Nous vivons à l’ère de l’interconnexion des catastrophes. Là où on attendait une catastrophe naturelle, on voit apparaître une catastrophe sociétale. Nous apprenons après le passage d’Irma à Saint Martin, qu’il y a bien pire que des typhons ou des tempêtes tropicales; il est des ouragans sociaux qui nous révèlent et nous saisissent d’un cauchemar d’une autre trempe. Ce que nous apprenons alors c’est que le lien social, le lien sociétal ne fonctionnent plus et que toutes les sociétés sont illusoires quand elles dépendent de l’électricité pour se maintenir.
Il y a 50 ans, des premiers films d’anticipation nous mettaient en garde contre des grands « black-out »; on racontait qu’à l’occasion d’une coupure d’électricité, toute la monstruosité humaine pouvait ressurgir. Que la vérité alors éclaterait , que nos voisins , et même nos enfants se révèleraient être des loups.
La suspension d’humanité à laquelle nous assistons aujourd’hui n’est pourtant pas du même ordre. Il ne s’agit pas de l’éclipse d’une société d’apparence qui se serait bâtie sur la sauvagerie naturelle et restée intacte des hommes. Nous n’apprenons pas de grande leçon sur la nature humaine. La violence que nous rencontrons aujourd’hui est d’un tout autre ordre et ne doit rien à la nature. Cette violence, nous l’avons produite, nos l’avons créée, nous l’avons patiemment instaurée, entretenue et poussée à son paroxysme.
L’inhumanité, ça se produit, ça se consomme. L’inhumanité se fabrique chaque jour dans notre société par le mépris des puissants pour les faibles, par l’injustice sociale banalisée, justifiée. L’inhumanité ça se produit avec la répression et la rancoeur de toutes les aides et de tous les soutiens… que nous n’avons pas reçus.
L’inhumanité ça se bâtit avec la défiance, la ruine de toute confiance pour une société, une organisation dont nous n’attendons plus rien car elle ne nous renvoie que des messages péjoratifs et répressifs.
Dans l’exagération et les rumeur folles sur ce qui s’est produit à Saint Martin, se cache le fait que nous avons peut être à cette occasion compris furtivement ce qui nous attend. Une mort de la société. Voici que tous les systèmes de sécurité, de répression, de surveillance totale, envahissante, de fichage de la population, d’intimidation, … nous ont montré leur ultime limite. Ce n’est que par artifice que la force et que l’ordre peuvent se maintenir et leur temps est compté.
L’apocalypse de la société est au bout du chemin de la mort du Social , que nous connaissons et que nous vivons depuis si longtemps.
C’est tous les jours que nous produisons l’inhumanité que nous craignons pour demain. C’est tous les jours que les institutions produisent de l’humiliation, de la répression, de l’exclusion . C’est tous les jours que les besoins les plus élémentaires en reconnaissance, en soins, en sécurité affective et sociale des personnes et des groupes les plus stigmatisés de la population, sont méprisés.
L’inhumanité n’est pas le fond oublié ou caché, mais resté « intact » d’une supposée « nature humaine »; elle est la marque d’une société et d’une communauté qui ont failli.
Alors nous colmatons les brèches.
La peur nous a jeté dans une frénésie sécuritaire. Nous attendons toujours plus de toujours plus de répression et nous y consacrons toutes les ressources que nous refusons à l’entreprise sociale , au travail quotidien sur les liens et les relations.
A force de traiter de barbares et de monstres nos voisins, les enfants les plus pauvres de nos cités, il ne faudra pas s’étonner qu’ils réalisent nos rêves.
Car c’est de faillite qu’il faut parler. Dans les quartiers où nous intervenons, dans la ville qu’on nous avait promise comme la plus vidéo-surveillée de France, nous voyons chaque jour la faillite des politiques locales conduites. Tout au sécuritaire !
Stigmatisation des « mauvais habitants », guerre contre les jeunes, les pauvres, les étrangers, les musulmans et « les dealers » et nous voyons que derrière les façades rénovées de la Politique de la Ville surgissent des réalités sociales et humaines que plus personne ne contrôle:
-invasion des punaises de lit, baisse de l’espérance de vie, mauvaise santé des enfants, perte des liens sociaux , augmentation de toutes les peurs.
Alors on nous promet des brigades de nuit et des chiens. Sûr que cela va tout arranger…
A l’inverse de l’inhumanité, l’humanité aussi ça s’apprend, ça se produite et se construit. C’est de cela qu’il est question dans l’oeuvre sociale, c’est le coeur même des pratiques et théories de la Pédagogie sociale.
l’Humanité ça ne se restaure pas , ça ne se décrète pas, ça s’instaure par l’institution de la sécurité affective dès la petite enfance, par l’institution de la valorisation et de la reconnaissance durant l’enfance, par la pleine participation démocratique à l’âge adulte et à vrai dire à tous les âges.
L’humanité c’est aussi l’Humanitude, à la manière de P. Geneste . C’est quelque chose qui se donne, qui se pratique , c’est une action déterminée et professionnelle qui passe par le regard, la main et la voix:
- le regard qui accepte de voir vraiment sans filtres ni idéologie, les réalités cachées, les vraies conditions de vie d’existence, la condition de l’autre
- la main qui ne saurait être que celle qui donne, que celle qui retient , que celle qui soigne , celle qui accroche, celle qui attache, celle qui travaille, qui fabrique, qui construit, qui dessine et écrit,
- la Voix qui enveloppe, nomme, appelle, exprime, mais aussi celle qui transforme la plainte et le cri, en chants.
En pédagogie sociale dans les quartiers , où les rénovations , le sécuritaire, la résidentialisation, et les politiques de stigmatisation et d’intimidation, ont fait des ravages, auprès des groupes qui ont subi toutes les violences administratives, institutionnelles et sociales, les pratiques de rue , de bidonvilles , d’hôtels sociaux, les pratiques sociales de friche, réinventent , reconstruisent, les gestes fondamentaux d’une humanité primordiale. Il n’y aura pas de paix , pas de sécurité, sans le soutien à ce travail là.
Et pourtant au lieu de soutien, chaque jour ce travail essentiel est de toujours plus menacé par les mesures économiques sociales, l’abandon et l’ignorance de ceux qui nous gouvernent. Qui les réveillera avant qu’il soit trop tard?
DIMANCHE
Inauguration du JARDIN CORINE
Ca y ets nous l’avons fait; en lien avec le bailleur social du quartier, Efidis, dans le cadre de la Politique de la Ville, nous avons ouvert un nouveau jardin des habitants; le jardin « Corine », du nom de notre adhérente, Corine, Robinson fidèle parmi les fidèles, tragiquement disparue cet été.
Une fête à la hauteur de ce projet; à la hauteur de l’amitié, avec une centaine de personnes présentes
Dans la joie et l’émotion, nous avons inauguré le jardin, en musique, en chantant , au milieu de la décoration qui débute.
Alors ce jardin, on va le faire vivre, on va le rendre beau. Ce ser un jardin de couleurs, de saveurs et de pensées .
Pour donner un aperçu de ce que sera le jardin, nous avons partagé une soupe aux citrouilles de nos légumes (du jardin de Saulx) qui a eu un grand succès.
Merci aussi à Tiberiu qui a tenu le stand des citouilles
DIMANCHE
Jardin Dimanche
Nous avons eu la visite d’une dizaine de personnes dont trois familles.
Les enfants se sont mis directement au travail, en ramassant : courgettes, citrouilles, pommes de terre, noisettes, piments, poivrons, etc.
Pendant ce temps, les adultes préparaient le déjeuner. Au menu : des pommes de terre frites, merguez, wings, minis saucisses et de la salade fait avec les tomates du jardin.
L’herbe a pu être coupée, la terre a été retournée, les noix ont été ramassées et ce fut une agréable journée !
Dimanche: Fête de l’HUMA avec les CEMEA
Nous étions invités à la table ronde concernant l’accueil des migrants avec Dominique Nogueres de la LDH et tous nos amis des CEMEA.
Une table ronde devant beaucoup de monde où nous avons pu présenter nos constats et notre travail.
SAMEDI
Atelier Villa Saint Martin
Aujourd’hui nous sommes allés dans le quartier de la villa saint martin en compagnie de Thomas, Nicolae, Felipe et Nelson.
Nous sommes arrivés et nous avons installé une tente car la pluie pointait son nez puis nous avons mis en place l’atelier petite enfance où il y a eu quelques participants.
Et nous avons commencé les jeux collectifs par une passe à dix en trois contre trois et avons fini par un grand match tous ensemble.
Pour finir cette journée nous avons pris le goûter, tous réunis.
Atelier Vauhaullan
Nous avons passé une belle après-midi avec les enfants, nous avons mis en place 3 groupes Petite enfance, Jeux collectif (Twister), atelier écriture.
Les enfants ont été très demandeur des opérations (addition, soustraction).
Lors des jeux collectifs qui ont été très appréciés des enfants, un échange de vrais échanges ont eu lieu.
Atelier des Hôtels
Il y avait une dizaine d’enfants avec nous aujourd’hui.
Un atelier petit enfance était au rendez-vous des jeux de société ainsi que des coloriages.
Les enfants ont improvisé un atelier manuel: des bracelet avec des élastiques. C’était intéressant et enrichissant d’inverser un peu les rôles en apprenant d’eux.
Nous avons fait pour la première fois un conseil « de quartier » où les enfants ont pu s’exprimer et demander diverses choses.
Pour finir la journée, le goûter a été distribué.
VENDREDI
Atelier Morangis
Enfin du soleil en fin de semaine ! Un plaisir de partir sur le camp de Morangis avec une équipe motivée et dynamique.
Au programme aujourd’hui un super atelier créatif avec la création de petits carnets en papier qu’il pouvait décorer à leur guise, c’était un très bon moyen pour également apprendre les lettres, écrire son prénom et communiquer avec les animateurs. Sur un tapis la petite enfance ou les enfants sont restés du début à la fin.
Sur le côtés nous avons installé « Twister » un jeu collectif qui permet tous en s’amusant d’apprendre les couleurs, les parties du corps. Nous avons bien rigolé en terminant par plusieurs jeux collectifs avant le goûter.
Pour les prochaines fois il nous parait important de continuer à développer l’imaginaire de ces enfants et de parler un maximum français !
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiissssssssssouuuuuuuuuuuuuuuuuus
Atelier La Rocade
Aujourd’hui nous sommes allés sur l’atelier de la rocade en compagnie de Nathalie, Laura, Lindsay, Marion et Nelson.
Nous avons installé plusieurs ateliers comme la petite enfance réunie avec les jeux de sociétés et juste à coté un atelier peinture pour faire une grande affiche pour notre présentation du « Jardin Corine » ou les enfants ont pu montrer leurs créativités au dessin.
Et par la suite les jeux collectifs ou tous les enfants ce sont amuser ensemble et nous avons poursuivie sur un match de foot.
Pour finir cette journée ont a pris tous ensemble le gouter et avons rejoint les autres au jardin ou la journée ce poursuivie.
JEUDI
Atelier Massy
De nouveau une journée pluvieuse pour Les Robinson ! Une difficulté pour faire les ateliers sous cette pluie interminable mais la bonne ambiance était quand même au rendez-vous. Nous avons fait des crêpes pour se réchauffer et partager un moment tous ensemble. Les enfants que nous avons l’habitude de voir était présent malgré le temps. Merci à tous pour cette motivation!
Atelier skate park
Aujourd’hui, nous avons évité de justesse la pluie, ce qui nous a permis de garantir l’atelier d’écriture, ainsi que le Dazibao et la petite enfance. Pour permettre que le vent n’éparpille pas le matériel nous avons conditionné un seul même endroit ce qui rendait l’atelier plus convivial.
D’autre part, deux autres personnes ont fait des jeux collectifs avec les enfants sur le terrain de foot.
En finition, le goûter avec du chocolat chaud, nous a réchauffés et nous avons terminé avec des enfants heureux d’avoir participé.
MERCREDI
Atelier St Éloi
Une journée sous la pluie à St Éloi !
Beaucoup d’enfants présents pour le temps d’aujourd’hui ça fait extrêmement plaisir.
Nous avons installé deux tentes car les ateliers ce font quoi qu’il arrive.
Sous la première tente, un atelier créatif tenu par Élodie et Nathalie, ou les enfants pouvaient écrire dans histoire en choisissant une image qui les inspirent et/ou des fanons qui constituerons une grande banderole.
Sous la deuxième tente un atelier petit enfances et jeux de société.
Humide mais Joyeux, un très bon atelier !
Atelier Jardin
Aujourd’hui sous cette pluie nous sommes allez au jardin des ruches en compagnie de Nicolae, Dusko, Ionut et Nelson.
Nous sommes arrivée et avons nettoyé le matériels et l’emmenez dans le camion puis nous sommes allez à Longjumeau déposez tout le matériels dans notre cave.
Puis pour finir nous avons pris un gouter.
PEINTURE SOCIALE
Mardi dernier, nous étions 6 : stagiaires, bénévoles et pédagogues sociaux à découvrir et vivre l’expérience de la création d’une fresque collective en aquarelle sur papier mouillé.
C’est une pratique artistique de cohésion de groupe et d’ouverture à son ressenti fondé sur l’approche goethéenne de la couleur.
C’est Isabelle, administratrice de l’association qui termine sa formation d’art thérapeute par la couleur qui l’a menée.
Pour tous les 7, ça a été un moment réjouissant et vivifiant.
Tout le monde a « adoré », on en redemande encore !