Vacances: on n’abandonne pas que les chiens…
Le mythe de l’entre soi
Les périodes d’été dans les institutions éducatives ou sociales, voient revenir régulièrement le même type de pratiques et de postures professionnelles ou occasionnelles.
C’est à peine si les nécessités liées à la période du COVID viennent bouleverser et compliquer tout cela. On se contentera de limiter les nombres de bénéficiaires, de réduire les temps ou de supprimer l’essentiel des programmes d’actions.
Mais on ne changera rien à l’essentiel ; on ne modifiera pas les habitudes, les attitudes, les croyances; tout ce qui fait la posture et la culture des acteurs sociaux en « vacances ».
Les temps de loisirs , dans la pensée des acteurs sociaux et éducatifs, sont toujours référés à un « idéal de Nature ».
Pendant les vacances, tout devrait venir naturellement: la bonne humeur, la bonne entente , les bonnes relations, les bonnes expériences…
… Et ce d’autant plus qu’il y aurait moins de contraintes (finie l’école! plus de quotidien à gérer) et davantage de soleil.
Qu’il s’agisse de séjours de rupture, de séjours collectifs, de sorties ludiques, le principe reste le même.
La rupture, le loisir, la suspension des supposées contraintes du quotidien , cela suffirait à constituer un projet, à produire du changement ou un bénéfice.
Il est là le socle de la croyance en « la Bonne nature des vacances ». Il suffirait de laisser faire , de laisser aller l’enfant, l’adolescent, la personne en difficulté dans un environnement , forcément chargé de positif pour qu’il en sorte du mieux.
Le mythe du lâcher prise
Et c’est ainsi, qu’avec si peu de doutes, tant d’animateurs, tant d’éducateurs, se contentent d’amener des individus et des groupes devant une quelconque étendue d’eau et estiment que leur travail est de rester en retrait, peut être en observation, en tout cas ailleurs.
Le travail éducatif se fera de lui même . Il serait forcément bon en soi que ces jeunes, que ces enfants interagissent entre eux ou avec l’environnement proche.
L’adulte, le tuteur, l’éducateur n’auraient aucun autre rôle que celui du recours.
A lui, de panser les plaies, les bosses, d’intervenir quand plus rien ne va, de gérer les accidents, les incidents, les clashs, les sorties, les déroutes… les conséquences en somme, de son propre abandon.
Mais en dehors de ces « réactions », cet animateur, cet éducateur n’auraient aucun rôle premier.
Ils ne savent et ne devraient que ré-agir; et non agir.
A contrario, en Pédagogie sociale, on comprend très vite que ce qui menace le temps des vacances, c’est justement, ce vide , le laisser-aller et l’abandon dont ces périodes sont synonymes.
Car pendant les « vacances », on n’abandonne pas que les chiens et parfois (paraît-il ) des belles mères sur les aires d’autoroute; on abandonne également les enfants, les jeunes, les collégiens … et en particulier les plus précaires et les plus pauvres d’entre eux en entretenant l’illusion qu’ils passent « certainement », du bon temps.
En Pédagogie sociale, on ne croit pas qu’il suffirait de remplir le vide des vacances par de supposées activités « de loisirs ».
Le déni de son rôle
On ne croit pas que la détente soit le remède à l’anomie. On ne croit pas que le séjour, que le voyage , que la sortie se suffisent pour amener réellement du changement; on ne croit pas qu’il suffise de mettre des enfants et des jeunes souffrants, en collectifs pour qu’ils se socialisent ; on ne croit pas qu’il y aurait des expériences bonnes en elle même, sans investissement, contact ou don humains, autour.
Il ne suffit pas de laisser des enfants entre eux, des journées entières, ou « de leur lâcher la bride » pour qu’ils vivent de bonnes expériences ; bien au contraire!
Il est curieux comment les institutions qui, dans leur fonctionnement ordinaire, tout au long de l’année, déploient toute leur énergie et tous leurs moyens, pour neutraliser toute influence extérieure à elles-mêmes, sont toujours capables du jour au lendemain, de tout laisser tomber , de tout laisser aller , avec pour seul viatique, quelques paroles et quelques réflexions d’une sidérante platitude: « ils vont vivre leur vie »; « A eux de jouer »; « ils se débrouillent entre eux », etc.
Au cours de mon expérience d’enseignant , déjà, je notais cette curieuse propension au retournement de situation et à l’abandon total.
Les mêmes instituteurs qui, pendant l’année scolaire, n’auraient pas lâché 5mn du temps collectif, pour une discussion de groupe, ou pour se saisir d’une initiative ou d’une idée d’enfants, pouvaient sans aucune réflexion, doute ou remords passer les derniers jours avant les vacances , à mettre les enfants devant des vidéos Disney.
Les collèges qui dramatisent 5mn de retard du jeune qui vient de loin, et qui a des problèmes, peuvent avec une grande légèreté dispenser tout le monde de la dernière semaine de classe , sans bien savoir où sont les uns et les autres, ni même si les parents en ont une idée.
Il y a un lien étroit entre la sur-dramatisation de ce qui se passe « dedans » et l’absence totale de pensée sur ce qu’il se passe « dehors », ou « ailleurs », ou « après ».
Chez les Robinsons, nous sommes convaincus de l’importance essentielle de la continuité, du « Non abandon », de la persévérance, et de l’attention portée à l’enfant ou au jeune, au delà de toutes ruptures et de toutes les « vacances ».
Des liens qu’on ne lâche plus
Nous sommes convaincus de l’enjeu de ne pas laisser les enfants et les adolescents seuls, fût-ce « seuls entre eux ».
Le Travail social, le changement social comme personnel, n’ont rien de naturels; ils supposent effort, et intervention.
Ils nécessitent de la conviction chez l’acteur social qui s’y investit , que ce qu’il fait est important et qu’il ne faut pas le lâcher.
Ce sont les nantis, les riches, les favorisés qui font l’apologie du lâcher prise.
Ceux là sont convaincus de la solidité des filets qui les soutiennent et qui les retiendront au final.
Pour les autres, nous avons à les construire.
MERCREDI – Atelier Parc du Chateau
Journée à l’Ile de Loisir d’Etampes
Une superbe journée aujourd’hui, nous avons emmené un peu plus de 20 enfants à la piscine de la base de loisirs d’étampes. Ils étaient ravis de cette journée, ont passé plusieurs heures à se baigner et à jouer dans la piscine à vague. Nous avons également fait des jeux de société et pris un goûter avant de rentrer !
JEUDI – Atelier VILLA SAINT MARTIN
Sacré après-midi !
Aujourd’hui, sous ce beau soleil, nous avons poursuivi les olympiades avec une quinzaine de jeunes de tout âge.
Au programme, une glissade en bâche qui a eu énormément de succès. Hafsatou a ouvert les festivités ; puis s’en est suivie la participation d’un parent. Au fur et à mesure, les enfants semblaient curieux et ont fini par y participer également.
Ce bel après-midi s’est poursuivi avec un grand atelier petite enfance et un parcours sportif. Grands et petits y ont participé.
Pour clôturer cet agréable moment, a été proposé aux enfants un goûter avec de bons verres de sirop bien frais.
A très vite !
VENDREDI – Atelier ROCADE
Très belle journée ensoleillée
Nous étions à la ROCARDE, NICOLAE, JEANNE EVE, MARIAMA, ANITA, GRAZY et AISSATOU
Comme activité proposée nous avions la petite enfance, le tire à l’arc, la glissade, le Uno, la danse et la bataille à eau. Les enfants très enchantés par les jeux se sont merveilleusement amusés , nous terminons l’atelier par un gouter convivial
SAMEDI – Atelier BALLADINS
8 Août 2020 Atelier Balladins
Un très bel après-midi aujourd’hui à l’hôtel Balladins. Malgré la chaleur , les enfants étaient beaucoup et très réceptifs. On a réalisé différents atelier, dont un de badmington, un de tir à l’arc et une petite enfance très dynamique avec des grands jeux sur les tapis. A côté, pendant les jeux, on a préparé, avec l’aide de quelques enfants une délicieuse salade de fruits qui nous a servi de goûter. Des activités pour tout le monde !
Des mamans ont participé tout au long de l’atelier en restant avec leurs enfants et en nous aidant à lancer les activités. On a terminé par un goûter rafraichissant avec la salade de fruit et des boissons bien fraiches.
Bon été !
Chiara