La Pédagogie sociale pose la question d’une institution qui ne soit pas institutionnalisation. Chaque jour, à chaque instant, dans les pratiques éducatives de rue, ce qui est en jeu, c’est à la fois de ne pas être prisonnier d’une institution, mais aussi notre capacité, notre propre pouvoir d’instituer.
Ce qui est attendu de nous en, effet c’est à la fois de pouvoir faire rupture, de créer et de durer.
Faire rupture: en pédagogie sociale, il s’agit de rompre , d’interrompre l’ordre en cours; amener de la différence; changer la qualité de l’environnement ambiant. Nos tapis, notre matériel, notre accueil, nos sourires, notre installation, tout fait rupture au coeur de nos ateliers. Nous amenons un temps qui ne sera pas comme les autres, un lieu qui s’en différencie.
Créer, innover: car cette rupture ne se nourrit que de l’appel et de l’invitation à créer ensemble. Tout y passe de la cuisine, à la danse, à la capoeira , l’artisanat, le jardinage … tout est prétexte à créer ensemble. Car la création est le processus par lequel l’individu se relie au collectif, l’artiste au public, l’acteur à son environnement, l’idée à la matière.
Durer: car seul ce qui dure permet le changement; on ne change pas pour un instant, un événement, une blague, une simple promesse. Nos fêtes ne sont pas sans lendemain, car nous inscrivons les lendemains dans quelque chose qui dure, se renouvelle se répète.
Toute la difficulté, toute la technique consiste alors à instituer SANS INSTITUTIONNALISER. Nous avons besoin toujours de faire un nouvel atelier, de réaliser les idées de notre public; de montrer le chemin, de rompre; de rendre possible…
Mais nous ne pouvons pas institutionnaliser car sinon, nous nous fermerions immédiatement à tout hasard, à tout et à tous ceux qui arrivent. Nous raterions littéralement ce qui mérite d’être vécu dans ce que nous mettons en oeuvre.
Nous ne pouvons pas institutionnaliser car alors on s’épuise. Institutionnaliser c’est rentrer dans une litanie de “on ne peut pas”, “on ne peut plus”, “on en fait trop”, une avalanche de “il faut” qui attaquent chacun de nos “on peut”.
Sauter d’une idée à l’autre, allier une personne aux autres, construire du neuf avec la rencontre de deux improbables, ramener sans arrêt au coeur de nos activités tout ce que nous réinventons sans cesse. Constituer et tenir notre “ronde”, notre cercle, nos conseils, nos ateliers, sans se perdre dans le labyrinthe des accompagnements , ou l’océan de l’accès aux droits…
Telle est la Pédagogie Sociale.
Dans l’air du temps, dira-t-on? Ne connaissons nous pas l’ère de la DESINSTITUTIONNALISATION? N’est il pas question partout de fermer, regrouper, “inclure” et dissoudre toute différence dans un tissus social standardisé?
Non, non et non, INSTITUER lutte contre cette pseudo désinstitutionnalisation qui préserve les cadres étouffants, et empêche toute créativité sociale.
Cette DESINSTITUTIONNALISATION -là, (en réalité, désinstitution), enferme chacun dans sa faillite personnelle, ou la gestion d’hypothétiques capitaux de santé, de scolarité, de jeunesse, … Cette désinstitution là, INSTITUTIONNALISE en réalité tout notre environnement, faisant de la vie et de la société l’institution grise et triste de tous nos espoirs perdus.
De même que la mondialité lutte contre la mondialisation qui détruit et aplatit toutes les différences , empêchant la possibilité même d’une interculturalité vivante et produit racisme et stéréotypes,
De même que la véritable autonomie prise comme puissance de vie et capacité d’agir, s’oppose au culte de l’autonomie d’indépendance qui répand partout la précarité, l’incapacité de se lier et attaque la relation au social, …
De même nous revendiquons ici et maintenant et partout où le désert désinstitué a produit ses ravages sur tous les territoires de l’ennui, de la précarité et du désespoir , le POUVOIR ET LA JOIE D’INSTITUER POUR TOUS.
Dimanche: BUNO pour tous
10 Robinsons sont allés en camion pour terminer leur petite maison. Vous savez? Le cabanon, la cabane que nous avions patiemment montée.
Il lui manquait sa couverture à cette cabane. Il était temps, l’hiver venant, de mettre en place cet élément.
Ainsi fut fait et plus encore: un repas joyeux et même pour le groupe des filles enchantées, une séance d’entraînement théâtre avec Cécile (dont on reparlera et qui reviendra)
Samedi : Villa Saint-Martin
Le froid était au rendez-vous aujourd’hui.
Nous étions, une fois de plus, réchauffés par les rythmes endiablés de l’atelier de Rude, la chaleur permettant de faire cuire les châtaignes puis la compte de l’atelier cuisine.
L’atelier de Street Philo a proposé plusieurs questions dont « Pourquoi rigole-t-on ? » qui a amené à répondre « car on est heureux, on exprime des sentiments, on est joyeux… »
Le Conseil de quartier nous a tous permis de savoir à nouveau que la soirée conviviale ne sera pas comme tous les mois, le dernier Vendredi de chaque mois, mais le Samedi 7 Décembre 2013.
Le goûter s’est fait dans le froid mais dans la bonne humeur.
Rocade :
Il est 14h30, on arrive à la Rocade, le vent souffle fort et les enfants sont encore a l’école.
Pendant que nous nous installons, Afsatou et Diade nous rejoignent. Elles nous aides a installer puis jouent a la corde a sauter avec Ramona et Maria.
Ensuite, elles jouent au jeu du fruit avec Iasmina.
Nous avons reçu aujourd’hui la visite de Cécile et Emilie sa fille. Cécile, qui fait du théâtre, nous a proposé plusieurs jeux : la bataille des mots, le rire et le cri de la troupe. Les enfants ont beaucoup aimé, ils se sont bien prêtés aux jeux.
Ensuite nous avons joué au chat et a la souri.
L’atelier se terminé par un goûter.
Au terrain des ruches :
Cet après-midi nous nous rendons au terrain du « fond de l’église » pour y ramasser des pommes, ce serait dommage de les perdre.
Les pommes sont nombreuses, nous en ramassons 3 sacs pleins, rouges, jaunes et vertes. Elles seront distribuées aux familles, utilisées sur nos ateliers de cuisine de rue…
Le temps est frais alors pour nous réchauffer un peu on décide de couper un peu de bois. Les arbres qui se sont abattus sur le terrain. Scies, hâches et gros sécateurs sont utilisés pour débiter l’arbre. Le bois pourra être utilisé pour les feux au terrain de l’équerre.
Nous rentrons alors au camion avec les bras chargés de sacs de pommes.
Jeudi
Au jardin de Saulx :
Nous l’échappons belle, le ciel bleu et le soleil pointent à l’horizon pour notre arrivée au terrain. Nous avons apporté la motobineuse avec nous. Nous l’utilisons sur notre parcelle qui, auparavant, « accueillait » les potirons. Le terrain est meuble et la motobineuse circule avec facilité sur la parcelle.
On décide également d’aller renflouer notre réserve de bois pour l’hiver. On en récupère dans le bois à proximité du jardin. Plusieurs branches grandes et moyennes sont ainsi sorties du bois. Nous allons ensuite les débiter en bûches qui seront stockées à l’abri.
Chacun participe à ce chantier à l’aide de scies, de sécateurs et bien sûr d’huile de coude.
On n’oublie pas nos cultures et nous en profitons pour récolter quelques navets.
Thé et chocolat chaud sont vite avalés puis nous partons du terrain alors que la pluie fait son retour.
Skate park :
Le ciel est très couvert. A peine installé, une grosse averse greleuse s’abat sur le skate park, ce qui nous contraint de ranger le tapis que nous avons installé. Mais, rien ne décourage les enfants, certains arrivent même pendant qu’il pleut.
Les enfants demandent un jeu qui bouge, une parmi eux propose le béret.
Les équipes sont vite constituées et le béret est lancé.
Tout au long du jeu, les équipes se renforcent avec d’autres enfants qui arrivent, une maman se propose même d’intégrer le jeu. Ensuite, nous avons fait un « Un-Deux-Trois Soleil ».
L’atelier s’est clôturé par un goûter autour d’un thé et un chocolat.
La Croix Breton :
Malgré le froid et la pluie, Souad, Anais, Soazic, Mohamed Amine, Srijean, Marion et Ayoub ont commencé l’atelier en jouant au football puis des jeux comme le mikado géant, le perudo. La nuit est arrivée assez rapidement ce qui n’a pas empêché les enfants de rester goûter et de repartir avec le sourire.
Apprentissage du français avec les mamans :
Madalina étant en Roumanie, Aline et Soazic ont retrouvé Florina qui avait participé au premier atelier la semaine passée et qui avait retenu d’une manière remarquable les quelques mots français en lien avec la « pharmacie ». (« Bonjour. J’ai mal à la tête/aux oreilles/à la gorge/au ventre… Merci. Au revoir.)
Nous avons profité du petit moment « thé/café » pour apprendre des nouveaux mots comme « un morceau de sucre, une cuillère ». Les petits étaient moins nombreux que le jeudi dernier mais ceux qui étaient présents ont pu profiter de la chaleur de la tisane et certaines notions françaises qu’ils ont pu apprendre.
Mercredi :
Ludothèque à Bel Air:
Le ciel est bleu et un air calme souffle sur bel air quand nous arrivons. Le temps de s’installer, Jessy et Axel nous rejoignent.
Nous commençons par des jeux de société mais, très vite, les garçons disent qu’il fait froid et décident de jouer au Molkky se avant de se lancer au foot.
Les filles, quant à elles, jouent aux échecs et au jeu de dame. Entre temps, Souad est allée dans le quartier, avec le mégaphone, inviter les enfants qui veulent bien venir aux ateliers. Ca a marché… !
Vers la fin de l’atelier, nous avons fait une compétition de pétanque avec des supporters super électriques qui nous ont encouragés et nous ont fait oublier le froid. Et puis, le goûter avec un bon chocolat, a clôturé l’atelier.
Au jardin de Saulx :
C’est en petit comité que nous arrivons au terrain cet après-midi.
Le temps est frais mais ensoleillé et nous profitons donc de ses rayons bienvenus.
On décide d’éclaircir nos rangs de navets car ils sont trop denses et ne peuvent pas se développer suffisamment. Au passage on en récolte quelques uns qui ont déjà bien poussés.
Puis nous continuons notre session récolte en allant se balader du côté des pommiers. La majorité des pommes sont tombées au sol mais elles sont comestibles et donc on en remplit un grand seau. Des jaunes, des vertes, des rouges, elles sont toute succulentes.
On observe tout de même qu’il reste peu de pommes, on en voit quasiment plus dans les arbres, mais la production cette année aura été exceptionnelle comme pour la majorité des fruits, notre taille de cet hiver s’est avérée bénéfique également.
A Villebon :
Aujourd’hui il faisait très beau et les enfants étaient très contents de notre arrivée. Ils nous ont souhaité la bienvenue avec de nombreux câlins.
Ramona et Aline ont fait un tour pour inviter tous les enfants présents à l’atelier. On a commencé par jouer au jeu du facteur et pour cela, nous avons d’abord fait une grande ronde en nous tenant par la main. C’était l’occasion d’évoquer les jours de la semaine « le facteur n’est pas passé, lundi, mardi, mercredi… ».
Ensuite les plus grands ont fini de colorier et de coller les lettres de leurs prénoms. Larissa et Rebecca ont pu ramener leur œuvre enfin terminée.
Sonia elle, s’est entrainée avec beaucoup de patience à faire des boucles dans un exercice d’écriture pendant que les plus petits d’entre eux faisaient de la peinture.
Les garçons ont également voulu y participer et étaient fiers de nous montrer qu’ils savaient peindre des voitures.
Aujourd’hui c’était l’anniversaire de Florina, elle nous a offert des canettes de coca et on a profité du goûter pour lui chanter un « joyeux anniversaire ». Cette fois c’est Denisa et Rebecca qui ont servi le chocolat chaud, les gâteaux et les fruits aux enfants.
On a aussi appris avec regret le retour imminent de Madalina, Bibi et Mario en Roumanie et avons pris des photos souvenir ensemble.
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KroniKs des Robinsons de GRENOBLE: Madame RUETABAGA
Nous sortons la carriole à bricoles et nous proposons de un atelier de peinture libre, à côté sur notre grand tableau s’organise les jeux du pendu et Pictionnnary.
Alice commence avec trois enfants à fabriquer des histoires pour en faire par la suite des livres en tissus. Je propose de faire des jeux coopératifs pour se réchauffer un peu le corps.
Il y a comme d’habitude une bonne ambiance. Quelques personnes nous posent des questions sur les activités de la journée.