De la politique aux institutions: Abandon
Qui se souviendra que la révolution conservatrice que nous serions en train de connaître a d’abord commencé par la démission de nos édiles, de nos institutions et des politiques sociales elles mêmes? Jeune animateur , dans les années 80, je me souviens des premiers responsables politiques d’Evry, une Ville nouvelle « de gôche », nous dire que le social « ça ne marchait pas » et que l’avenir était à la police municipale. Voyant se préciser de telles tendances, la première association Intermèdes quand à elle , organisait une journée d’étude, en 2002, intitulée « Alternatives au sécuritarisme en éducation? »
L’abandon a d’abord été l’abandon de l’espace symbolique et politique; plus d’avenir, plus de perspectives, et même plus d’idéal. Les dés étaient jetés, ceux qui étaient censés représenter l’idéal du progrès et de la civilisation, nous l’assénaient: Demain serait pire qu’aujourd’hui , et aucun espoir collectif ne subsistait.
Nous raisonnions dès lors dans un monde clos, un Monde où ce que l’on donne à l’un , manquera à l’autre; un monde où pour la liberté de l’un , on parque un autre; un Monde où pour la réussite de l’un, l’échec de l’autre devient naturel.
Des institutions aux publics: Répression
Puis ce mouvement est arrivé jusqu’aux aux institutions sociales, éducatives, elles mêmes. Voici les professionnels en proie eux aussi à des « pratiques closes ».
Leur liberté de manoeuvre se réduit; on leur propose du clef en main, de la « prestation » , de la « mesure », qui change tous les 6 mois. Leur espace de rencontre avec le public, avec les publics se « procédurise ». On se protège derrière les protocoles.
Le travailleur social limité reçoit en pleine face la charge dramatique de sa nouvelle confrontation aux personnes en difficulté. Tout se joue ici et maintenant , dans un face à face de plus en plus éprouvant et sans aucune liberté. Tout acteur social travaille dès lors , moins au social qu’à sa propre désensibilisation. Le voici qui multiplie les distanciations, qui réclame de la sécurité, de l’anonyme et du froid.
Perdu , désorienté , l’éducateur , l’enseignant ont de moins en moins de certitudes, de principes et de convictions. Ils se rattachent à ce qu’ils peuvent pour au moins ne pas perdre la face dans des confrontations , sans issue sociale. Ils se mettent alors à adhérer à la philosophie implicite de tous les dispositifs dont ils disposent.
Les voici qui se mettent à exhorter le pauvre, le précaire, la mère de famille, à plus de transparence, à plus de mobilité, à se prendre en main. Les voici qui énumèrent des démarches à faire, qui édictent des objectifs à atteindre dont le défaut justifiera toute la violence de toutes les ruptures de droits , de soutien.
L’acteur social et éducatif , privé lui même de pouvoir d’agir, en appelle de plus en plus à celui de son public. Il fantasme son usager comme doté de qualités d’exception: le voici simulateur hors pair, débrouillard devant l’éternel, calculateur , roublard. Il aurait lui, tous les possibles et ce ne serait que par calcul qu’il ne les mettrait pas à son profit.
L’éducateur, l’enseignant d’aujourd’hui ayant lavé l’institution, la commande politique de tout soupçon, ne peut plus que considérer l’enfant, le parent, le précaire et l’étranger, comme perpétuellement susceptibles de générer eux-mêmes les violences qu’ils subissent. Par un renversement direct, l’immobilisme des institutions devient leur propre immobilisme, l’opacité de ces mêmes institutions devient leur propre propension au mensonge et à la dissimulation.
Petit à petit, fautes de clefs pour comprendre les processus de production des discriminations et de la précarisation, l’acteur social , au fur et à mesure qu’il perd la possibilité d’inventer et organiser sa propre activité, fantasme l’usager, le bénéficiaire, le public comme auteur de ses propres problèmes. Se rejoue devant lui une étrange scène, un scenario original dans lequel ce même bénéficiaire révèle devant l’institution ses insuffisances, ses incompétences, et surtout ses fautes et ses manquements.
L’individu bio-moral
Faute d’explication rationnelle, c’est le défaut, le manquement, la dissimulation qui servent à eux seuls à comprendre les désastres sociaux en cours: mal logement, chômage, surendettement, mises à la rue, privation de soins, etc. La Morale devient la seule clef d’explication et dès lors aussi le seul terrain où l’acteur social, comme le décideur politique, semblent reprendre de l’initiative.
Ici, on dénonce les pauvres, fraudeurs aux allocations, là on conspue ceux qui profitent de l’inactivité, ailleurs encore ceux qui abusent de l’hospitalité et des soins. Le but devient dès lors de séparer le bon grain, de l’ivraie, de sélectionner et de cacher derrière quelques ayant droits légitimes tous ceux que l’on déboute.
Au delà de cette posture qui vient masquer le vide de toute véritable politique sociale ou éducative, on est en train de fabriquer une nouvelle morale sociale, individuelle: la biomorale.
La Biomorale consiste en une injonction institutionnelle et petit à petit sociale au bien être, ou au moins à l’apparence du bien être, dans un contexte de crise. La Biomorale procède d’une inversion fondamentale: celui qui se sent mal, ne subit pas du « mal »; il en produit. Amertume, colère, revendication, jalousie, peurs seraient des émotions à bannir La Biomorale est ainsi une morale qui porte sur des émotions et qui exige des individus une attitude de consentement, d’adhésion aux projets qu’on leur tend . En un mot, il faut être po-si-tif, c’est à dire adhérer à une image symétriquement négative de soi. La victime des violences sociales se trouve renvoyée à une image négative d’elle même. Elle est incitée à se culpabiliser et à se dévaloriser.
Par un retournement fantastique, le pauvre, le malade, l’abandonné, l’exclu, le précaire ne sont pas seulement complices de leur sort, mais responsables de leur image négative, qui porte atteinte aux autres et à l’environnement. La biomorale pousse à l’identification des problèmes sociaux à ceux qui les supportent. Ce ne sont plus ces mêmes problèmes sociaux qui sont en quelque sorte les ennemis de la société, mais leurs victimes elles mêmes, qui deviennent indésirables et qu’i faut dès lors, expulser, rejeter, parquer, enfermer et bannir.
Puritanisme d’Etat
L’Etat qui assigne l’individu à la Biomorale, devient lui même puritain. Le voici qui s’engage dans de grandes campagnes concernant les moeurs de son peuple. Faute de produire de nouvelles sécurités sociales, faute de donner une direction, un progrès social, le voici réduit à organiser des croisades , pêlemêle contre l’islamisme, l’alcool, la prostitution, le machisme et les mauvais parents. Même l’Ecologie dont il devient le fervent « supporter » , devient dans son discours et dans les faits une écologie purement punitive contre les gens: à eux, de culpabiliser des désastres en cours et d’être priés de devenir abstinents, de réduire leurs comportements et leur consommation. Le peuple est prié de réduire son empreinte: qu’elle soit sociale ou écologique.
L’Etat se voulait déjà instituteur non pas pour mais contre ses classes populaires; le voici, devenu leur censeur. Il fustige la barbarie, l’ignorance, l’inconscience ou la malveillance des classes le plus précaires et de la jeunesse des classes populaires. Il dresse les parties de sa population, un peu mieux protégées , contre les autres. Il procède comme on fait toujours dans les croisades: il identifie et réduit les uns à la Vertu, et les autres à la Barbarie.
Les politiciens cherchent à gagner et tirent, en effet, un bénéfice immédiat de ces postures puritaines. On qualifie leurs campagnes, leurs prises de position comme « claires » ou « courageuses ». On ne voit pas tout le profit qu’ils retirent de ce qu’ils dénoncent. Le passage de l’action publique à l’action morale offre des postures commodes pour dissimuler l’impuissance et l’inaction. Mais ce passage est dangereux pour l’Etat lui-même, car il déconsidère et dégrade durablement un système politique ,dès lors en faillite.
Travailler socialement à partir des réalités
A l’inverse des postures , des trucs et des procédés, la confrontation avec la réalité sociale et matérielle est infiniment plus complexe, mais aussi infiniment plus passionnante. L’acteur social qui va à la rencontre du Social là où il se fait et se défait, là où il se crée et se recrée a l’avantage de mieux comprendre son environnement et le sens des évolutions de la condition des autres, comme de sa propre condition. A contresens, il découvre des moyens d’agir là où les autres, et principalement les institutions et ceux qui les dirigent, sont dans le brouillard.
Samedi et dimanche: Week end à Buno
Ce weekend, notre petite troupe Aven Savore, s’est réunie au château de Buno, sous un ciel magnifique, pour répéter tout à son aise.
Il y avait aussi avec nous , Fouzia et ses filles et Zohra (sans ses petites filles).
Hélène et Laurent sont passés aussi.
DIMANCHE
Dimanche en famille au Potager de Robinson
On commence une belle journée au jardin dans la compagnie des enfants lmene et Safia, avec Jessica en attendant l’arrivée d’Assia et ses 5 enfants de Draveil, de Danny et sa fille qui viennent de Massy mais aussi de Bezma et ses 3 enfants. On est nombreux et ça c’est bien, c’est la rencontre aujourd’hui les mamans ne se connaissent pas encore, mais je pense que elles vont bien s’entendre.
Elles ne tardent pas à arriver et vite le jardin se remplis de rires, de joie et de la bonne humeur.
Nicolae anticipe et heureusement, avait préparé le poulet et l’allumage du feu bien avant leur arrivée. Il en reste juste la salade à faire et c’est Imen et Safia, aidées par Naila et Assia et puis la viande il faut juste la mettre au barbecue.
Les mamans arrivent vite à se parler, à aller les unes vers les autres, un petit échange des numéros pour que la rencontre soit bien faite et c’est la bonne humeur, la convivialité qui s’incruste parmi nous pour nous embellir la journée.
Nous sommes nombreux à table mais on se pousse pas avec les côtes, par contre on est très courtois et on s’entend bien, on rigole, on raconte nos histoire avant de finir à manger et reprendre un peu le travail.
Avec Imran, Naila, Assia, Sirrine, Imen et safia, Nicolae leur prépare une petite séance de plantation : semez des Radis (de 18 jours) plusieurs rangées, du Persil (Commun), mais aussi du Basilic Citron.
Mais comme l’heure passe vite, la journée arrivée à sa fin, et c’est maintenant l’heure de goûter aux gâteaux Citron d’Assia, hmmm….délicieux, on à pour tous et même pour emmène à la maison.
Aujourd’hui tout le monde part content à la maison et on attend avec impatience la future Dimanche en Famille.
Bonne semaine !
SAMEDI
Ateliers hôtel f1
Nous sommes allés aux hôtels pour faire les activités. Nous avons cherché des enfants au Parthénon on a eu 15 enfants.
Ensuite nous avons mis en place les jeux collectifs (béret, gamelle, balle américaine).
Puis un atelier, petite enfance avec un tapis pour voitures, dinettes, et en parallèle un atelier jeux de société (un jeu memory, dooble, mikado).
Nous avons aussi mis en place un atelier maquillage. La journée s’est bien passée, nous avons terminé par un goûter.
Atelier Epinay
Nous sommes allés à Epinay, nous avons reçu 10 à 15 enfants.
Laura et Lucille ont fait des exercices d’écritures et des coloriages. Sur cet atelier il y avait au moins 7 à 8 enfants. Les enfants étaient satisfaits de cet atelier. Bridget a a tenu l’atelier « petite enfance », avec 5 à 6 enfants. Les enfants ont aimé jouer au jeu de construction etc.…
Et pour terminer, nous avons joué tous ensemble aux jeux collectifs ( Kala Maya, Tomate Ketchup,123 Soleil, Le facteur n’est pas passé). Les enfants étaient très agités.
RAS, tout s’est très bien passé, les ateliers se sont enchainés sans problèmes, les enfants étaient énergiques et très content de notre venue. Le goûter c’est très bien passé.
Atelier Villa Saint Martin
Un beaux soleil à l’horizon, de la chaleur astrale et humaine on ressens quand on descend le matériel pédagogique et que tous les enfants sautes dans nos bras et nous serre fort en nous disant » On a cru que vous ne veniez plus », c’est chouette d’entendre ça !
Une installation rapide mais attentive de l’atelier d’éveil, de Simena qui arrive vite à réunir sur son tapis 5-8 enfants pour commencer à jouer.
A ses côtés, assis sur un banque, Nicolae montre le maquillage aux enfants et vite tout le monde veut le faire, où de maquiller sinon de se faire maquiller par Nicolae et Imen.
A la Puissance 4, Nancy fait un bon travail et bien implique dans le défi lancée par les enfants, qui double les criées de ceux qui joue au tournoi de foot avec Daniel.
Une superbe journée avec plein de rire, de joie et de bonheur qui s’achevé avec un bon goûter, après la décision de l’Assemblé des Présents.
A plus.
VENDREDI
Cantine de Vendredi :
Pour ce Vendredi Laura et les mamans se prépare à cuisiner une Purée de Pomme de terre avec du poulet, accompagnée d’une salade des fruits et légumes faite par Zohra et Bezma.
Des odeurs fabuleux qui sort de la cuisine et qui envahissent tout le local et notre sens de l’odorat ne veut plus attendre et nous emmené sur les chaises dans la salle de cuisine pour déguster.
A plus.
ATELIER LA ROCADE
Il y avait 4 activités le foot, la petite enfance, le badminton et l’atelier de Tito ( Kamishibai)
Les enfants étaient plutôt actifs, au foot les enfants et les animateurs jouaient ensembles.
Au badminton, les enfants essayaient de s’échanger le plus de passe possible.
Lors de l’atelier maquillage, les enfants était satisfaits du résultat.
Au Kamishibai, 8 à 10 enfants étaient attentifs pour écouter l’histoire proposée par Tito et Nicolae.
Lors du conseil de quartier, les enfants nous ont fait part de leurs ressentie et de ce qu’ils voulaient faire pour la semaine prochaine.
Nous avons concluons avec eux par le goûter.
ATELIERS CHAMPLAN
Aujourd’hui, nous avons fait l’atelier avec Pierre-Louis, Iasmina, Kevin, Larry, Simena, Eloïse, Mariam et les enfants de Champlan. Nous avons commencé par des jeux collectifs : « 1, 2,3… Animaux », un 1, 2,3… Soleil ! Un peu plus évolué, et « tomate ketchup », une version remasterisée du facteur n’est pas passée.
Nous avons ensuite proposé différents ateliers : l’atelier petit enfance, un atelier de jeux collectifs et un atelier créatif, où les enfants ont réalisé des cartes en formes de cœurs et de fleurs pour leurs mamans. Nous avons proposé cet atelier à l’occasion de la fête des mères qui avait lieu avant-hier en Roumanie.
Nous avons terminé sur une assemblée générale où nous incitons les enfants à prendre la parole pour s’exprimer, et sur un goûter. Au menu : quatre-quarts, bananes, chocolat chaud et sirop.
JEUDI
Atelier Massy
Aujourd’hui à l’atelier de Massy était présent une 15aine d’enfants ainsi que 3 adultes dont des mamans.
Différents ateliers ont été proposés comme un foot, des jeux sociétés comme le Esquissé ou le UNO, et enfin un atelier petite enfance.
L’atelier a été agréable, et l’association « Massy comestible » est venue nous voir, sur les lieux. Avec la présence d’Iasmina, de l’adjointe au maire de Massy et de quelques habitants ils ont fait le tour du parc pour voir l’emplacement du projet de jardin partagé.
Atelier du Skate park
Nous ne retrouvons cette semaine encore au skate park avec de nombreuses activités, les enfants arrivent en masse a la sortie de l’école, accompagnés de leurs parents. Certains s’installe a l’atelier de peinture qui fait salle comble,
tandis que d’autres se regroupe autour des jeux de sociétés, un peu a coté, un atelier musicale, qui alterne statut musicale, danse et twister rassemble les plus vigoureux,
alors que les plus calmes se retrouvent sur les tapis de la petite enfance.
Jardin de Saulx :
Aujourd’hui nous partons pour une séance de bricolage au jardin avec les adultes, et c’est plus exactement le remplacement du bac à fleurs car il est vieux comme le monde et cassé en plus. On prend les mesures du bac et avec la palette on refera un nouvel.
Comme je sais bien que Franck il aime bien scier je le laisse faire avec Eric et puis Nicolae vas les clouée. Cependant Daniel prend en charge le motoculteur et il retourne une des parcelles pour mélanger le terreau, le fumier et la terre pour l’enrichir.
Miraculeusement tout finit en même temps, le motoculteur n’ayant plus d’essence, le bac en palette étant finit, tout s’achève et notre récompense, c’est-à-dire le gouter on le mérite amplement.
A plus.
MERCREDI
Jardin de Saulx-les-Chartreux :
Nous sommes prêts pour partir au jardin avec les enfants d’Epinay sur orge, on est nombreux et motivée pour faire nos semis aujourd’hui avec eux et aussi pour planter les oignons de Glaïeuls et les Bégonias dans les hauts des palettes pour embellir leur vue.
Tout le monde participe à la plantation avec beaucoup d’attention et de soin et ils sont très contents de se retrouver de nouveaux avec nous au jardin.
Un peu plus tard, on finit et on arrose un peu les plantations ensuite on va tous ranger et nettoyer autour de la cabane d’entrepôt avant de prendre le goûter et de se dire, a demain.
A plus !
Mercredi: Saint Éloi
Il y avait une trentaine d’enfants, notamment des habitués comme Saler, Yasmine ou bien encore Marwann. Jessica était la seule adulte présente.
Comme activité collective nous avons fait un foot suivi d’une poule renard vipère sur le terrain.
A côté, nous avons fait un atelier petit enfance (avec des livres, de la dinette et des légos).
Aussi, un atelier jeu de société a été mis en place sur lequel malheureusement peu d’enfants sont allés.
Sur place, pour la première fois Mam (un enfant des hôtels) est venu sur notre atelier. Même si sa présence demande de la surveillance nous avons pu voir qu’il était heureux d’être parmi nous.
Quelques enfants ont demandé de faire du basket-ball la semaine prochaine et surtout de remettre en place un poule renard vipère (beaucoup demandé, sous forme de tournois notamment)
MARDI
ATELIER FLV
Aujourd’hui on a eu 13 mamans bien motivé pour le cours de français.
Nous avons commencé avec les verbes aux présent (être ; avoir, manger).
Puis nous avons récité à l’oral les verbes au présent, après les mamans ont fait des phrases avec les verbes, on a corrigé et ensuite. Iasmina et moi leur avons donné des devoirs pour la semaine prochaine