Souvenirs d’un avenir meilleur
Nous devons nous souvenir d’un meilleur avenir; c’est dire du temps où il y en avait un . Du temps où nous avions un.
Enfants du City Plaza – Athènes
Je veux dire par là , du temps où nous avions un avenir en commun.
Peut-il y avoir un avenir qui ne soit pas pour tout le monde, au moins au stade du présage?
Une chose est sûre; nous avons cessé d’avoir un avenir, c’est à dire un avenir praticable, enviable, peut être même désirable, depuis le temps où cet avenir n’était plus un avenir commun.
Il fut un temps où les peuples réprimés avaient un avenir; il fut un temps où les pauvres avaient un avenir. Il fut un temps où les enfants avaient un avenir. Et cet avenir n’était pas seulement un avenir pour tous, mais aussi un avenir collectif, un avenir en commun.
Cet avenir nous n’allions pas le passer seuls; il allait nous rapprocher , il fondait dans le futur , la communauté des présents.
Ce temps là est révolu. Si les individus , comme les groupes ont un futur; celui-ci ne les réunit plus. Il les clive, il les sépare, il les isole. Il y aura du futur pour certains , mais pas pour d’autres.
On pourrait même affirmer que c’est parce qu’il n’y aura plus de futurs pour tout le monde, qu’il n’y a plus vraiment de société commune , dès aujourd’hui.
Bien entendu l’avenir promis jadis n’était pas le même pour tous; mais il concernait cependant tout le monde et était basé sur des ensembles.
Ces deux dernières caractéristiques sont aujourd’hui perdues. A ce jour, si les pauvres ete les précaires sont ainsi sommés en permanence d’avoir des projets , c’est justement pour cette seule raison que nous savons tous qu’il n’y a plus d’avenir pour eux.
A l’inverse , ceux qui ont un futur de nos jours , ont déjà un présent avantageux et ne le conserveront qu’en se coupant des bruits du Monde.
Un avenir sans tout le monde, cela donne certainement un avenir immonde. Et en effet, on ne nous promet plus des lendemains qui chantent, mais toujours du pire, de la régression, ou de l’abandon.
Comment retrouver le futur perdu? Sinon en investissant un présent qui rompt , avec l’ordre des choses, avec la monotonie de ce qui nous annoncé. Un présent qui fonde, qui initie, qui ose et qui dure.
Seul un présent commun, permet de dessiner un futur possible , praticable, souhaitable. Seul un présent du « tous ensemble », un présent qui décloisonne, qui mélange les âges, les origines, les problématiques , peut inventer un scenario possible pour demain.
La vie courante ne nous apprend qu’un présent éternel et « infécond ». La vie courante nous occupe à gérer tout ce que nous sommes et tout ce que nous faisons afin que cela devienne une occupation totalitaire et interminable.
Il n’y a pas d’avenir pour celui qui gère sa vie comme un ensemble de capitaux et d’opportunités comme on nous y incite ou qu’on nous oblige.
Il faut une pédagogie pour construire un avenir qui serait commun. Celui ci ne se construira pas tout seul. Il n’y a nulle spontanéité au Social.
La Pédagogie sociale repose sur less deux actions fondamentales sur la Vie, qui construisent un avenir: Construire et Détruire.
La Pédagogie sociale construit en effet en détruisant et détruit en construisant, selon la recommandation de sa fondatrice, Helena Radlinska.
Seule une pédagogie sociale, c’est à dire une pédagogie non seulement totale, mais au présent, permet d’enraciner dès aujourd’hui , un futur pour demain.
MOMENTS INFORMELS DANS NOS LOCAUX
Durant l’année scolaire, mais plus encore durant les vacances, nous accueillons nos enfants adhérents , dans nos locaux.
De vrais groupes avec lesquels nous mettons en place nos propres activités.
Nou réinventons ainsi de mnière non formelle, l’accueil de loisirs et pour tous. Car en ce moment il y a Ryan, enfant « des hôtels », avec nous qui est en fauteuil.
DE JEUDI A DIMANCHE: VACANCES FAMILLES A BUNO
Vacances familles, c’est toute l’année. Cette semaine c’est dès mardi que cet événement important pour les familles de Robinson s’est préparé.
Ila fallu aller à la BAPIF, chercher de la nourriture, trier et organiser un premier convoi vers Buno.
C’était décidé, Zohra est restée sur place avec ses petites filles pour préparer le éjour. L’équipe d’animation est arrivée dès jeudi et c’est de vendredi à samedi que les familles se sont installées et ont vécu ce beau séjour.
Vacances familles à Buno, c’est de la communauté, du partage des tâches, de la concertation, du dialogue et ce entre tous les âges et de toutes les origines.
C’est aussi du plaisir en commun, des loisirs … de la Fête!
Ces Vacances se sont super bien passées ! Nous étions nombreux et très motivés pour passer de belles vacances.
Nous nous sommes installés dans les chambres pour passer des bonnes nuits bien au chaud emmitouflés dans nos sacs de couchage. Les enfants étaient très contents de dormir à côté de leurs amis. Nous avons passé d’agréables moment auprès du feu de cheminée alimenté par Alex très régulièrement.
Nous avons fait de longue partie de jeux avec Flora et Manon et chanté aussi avec Isabelle. Nous avons passé une très belle journée à l’accro branche: Un moment d’entraide entre les enfants pour passer les différentes étapes du parcours. C’est une formidable activité pour se dépasser et prendre confiance en ses capacités. Ce fut une journée pleine d’émotions.
Nous avons réalisé des attrape-rêves et des pompons avec de la superbe laine. Nous avons joué dehors, et bien-sûr nous nous sommes organisés pour que chacun et chacune participe aux différentes tâches du quotidien. Pour cela nous faisions tous les jours des « Assemblées des présents » des assemblées décisionnaires très importante pour la cohésion et l’entraide dans le groupe.
Nous avons partagé un couscous fait par Zora et les enfants pour notre dernier jour. Zora a été responsable de la cuisine et nous a ainsi guidé pour concocter de délicieuses tartes sucrées et salées, de bons dessert, des soupes…William a réalisé un feu grandiose dans le jardin où nous avons fait griller des marshmallows. De très bons souvenirs en attendant les prochaines vacances !
Samedi 26 octobre
Atelier du Parthénon
Bonjour à tous ? ,
Aujourd’hui nous nous sommes rendus au Parthénon. Nous avons proposé une grande petite enfance où nous avons accueilli une vingtaine d’enfants.
Nous avons prévu des jeux de construction, du dessin, des jeux de sociétés, des voitures et de la dînette.
Avant de prendre le goûter, Romain et Serena ont pris un groupe d’enfants et sont partis dehors où ils ont fait un relais et un cache-cache.
Nous avons fini l’après-midi par un goûter composé d’un chocolat chaud et du pain à la confiture.
Nous avons passé un très bel après-midi avec le beau sourire des enfants ! ?
Kenza
Atelier de la Villa Saint Martin
Aujourd’hui, nous avons passé une bonne après-midi ensoleillée à la Villa Saint Martin ! Malgré le peu d’enfants, nous avons pu bien discuter avec eux et passer des moments de complicité.
Plusieurs ateliers ont été proposés : un atelier de jeux de société avec Nicolae et Alexandra, un atelier petite enfance, avec des briques de constructions et un coin plus calme avec des livres et des instruments de musique animé par Cham et Elisa. Le troisième atelier était un atelier « jeux collectifs » avec une partie de football, animée par Denys et Cosmin. Enfin, le dernier atelier était un atelier peinture animé par Oriane et Andréa.
L’après-midi, s’est terminée par un grand goûter collectif, où les enfants ont pu se régaler autour d’un chocolat chaud et d’une tartine à la confiture !
Oriane et Andréa
Répétition Aven Savoré au local
Pendant qu’Abdel et Gratiela vont chercher les enfants à Antony, Dusko commence la répétition avec la troupe. Au programme de l’après-midi : une nouvelle chorégraphie accompagnant une nouvelle chanson. Le travail joyeux est concluant et apprécié par tout le monde.
Dusko
Vendredi 25 Octobre
Atelier Antony Pôle
Aujourd’hui, nous sommes allés à Antony pôle, avec Dusko, Serena, Romain, Chiara, Samy, Grazzy.
Romain et Samy ont fait du foot avec les enfants. Chiara et Grazzy ont maquillé des petits filles et leur ont mis du vernis. Et Serena et moi nous sommes occupées de l’atelier créatif, peinture de robes tziganes.
Le goûter était agité, les enfants voulaient toujours plus de gâteaux.
Axeline
Jeudi 24 Octobre
Atelier de Massy
Nous sommes allés à Massy avec Abdel, Romain, Joséphine, Denys, Alexandra, Deissaya.
Abdel a organisé la Slack line avec les ados, Alexandra et Deissaya ont fait de la peinture sur des dessins de robe tzigane, Romain et Denys ont fait des jeux collectifs, du foot et autres jeux avec ballons. Moi, Teresa et Joséphine etions, quant à nous, à la petite enfance. Nous avons pu proposer des tours en Lego et un coin lecture.
Malgré le vent, les enfants étaient présents et motivés pour les activités.
Axeline
Atelier du Skate Park
Aujourd’hui , au Skate Park nous avons eu le plaisir d’accueillir plus d’une vingtaine d’enfants lors de l’atelier pendant cette période de vacances.
On était nombreux et impatients de découvrir les enfants pour leur proposer nos ateliers dessin et notre coin petite enfance. Profitant d’un tour du quartier pour parler de notre soirée conviviale du vendredi soir à la Villa Saint Martin et inviter les mamans, Nicolae et Mélodie sont allés faire un coucou à la « Fête à l’allée aux Oiseaux ».
Un très bel atelier de dessin avec Faraj et Serena, tandis que Cosmin assure sur la petite enfance avec 5 ou 6 enfants autour de lui. Un bel après-midi et un très bon goûter partagé tous ensemble.
Atelier de l’Hôtel Balladins
Aujourd’hui, à l’hôtel Baladin, nous avons fait une petite enfance en présence des mamans. Nous avons discuté tous ensemble, c’était vraiment super sympa et les enfants étaient ravis ! Les filles de la troupe d’Aven Savore ont fais un atelier danse et certains enfants se sont prêtés au jeu. L’atelier maquillage, quant à lui, a eu un succès fulgurant, et les enfants ont pu être maquillés comme ils le souhaitaient. Le goûter en chansons a été très apprécié de tous et toutes… et tout le monde est reparti avec le sourire.
Manon
Mercredi 23 Octobre
Atelier de Saint Eloi
Aujourd’hui, nous sommes allés à Saint Eloi où les enfants étaient nombreux. Nous avons mis en place différents ateliers, entre autres : une petite enfance avec des jeux de construction et de la lecture, un « quoi de neuf » animé par Maïté, un atelier « peinture » sur le thème des robes tziganes et un jeu collectif de pétanque. Tous ces ateliers ont été très investis dans une bonne humeur générale.
Comme d’habitude le goûter fut très attendu avant d’être rappelé à l’ordre par la pluie qui marqua la fin de la journée !
Atelier de Bel-Air
Une belle journée pour un bon atelier ! Nous sommes partis à Bel air en petit groupe. Comme il a plu, nous n’avons pas eu beaucoup d’enfants. Cependant, nous avons su mettre en place des ateliers de décoration d’Halloween avec des feuilles mortes et des guirlandes de squelettes. Alex et Denys ont fait des crêpes pour le goûter ce qui a réveillé nos papilles. Nicolae a eu l’idée de faire un grand béret dans lequel nous avons mélangé enfants et adultes.
Joséphine
Atelier d’Antony Pôle 2
Aujourd’hui nous avons proposés plusieurs ateliers : Des jeux collectifs animés par Martin, de la peinture proposée par Abdel et Romain et la petite enfance avec Grazzy et moi-même. Les ateliers se sont très bien passés, les enfants ont adoré la peinture et les jeux collectifs. Avant le goûter, nous avons fait tous ensemble un épervier.
Malgré les quelques gouttes de pluies tout le monde a passé cet après-midi dans la joie et la bonne humeur !
Faraj
RETOUR SUR LES ACTIVITES DE SAMEDI 19
Samedi 19, en parallèle du Festival de Pédagogie sociale, notre super bénévole , Charlène a organisé avec un groupe d’étudiants , une rencontre sportive pour les enfants des Hôtels sociaux, à la Plaine sportive de Longjumeau/ Chilly
Plus de 30 enfants ont participé à cette rencontre joyeuse .
JEUDI : ECHANGES DE PRATIQUES
Intermèdes Robinson est un lieu de formation professionnelle pour de nombreux stagiaires de différentes filières et tous niveaux. Nous organisons donc une formation en Pédagogie sociale pour ces derniers ainsi que pour nos services civiques.
Jeudi dernier , c’est Nicolae qui a animé un atelier de « photo-langage » sur le thème: « Ce que m’apporte la Pédagogie sociale.
Témoignage de Naya , enseignante volontaire à l’École solidaire de City Plaza, Athènes, quartier d’Exarcheia
Les enfants réfugiés du City Plaza
En observant avec tristesse et colère, ces derniers temps, la brutalité des opérations d’évacuation des espaces autogérés de logement de réfugiés (squats), au centre d´Athènes et en tant qu’enseignante et solidaire, il m’a paru nécessaire d’exprimer mon point de vue d´après mon expérience vécue de l’intégration des réfugiés dans l’espace solidaire de logement des réfugiés City Plaza, qui était située en plein centre d´Athènes. Il est clair que le retrait forcé des enfants qui fréquentent déjà les écoles du quartier et font partie de la vie locale, et leur isolement dans des camps- fantômes éloignés, appauvris et sans accès à des installations éducatives, mèneront à une extermination sociale, mentale et –souvent- physique. La véritable intégration sociale et la visibilité des réfugiés ne peuvent avoir lieu que lorsque s’ils se situent dans l´espace urbain, mais les autorités politiques le savent et l´empêchent de quelque manière que ce soit.
150 enfants d’âges différents, de nombreuses nationalités, encore plus de dialectes… ils courent, crient, rient, pleurent, peignent… Pour nous, c’ était notre vie quotidienne depuis avril 2016 jusqu´ en juin 2019. City Plaza était un projet de solidarité auto-organisé qui a vu le jour en réponse à la fermeture des frontières, à la misère des camps et à l’isolement social. Son objectif était de prouver que nous pouvons et nous voulons vivre ensemble et qu’il s’agit d’un choix politique, par opposition au choix politique de la xénophobie et du racisme.
Etant donné que le projet avait pour objectif l’auto-organisation, la coexistence et la participation égale de tous-toutes dans la communauté il est à signaler que les enfants ont joué un rôle important dans la gestion de cette vie quotidienne. Lorsque City Plaza a été créé, de nombreuses familles qui venaient d’arriver en Grèce vivaient dans des camps. La vulnérabilité et l’insécurité dans la vie des enfants étaient très répandues. Une des préoccupations majeures de la vie collective au sein de City Plaza était de créer un environnement securisé pour tous et toutes, mais surtout pour les enfants. Dès le départ, il était nécessaire de définir les règles de sécurité ainsi que leurs droits lorsqu’ils vivaient avec des adultes.
Contribuer à son environnement
Pour nous, un élément clé du concept de sécurité était la possibilité de participer et de définir l’environnement et les conditions dans lesquels chacun vit. Ainsi, comme City Plaza était une structure autogérée et que l’assemblée était la seule structure avec laquelle toutes les décisions étaient prises, la nécessité pour la contribution des enfants à cette procédure de toutes les manières possibles est rapidement apparu.
Ainsi, les enfants plus âgés participaient aux équipes de cuisine, de ménage, d’entrepôt, etc., ainsi qu´ aux activités sociales et politiques en hors du bâtiment. Au fur et à mesure la population du bâtiment se stabilisait, l´assemblée des enfants et des personnes impliquées dans la vie infantile dans City Plaza s´est mise en route. Le but d´ assemblée des enfants était de résoudre les conflits, d’assumer des responsabilités et de proposer des actions répondant aux besoins des enfants. Ils ont proposé et voté sur des questions aux problèmes qui les préoccupaient et ont ainsi abouti à des actions dans le jardin de la cour et dans le jardin autogéré du quartier (plantation, nettoyage, peinture, jouets), l’idée d’une représentation théâtrale présentée à l’intérieur et à l’extérieur de Plaza, etc. Les enfants pouvaient prendre des décisions pour eux-mêmes, discuter de leurs problèmes et préoccupations collectivement et, de cette façon, cultiver le concept de citoyenneté active. L´ assemblée des enfants est apparue comme évolution naturelle des enfants du City Plaza, qui ont grandi dans un environnement quotidien ou les assemblées étaient une routine, mais surtout, ils ont donné aux enfants la marque de l’horizontalisme, de la participation égale et de l’autogestion.
Après avoir atteint un environnement sécurisé, la principale préoccupation était l’intégration sociale des enfants dans le tissu urbain en général. L’emplacement du City Plaza – comme la plupart des squats de logements de la ville- dans un des quartiers les plus fréquentés d’Athènes répondait précisément à l’objectif d’inclusion sociale face à l’isolement et à l’invisibilité des camps. Nous avons , donc, essayé de proposer aux enfants des activités de loisirs en plein air qui leur donnent les impulsions sociales, culturelles et artistiques dont l’enfance a généralement besoin, tout en évitant de «se ghettoïser» mais d’interagir avec le reste de la population. La danse, la peinture, la pantomime, les jeux d’improvisation, le théâtre, la construction, la cuisine et les chansons ont construit les bases du développement des relations interpersonnelles entre enfants et adultes.
Quelques mois après, tous nos enfants ont rejoint les écoles du quartier, acquérant le droit évident et inaliénable à l’éducation, et après de nombreuses difficultés, ils ont finalement acquis une régularité enfantine. « école-école-école! » À la rentrée tous les couloirs de l’immeuble résonnaient et se remplissaient des rires! Toutefois, puisque les enfants ont rejoint les classes à l´école publique grecque à la base de leur âge et non pas de leurs compétences linguistiques, la nécessité d’une instruction solidaire au sein de City Plaza est rapidement apparue afin de couvrir rapidement le déficit linguistique et d’éviter que les enfants ne soient déposés à l’école. Les enseignants solidaires étaient des personnes de la vie quotidienne des enfants, des personnes auquelles faisaient confiance et avec qui coexistaient dans un contexte relationnel différent, ce qui a contribué à une scolarisation plus fluide. Nous jouions ensemble, nous cuisinions ensemble, nous nettoyions ensemble, nous dormions dans des chambres á coté et, par conséquent, notre enseignement présentait des caractéristiques très différentes de celles du modèle vertical, celui de l’enseignant-autoritaire et de l’enfant-passif.
Tous ces moments de vie sereine et créatrice qui nous remplissent depuis 3 ans d’une richesse incroyable de moments, d’expériences, de relations et de pratiques pédagogiques sont un exemple de réponse aux évacuations violentes des espaces sociaux qui conduisent à l’exclusion des réfugiés de l’éducation et de la vie sociale et a leur marginalisation. Notre principale préoccupation était de réaliser que tous nos enfants et leurs familles prisent un logement dans le centre-ville d’Athènes et continuent de fréquenter les mêmes écoles du quartier où ils étudient depuis trois ans, tout en maintenant leur vie quotidienne et l´ambiance de sécurité dont ils ont besoin.
Contrairement aux enfants des évacuations et des camps pour lesquels – très consciemment de la part des autorités – rien n’est prévu pour la sécurité et la scolarisation élémentaires, mais seulement pour l’isolement et l’incarcération. Mais quand même! Nous pouvons et nous voulons vivre ensemble, nous pouvons et nous devons enseigner à ces enfants, comme à tous les enfants mais nous continuerons à lutter pour le droit inaliénable de tous les enfants à la sécurité, à l’inclusion sociale, à l’éducation et à la dignité!
Naya, enseignante solidaire à l´espace de logement des réfugiés City Plaza à Athènes