Contrairement à ce qui se passe dans le champ de la pensée du handicap, nous assistons de façon continue à l’identification que connaissent pauvres et précaires, au fléau qu’ils subissent . L’idéal d’inclusion pour eux , se renverse: ce n’est plus à la société d’aller vers eux, de combler vides et fossés de compenser empêchements , discriminations et désavantages ; c’est à eux de faire sans cesse la preuve de leurs efforts, de leur bonne foi, et de se justifier.
Etonnant parallèle que celui de la pensée du handicap et de la précarité. Alors qu’il n’est en théorie plus possible de coller à la personne “en situation de handicap” une quelconque étiquette d’handicapé, le pauvre et le précaire connaissent le destin inverse: tout ce qu’ils sont , toute leur histoire, leur culture, leurs habiletés et différences se trouvent effacées et annulées par une seule étiquette qui justifiera toutes les mises à l’écart: jeune des cité, délinquant, fondamentaliste, rrom… Les exclusions et inégalités n’ont plus besoin de se justifier: elles sont contenues et autojustifiées par l’étiquette elle même. Il est sans conséquence et sans responsabilité pour la société, les institutions, le système économique que le “jeune des cités” soit sans emploi et en échec scolaire, car … c’est un jeune des cités; de même pour la mise à la rue des enfants et familles rroms; c’est normal puisqu’ils sont rroms, etc.
Bien entendu, dans la vraie vie, la réalité vécue par ceux qui la subissent , le handicap et la précarité ne s’opposent pas; au contraire, même, ils s’appuient l’un sur l’autre, car les personnes handicapées sont bien plus en risque de précarité que les autres. Et vice-versa. Pour autant l’inversion des mots d’ordre des logiques politiques reste édifiante: la pauvreté et la précarité sont louches!
Nous assistons dans les faits à une triple pénalisation des pauvres et des précaires
La première pénalisation consiste dans les inégalités de vie elles mêmes qui se répandent dans tous les domaines de l’existence: santé, alimentation, éducation , conditions de vie, confort et sécurité. Toutes les études indiquent d’ailleurs que , de ce point de vue, les enfants ne sont pas plus préservés que les adultes, mais au contraire plus exposés encore. Et le pire est encore que cette pauvreté des enfants se banalise à tel point qu’elle demeure invisible pour tous ceux qui ne veulent pas la voir.
Mais un second niveau de pénalisation se répand: les pauvres et les précaires sont aujourd’hui une seconde fois visés par la “responsabilisation” qu’ils subissent. Dans le cadre d’une politique de déclin des sécurités sociales, les pauvres et précaires sont priés “de s’activer”, de se responsabiliser , de développer leur autonomie.
Ils sont perpétuellement renvoyés à leurs propres initiatives, démarches, savoir faire. On leur enjoint d’avoir du réseau, des ressources propres et de prendre progressivement en charge les injustices, les discriminations et les dénis qu’ils subissent.
Le pauvre et le précaire ne sont pas seulement pénalisés et humiliés parce qu’ils le sont; Ils sont continuellement pénalisés parce qu’ils le restent. Ce qui relevait autrefois d’un état, d’une condition, et qui de ce fait n’impactait pas la responsabilité individuelle, est aujourd’hui vu et représenté depuis les politiques publiques, mais aussi les référentiels des travailleurs sociaux, comme une suite continue de choix irrationnels, la persistance de déficiences. Le pauvre et le précaire deviennent individuellement responsables de leur état, dans le cadre de parcours individualisés, de contrats et de projets, toujours renouvelés.
On pourrait croire que cette double pénalisation pourrait suffire; mais ce serait sans compter sur le défi permanent que représente l’augmentation continue de la pauvreté et de la précarité au sein des milieux populaires. Seule une pénalisation croissante peut faire oublier une pauvreté croissante. Voilà alors que se déploie la troisième pénalisation et la pire.
Après avoir été présentés comme les principaux responsables de leur propre précarité, les pauvres sont aujourd’hui accusés d’appauvrir les autres et d’être responsables de la précarisation générale.
Et on nous explique que ce sont les pauvres qui font les quartiers pauvres, les enfants en difficulté qui font les établissements difficiles: que les pauvres appauvrissent les villes, et qu’ils menacent le pays de déclin.
Attention , la pauvreté et la précarité seraient devenues contagieuses; la présence de ceux qui en sont touchés, apporte “la misère” à tout le monde. Il faudrait les expulser de plus en plus loin des centres villes et même des quartiers pour “en finir”. Très sérieusement , nous sommes envahis par des théories de politique de la Ville et des politiques publiques qui expliquent que c’est la faute des pauvres, s’il n’y a pas de richesse; qu’ils nuisent aux affaires; qu’ils font fuir les “bons habitants”, les seuls qui “rapportent”.
Zombie moderne, le pauvre et le précaire devraient être dispersés, émiettés, rejetés, et il conviendrait de protéger la population saine de leur contamination morale et économique.
Cette troisième pénalisation des pauvres et des précaires est ainsi d’un genre nouveau. Elle n’est plus sur le modèle moral: elle est sur le mode sanitaire.
La pauvreté n’est plus vue sur le versant politique et économique (première pénalisation), et plus seulement sur le plan moral (seconde pénalisation), mais sur le mode de la sécurité sanitaire (troisième pénalisation).
Le pauvre et le précaire ne sont plus seulement justiciables de leurs conditions d’existence, ils pourraient à présent être poursuivis pour l’appauvrissement qu’ils font subir aux autres , pour les désagréments qu’ils leur procurent . Cette nouvelle voie est provisoirement expérimentée essentiellement sur les familles dites rroms (et certaines familles de quartier populaire) en attendant la généralisation .
Ainsi, après la responsabilisation , la pénalisation, nous voici engagés dans un processus de criminalisation des populations concernées.
Ce qui est perdu chemin faisant dans cette voie de la pénalisation et de la discrimination généralisée, c’est de prendre conscience d’une autre réalité. Ce sont les pauvres et les précaires qui luttent contre la pauvreté et la précarité. Ce sont eux qui inventent le savoir faire et le savoir vivre qui nous font cruellement défaut.
C’est en travaillant auprès des enfants et des familles populaires , que notre association fait oeuvre sociale et qu’elle s’enrichit d’une expérience unique. Elle expérimente des modes d’intervention sociale, de faire société et de faire communauté, dont nous avons tous un besoin urgent.
C’est en étant sur le terrain que nous nous qualifions, que nous imaginons ensemble de nouveaux outils, et de nouvelles pratiques sociales.
Loin de nuire aux actions sociales, la prise en compte , la compréhension de la précarisation et de ses mécanismes, enrichit tout le monde et dote les acteurs sociaux, d’une nouvelle vision de leur métier, de nouveaux outils, d’une nouvelle conscience. Le bénéfice pour l’intérêt et le sens du social sont évidents, dans un contexte où le manque de sens des politiques menées mène au découragement continue des acteurs.
Lutter contre la pénalisation des pauvres et des précaires, c’est lutter contre l’appauvrissement et la précarisation de tout ce qui est social.
SAMEDI soir: notre grrrande fête de l’Hiver
Ca y est, c’est ce soir, notre grande fête de l’hiver . Tous nos édharents se retrouvent. Nous sommes très nombreux,, presque 200 au plus fort de la soirée.
Et il y a , comme chaque année, ..
Un grand repas, un concert de Funk, des spectacles faits par les enfants.
Le groupe des 4 cousines péruviennes nous ont préparé une danse, ainsi qu’Hafasatou.
Mais la surprise de ce soir c’était LA PETITE FABRIQUE A VOIX: avec son expo visuelle et sonore.
C’était beau de voir dans la grande salle des fêtes, tous ces portraits en noir et blanc de nos adhérents, enfants et adultes, avec un badge où ils avaient écrit le mot important qu’ils voulaient mettre en valeur.
SAMEDI VSM 20/12/14
Il ne fait pas très chaud aujourd’hui, mais nous sommes là tout de même, plus motivés que jamais. Il y a Iasmina, Flora, Océane, Johanna, Quentin,Cosmin et moi (Lucie). Abdel est venu en renfort.
Il y a toujours de la boue, à cause des pluies de la semaine dernière. Pour cela, nous installons l’atelier au niveau des jeux et non en bas comme d’habitude, à part la tente petite enfance (c’est plus pratique pour planter les piquets)
Nous installons en attendant que les enfants se décident … Qui veut faire un grand jeu ? Qui veut partir à la radio avec Quentin et Abdel ?
Au bout de 20 minutes, avec Johanna nous avons rassemblé cinq ou six enfants pour faire un grand jeu. Chaque équipe à une peluche qu’elle doit cacher dans une partie du terrain. Elle doit trouver la peluche de l’autre équipe sans se faire attraper et aller en prison… Ils sont bientôt une dizaine à courir sur le terrain.
Nous enchaînons avec un Lucky-Luck, une chasse à l’homme, et une gamelle. Oula quelle énergie ! Alexis, le neveu d’Aline, est un vrai meneur de troupe ! Même Nabintou et Nagami sont contentes de courir partout.
Pendant ce temps, sous la tente petite enfance, Flora fait de la musique et joue à la dinette avec Mélissa et sa copine. Elles sont rejoint par Raoul-Maurice, qui a défaut de petites voitures, jette son dévolu sur les maracas aujourd’hui.
Et la cuisine ? C’est Océane qui est dessus cet après-midi, et elle compte préparer des cakes salés avec des olives… Miam ! Jessica l’aide au début, Hafsatou et Nabintou mettent la main à la pâte aussi.
A côté, Cosmin prépare le goûter des oiseaux. Il mélange le pain et les graines, avec du beurre fondu, met le tout dans des filets, prêt à être suspendus… Les oiseaux vont se régaler !
Nous avons réussi l’exploit de faire une partie de Dobble à 8 ! Grandes gagnantes de cette cohue générale : Awa et Camille !
Après cet après midi dynamique, tout le monde se pose pour le conseil de quartier ! Au programme : Les adieux à super Lulu qui a fini son stage, et notre commande au Père Noël (ça sera un Noel 2.O encore cette année… -_-)
Un goûter et puis voilaaaa ! Au revoir tout le monde !!
CHAMPLAN
Aujourd’hui en arrivant à Champlain, séance corde à sautée collective sans attendre. Ça donne chaud et surtout ça motive !
Et pour continuer sur la même lancé on enchaîne directement sur un bérêt, avec quelques petites règles réadaptées pour l’occasion !
A la suite de toutes ses dépenses, il est temps pour Mariam et Charléne d’installer l’atelier dessin. Et c’est partie pour un instant créatif, plus calme, pendant que Nicolaé joue au ballon avec quelques garçons.
Et vient l’heure de s’installer pour le goûter, tout le monde met la main à la patte, et la patte à tartiné fait main de la veille vient clore agréablement cette après-midi passée ensemble.
Samedi 20 décembre
Intermèdes Radio
Pour cette nouvelle émission, Abdel s’est joint à moi (Quentin) pour l’animation de l’émission. Nous avions avec nous Corentin (qui avait déjà participé), Théo (également) et Pierre.
Nous avons commencé par mettre en place la table d’enregistrement, encore une fois « on dirait une vraie » s’est-on dit entre nous. Ce faisant, nous avons discuté de sujets à traiter lors de l’émission. Sur proposition de Corentin, le premier sujet sera Noël. Le deuxième, sur ma proposition, sera sur le mot « société ».
Lors du premier débat, le mot Noël est associé directement au Père Noël. Aussi, on entend beaucoup « Noël n’existe pas » ou « Noël n’est pas réel ». Abdel et moi trouvons cette approche intéressante d’une certaine façon, et nous réorientons la discussion autour de l’utilité de ces repas de famille, de ce moment de cadeaux, etc… Nous passons par les cadeaux, ce qu’ont demandé les enfants à Noël. Chacun a une vision différente du cadeau. Pour certain c’est quelque chose d’obligé, pour Pierre, c’est une dépense pour ses parents. Pour Corentin, le cadeau lui est dû.
Lors du deuxième sujet, la société, Corentin parle de société au sens d’entreprise, c’est ce qui lui vient à l’esprit lorsque je lance le mot nu de société. Puis Théo évoque le « vivre ensemble »/ Ici, le débat prend une autre tournure. Sommes-nous en France dans une société d’êtres tentant d’avancer ensemble comme le suggère Théo ? Ou un ensemble d’êtres égoïstes qui coexistent. A partir de là, Corentin sera le principal intervenant, en combat verbal avec Abdel. Car Corentin considère la société égoïste (celle de Courcouronne en tout cas, le bâtiment C en particulier. La société du bâtiment D, ça va). Nous confrontons Corentin à son égoïsme lorsqu’il traite les autres d’égoïste, revendiquant même le droit de jeter de la farine à la figure de ceux qui ne daignent pas lui donner de bonbons…
Une émission intéressante. 30 minutes d’enregistrement. Le montage est en cours.
Vendredi 19 décembre
La Ruche : Maths et musique
Aujourd’hui à la Ruche, Ricardo, Raul et Fatima. Ils sont tous trois habitués de ce vendredi après-midi et y viennent avec le sourire. Je pense même pouvoir dire qu’ils y ont maintenant leurs repères et y trouvent un certain confort. Ricardo, que l’on a connu surexcité, ne tenant pas en place a été très content de jouer au jeu de Jules. Jules est un jeu qui introduit les notions d’addition et de soustraction en retirant ou ajoutant des éléments sur le visage de Jules selon la carte que l’on a dans la main.
Chez Ricardo, l’exercice est trsè vite devenu facile. Pour Raoul, c’était une rencontre avec les signes + et – qui s’est très bien passée. Pour Fatima (plus jeune) c’était moins évident, mais les prémices semblent acquis.
Ensuite, chacun a jouer à un jeu de logique qui consiste à ranger des dessins dans un tableau. La logique est assez naturelle chez tous les trois, le sens est là. Pour certaines séries de cartes, c’est moins évident.
Ensuite nous avons fait de la musique ensemble. Pour Raoul, le rythme est une notion très abstraite. Fatima et Ricardo prennent à présent plaisir à se partager les rôles.
On a eu Fatima percussionniste et Ricardo flutiste, et on s’est fait un bon vieux « poum poum tchak » que l’on a pu pousser jusqu’au « poum poum tchak tchak ».
La prochaine fois, nous enregistrerons nos performances, je pense que l’écoute sera critique et propice au progrès.
Quentin Robinson
Rocade :
L’atelier fut très pluvieux et très venu mais aussi très goulu car nous ne nous sommes pas laissé décourager par cette atmosphère peu clémente ! En effet, nous avons installé un atelier cuisine sous le barnum au cours duquel nous avons confectionné avec Cheikh et Nani une pâte à tartiner maison…bien meilleure que du Nutella ( ! ) …et du pain à la poêle avec Kelyan, Nabintou et Nesrine…de quoi nous réchauffer et nous régaler à l’heure du goûter !
Nous avons aussi installé une tante douillette pour les tout petits avec couvertures et jouets multicolores, multiformes et multisonores.
Le vent a décollé notre barnum à plusieurs reprises mais nous nous sommes accrochés et certains d’entre nous se sont transformés en sardines humaines pour maintenir le barnum bien encré dans le sol gadouilleux de la Rocade !
Bref, malgré des conditions météo très peu favorable, nous avons passé un très bon et chaleureux moment et n’avons pas manqué de rigoler. Une bonne quinzaine d’enfants en ont profité !
Eh bien je n’ai qu’une seule chose à dire, que la pluie et le vent reviennent nous voir, nous avons de quoi résister et ne manquerons pas de festoyer, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente !
Jardin de Saulx :
Vendredi :
Nous sommes de retour aujourd’hui sur l’atelier de jardinage a Saulx-les-Chartreux ou malgré la pluie, les fidèles amies sont au rendez vous et répondent« présentq» et nous prenons le départ vers le jardin. Des notre arrivée nous installons notre atelier, prenons les outils nécessaires mais aussi notre « cuiseur à bois », pour réchauffer nos batteries car la pluie n’à pas cesse de tomber; mais ça nous à pas empêcher de continuer notre séance sous la pluie. Avec un peu de patience Charlène a enfin réussi à allumer le feu pour nous permettre de se réchauffer car cependant Cosmin et Nicolae était en train de retourner la terre, et Jean Jacques avec Eric se sont occupé de charger les brouettés avec le fumier car ensuite Jessica et Franck de l’étaler sur les parcelles.
Le bonne humeur et la bonne ambiance à été assuré encore une fois par le « maître du rire », Eddy qui malgré le fait qui tenait deux verres de chocolat dans les mains et buvais n’à pas cesse de parler et de nous poser des questions sur le fonctionnement du cuiseur a bois.
Mais tout ça étant dit nous nous nous arrêtons la pour en profiter tous d’une tartine et un verre bien chaud de chocolat en chantant et jouent sur la petit musique d’Eddy de Patrick Sébastien « les Sardines » si non dans le pire cas « no no no,Nicolas »création propre d’Eddy.
A la prochaine !
JEUDI
Skate-Park 18-12-2014
Nous installons l’atelier un peu tard au skate-park avec Aline, Flora et Mariam. Aujourd’hui avec Flora nous tentons une nouvelle installation du tapis petite enfance. Nous le regroupons avec celui des livres et le dessin. Nous pensons que cela pourrait influer un nouveau souffle dans les dessins des enfants d’écouter des histoires, ou même de jouer en même temps…
On éparpille les peluches au milieu de Petit Ours Brun et Mandarine la Petite Souris Grise. Pendant ce temps, Aline installe son tapis jeux de société et Mariam attend les grandes pour préparer la chorégraphie de la soirée conviviale de samedi.
Les enfants arrivent, Emret et ses copains se précipitent sur les nouvelles petites voitures. Lydia, Cassandra, et Fatima demande des histoires. Bébé Ours à un bobo, Mandarine et les histoires sur les papas rencontrent un franc succès. Lydia manipule les poupées et les hochets pour bébés tout en écoutant les histoires.
Puis on passe aux dessins. La petite sœur de Lydia arrive à se poser plus de deux minutes devant sa feuille, Lydia boude parce qu’ elle pense qu’ une grande lui a piqué ses craies et son bout de carton… ça pleure un peu…
Les mamans discutent, on distribue nos sachets de kiwis. Et c’est déjà l’heure de goûter !
Que c’est passé vite !
Lydia s’est endormie sur les marches, les tartines à la confiture de framboise défilent, le chocolat passe tout seul (dans un biberon pour certaines!).
Au revoir !
La croix breton 18 décembre 2014
Au commencement une équipe de 4 robinsons posèrent leurs valises remplies de divers jeux et de nourritures en abondance, sur une terre appelé La croix breton. Il n’y avait personne : enfants, adultes, personne ne leur apparaissaient au loin. Alors pour s’occuper ils se mirent à jouer à un jeu dénommé le jeu du menteur.
Les regards cherchant un possible indice prouvant un potentiel mensonge fusent et les rires aussi. Puis au loin apparurent quelques têtes brunes, blondes chapeautées qui sont venu enrichir ce moment. Certains ce sont mis à jouer au football, d’autres au Kapla, des parties de cache-cache ce sont improvisés …
Et à la nuit tombée illuminée par les lampadaires, nous avons festoyé autour d’un gouter. Un commencement mitigé et une fin animée, voila la rime de ce moment unique.
Bonne journée a tous nos lecteurs
Signée une Robinsonne,
La Ruche
Le jeudi c’est le jour de l’expression corporelle. Leïla, Laura et Océane accueillent les enfants de Wissous au sein du local.
Aujourd’hui il n’y a que deux garçons mais cela n’empêche pas qu’il y ai du dynamisme et de l’excitation dans l’air.
Pour commencer, Leïla propose de faire un petit jeu, elle demande aux enfants de marcher du façon particulière (à cloche pied, en arraignée…) puis à son top tout le monde s’arrête et par petit groupes ils doivent “coller” une partie de leurs corps.
Cette activité les fait beaucoup rire mais ils sont excités et ont donc du mal à restés en place.
Après ça, Leïla propose un autre exercice. Comme la semaine dernières, un à un puis deux par deux, ils font des roulades sur les tapis en essayant de ne pas partir sur le côté… Ce n’est pas gagné pour tout le monde, mais ils essayent tous !!
Après ça, les enfants se mettent deux par deux et l’un dessine les contours de l’autre sur une grande feuille de papier, ils le découpe ensuite puis pour finir ils les décorent. Les résultats sont plutôt chouette et très marrant ! Cela permet aussi de calmer les enfants.
Enfin nous nous retrouvons tous autour d’un bon goûter bien mérité après les efforts fait pendant l’après-midi.
On entends que les mouches voler, tout le monde est concentré sur son chocolat chaud et sa tartine.
MERCREDI
Bel-air 17-12-2014
Lorsque nous arrivons sur Bel-Air, Johanna, Iasmina, Mariam, Océane, et moi (Lucie), Timothée et ses copains sont déjà là, avec leur ballon, mais nous ignore superbement… Ok… Essayons avec ça ! On sort la corde à sauter, et notre ustensile magique. Une enceinte touuuute petite, mais méga puissante avec dessus Logobitombo/Lonssier Tombola… Et c’est parti !
Tout le monde saute à la corde ou joue au foot. Emna arrive avec son petit frère Ahmed, et un super ballon de foot de la Ligue des Champions. Tous les autres le regardent avec envie, Ahmed est ravi !
Voila Fatima et Sidi qui arrivent en courant ! Sadio a un peu de mal à suivre ^^
Les filles continuent de danser. Emna me demande de jouer avec elle à la pétanque, Arnaud et son copain nous rejoigne. Nous nous transformons en papy et mamy qui allons jouer aux boules… Emna gagne les deux parties ! Mais le terrain n’est pas terrible…
Je vois le petit Zacharia qui tourne un peu un rond. « Ça te dirait de construire une tour avec les Kaplas Zacharia ? ». « Qui va jusqu’au ciel ? » me demande Ahmed qui vient de nous rejoindre. Heu non… Utilisons tous les Kaplas et voyons combien il nous reste pour atteindre le ciel.
Et bin, on a fait un super château fort… (Avec ascenseur et tout) Trop beau, j’étais très fière !
Les filles dansent toujours. Avec Sidi, on part faire un petit tour. C’est notre petit rituel de Bel-Air. On va constater l’avancée des travaux, on regarde les motos, les voitures qui passent…
Retournons vers les autres, c’est l’heure du goûter ! Ah, Awa est arrivée juste pour les tartines et le chocolat ! Les tapis ont bien bu le chocolat aussi… Pas grave ça se lave… !
Allez zou ! On remballe !
Jardin de Saulx-les-Chartreux :
Mercredi :
Il pleut, il pleut, il pleut ……encore !!
Aujourd’hui nous sommes allés à la demande des enfants malgré la pluie au jardin car ils avaient envie de travailler, peu importe qu’il pleuvait, que le vent battais, la séance à été assuré par Ricardo et Lorena pour leur bonne plaisir.
Mais la pluie n’à pas cessé de tomber et malgré nos efforts nous étions ravi de le voir que même si sur des mauvaises conditions météoriques « on à assuré », exclame les enfants.
On pouvait très bien voir la fierté de chacun en travaillant, et surtout l’accomplissement d’une tâche qui n’était pas du tout facile dans ces conditions.
Mais pour ne pas trop rester sous la pluie nous avons pris notre goûter sous la serre avant l’heure et profiter d’un verre bien chaud de chocolat et une tartine à fraise.
Au revoir.
Mercredi 17 décembre
Aujourd’hui, des enfants de Wissous et de Champlan sont venus nous rejoindre dans les locaux de l’Association. « Bunà Ziua ! »
Les plus gourmands ont confectionné des crêpes avec Laura et Leïla, pour un goûter coloré….
D’autres enfants ont fait germer des graines de haricots nains en compagnie de Quentin et de Charlène, qu’ils ont placées à l’extérieur pour qu’elles puissent puiser à la source de lumière….
D’autres encore ont découvert ou redécouvert des instruments de musique variées, jouant toutes sortes de rythmes, avec une gamme de sons très originaux, tout dans l’improvisation ! Belle expérience de jouer ensemble, sécouter, se répondre, en écho …. Et nous avons aussi dansé !
Les jeux de construction ont également eu beaucoup de succès, tout en hauteur !
Pour finir dans la bonne humeur, rien de mieux qu’un petit boogie woogie !!!
Enfin, grâce à nos cordons bleus, nous avons eu l’honneur de déguster d’excellentes crêpes…bleues !!! « Va multumesc ! », sûrement pour remplacer le bleu du ciel qui aujourd’hui était tout gris, mais même au cœur de l’automne, nous n’avions pas le cœur monotone, et nous nous sommes quittés le cœur joyeux, à bientôt à tous, « la revedere » les enfants!
En biologie les enfants ont mené une expérience en suivant les indications de Quentin. Ils ont préparé plusieurs pots contenant de l’eau et de la terre, ou bien de l’eau et du sel avec un sopalin en partie imbibé. En attendant qu’une réaction se fasse visible nous avons d’abord préparé des assiettes avec du sopalin imbibé pour mettre des graines à germer. Puis Quentin a expliqué la différence de volume entre une même masse d’huile et d’eau.
Et les découvertes sont allées encore plus loin avec le jeune Cosmin, à qui Quentin a expliqué les rotations de la terre sur elle-même puis autour du soleil, son inclinaison et les saisons. Nous avons profité du temps du gouter pour montrer le résultat de la première expérience menée. Le sopalin, comme les arbres, puise dans l’eau que ce qu’il veut ! et laisse au fond terre et sel.
KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: MME RUE TABAGA
Atelier de rue – Samedi 20 Décembre 2014
Aujourd’hui, avant que tous les enfants arrivent sur l’atelier de rue, Mélody a souhaité consacrer un petit temps en individuel avec Kenzo, âgé de 12 ans, autour d’un jeu de société : le mastermind. Moment privilégié fortement apprécié par celui-ci.
De nouveau réparée, la carriole a pu rejoindre l’atelier de rue à notre grande satisfaction. Etant donné qu’aucun atelier cuisine n’était prévu aujourd’hui, j’en ai donc profité pour utiliser la carriole en y installant mon projet d’interculturalité. Pour cela, j’ai mis à disposition des enfants des feuilles blanches, des feutres, des ouvrages sur la vie quotidienne dans différents pays ainsi qu’une mappemonde. Occupée à installer le reste de l’atelier, j’ai laissé les enfants prendre connaissance du matériel présent sur la carriole. A mon retour, j’ai pu échanger avec quelques enfants sur la localisation de leur pays d’origine sur le globe terrestre. Je fus étonnée de constater que certains ne parvenaient pas toujours à bien identifier les pays et continents représentés. Voyant les enfants peu réceptifs à mon approche et peut-être étant moi-même peu disponible, je suis allée à la rencontre de deux nouvelles familles en lui proposant du thé puis j’ai fait la connaissance d’Ali, 11 mois, le petit frère de Hamza et Hasna.
En parallèle, l’atelier cirque, qui avait plutôt bien commencé, a progressivement était délaissé et le matériel mis à disposition très vite détourné. Ainsi, en accord avec Mélody, nous avons décidé de le remplacer par l’activité maquillage. Activité que nous avons emmené avec nous dans la carriole mais pas encore sorti puisque tous les enfants semblaient être déjà suffisamment bien occupés et que nous étions « seulement » quatre permanents présents pour environ une quarantaine d’enfants. En effet, l’atelier maquillage nécessite une présence constante et une vigilance accrue concernant l’utilisation et le respect du matériel mis à disposition.
Au moment du rangement, malgré la présence de quelques parents, nous avons vite été submergés par l’ampleur du travail face à la faible participation des enfants. Difficiles pour certains de s’arrêter alors que leur créativité battait son plein (séances de maquillage, dessins) ; tandis que d’autres tentaient d’attirer l’attention sur eux de toute les façons possibles. Ce chaos s’est poursuivi jusqu’au goûter. Dans un brouhaha général, Mélody annonça que samedi prochain, en raison des fêtes de fin d’année, l’atelier de rue sera réduit à un simple goûter du fait de la seule présence de Marco.
Aujourd’hui, beaucoup d’enfants étaient en recherche d’attention et de relation privilégiées avec le permanent. Cela se manifestait par des attitudes de repli, des mots empreints de souffrance et de solitude avec un sentiment d’abandon. Situation que j’illustrerais par le proverbe suivant : «Mets un peu d’écoute sur ta parole, mais surtout, toute ton attention sur tes actes» – Sébastien Night
Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants
en stage à l’association Mme Ruetabaga