Nous vivons une ère du travail social et éducatif , où la distance est devenue une arme braquée sur les enfants, les familles et les groupes les plus précaires. Concrètement, les professionnels, les cadres, les représentants d’institution semblent s’anesthésier eux mêmes et progressivement, vis à vis des réalités sociales que dix ans auparavant, nul n’aurait supporté.
Cette perte de sensibilité, de la capacité de s’indigner, de se révolter (qui sont une atrophie, et quoi qu’on en dise une mutilation volontaire) … sont rendues possibles par la norme et le dogme de la distance.
Que l’on se comprenne bien: il ne s’agit pas ici d’une distance naturelle entre personnes et groupes différents. Il ne s’agit pas d’une distance d’éloignement, ou d’ignorance. Non il s’agit en fait d’une sur-distance: une distance artificielle, consciemment voulue, déployée et fabriquée et … désirée.
Une sur distance crée et mue par la peur et justifiée par différents motifs.
Les acteurs sociaux et éducatifs recourent avec le plus souvent le soutien et l’encouragement de leurs institutions et de leurs cadres, à la distance selon trois motifs principaux:
1/ La peur de ne pas être reconnu comme professionnel :
La précarisation des parcours et des places professionnels, la perte de stabilité et de liberté dans son cadre professionnel ont profondément insécurisé les travailleurs éducatifs et sociaux. Ceux ci, par réaction, ressentent un grand besoin d’affirmer une pseudo-professionnalité , destinée à les renforcer , les conforter. Il s’agit avant tout de se rassurer sur sa place de professionnel en accroissant la distance entre soi même et l’usager. On va faire de lui, par un tel traitement, un « Tout autre », une personne soupçonnable d’illégitimité, d’irrationalité.
Pourquoi? Pour qu’à l’inverse, nous puissions revendiquer en retour et en symétrie cette même légitimité et rationalité dans nos actes. Soulignons ici la terrible ambiguïté de la soif de reconnaissance professionnelle dont le manque est en général au dessus de nous, mais dont nous ne savons nous défendre qu’en affirmant davantage de distance, de revendication de savoir et de contrôle… qu’au dessous de nous. Cette erreur de perspective, d’adressage en quelque sorte condamne le professionnel à une fuite en avant (de mise à distance), tout aussi interminable qu’impuissante.
2/ La peur de l’usager et des publics
Un tel éloignement attire de la culpabilité et surtout fait peur en retour. On se met à craindre les réactions des usagers de leur milieu; on se met à redouter leurs intentions, leurs possibilités de rétorsion. Ne vont ils pas nous faire des procès, nous accuser , nous tracasser? Et voici que la distance se justifie en second lieu de prévenir les mauvaises intentions supposées ou redoutées de nos publics.
La distance devient ainsi une prévention contre les peurs engendrées par la distance. On y est encouragé par la propagation tout autour de nous, dans les médias, la société et les institutions, des pires rumeurs, anecdotes, et des pires exemples. ceux-ci ont en commun, de ne pas ressortir de notre propre expérience et de notre vécu, mais « d’un air du temps », qu’on nous impose. Un tel climat ne peut être réfuté, ni discuté; il s’impose.
3/ La peur de se perdre et de se faire dévorer
« Si on leur donne ça , ils nous prendront tout ». Les besoins des publics , des usagers, apparaissent d’un seul coup comme insatiables , immenses. Ne sommes nous pas en danger d’y sombrer? Et voici qu’une archaïque peur de dévoration reprend les acteurs du social et de l’éducation.
Être professionnel, vouloir se préserver dans son métier, cela reviendrait à une lutte continuelle et de tous les instants « pour ne pas se faire bouffer ».Voici qu’on craint d’être une victime, un dommage collatéral, de la chair à zombie pour un public que nous ne voyons plus que par son appétit.
C’est un peu comme si nous avions admis que tout cela était sans remède et que nous serions destinés au désastre: les précaires seront toujours plus nombreux et de plus en plus précaires; de même pour tous les ayant droits des services éducatifs et sociaux. Nous serions donc en charge de préserver nos forces, que nous nous représentons comme un capital fini, menacé de se perdre et de se dilapider. Loin de nous construire et de renforcer notre expérience et notre technicité, les besoins des autres nous fragilisent. Nous sommes invités à penser ainsi, non par nous mêmes, mais depuis les autres, par les autres collègues , par les cadres, par les discours ambiants.
4/ La préservation de « notre » vie privée
Cette peur de se perdre rencontre aussi une norme sociale envahissante: celle de la vie privée. Cette vie privée, nous aurions comme mission, comme injonction, comme raison d’être de la défendre, de l’accroître, contre tout et contre tous, et contre la vie elle même, s’il le faut. C’est la consolation que nous avons reçue pour compenser la perte de nos vies sociales et publiques.
Nous ne serions rien ni personne, si nous ne sommes pas capables à tout bout de champ, toutes les deux phrases de rappeler notre exigence de vie privée, à exiger la mise à distance de la réalité sociale et professionnelle… en son nom. Nous nous imaginons la « vie privée », comme un ultime recours, une récompense à tous nos renoncements, une consolation à toutes nos impuissances.
Distances et surviolences
La surviolence est définie comme une violence supplémentaire non motivée, une violence qui ne serait en quelque sorte ni motivée, ni justifiée par une réaction normale. C’est l’insulte raciste qui vient à l’esprit du conducteur contrarié par un automobiliste. C’est le désir d’exclure « une bonne fois pour toute » l’adolescent coupable d’un petit délit. La surviolence c’est un dérapage, un désir un peu fou de trouver des solutions finales et terminales à ce qu’on ne comprend plus, ce qui nous fait peur, ce qui nous envahit.
A ce titre, la sur-distance est un moyen terme trouvé par les acteurs sociaux et éducatifs pour mettre en oeuvre cette « sur-violence » tout en s’en protégeant quelque peu. On va singer , on va exagérer la distance , sous couvert de neutralité,mais la fonction reste la même: renvoyer, éjecter , l’usager sur lui même. Le couper , petit à petit de tout recours.
Surviolences et sur-exclusions
Les violences sociales, sociétales ne sont pas nouvelles; pas plus que les violences de classes bien qu’on ait voulu les masquer et les dissimuler.
Ce qui est plus nouveau par contre, c’est que c’est de plus en plus au coeur même des institutions destinées normalement à compenser de telles violences, que des nouvelles violences s’inventent et s’exercent. Il n’est pas nouveau que la société produise des exclus; il est particulièrement nouveau que ce soient les institutions et les services eux mêmes, censés lutter contre cette production sociale, qui génèrent à présent les nouvelles exclusions, et qui les redoublent.
C’est désormais à coup de sur-distances, de sur-violence, que les acteurs sociaux eux mêmes sont dorénavant appeler à générer et justifier de nouvelles exclusions, comme un effet iatrogène d’un système social, devenu fou.
DIMANCHE
Dimanche au jardin :
Aujourd’hui nous sommes très matinaux pour se préparer d’aller au jardin avec les familles. Le soleil est au rendez-vous est nous aussi comme d’habitude.
On arrive au jardin avec plein de joie et de bonne volonté, et on se met vite au travail avec Philippe et Axel, Maissa et Céline, pour planter les courgettes.
Un peu plus loin Laura et Zohra avec les autres coupe le poulet le prépare et elles démarrent le feu.
Bientôt toute serra cuit et nous on finira les plantations des courgettes, en total 67 pied de courgettes. On se met a table pour partager ce bon moment ensemble, on était une quinzaine assis chacun comme ils pouvaient et où ils trouvaient, la bouffe étant très bonne : Merci Laura et Zohra !
A présent on est prêt a partir et nous avons de quoi être fiers.
A plus.
SAMEDI
L’atelier des Hôtels Sociaux
Aujourd’hui nous sommes allés aux hôtels sociaux, nous étions 5 personnes de l’équipe et avons décidé, comme la semaine dernière, de faire 2 ateliers : un plutôt crèche dans la salle proposé par le Parthénon et un avec les plus grands sur le parking du F1.
Dans un premier temps nous sommes allés chercher les enfants au Parthénon pour proposer ces deux ateliers.
Beaucoup ont préféré aller au soleil afin de se défouler et passer un moment à l’extérieur.
Sur le parking nous avons fait un atelier petite enfance et coloriages, un atelier de jeux collectif tel que l’araignée, ballon prisonnier et un twister.
Nous avons proposé aux enfants de colorier le parking avec des craies. Le goûter s’est passé dans le calme et les enfants ont pu profiter de leur journée.
Au niveau du Parthénon, nous avions eu quelques mamans avec leurs enfants ils ont pu profiter du calme de la salle pour se retrouver et discuter. En plus Dusko a emmener sa guitare et Mam a pu chanter, danser et à jouer de la guitare.
Atelier Epinay
Aujourd’hui à Epinay, étaient présents Lari, Hafsatou Laura et Lucille. Nous avons retrouvé des enfants tels que Nuzo, Capone, Ana, Gabriela, Graziella, Housseyn etc.
Nous avons commencé l’après-midi par un tomate ketchup tous ensemble puis nous avons installé nos ateliers : petite enfance, fresque en peinture, et danse.
L’après midi s’est déroulé à merveille et nous avons pu afficher les fresques le longs des murs du bidonville d’Epinay.
Après avoir dansé, nous avons goûté dans la bonne humeur.
Atelier VSM
Aujourd’hui à la VSM, il y avait pas mal d’enfants, nous avons joué au béret et avons par fini par un foot.
Au jardin nous avons retourné la terre, et à la petite enfance malgré peu d’enfant , l’amusement était au rendez-vous.
VENDREDI
Au potager des Robinson
Aujourd’hui nous allons de nouveaux avec les autres amis présents pour une séance de jardinage et surtout de cueillage des salades et des radis, ainsi que des nouvelles repiquages de chaque.
Les pousses de courgettes et autres ont bien grandis, dimanche on pourra les planter directement en terre.
D’autres semis de potimarrons ont été faits par Eric et Franck, tandis que Nicolae et Timothée, ont planté des salades et radis sous la serre.
A bientôt.
Atelier La Rocade
Étaient présent à la Rocade aujourd’hui Saman, Julien, Iasmina, Pierre, Dusko, Hafsatou, Ionut et Lucille.
Arrivés sur place nous avons directement installés les tentes afin d’organiser nos ateliers à l’intérieur. Nous avons donc établie plusieurs pôles : le maquillage et le karaoké, les jeux de société, la petite enfance et en extérieur les jeux collectifs et le puissance 4.
Mis à part la pluie, tout s’est bien déroulé dans une bonne ambiance.
Au goûter, le conseil de quartier a été raccourci sous forme de questions & nous a été demandé pour la semaine suivante : la pate à modeler, la peinture et le basket.
Soirée déguise
Ce vendredi 28 Avril, eu lieu une soirée conviviale pas comme les autres.
Nous avons voulu rajouter un peu d’humour lors de cette soirée par le biais de déguisement et/ou de maquillage.
Les petits comme les grands ont alors joué le jeu et se sont déguisés selon leurs envies.
De nombreuses personnes étaient présentes lors de cette soirée, notamment des mamans des hôtels et des quartiers, mais d’anciens et d’anciennes stagiaires venus déguisées pour l’occasion.
En fin de soirée, un défilé eu lieu avec les personnes déguisées. La grande vainqueur de ce défilé fût une petite fille de 5 ans qui nous a présenté une performance pas comme les autres.
JEUDI
Atelier Skate Park
Aujourd’hui au Skate Park avec Emy, Laura O, Ionut, Julien et Nelson. Nous avons mis en place 3 activités qui comportent les jeux collectif (foot et basket), petite enfance et jeux de société.
A la petite enfance il y avait quelques enfants et parents, aux jeux de société ils étaient peu mais sa permettez aux enfants de mieux comprendre les règles des jeux ou même qu’ils le lise eux même.
Et au basket on a pu faire participer les enfants à s’entrainer au tire et les passes et au foot on a pu faire un petit match avec pas mal d’enfants qui c’est très bien dérouler.
La journée au Skate Park c’est bien terminer avec un temps ensoleillé, ce qui fut agréable.
Atelier Massy
Nous sommes allé à Massy, nous avons environ 25 / 30 enfants, et plusieurs mamans.
Nous avons commencé des jeux collectifs : la sardine, tomate Ketchup, et foot.
Les jeux collectifs ont très bien marché les enfants ont adoré, et ils ont demandé de jouer à police/voleur et refaire tomate Ketchup.
La petite enfance il y avait beaucoup d’enfants, le coloriage a bien plus aux enfants.
Sur les jeux de société les enfants étaient bien concentrés.
Une maman nous à proposer de fêter l’anniversaire de sa fille le 11 mai sur les ateliers.
Atelier jardin jeudi
Au jardin une belle journée a débuté en rigolant avec nos amis. On vas installer le barnum au terrain pour s’abriter en cas d’orage ou juste simplement passer un bon moment à l’ombre en cas de soleil ou au chaud en cas de froid, mais dans tous les cas il est bienvenu au jardin.
Ensuite chacun se replie et nous commençons a tourné un peu partout pour désherber, planter-ou arroser.
La fin de l’après-midi s’annonce et le goûter, clos notre rencontre d’aujourd’hui.
A bientôt.
MERCREDI
Atelier st Éloi
Aujourd’hui Alice, Julien, Lucille et Laura sommes allés à st Eloi.
Nous avons fait plusieurs activités, Julien et Alice ont commencé par un basket et ensuite par la demande des enfants on terminer par un foot avec Laura.
Lucille a organiser un espace maquillage ou même les enfant ont pu se maquiller entre eux ce qui a très bien fonctionner.
Alice a également tenu la petite enfance ou de nombreux enfant ont jouer avec elle.
Pour terminer la journée un jeu collectif a étais proposer avant le gouter, ce jeu est le poule renard vipère qui a énormément plu aux enfants.
On a terminé par le gouter ou les enfants nous ont donné leur ressenti sur leur journée et pour la semaine prochaine ont proposé des activités comme balle au prisonnier, peinture ….
Jardin des Robinson :
Avec Tito, Eric, Nutu et Pisi, accompagnées de Nicolae, se prépare pour une nouvelle séance de jardinage et un peu de bricolage d’installation des tuteurs pour les tomates
Les enfants se donnent à fond et ils débordent d’énergie, une bonne ambiance et de la rigolade, les enfants ramassent les radis, tandis que Tito coupe les laitues et salades.
Dehors sur les champs Nicolae commence l’installation des tuteurs avec Eric et Nutu, après avoir retourné la terre et la ratissé avec Tito.
Un peu plus tard les salades sont coupés, les radis ramassé et les tuteurs sont installé, ainsi que l’arrosage de toutes les plantes avaient été fait.
A bientôt !
MARDI
Atelier Cours de français
Il y avait une quinzaine de maman motivée à participer au cours de français, qui pour cette fois était présenté sous forme de débat autour de l’éducation des enfants.
Certaines mamans ont posé ouvertement les questions qu’elles se posaient au quotidien, d’autres ont apporté leurs expériences, et leurs points de vue et ce dans la bonne humeur.
Les questions qui ont été posées :
- Comment se comporter vis-à-vis d’un enfant turbulent ?
- Comment faire sentir aux enfants d’une même fratrie qu’ils sont aimés de la même façon ?
- Comment faire manger un enfant qui ne manifeste pas le désir de manger ?
- Comment occuper les enfants avec d’autres activités que celles technologiques ?
- Comment garder son calme face à une maladresse de l’enfant et adopter une réaction adéquate ?