd’hui nous avons inauguré le DAEV sur le camp de Wissous ! Aline n’était pas très fière au début pour conduire ce gros camion !
Les enfants sont arrivés au compte goutte ; ce qui nous a permis d’installer tranquillement. Des adultes sont venus nous aider et pour cette première fois, nous avons installé les tables et chaises colorés des petits et une grande table, un tapis pour la petite enfance et une bâche pour les plus grands.
Les enfants, comme d’habitude se sont baladés entre les différents pôles. Nous commençons à leur expliquer les différents espaces pour que les bébés, quand il y en aura, soient bien installés aussi. Il y avait le petit Samuel, 18 mois, mais aujourd’hui, ce n’était pas la grande forme. Lui qui d’habitude crapahute partout marche ou jette les jouets, là, il n’était pas bien ; alors Aline l’a ramené chez lui.
Les plus jeunes ont adorés leurs tables de toutes les couleurs et se sont mis aux coloriages.
Amador et Roberto ont découvert la boîte à outil.
Andreï et Youssif ont appris à jouer au Hali Gali. Souad a joué un peu au ballon avec ceux qui gravitaient autour. C’était une belle première fois ! A refaire mais cette fois, avec le auvent du bon côté !
Croix-Breton :
Encore un super Atelier aujourd’hui à la Croix-breton ! Nous nous retrouvons avec plaisir avec les habitués Sarah et Iman, qui sont accompagnés de quelques camarades pour notre plus grand plaisir !
Une partie de foot tennis s’organise tout d’abord sur le terrain avec Madalin , Ayoub et Mohammed tandis que Souad lit des histoires sur les tapis. Nous décidons ensuite de tous nous réunir afin de faire une Tomate.
Les plus téméraires en feront 2, pendant que le coin coloriage et scoubidou est investit par Lina et Anais qui s’appliquent avec minutie a la tâche.
C’est déjà l’heure du goûter ! Nous dégustons notre habituel et délicieux chocolat chaud, accompagné de quelques clémentines et de fruits secs. C’est déjà l’heure de partir, nous nous retrouverons jeudi prochain pour de nouvelles aventures !
Skatepark :
Aujourd’hui, moi & Aline sommes allés à l’atelier du skatepark. Nous avons jouer avec les enfants au cartes et aux jeux de société dont pic’pirate.
Ensuite nous avons pris le goûter puis nous avons ranger le matériel et on et rentrer.
MERCREDI
Moulin Galant :
A peine arrivés, un cache-cache à travers le camp se met en place. Malgré la gadoue et les obstacles, les enfants, Souad et Garance s’en donnent à cœur joie. Apparemment, il y a même eu quelques cascades et vols planés mais rien de grave. Plus au calme sur le tapis, nous lisons « La Belle et le Clochard ». On fait bien quelques coloriages aussi. Mais ce qui plaît à David, c’est de copier la grenouille qu’a dessinée Aline pour Sarah.
Elle est très chouette sa grenouille et on l’immortalisera par une photo !
Après quoi, pour se réchauffer un peu, on range tout, puis on se met à danser sur Baby Blues, des musiques enfantines chantées par des enfants ; c’est un CD que Garance écoutait quand elle était petite et elle adorait ! On continue en faisant un peu les fous, on s’amuse à faire la brouette, à faire de la gym mais aussi à se faire des croche-pattes. Et avant que cela dégénère, on arrête tout pour prendre le goûter. On aura du mal à retrouver son calme et le goûter sera un peu mouvementé.
A côté de ça, on va passer des petits moments dans les caravanes pour discuter car l’expulsion de la partie du terrain appartenant à Ormoy, est maintenant fixée. La police est passée mardi : ce sera le 26 mars… On a le cœur gros, on ne sait que répondre aux « qu’est -ce qu’on va faire ? »
Ludothèque/parc Nativelle :
Aujourd’hui l nous avons été faire des jeux de plein air dans le parc Nativelle sous un ciel un peu couvert.
Nous avons fait des jeux d’équipes et de stratégie où il fallait beaucoup courir donc cela nous a bien réchauffés en cette période d’hiver. Cet après-midi s’est terminé par un goûter festif.