Si on regarde trop longtemps le ciel et qu’on se dit qu’il va forcément pleuvoir, alors on ne sort pas, on reste chez soi et on renonce à travailler la terre et la rencontre
C’est notre ciel de France aujourd’hui, notre ciel de Monde qui sont couverts de nuages. Non seulement nous ne voyons pas venir les mesures et les décisions les plus simples qui pourraient créer du Nouveau, mais nous voyons s’amonceler les promesses de pire: ici on ne fait plus l’éloge que de l’entrepreneuriat lucratif, là on donne un coup de jeune aux plus vieux et retors discours sécuritaires.
On nous promet comme de nouvelles recettes, les mêmes mots d’ordre qui nous ont conduit là où nous sommes: responsabilisation, individualisation, sécuritarisme, résidentialisation… On nous présente toujours comme nouvelles les méthodes qui ont surtout fait la preuve de leur potentiel de nuisance sociale: contractualisation, projets individualisés, coachings, en tous genres.
Ici on ne jure plus que par l’économie libérale alors qu’elle nous mène chaque jour un peu plus vers le désastre. Là on prétend lutter contre la précarité … en organisant la flexibilité.
En bref il est question de soigner l’alcoolisme au Whisky et d’éteindre l’incendie par l’essence.
Tout ne semble qu’un éternel recommencement, ou plutôt un éternel enfoncement. Toute envie de bouger de créer,est comme gelée. “Ne tentez rien; le sort est déjà scellé; il n’y pas d’avenir pour le social, pas d’avenir pour l’humain, le local, le convivial, le tout proche”.
“Tout n’est que l’annonce faite à ceux qui tombent qu’ils ne se relèveront pas, et à ceux qui créent en marge qu’ils ne résisteront pas.”
Mais nous nous disons au contraire qu’il n’y a pas d’alternative, que le social n’est pas possible, qu’il est seulement OBLIGATOIRE, INEVITABLE
Nous ferons mentir les FAISEURS DE NUAGES, nous sortirons entre les gouttes, et fabriquerons des abris de fortune. Nous les fabriquerons pour les plus proches, ceux qui sont là: les SANS AVENIRS, les SANS DROITS, les SANS TOITS
Nous inventerons l’avenir avec ceux qui n’ en ont pas. Mais en ont ils jamais eu? Ce que nous découvrons à chaque nouvelle difficulté, financière, budgétaire, institutionnelle… c’est l’implacable et insupportable ordre qui sévit: toujours donner à ceux qui ont, soutenir ceux qui s’en sont déjà sortis, conforter ce qui est installé.
Rien de ce que nous avons fait n’a jamais été possible, donné, favorisé. cela ne date pas d’hier . Mais pourtant , c’est en cours.
Nous, nous savons compter sur ce que nous apprennent ceux avec qui nous travaillons:
-les familles Rroms nous ont appris qu’on peut être les plus forts quand on est les plus faibles, mais qu’on sait ce qu’on veut.
-Ceux qui n’ont plus d’emploi depuis longtemps, nous ont appris la véritable valeur du travail qui crée le lien et produit une richesse commune.
– Ceux qui n’ont plus de logement nous ont appris ce qu’habiter veut dire et comment c’est devenu difficile à tous.
-Tandis que ceux qui n’ont plus d’argent nous ont appris la richesse et le luxe du Don quand on manque de tout!
” (…) Rien, dans ce qui advient, ne relève d’une réponse constructive pour les familles ; tout n’est que destruction de ce qui fut conquis, mépris de ce qui fut inventé, fragilisation de ce qui fut rêvé. Rien, dans ce qui advient, ne relève d’une réponse à la mesure de ce qui a lieu alentour, de la situation des innombrables mal logés, vivant dans la rue ou juste au bord ; tout n’est que l’annonce faite à ceux qui tombent qu’ils ne se relèveront pas, et à ceux qui créent en marge qu’ils ne résisteront pas.”
S. Thierry; Chroniques du PEROU: http://perou-risorangis.blogspot.fr/ Et aussi : http://focus.tv5monde.com/uneviederoms/
Dimanche au jardin :
C’est une belle journée qui s’annonce au terrain de l’équerre, le beau temps est de la partie. Nous accueillons Pierre qui à connut l’association grâce à un de nos flyers distribué au marché de Longjumeau. C’est un groupe mixte d’enfants et d’adultes qui se lancent dans une grande opération jardinage.Nous commençons par arroser nos nombreux semis et légumes (radis, laitues, courgettes, concombres, carottes…). Zorah se charge d’arroser les fleurs de notre beau jardin. Après un barbecue et un pique-nique réussi nous nous mettons tous au travail.
Les débroussailleuses sont sorties et « résonnent » dans le terrain. Nous repiquons également de très nombreuses laitues qui poussaient tranquillement sous la serre. Ce travail prend du temps car nous avons l’intention de produire des laitues en grande quantité ! D’autres personnes s’occupent de nettoyer et ranger la serre, ce qui n’est pas une mince affaire.
Des haricots sont également semés sur une parcelle.Enfin, Afsatou, Sarah et Kachuri nous gratifient d’un spectacle composé d’acrobaties et de portées qu’elles ont appris auprès d’Aline lors de l’atelier de rue du samedi à la VSM.
Samedi – Villa St Martin
Aujourd’hui, en cette belle journée de samedi, beaucoup de monde motivé pour l’installation des ateliers. Un nouvel atelier de rue était organisé, un atelier de réparation de vélo.
A coté de ça les traditionnelles tentes étaient prises par les jeux de société et la petite enfance.
Pierre et un groupe d’adhérents sont partis faire le nettoyage du camion bleu. Tandis qu’un autre groupe lui nous préparé un délicieux crumble aux pommes pour le goûter
Cette journée fût très agréable pour l’ensemble du groupe par ce temps ni trop lourd, ni trop froid ainsi qu’à la joie de vivre de nos adhérents. C’est sur un petit verre de jus et un morceau de crumble que nous nous quittés pour vite nous retrouvés dés mardi.
Au terrain des ruches
Cet après-midi nous nous dirigeons au terrain du « fond de l’église » avec un groupe d’enfants et d’adultes. Nous allons remettre en place des abeilles sur notre terrain. Les essaims transportés en ruchettes de transport sont ainsi déplacés dans nos propres ruches à l’aide de plusieurs outils. Nous en profitons pour observer la reine d’un essaim sur un cadre. Quelques enfants présents n’avaient jamais vu de ruche de près.
Nous sommes tous heureux d’avoir de nouveau des abeilles sur notre terrain. Nous les nourrissons enfin avec du sirop composé d’eau et de sucre.
Nous terminons la journée par une cueillette massive de fleurs de Lilas, qui finiront pour la plupart dans le camion, le parfumant ainsi agréablement.
Vendredi la rocade :
C’est sous un ciel grisonnant qu’a débuté notre atelier d’aujourd’hui. Nous commençons par jouer au scrabble français anglais, heureusement nous avons des bilingues avec nous! Pendant que certains jouent aux quilles et au foot, d’autres font des jeux de société et des coloriages (très artistiques !) dans la tente. Quelques uns jouent au Mémory à coté des tentes. Jean Jacques vient nous rendre une petite visite accompagné de son chien Tyron. Et on finit par une grande balle au prisonnier. L’atelier se cloture comme à son habitude par un gouter agrémenter de quelques blagues, comme la mythique blague du truc petit et vert et la non moins célèbre blague de Paf le chien !
Au jardin de Saulx :
Mercredi et jeudi étant feriés, nous nous dirigeons vers le terrain de l’équerre à Saulx. La débroussailleuse est emmenée avec nous. Certains débroussaillent et se relaient au « guidon » de la machine. En même temps, plusieurs seaux d’eau sont sortis du puits et une grande partie d’arrosage commence car les légumes se développent tous rapidement. Quelques radis sont d’ailleurs cueillis au passage.Nous récupérons les cendres de la table à feu qui était bien remplie. Cette cendre sera disposée au pied des arbres fruitiers car elle facilite la fructification.
Un bon goûter est pris entre petits et grands.
Jeudi: Quinze au terrain!
15 au terrain pour ce jeudi férié; un véritable jeudi de Travail: plantations, semailles et retrouvailles .
Bien sûr aussi, ripailles avec de magnifiques grillades
Mais aussi désherbage car une fois nos cultures plantées, il nous faut les défendre. Cette année, nous ne prendrons pas de retard.