LE TRICO TAG
Marie Maudua nous présente l’atelier de trico tag au quartier St Eloi (Chilly-Mazarin)
LA MOSAIQUE
Durant nos ateliers philo avec les enfants de Saint-Eloi, au mois de juin, nous avons beaucoup discuté du mouvement « Black Lives Matter ».
Nous avons décidé tous ensemble d’écrire un des messages de ce mouvement contestataire sur ce que nous appelons le mur de la honte. Erigé par l’ancienne municipalité de Chilly-Mazarin, il a eu pour effet d’isoler un peu plus le quartier. Nous avons donc écrit avec des tasseaux de mosaïque : « I can’t breathe ».
LES FRESQUES
« Les 29, 30 et 31 juillet 2020 de 10h à 17h nous avons animé un stage fresque au parc de la Corneille, financé à hauteur de 2000 € par la mairie de Massy. Lors du 1er jour et à l’endroit habituel de nos ateliers, nous avons installé une grande bâche de cinq mètre sur six mètre pliée en deux afin de pouvoir peindre des deux côtés. Nous avons acheté une cinquantaine de bombes aérosols ainsi que deux petits pistolets à installer sur les bombes afin que les plus petits puissent s’essayer à l’exercice.
Durant ces trois journées bien remplies, nous nous avons formés une cinquantaine d’enfants, dont 7 enfants que nous sommes allés chercher à l’hôtel social Astoria, à la bombe aérosol autour du thème « Le Monde d’Après ». Nous avons également accueillis une dizaine de parents lors de l’atelier.
Les enfants ont été amenés à réfléchir à l’avenir, l’avenir de leur quartier et aussi à leur revendication autour de ce quartier. Que voulons-nous pour le monde d’après COVID ?
Dans une premier temps nous avons appris comment appuyer, comment diffuser la peinture correctement sans faire de coulure, et comment écrire des lettrages avec des contours.
Les enfants se sont beaucoup exprimés, je pense notamment à Cassian, enfant habitant du quartier, qui tenait à écrire qu’il voulait une école pour tous, et qui a même dessiné une magnifique école bariolée à la bombe sur la fresque. Ouda, une enfant de l’hôtel Astoria, a inscrit sur la bâche des revendications telles que « Stop à la méchanceté » ou encore « Nous voulons de la sérénité ».
En parallèle, nous avons reçu la visite de plusieurs élus et de Monsieur le Maire sur l’atelier.
Ensuite, nous avons expérimenté la technique du pochoir et de la contre-forme en découpant dans des feuilles des nuages, des coeurs, des grues, toute sorte de formes que l’on voulait peindre sur la bâche. A l’aide de celophane de chantier tendu autour de deux arbres, nous avons pu écrire avec la technique du pochoir « Le Monde d’Après » ainsi qu’« Intermèdes Robinson » au verso.
Enfin, nous avons réitéré cette expérience avec le celophane mais en faisant cette fois-ci 3 fresques différentes et en inscrivant ce qui manquait aux enfants dans leur quartier pour un monde d’après réussi. En ces journées caniculaires, ce qu’il manque aux enfants ce sont des points d’eau, des toilettes publiques, des jeux d’eau, des cantines gratuites, des vélos gratuits.