KRONIK par Maya
Il y a quelques jours, les agriculteurs en colère étaient stationnés non loin de nos locaux : je suis allée à leur rencontre. Un agriculteur de Ballancourt a bien voulu échanger avec moi et m’a fait part de sa détresse : comment transmettre le métier à ses enfants, quand il devient aussi précaire ? Trois de ses amis et collègues venaient de se suicider : le premier par balle, le second en avalant des produits phytosanitaires, le troisième en se pendant. La solution qu’il entrevoit ? La consommation de produits locaux, l’achat de produits de qualité auprès de producteurs locaux : une forme de solidarité et de soutien à travers la consommation. Dans nos locaux, nous recevons fréquemment des gens qui sont dans une précarité extrême : ils n’ont pas de domicile et dorment dehors, sont privés de toute ressource pour une raison ou une autre ; ils recherchent un emploi mais n’ont peu ou pas de qualifications et/ou maîtrisent mal la langue française, la lecture et l’écrit, sans parler des codes culturels. Nombre d’entre eux maîtrisent peu l’informatique et ont du mal à s’actualiser auprès des différents organismes qui les suivent. Ces situations peuvent créer des tensions explosives, de la colère, qui peut se retourner contre les travailleurs sociaux ; c’est pourquoi il est important dans le contexte de l’accueil social d’établir en premier lieu une relation conviviale et chaleureuse, empreinte d’humanité. C’est ainsi que les personnes peuvent se sentir en confiance et nous faire part de leurs problèmes, quand certains sujets sont difficiles à aborder, particulièrement ceux touchant à l’intime, à la famille, au couple. La précarité est une forme de violence sociale qui conditionne et entraîne d’autres violences : insécurité, vol, agressions, solitude, isolement, atteintes à la santé mentale et à l’intégrité psychique, dégradation de l’image de soi et de l’amour-propre, dépression, incapacité à s’alimenter de façon correcte et régulière, incapacité à prendre en charge son hygiène au quotidien, à assurer à son corps le repos nécessaire… Une situation déjà précaire peut rapidement s’aggraver. Un incendie vient de frapper le bidonville d’Anthony-Pôle et une dizaine de familles se retrouvent sans vêtements, couvertures, ustensiles de cuisine et aliments… Notre recyclerie/gratuité se révèle très utile dans ce genre de situation, en permettant de fournir rapidement des vêtements, ou de solliciter des partenaires œuvrant dans le même domaine.
mardi 14 mai 2024
en cours
mercredi 15 mai 2024
Atelier jardin de Bel air
Ce matin avec Michelle, nous avons acheté des plants de légumes au lycée horticole de Marcoussis pour l’atelier jardin de l’après midi.
Moi et Maya avons été encadrer un atelier au jardin de Bel air. 7 enfant avec deux mamans et deux mamie sont passé nous voir. 5 ou 6 enfants ont participes aux activités avec nous .
Nous avons, en attendant les enfants, commencé par désherbé un peux . Trois enfants sont arrivés juste âpres nous avec qui nous avons préparés des plantations . Après une explication pour repiquer les plants de légumes trois enfant ont mis en terre une quinzaine de plants : 10 pied de tomates, 4 pieds de potimarrons et des pieds de céleri avec moi . Maya a encadré un atelier avec les autres enfants ils ont plantés des pommes de terre une dizaines de pieds. Nous avons fini par un bonne arrosage des nouveau plants . En fin d’atelier nous avons pris le goûté ensemble.
jeudi 16 mai 2024
Hôtel Parthénon
35 enfants (environ)
Aujourd’hui nous avons fait l’atelier dehors, devant l’hôtel sous un beau soleil. Nous avons décidé de faire deux ateliers : petite enfance et création. Pour le tapis petite enfance il y avait des kaplas, des pailles de construction, des jeux d’encastrements, de la dinette, des livres. Pour l’atelier créatif, il y avait de la peinture aquarelle avec des paillettes.
Au début de l’atelier Unique et Vinciane sont allés prévenir les familles de notre présence.
Nous avons eu des enfants répartis entre les deux ateliers. Ils se sont bien passés.
En petite enfance, une maman et sa fille, plutôt réservée, sont venues. Vinciane a pu partager un moment avec elles afin de faire entrer l’enfant dans le jeu. Tout au long de l’atelier elle était sur les genoux de sa maman mais avec le dialogue elle a accepté de rentrer dans le jeu. Il a été important d’être à plusieurs sur le tapis petite enfance pour s’occuper des enfants ayant des difficultés avec la séparation. De plus, il y avait une fille, Sarah, que Zinora a pu inviter à jouer en faisant des jeux de main. Ce moment en dualité a été favorable, cet enfant est resté tout le long de l’atelier. Le goûter s’est bien déroulé, nous avons eu l’arrivée des enfants en sortie d’école. Nous avons pris des jus d’orange, de l’eau et des gâteaux (quatre-quart).
vendredi 17 mai 2024
En ce vendredi 17 mai, grande séquence joie et émotion au platz de la N20.
Nous avons organisé la venue des Kesaj Tchave pour un concert “sauvage “.
Roms roumains et roms slovaques se découvraient ou se retrouvaient après plusieurs années sans se croiser.
En suite des danses, chants et de la musique, nous avons partagé un grand goûter et les plus petits ont passé eux aussi un bon moment sur le tapis d’éveil.
Finalement nous devions bien être une petite centaine.
samedi 18 mai 2024
Jardin de Bel Air à Longjumeau
Aujourd’hui peu de monde dans le quartier. Un enfant est venu . J’en ai profité pour désherber un peu les fraisiers , les framboisiers et la menthe . Ensuite, un jeune est arrivé. J’ai mis de l’engrais sur les carrés de fruit rouges : fraisiers, cassissiers et framboisiers. Puis sur les épinards, petits pois, les tomates, potimarrons et céleris que nous avons repiqués la semaine dernière. Après Sébastien a arrosé tous ça pour faire pénétrer l’engrais. Nous avons ensuite eu un complément d’arrosage avec une bonne pluie.