Nous subissons ainsi chaque jour une véritable litanie de petites défaites; nous avons rarement le dernier mot; celui qui innove paraît insensé et connaît tous les handicaps. Dans le social aussi, on ne prête qu’aux riches.
Il est tellement dit que rien ne peut changer, que tant d’entre nous n’entreprennent pas; tant d’autres se découragent, et tellement hésitent face à tout engagement.
En effet, tout semble être là pour que nous ne gagnions jamais rien et que toutes les entreprises et initiatives sociales et citoyennes paraissent définitivement vouées à la perte ou à la précarité de leurs moyens. N’est il pas dit que demain sera pire? Que le social, le travail, la production n’auraient pas d’avenir? Que la désinstitutionnalisation, la gestion individualisée des risques, la pénalisation sont la voie obligée?
L’individualisme semble triompher au sein même des groupes et des collectivités dans lesquelles nous prenons place. Celui qui calcule, recherche une place pour lui même trouve rapidement à être beaucoup efficace que celui qui investit et construit dans l’intelligence humaine. Mais il ne crée rien, il ne trace qu’un chemin qu’il faudra reparcourir en sens inverse.
Tout cela paraît bien joué d’avance, inégal, asymétrique.
Or, la Pédagogie Sociale contrevient à tous les calendriers et agendas de réussite obligatoire; à contre courant, elle investit des relations, de l’éducation, et du social DURABLES. Il n’y a que les poissons morts qui nagent dans le courant.
Elle butte contre tous les obstacles; rien ne lui est épargnée: difficultés d’accès, interdiction de locaux, précarité perpétuelle de ses moyens, non reconnaissance de ses acteurs.
Et pourtant elle dure. La Pédagogie Sociale perd toutes les batailles, mais si elle se maintient , si elle dure c’est parce qu’elle remportera toutes les guerres. Elle renouvelle la pensée sur le Travail Social, l’éducation et la famille.
Elle est juste inévitable.
Et ceux qui croient gagner hier et aujourd’hui ont perdu d’avance:
– à chaque petite victoire, à chaque petit succès personnel, chaque fois qu’ils gravissent un échelon, ils ferment une porte derrière eux. Quand tout sera verrouillé, le « refuge » deviendra prison.
– plus ils s’approprient un domaine, un dispositif , une institution, plus celui ci perd tout lien et tout impact avec son environnement
– plus ils contrôlent les accès, les fonctionnements, les évaluations, et moins ils éduquent ou font du social. Le contrôle mène au vide.
Dimanche au jardin :
En ce dimanche au jardin, le ciel est gris et il fait un peu froid. Cependant, les enfants sont présents et très motivés. Une fois arrivés, nous allons chercher du bois et des journaux pour pouvoir nous réchauffer et commencer le barbecue. Au menu, il y a de la salade de riz, des merguez, de la soupe et en dessert, du gâteau et des chocolats, sans parler du chocolat chaud et du thé préparé par Zohra.
Le ventre bien rempli, il est temps de se mettre au travail ! Nous commençons par nettoyer les bâches, à coté Camille et Iasmina s’occupent de nettoyer les jouets du bac à sable et de faire un tri pour savoir quoi jeter.

C’est l’heure du goûter, nous nous mettons autour de la table avec notre part de gâteau et notre jus. Nous proposons alors des jeux comme « ni oui ni non » ou encore « créer ensemble la phrase la plus longue » pour rendre ce moment encore plus convivial. Nous rentrons au quartier dans une bonne ambiance, après ce très bon dimanche !!
SAMEDI à la Villa Saint Martin :
Deux tentes de sortie, comme d’habitude, une pour la petite enfance, l’autre pour les jeux de société et autour : l’atelier de cuisine avec la confection de galette, au moins l’atelier de musique /poésie avec Florian. C’est un nouveau concept qu’il propose aux enfants : écrire puis créer une mélodie pour mettre sa poésie en musique. Cela s’appellera «Poezik ». Il y a aussi la capoeira où l’on apprend à faire des esquives et des attaques comme la « vingativa ».

Il y avait beaucoup de monde des mamans aussi, certaines que nous n’avions pas vu depuis un moment. PUPICK !!
Sur le camp de Champlan :
C’est notre premier véritable atelier à Champlan, pendant que Souad va chercher Ricardo et Raul, avec Corentin nous allons chercher d’autres enfants et nous installer. 
L’atelier se termine autour d’un bon petit goûter. Nous dégustons une galette concoctée la veille à la Villa Saint-Martin et buvons du chocolat chaud.
Bon premier atelier, très prometteur.
VENDREDI :
Au jardin :
De retour à l’Equerre cet après-midi car nous avons un grand chantier en cours. Iasmina vient nous prêter main forte pour l’occasion. Nous continuons donc de défricher les bordures du terrain. A l’aide de sécateurs de force, cisailles et scies nous coupons de nombreuses tiges de lierre et de ronces.
Les branches sont parfois d’un diamètre impressionnant. Nous allons de plus pouvoir récupérer tout ce bois pour faire le feu, les dimanches notamment.
Notre travail permet aussi d’enlever les lianes de lierre enroulées sur les arbres et sur les poteaux. Les arbres situés en bordure du terrain bénéficieront de davantage de soleil et ainsi se développeront plus rapidement.
A La rocade :

Nous avons fait une belle photo de groupe pour marquer cette nouvelle année 2014 avec l’ensemble des personnes présentes. L’atelier était très riche, avec d’un coté, Aline qui s’est occupée d’un point de tricot avec une maman, à coté Leila et Maria accompagnées de Rachida, Jessica ainsi qu’Henda faisaient de nouveaux sièges pour le conseil de quartier. Rude et Souad proposent aux filles le jeu du ninja, ainsi qu’une balle aux prisonniers. Sous la tente des grands, Florian joue avec Timothée, Sofiane,

JEUDI :
Au jardin :
Le temps gris est de la partie, le soleil s’est effacé. Nous débutons l’après-midi par un saut dans magasin pour acheter du matériel. ¨Puis nous nous rendons au terrain.

Ensuite nous débitons les branches d’un cerisier qui avait été coupées le jour précédent, puis nous 
Enfin un thé est pris en observant au loin de gros nuages sombres qui annoncent l’arrivée de la pluie.
Au Skate-park :
Des nuages sombres ont envahi le ciel et nous espérons qu’ils nous épargneront. Mais nos Robinsons sont là.
On commence par accueillir une nouvelle maman, Mélanie et son petit garçon Elios, nous leur présentons l’atelier mais aussi nos actions en général. Ils prennent place sur nos tapis, Elios joue un peu à tout, et Mélanie nous aide à découper la toile cirée pour confectionner de nouveaux sièges pour le Conseil de quartier du samedi. Nous dessinons des formes de nuage et de fleur et nous en ferons 10 !
Florian propose aux garçons de s’entrainer au foot, en se faisant des passes, en driblant autour de plots
Iasmina, après quelque coloriages, proposent aux enfants des jeux qui bougent. Shayna invente un jeu, où l’on court, s’immobilise, respire profondément et court à nouveau. Ils joueront aussi à chat avant de venir goûter. .
Anty lit une histoire à la petite Maria et joue au Blokus avec les autres.
A la Croix-Breton :


L’atelier se termine par le goûter au cour duquel Rude annonce qu’il vient de vivre avec eux son dernier atelier.
MERCREDI :
Ludothèque :
A notre arrivée, Check et Alfonso viennent à notre rencontre. Nous installons les tapis au sol et les différents jeux. Aline part ensuite faire un tour et revient avec des nombreux enfants qui se joignent à nous.
Au programme aujourd’hui : Molky, jeux du serpent, jeux de dames ou d’échecs, mikado géant, billard et en plus de tout cela Leïla propose aux enfants un atelier échasses et « pédalettes », qui connait d’ailleurs un franc succès. Les enfants, chacun leur tour attendent de pouvoir s’exercer. Ces deux activités demandent concentration, patience et persévérance ce qui n’est pas toujours évident mais pas à pas nous pouvons constater quelques avancées.
Tous et toutes nous installons, pour finir, autour d’un bon chocolat chaud et d’un quatre-quart, et surprise … Nous avons même le droit à une distribution de chocolats, ce qui ravie tout le monde !
Ce fût une bien belle après-midi à la Ludothèque, pleine de monde, de soleil et de bonne humeur !
Au jardin :
Belle après-midi en ce mercredi. Le temps est doux et nous avons du soleil. Parfait pour une bonne après-midi au terrain.


Enfin une petite équipe s’occupe de balayer le et nettoyer le camion qui en avait bien besoin. Une bien belle journée à l’équerre !
Sur le camp de Villebon :
Du côté des adultes :
Nous sommes allées à Villebon pour un atelier de français avec les adultes. Aujourd’hui a été une journée où on a rencontré des nouvelles personnes et avons pu apprécier cet échange autour d’un bon café tout en parlant français. Nous avons senti un sentiment de confiance naître aujourd’hui et nous nous hâtons de partager d’autres moments à Villebon aussi forts.
Du côté des Enfants :
Premier atelier de l’année aujourd’hui, les enfants sont très heureux de nous revoir, ils nous ont réservé un accueil très chaleureux, ils nous ont fait un câlin collectif.
Après nous être souhaités une bonne année, nous avons commencé par le béret avec deux équipes, une équipe de Joëlle et une autre de Rude. Les enfants se sont bien éclatés, l’équipe de Rude a remporté la partie.
Ensuite, nous avons fait deux ateliers. Un atelier coloriage pour les petits et un atelier écriture pour les grands. Puis l’atelier s’est terminé par un goûter pendant lequel certains a adultes nous ont rejoints.
« L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr.
Les oppresseurs dressent leurs plans pour dix mille ans.La force affirme: les choses resteront ce qu’elles sont.
Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent,Et sur tous les marchés l’exploitation proclame: c’est maintenant que je commence.Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant :Ce que nous voulons ne viendra jamais.
Celui qui vit encore ne doit pas dire : jamais!
Ce qui est assuré n’est pas sûr.Les choses ne restent pas ce qu’elles sont.
Quand ceux qui règnent auront parlé,
Ceux sur qui ils régnaient parleront.Qui donc ose dire: jamais ?
De qui dépend que l’oppression demeure? De nous.
De qui dépend qu’elle soit brisée? De nous.
Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse!
Celui qui est perdu, qu’il lutte !
Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir?
Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs
Et jamais devient: aujourd’hui. »
( Bertold Brecht, « Eloge de la Dialectique », traduction Maurice Regnaut)/ Citation empruntée à Claude Peschanski
* Extraits d’ un des derniers textes écrits par Bertolt Brecht: « Le Poème aux jeunes ».































