Pédagogie des problèmes
En Pédagogie sociale, aux appels à projets , nous préférons les “appels à problèmes”. Le problème en effet est un élément par lequel la réalité se laisse entrevoir dans toute sa complexité. le problème est une chance de connaître, d’apprendre, et de faire “vraiment”, là où le projet , en général nous laisse sur notre faim, laissant dans l’ombre tant de dimensions et tant d’inconnues.
Mais qu’est ce qu’u n problème? Au premier niveau, un problème est un dérangement par lequel la réalité se signale. C’est littéralement un” caillou dans la chaussure”, quelque chose qu’on n’a pas choisi, sur lequel on n’a pas de connaissance préalable, quelque chose qui survient , une rencontre un phénomène, un incident , un accident.
Le problème sur la table
Dans un premier temps, nous entrevoyons le problème comme une gêne, un extérieur à nous mêmes, un peu comme un puzzle en tas sur la table qu’on voudrait bien remettre en ordre.
Nous recherchons d’abord une solution, on pourrait même dire LA solution car ce que nous identifions comme un problème unique et singulier nous semble appeler une solution unique et singulière, elle aussi. A cette solution, comme à ce problème jusque là, nous nous sentons extérieurs et nous aimons être extérieurs. Nous imaginons que cette position “par dessus”, nous donne du pourvoir d’analyse et d’observation.
La complexité
Puis nous nous rendons compte que ce n’est pas si simple, qu’il n’y a pas qu’un seul élément , qu’un seul facteur, une seule dimension dans un problème , mais en général , plusieurs . C’est “la première leçon du problème”: le problème est multiple et complexe.
Nous imaginons alors décomposer le problèmes en petits problèmes et chercher des solutions en même temps, à “additionner”. La complexité du problème nous apparaît d’abord comme une juxtaposition, une série de problèmes sans lien à séparer entre eux et à solutionner un par un par des projets dédiés.
Le système
Bien entendu, c’est un échec , car la seconde leçon du problème arrive: le problème complexe n’est pas un ensemble de sous problèmes simples, mais un système. On ne peut y répondre même par une série de projets simples, même en les réalisant tous en parallèle et en même temps. la somme d’un problème complexe excède ses parties car s’y ajoute “la part systémique”. Les différents éléments qui composent le problème complexe ses dimensions par exemple sociales politiques, économiques ne sont pas seulement juxtaposées: elles interagissent. Aller vers une solution du problème suppose non pas d’agir sur les éléments qui composent le problèmes mais sur les liens de cause à effet, de dépendance, de pouvoir, de condition et d’interaction qu’ils entretiennent entre eux. A cette étape nous sommes enclins à nous référer à la notion de complexité d’E. Morin, à l’approche systémique ou bien à la “clinique de la concertation” pour comprendre ce qu’est véritablement un problème. Nous sommes alors mûrs pour une première révélation: nous ne sommes pas face au problème, pas face à la table. Nous sommes partie du problème, voire -pourquoi pas dans certains cas? – nous sommes le problème. C’est en rentrant nous mêmes dans l’équation que nous entrevoyons des solutions. En Pédagogie sociale nous appelons cela “l’implication”, “la proximité”, “l’engagement”, “la compromission” (au sens espagnol d’alliance et de fiançailles).
La production des problèmes
Mais le problème ne peut pas non plus être réduit à un système, car même si nous agissons sur la complexité du problème, son système, et même si ainsi nous arrivons à le neutraliser et le solutionner, il revient. Pourquoi? Car nous nous sommes attaqués au problème en lui même mais pas à ce qui le produit, ce qui en constitue la source et ce qui le détermine. Nous avons ignoré la partie dynamique et immergée du problème, c’est à dire son processus de production. Car tout problème est une construction, une production, une pure création. Il n’y a pas de problèmes dans la nature , comme il y a des fleurs ou des marrons.
Il ne nous suffira donc pas de civiliser les barbares , d’instruire les ignorants, de loger les sans abris et de nourrir les affamés pour régler les problèmes du monde; il nous faudra bien encore nous interroger sur ce qui les produit et comment nos institutions elles mêmes produisent ce que nous combattons. Notre main gauche ne pourra pas réparer plus longtemps ce que fabrique notre main droite. C’est la deuxième révélation du problème: nous les produisons. Dès lors prétendre résoudre quoi que ce soit passera par un traitement des causes et des racines des problèmes.
Prendre le problème comme piste de solution
Dès lors , nous avons ouvert la voie pour une étape supplémentaire et sans doute ultime: envisager que les problèmes qui nous heurtent et nous irritent sont peut être déjà le début des solutions que nous cherchons vainement ailleurs, plus loin ou plus tard. Le bidonville est il problème ou solution du mal logement? Et ainsi des économies parallèles et de toutes les entreprises pour produire du neuf , de la marge et de l’innovation.
En Pédagogie sociale, nous envisageons le problème comme un “mystère” au sens que Gabriel Marcel donnait à ce terme. Il nous passionne; on s’y implique; on y cherche de manière continue une source de savoir, d’expérience et de connaissances. Nous devenons experts, chercheurs en problèmes plutôt qu’en projets.
Au coeur du problème (et non pas face à lui) , plutôt que le projet, nous préférons la pratique, l’action immédiate, l’inconditionnalité de l’accueil de ce qui survient. Nous ne “traitons” pas les problèmes; nous privilégions la construction d’une communauté , d’un milieu dans lequel le problème ne sera plus un frein ou un point de fixation, mais au contraire, une perspective, un levier, une source d’énergie sociale.
DIMANCHE:
Journée au Jardin:
En arrivant au jardin, nous allumons le feu et commençons a préparer le gouter. Après le repas on se met au travail, et on rigole bien avec Eddy et Zohra. C’est une bonne journée et un coup porté au froid et à la grisaille !
SAMEDI:
Atelier des Hotels :
Ce samedi après-midi, comme à notre habitude, nous nous sommes rendus sur le parking de l’hôtel F1 à Chilly-Mazarin pour y faire notre atelier, en compagnie de Iasmina, Carolina, Alison, Kheira, Kevin, Helena et Pierre-Louis. Cette fois, les enfants de l’hôtel ont aussi été rejoints par des enfants de l’hôtel Parthénon, un peu plus loin, qu’Alison et Iasmina sont allé chercher.
Comme il faisait froid, nous avons proposé des jeux collectifs pour faire bouger les enfants. Tout d’abord, nous avons joué à la balle aux prisonniers, avec un terrain tracé à la craie. Les enfants ont beaucoup aimé le jeu, dynamique et qui permet presque à tout le monde de jouer. Naturellement, les tout-petits ne pouvant pas y jouer, eux, nous avions à côté préparé un atelier « petite enfance » avec de la dinette, des jeux de construction et des peluches. On notera par ailleurs la présence de quelques mamans des hôtels, une fois de plus, qui aiment beaucoup participer à cet atelier. Après la balle aux prisonniers, nous avons proposé un grand jeu de mîmes. Malheureusement, certains enfants voulaient continuer des activités plus sportives et sont donc partis sur un foot, mais notre jeu a toutefois bien marché. D’ailleurs, vous savez comment on mime un dinosaure, vous ?
A l’heure du goûter, nous avons commencé par notre inoubliable conseil de quartier. Les enfants ont souligné leur déception de ne pas avoir pu venir à Saint-Eloi le mercredi précédent, mais les retours sont restés dans l’ensemble positifs. Nous avons alors dégusté de bons pains au chocolat, accompagnés de chocolat chaud.
Atelier d’Epinay sur Orge:
Nous partons à Epinay, Laura, Héloïse, Nicolae, Andrei et Marion. Nous installons trois ateliers, écriture, dessin avec les craies sur le sol et la petite enfance. Nous avons eu beaucoup d’enfants à l’atelier écriture, ils voulaient faire sur des calculs, multiplication, addition et soustraction. Quelques enfants à la petite enfance. Il y avait une très bonne ambiance. A la fin nous avons fait un chant et la présentation de tout le monde. Le goûter c’est très bien passé, chocolat chaud et pain au chocolat.
Nous avons finis cette semaine avec de l’énergie et beaucoup de joie.
A la semaine prochaine !!
Atelier de la Villa Saint Martin:
Nous sommes arrivés à la Villa St Martin. Personne ! Alors que certains sont partis voir si des enfants voulaient se joindre à nous pour les activités, les autres ont installé les différents ateliers : un atelier petite enfance, un atelier jeu de société.
Un foot s’est mis en place des enfants sont arrivés au fur et à mesure pour finir avec une dizaine d’enfants qui se sont bien dépensés. Les plus petits n’étaient pas de sortie aujourd’hui, l’atelier d’enfance n’a pas vu grand monde. Cependant, à l’atelier jeux de société, on s’amusait à deviner ce que les autres mimaient. Un croc carotte ne marche décidément plus et les questions de culture générale pour les primaires nous ont permis de tester nos connaissances. Des coloriages et des découpages ont également bien plu.
Après toutes ces émotions nous avons installé le goûter pour nous réchauffer autour d’un chocolat chaud. Un certain nombre d’enfants ne sont pas restés pour partager ce moment avec nous et ont préféré continuer le match à proximité. Le goûter s’est passé dans la bonne humeur en énumérant tous les supers héros que nous connaissions !
VENDREDI:
Atelier de la Rocade:
Vu du nombre que nous étions, nous avons décidé de préparer un très grand atelier avec de la musique, un grand tournoi de foot commenté par Nicolae, un coin petite enfance, un atelier grand jeux avec le twister, le puissance quatre, les pédales. Nous avions également prévu un coin avec des tables pour que les mamans puissent se servir du thé et discuter.
Nous sommes arrivés vers 15h sur les lieux et nous avons tout installés. Les enfants étaient au rendez-vous et le tournoi de foot a permis de les rassembler. Ils étaient nombreux à y participer (beaucoup de garçons) et d’autres nous ont rejoint et ont joué au twister ainsi que au rugby.
Certains se sont installé à l’atelier petite enfance accompagnés de leurs mamans pendant que d’autre essayait les pédales ou le puissance quatre.
Les enfants étaient très nombreux, au nombre de 40 précisément, et la bonne humeur et le dynamisme était au rendez-vous. Les enfants sont resté avec nous jusqu’au bout, chacun a investi l’atelier ainsi que l’espace que nous offre La Rocade.
Nous avons ensuite pris le tous ensemble, les enfants étaient content de l’atelier et ont leurs a promis de recommencer un tournoi de foot au skate park car beaucoup étaient ravie de cette atelier.
JEUDI:
Atelier du Skate Park:
Nous sommes arrivés vers 16h sur les lieux, les enfants sortaient de l’école on partage un moment avec eux.
Nous avons tous fait un basket et ensuite un foot avec une dizaine d’enfants nous avons ensuite pris le gouter dans la joie et la bonne humeur malgré le froid.
Atelier de Massy:
Aujourd’hui, Iasmina , Louis, Pierre-Louis , Marion et Kévin, sommes partis à Massy pour aller animer un atelier. On a fait du foot et quelques jeux collectifs. Le moment du goûter nous a permis de parler aux enfants de la soirée conviviale de l’association et de partager un bon moment tous ensemble. Une fois le goûter pris nous sommes partis et avons tout ranger avec l’aide des enfants.
MERCREDI:
Atelier de Saint Eloi:
Aujourd’hui départ pour St Eloi. Une fois arrivée nous installons les ateliers, les enfants ne sont pas encore présents, petit à petit ils arrivent, et nous décidons de faire un Poules Renards Vipères. Tout le monde est à fond, les enfants, les animateurs cours partout, des stratégies se mettent place. Beaucoup d’enfants arrivent au fur à mesure, ils veulent tous jouer alors nous les intégrons dans les équipes.
Le jeu s’est très bien déroulé, une super ambiance. Direction le conseil de quartier et le goûter. Nous formons un grand cercle, les responsables de goûter sont désignés, chocolat chaud banane et pain au chocolat, ça fait du bien après un bon instant sportif. Pendant le conseil de quartier tous les enfants prennent la parole et nous donne des idées pour la prochaine fois, nous leur montrons aussi les signes pour s’exprimer au conseil de quartier.
A mercredi prochain !
Atelier de Champlan:
Ce jour, avec Iasmina, Jérémy, Heloïse et Kévin nous sommes partis sur le camp de Champlan. En arrivant nous nous sommes divisés en deux groupes : un qui restait sur l’atelier, et le deuxième qui est allé chercher les enfants dans le camp.
Une fois tout le monde rassemblé, nous avons commencé par un jeu collectif du « tomate ketchup ». S’en est suivi la petite enfance animée par Iasmina et Héloïse. Tandis que Kévin et Jérémy aidaient à la construction du puzzle.
Comme les enfants se plaignaient du froid extérieur, nous avons décidé d’arrêter les activités petite enfance et de retourner faire des jeux collectifs. Entre un béret et un foot les enfants ont pu courir et se réchauffer. Il était alors l’heure de prendre le goûter et de ranger l’atelier.
Atelier du Jardin:
Brrr…. Il fait trop froid….
Mais ce n’est pas grave ! Quoi que si ! Mais bon.
On se réunit de nouveaux et on prend le chemin qui va à Epinay pour récupérer quelques enfants courageux qui nous accompagnent au jardin.
Comme il fait très froid, on descend vite les outils du camion, bêche, fourche, râteaux, et on demande aux enfants de chercher la brouette pour charger le fumier et ensuite l’étaler sur la parcelle du milieu.
On a froid aux mains, on ne les sent presque plus, mais nous continuons de travailler pour finir notre tâche dans la bonne humeur comme d’habitude.
Sans trop longtemps tarder on s’assoit et on profite d’un bon verre de chocolat chaud pour des réchauffer.
A plus !