Nicolas Le Strat, dans son site de réflexion personnelle (“le Commun: http://www.le-commun.fr/ ) , nous met en garde contre cette paradoxale nouvelle passion du secteur social pour “l’empowerment” et le “pouvoir d’agir”:
“Notre puissance à agir n’est pas en attente quelque part, dans les tréfonds ou les bas-fonds de l’institution, comme une réalité établie, simplement rendue silencieuse, simplement masquée à la vue, qui n’attendrait donc que le moment opportun pour se signaler à notre bon vouloir. Ce n’est pas une réalité qui préexisterait, un acquis dont nous disposerions du fait de notre éducation ou de notre ascendance sociale, que les aléas de la vie institutionnelle aurait entravé ou ankylosé, et qui ne demanderait dès lors qu’à revenir à nous à l’occasion d’un regain de vitalité”.
L’idée d’un pouvoir d’agir qu’il soit individuel ou collectif, qu’il reviendrait au travailleur éducatif et social “d’activer”, est non seulement un paradoxe (comment activer de l’extérieur un processus intérieur), une contradiction (comment piloter l’autonomie des “usagers”?) , mais une erreur sur le sens même du mot. Il n’y a pas de pouvoir d’agir endormi ou dissimulé, il n’y a que le pouvoir qu’on prend dans un rapport à l’environnement où le besoin de faire rupture s’impose.
Il ne s’agit pas de pinailler sur les mots mais d’y voir clair. Quel est le statut d’un pouvoir d’agir, d’un empowerment qui au fond sert bien davantage une demande et et un désir des institutions pour leurs public? Car, est ce que ce ne sont pas les professionnels, les services, les structures elles mêmes qui affirment le développement de l’empowerment comme leur propre objectif avec si peu de lien avec la réelle demande sociale?
Nous observons, même, suprême déni, que des demandes de dépendance, de soin, d’attention, de dons sont régulièrement refusées, non prises en compte , inaudibles par ces mêmes acteurs et structures, au nom d’un développement d’un tel pouvoir d’agir.
Freinet nous a appris que l’énergie sociale, l’énergie de la mise au travail répond à deux exigences préalables:
– le refus d’une réalité , d’une actualité et d’un environnement inacceptables en l’état , qui supposent “conscientisation” personnelle et professionnelle,
– la création qui en découle d’un “faire communauté” , d’un pouvoir de penser puis de dire “nous”, préalable à toute action.
Deux conditions sont donc préalables à tout empowerment: la conscientisation et l’organisation; deux tâches auxquelles s’emploie en effet la Pédagogie Freinet.
En Pédagogie Sociale, dans notre pratique nous mesurons aussi que l’empowerment n’est pas qu’un pouvoir qu’il s’agirait de prendre ou de reprendre , mais bel et bien une énergie (“power”), c’est à dire une puissance.
L’empowerment n’est pas pouvoir; mais il n’est pas davantage compétence. Car nous n’avons pas besoin de plus de compétences, de toutes ces compétences que les politiques sociales voudraient nous faire acquérir, tous azimuts: compétences parentales, éducatives, professionnelles, de mobilité sociale. Ce ne sont pas nos compétences qui font défaut, mais l’énergie pour les déployer.
Dans la pédagogie que nous développons, au jour le jour, nous prenons bel et bien une telle puissance comme objectif. Ce qu’il s’agit de cultiver par les activités d’expression, par nos activités d’organisation, c’est de l’énergie: énergie sociale, énergie enfantine, énergie populaire; cette même énergie qui fait pénurie et dont le défaut fait la panne.
En réalité le pouvoir d’agir est déjà là; mais nous ne le regardons pas. Organisations, réseaux de socialité et de solidarité parallèles; économie non officielle; création et inventivité culturelles: la plupart des situations sociales que nous présentons comme des problèmes, que nos institutions se donnent comme objectif d’abolir, sont déjà des solutions, des constructions, du pouvoir d’agir en actes (Hugues Bazin).
Une véritable pédagogie devrait s’appliquer , non pas à discréditer et dénier les modes d’organisation spontanées, mais au contraire à s’appuyer sur eux, pour développer conscience et théorisation, savoirs et pratiques autour de ces expériences vivantes.
Dimanche : Jardin
Aujourd’hui, nous partons au jardin sous un ciel gris et un air frais, mais tout de meme avec un grand sourire. Nous sommes avec Corentin et Jessica, puis Zohra nous a rejoint plus tard dans la matinée !
Nous nous mettons directement au feu pour faire cuire toutes ces merguez qui n’attendent que nous ! Pendant ce temps, Leila nous prépare une bonne salade …
Nous dégustons avec un appetit sauvage toutes ces gourmandises avant de nous mettre au travail. Au programme ce jour : récolter les dernières framboises de la saisons, récolter des noix. Mais aussi, arroser les plantes.
Samedi
Vsm:
Aujourd’hui, en raison du premier jour de la fête foraine, il y avait très peu d’enfants !
Mathias a décidé de faire des fruits avec du chocolat blanc fondu pour l’atelier cuisine. Deux ou trois enfants étaient avec eux.
Laura s’est installée sur la petite enfance, mais l’atelier était désert. Une petite fille seulement pendant quelque temps. Elle s’est ensuite installée avec moi sur un atelier bracelet, il y avait peu d’enfants aussi, mais très actifs ! Ils se seraient presque battus pour des perles. C’est étrange mais cela fait plaisir de voir qu’un petit atelier comme ça fonctionne !
Iasmina a emmené trois enfants sur le jardin de la VSM ; ils étaient extrêmement contents et fiers de pouvoir le faire.
A 16h, conseil de quartier, difficile de le faire vivre avec aussi peu de gens mais nous avons quand même réussi à en tirer quelque chose : l’idée de filmer un atelier cuisine devrait se faire bientôt ! Mathias a eu l’idée de faire un atelier comme à la fête foraine, fabrication de cible et de faux pistolet. Le jeune homme qui faisait le conseil de quartier avait l’air bien emballé aussi.
Ensuite, nous avons fait un goûter calme et assez rapide pour terminer cette journée.
Extraction de miel:
Pour cet après-midi ça annonce une belle journée car le soleil est au horizon et la bonne humeur comme d’habitude nous envoie dans une monde merveilleux parce que pour cet après midi, on va faire l’extraction de miel avec l’aide d’un bénévole Eddy et le petit Mael (qui nous surprend avec ses qualités d’apiculteur)
La séance d’extraction commence et tout le monde s’implique , Jean jacques, Franck , Eddy et on arrive a voir que ce n’était pas du tout compliquée.
Une fois qu’on avait compris comment ça marchait, l’extraction; chacun a son tour prend les cadres et commence. A moitie de la séance Laurent, Hélene ,Naila et l’adorable Sarah-Lou et Yannick arrivent et se mettent aussitôt à travailler et remplir les pots avec le miel.Avec du bonne humeur et beaucoudpd’envie de decouvrir et d’apprendre on arrive bientôt a la fin du séance mais très souriants et fiers de nous.
« C’était une belle journée , une après-midi de merveille une experience inoubliable » éxclamons tous et contents de cette journée on commence a remplir les pots du miel , ranger nos outils, et nettoyer les lieux ainsi que nos tables.
A la prochaine !!!
Champlan :
Un grand ciel bleu nous accueille cet après-midi à Champlan. A peine nous installons les tables et les chaises, que tous les enfants ont pris place et demandent leurs cahiers…alors d’accord, encore une fois, on commence tout de suite à travailler et on laisse les jeux pour plus tard ! Comme les enfants, quasi tous scolarisés nous l’avaient demandé la semaine dernière, nous avons élevé le niveau des exercices de français pour les plus grands. Aïe, en effet, ça s’est bien corsé : on apprend à faire la différence entre le masculin et le féminin et entre les différents pronoms. Pendant ce temps les petits apprennent à reproduire et reconnaître les formes de base qui leur permettront d’apprendre à écrire plus tard. Tout cela demande beaucoup de concentration et n’est pas facile mais on avance, avec de l’aide et en s’y reprenant plusieurs fois et ça, ça fait plaisir, on progresse ! L’écriture reste difficile pour ceux qui ont été scolarisés tardivement après quelques années sans école…mais on s’accroche !
Je dois dire que l’atelier a cependant été quelque peu perturbé par la venue d’un groupe d’évangélistes qui ont donné aux enfants un carton d’agendas avant de quitter le camp…ce qui a provoqué une véritable explosion dans l’atelier pour avoir son agenda…à partir de ce moment, impossible de se remettre au travail…alors, nous avons fait un jeu collectif pour remobiliser le groupe : une chouette partie du « facteur n’est pas passé » qui a ravi les petits comme les grands. Puis les grands sont partis faire une partie de football avec Kévin et Ramona et moi, Leïla sommes restées avec les petits pour faire des constructions en légos. De drôles de tours et maisons à roulettes ont vu le jour entre ces petits mains qui furent toutes fiers de se faire photographier avec leurs œuvres !
Enfin, nous avons partagé un bon goûter bien fruité avec des oranges et des pommes qui ont achevé de barbouiller autant que réjouir les enfants !
Vendredi :
La Rocade :
Aujourd’hui, comme il n’y avait pas grand chose à faire au local, nous sommes tous partis tôt pour nous installer à la Rocade.
Mathias a décidé de faire des jeux de ballons, ça marche bien sur cette atelier car il y a beaucoup de monde. Gwen s’est posé aux jeux de société. Leila a repris l’atelier « 5ème saison ». Elle a ramené tous les dessins qu’avaient fait les enfants sur ce thème depuis plusieurs mois et a décidé de faire une maquette du futur tissage que nous allons faire ! Kevin a fait de la cuisine, au menu, de délicieux pancakes !
Laura proposait nos belles citrouilles ; la diffusion marche bien… Iasmina, qui est arrivée un peu plus tard en raison de notre nouvel atelier « math et musique » a discuté avec les mamans et nous donnait un coup de main. Quant à moi, je me suis installé sur la petite enfance.
De nouveaux enfants sont venus à la Rocade pour la première fois, ils étaient étonnés de voir autant de monde ! C’est un atelier qui réunit du monde, surtout depuis qu’il n’y a pas cours l’après midi (pour certains d’entre eux), et beaucoup de mamans !
Une fois que l’odeur des pancakes s’est étendue sur toute la Rocade, nous décidons de prendre le goûter ! Aujourd’hui, il fut particulièrement organisé, nous avions pensé à prendre plus de verre, plus de gateaux, plus de sirops et installé plus de tapis. J’ai trouvé cela très agréable d’arriver à partager un goûter tous ensemble ! D’autant que nous fêtions un événement ; les 6 ans d’Océane qui nous a ramené pour l’occasion, un excellent gâteau fait par sa maman avec…les pommes de notre jardin !!
Nous avons fini cette journée sur une bonne image !
A la semaine prochaine !
Jardin :
Cet après-midi, nous embarquons Jessica, Eric et Frank pour aller au jardin. Il fait encore beau et très chaud, c’est génial ! Nous commençons par nous installer autour de la table à l’ombre. Nicolae leur propose de venir demain pour l’extraction du miel, Eric est intéressé, Frank pas trop et Jessica ne sait pas encore. Eric et Nicolae se mettent à désherber sous la serre car il y a encore un peu de boulot !
Pendant ce temps, je fais la connaissance de Frank et Jessica, l’humour est au rendez-vous, on a beaucoup rigolé, c’était très sympa d’avoir le temps de se rencontrer. Eric et Nicolae nous rejoignent pour une petite pause, on fait des blagues sur la Suisse, on parle de l’Inde, on fait des devinettes d’âges entre nous, ce qui manque pas de nous étonner ! Nicolae nous avoue qu’il parle 7 langues et Frank nous démontre ses talents de « franglais » !!!
Nous allons ensuite tous au puit pour arroser et là, après 2 minutes… la corde du sceau d’eau lâche ! Nicolae construit une nouvelle anse pour un sceau et c’est reparti ! Eric et moi (Flora) arrosons pendant que Nicolae, Jessica et Frank se relaient pour remonter l’eau. Nous avons aussi ramassé des cerise !
Je finirai sur … : « it was very bien » !!!
La Ruche : “maths et musique”
Un super atelier pour cette première vraie séance de maths et musique au local. Sept enfants étaient présents. Skoubi malheureusement n’a pas participé pour cause de manque de son papa et de faim.
Avec les autres, on s’est d’abord un peu défoulés chacun de son côté avec les instruments à percussion. Puis nous avons commencé à nous organiser. On tente des boucles de coups frappés par deux puis par quatre puis par trois, nous avons effleuré le six et le neuf. En distribuant un chiffre à chacun, certains ont plus d’aisance que d’autres à se placer rythmiquement dans le cercle.
Pour introduire la notion de pulsation, nous dansons sur la musique d’Eddy (un rap) et sur Keny Arkana. Ce sont des mesures binaires à quatre temps. En sautant en rythme et en tapant dans nos mains, on comprend que la musique est menée par une pulsation régulière. On tape dans nos mains, on arrive à rester synchrones pendant plusieurs mesures.
Je tente également un exercice d’oreille pour la notion de grave et d’aigu. Il faut dire « monte » ou « descend » selon que je tape du grave vers l’aigu sur le clavier ou l’inverse. De même, au début on répond au hasard, faisant confiance à la chance sur deux. Puis on comprend qu’il y a quelque chose à entendre et on l’entend. Cet exercice est un succès auprès d’Alexandru, d’Adelina et de Chuchano. Ils saisissent très vite. En revanche, lorsque je fais le même exercice restreint à deux notes, c’est plus difficile. Nous y reviendrons.
Devant la fringale générale, Iasmina prépare des pâtes et un peu de viande. On se régale puis on rentre, satisfaits de notre travail et surtout d’avoir fait connaissance. Tous doivent revenir avec plaisir la semaine prochaine.
Jeudi: la formation qu’on se donne
Pour une première c’en était une. Ce jeudi, pas d’ateliers, mais du rangement dans nos nouveaux locaux. Et puis nous avons pris le temps d’une formation courte partagée (volontaires, permanents, bénévoles, adhérents) sur les bases de la Pédagogie Sociale.
Mercredi :
BelAir :
Aujourd’hui, avec Kevin, nous avons fait le tour des quartiers avec notre grand chariot remplie de citrouille et de courgette.
Nous n’avons pas beaucoup vendu mais nous avons beaucoup discuter. Cela nous a permis, non seulement de mieux connaitre les habitants du quartier, mais surtout de nous faire encore plus connaitre : dire où nous étions chaque jour, ce que nous vendions, etc. Nous avons rencontré Chloé et sa maman à la Croix Bretons. Nous avons pu négocier avec elle d’emmener Chloé nous aider à vendre nos citrouille. Elle s’est bien prise au jeu et est allé voir chaque personne qui passait pour leur proposer. Les dames et monsieurs du quartiers n’étant pas habituer à un stand mobile de légumes, ils n’avaient pas de monnaie sur eux. En revanche , ils nous demandaient tous quand pourrions nous repasser car les citrouilles plaisent beaucoup apparemment. Malgré toute cette discussion, nous avons réussi à vendre 4 citrouilles et 5 courgettes. Un bon score pour un mercredi, où peu de monde sort.
Pendant ce temps Iasmina, Mathias, Gwen et Laura étaient avec les enfants de Bel-Air. Iasmina a décidé, vu la volonté des enfants, de leur apprendre à jouer aux échecs !
Pendant ce temps Laura jouait au Halli-Galli avec une petite bande de Robinson, tandis que Mathias construisait de belles constructions de kapla ! Gwen lui, jouait au dé avec un groupe de joueur.
Il faut croire que tout ça était trop calme … Parce qu’on a terminé par une partie de foot avec tout le monde de Bel-Air !!
Seulement voila, le foot ça donne faim ! C’est l’heure du gouter et nous nous rassemblons sur le tapis pour se rassasier le gosier ! Miam miam miam !!!
A plus tard tout le monde !
La Ruche : Biologie au jardin
Un après-midi difficile ce mercredi. Les enfants sont ici essentiellement pour jouer et je reçois des non catégoriques à toutes mes propositions. Au début, chacun écrit son nom et la date sur son cahier, petite séance d’écriture, Maria ne veut pas essayer. Je les laisse jouer pour récupérer l’attention ensuite. Ils attrapent des fleurs, ils les dessinent plus ou moins. J’essaye de les focaliser sur l’importance des détails sur leurs dessins. Le but est que la plante ou l’insecte soit reconnaissable au dessin. Je les incite donc à dessiner en grand.
La petite Adelina est très volontaire et arrive à entraîner un peu le reste du groupe dans cette participation. Puis nous goûtons au soleil avec le sourire. On a appris à observer un peu.
C’est dans le camion qu’une petite leçon s’impose sur le port de la ceinture. Ils comprennent vite que la ceinture est pour eux et non un simple ordre absurde venant d’un adulte.
Wissous
Encore un très bel atelier sous le soleil cet après-midi ! Et encore un plaisir pour nous tous de passer un moment avec les enfants mais aussi les adultes du camp de Wissous !..toujours aussi accueillants et prêts à participer.
Nous commençons notre atelier par le jeu du facteur cette semaine encore afin de familiariser les enfants avec les règles du jeu et aussi avec la prononciation des jours de la semaine en français. Comme ils apprennent très vite, le jeu était beaucoup plus fluide cette semaine et les petits comme les grands ont pu se sentir intégrés au jeu qui fut plein d’énergie et de bonnes tranches de rigolade. Et sans transition, nous voilà tous attablés pour travailler. Les grands ont réalisé des grilles de reconnaissance des mots de façon très méticuleuse tandis que les plus petits ont réalisé des dessins simples avec pointillés, des dessins libres puis des coloriages d’abeilles butinant des fleurs. Chacun a pu coller fièrement ses travaux dans son cahier !
Puis est venu le moment des jeux de société en groupes : partie de loto pour apprendre à reconnaître les chiffres et les nombres pour les ados, puzzle avec dessins et mots associés pour les enfants et jeux de construction pour les plus petits…qui ont toutefois tenté de rejoindre les ados à plusieurs reprises dans leur folle partie de loto !
Enfin, nous nous sommes tous mis ensemble au rangement, même les plus jeunes et rampants en couches culottes d’entre nous !..avant de partager un bon goûter !
…puis voilà qu’adultes et jeunes nous ont aidés à remettre notre atelier à roulettes dans le camion…un superbe atelier du début à la fin…
KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: MME RUETABAGA
Atelier de rue – Samedi 20 Septembre 2014
Aujourd’hui, nous avons proposé notre tout premier atelier jardinage dans l’emplacement prévu à cet effet que les espaces verts de la Mairie ont délimité et mis à notre disposition. Cette activité a remporté un franc succès auprès des enfants présents même auprès de ceux qui disaient ne pas savoir ou ne pas aimer jardiner. En effet, pas besoin de savoir jardiner pour travailler la terre ; le jardinage s’apprend grâce à l’échange mutuel et permet de partager un moment de convivialité tous ensemble.
L’objectif, à plus ou moins long terme, est de permettre aux habitants du quartier de s’approprier ce lieu et d’y venir cultiver et récolter librement des herbes et légumes frais dans le but d’en faire profiter un grand nombre de personnes au-delà de celles qui ont jardiné.
Ce « jardin partagé » est aussi l’occasion de tisser des liens entre habitants et d’échanger autour d’une activité commune qui se veut intergénérationnelle et interculturelle.
A l’issue de cette première séance de jardinage, le résultat est plus que positif : satisfaction des enfants, premières plantations de plantes aromatisées, nettes délimitations des espaces, etc.
Afin d’inaugurer cet espace de verdure, un groupe d’enfants a décidé de l’intituler « Le Jardin de la musique ». Ce joli nom mélodieux reste encore énigmatique à ce jour…
En parallèle, d’autres activités ont été proposées telles que :
La manipulation de l’argile : cette activité est vraiment très appréciée des enfants qui se montrent toujours aussi créatifs et imaginatifs. Cette fois, nous avons voulu orienté les enfants vers la réalisation de personnages et de créatures. La plupart d’entre eux ont vraiment bien joué le jeu… (la preuve en photo – voir ci-dessous).
- la découverte du skate board: des membres de la famille de Robin, venus du Mexique, ont souhaité proposé aux enfants un atelier autour du skate board. L’idée principale étant de leurs laisser s’approprier l’outil sans leur imposer des façons de faire. Découverte de la glisse et moment de complicité étaient au rendez-vous !!
Autre temps fort de cet atelier de rue : la visite de la ludothèque. Dans le cadre d’un projet que je mène entre l’association Mme Ruetabaga et la ludothèque du quartier, j’ai été amenée à faire visiter la ludothèque à certaines familles d’atelier de rue à qui j’avais au préalablement présenté la ludothèque à l‘aide de photos puis convenu d’un rendez-vous. Projet, mettant en évidence le partenariat entre les deux structures et le travail avec les familles, sur lequel j’aurai l’occasion de revenir lors de prochaines chroniques.Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants en stage à l’association Mme Ruetabaga
Atelier de rue – Samedi 04 Octobre 2014
Aujourd’hui, les activités proposées étaient placées sous le signe de la créativité et de l’artistique : linogravure, fabrication de craies, création de lettres Montessori, etc.
- Linogravure: Ce procédé est un moyen très pratique et rapide lorsqu’il est question de faire passer une information à différents endroits du quartier. Les enfants ont pu à tour de rôle s’essayer à l’utilisation de la gouge et mettre en application leurs talents de « linograveur ».
- Fabrication de craies: Gaby, un bénévole de l’association, a proposé aux enfants de fabriquer des craies à l’aide de plâtre, de gouache et un peu d’eau. Chaque enfant équipé de sa barquette personnelle devait mélanger les différents matériaux ensemble jusqu’à l’obtention d’une pâte semi-liquide puis verser ce mélange dans des cylindres transparents afin de leur donner la forme d’une craie. L’atelier s’est achevé dans une farandole de couleurs pour le plus grand bonheur des enfants.
- Création de lettres de Montessori : Quelques mois après la première séance, j’ai réitéré l’activité « lettres de Montessori » afin de permettre aux enfants de redécouvrir différentes manières d’appréhender l’usage des lettres de l’alphabet. Une des principales idées retenues est de pouvoir, avec l’ensemble des lettres réalisées, composer des messages vecteurs de signification. De plus, dans les semaines à venir, nous envisageons de proposer aux enfants des activités autour de l’interculturalité afin que chacun puisse nous faire découvrir sa culture. Certains ateliers seront ponctués de préparations culinaires du pays d’origine de l’enfant et de sa famille.
- Lettre à la Mairie: Un petit groupe d’enfants s’est chargé d’écrire une lettre à la Mairie pour leur demander d’installer une balançoire à l’Arlequin.
Laura, étudiante éducatrice de jeunes enfants
en stage à l’association Mme Ruetabaga