La Précarité , contrairement à ce que nous indique le sens commun, ne consiste pas à affronter des réalités dures et difficiles, mais à devoir les affronter en étant soigneusement et particulièrement affaibli.
Par nature, la précarité est déloyauté. Son concept même réfute la moindre idée, la moindre possibilité d’égalité des chances (ou des opportunités). Elle consiste moins dans sa définition, en une différence des chances, des occasions , des environnements, que dans la possibilité d’être constitué pour s’en saisir.
Le précaire est comme un combattant entraîné au désastre ; un volontaire initié à l’abandon; un incroyant au pays de la foi.
(photo de Lily Franey)
Sur-détermination
Il faut bien comprendre cet affaiblissement non comme une sorte de différence naturelle, ou, à l’inverse, une posture adoptée dans la vie dont on pourrait être « responsable », mais comme le résultat d’une préparation , une sorte d’entraînement négatif qu’on aurait eu à subir. Le précaire est et a été préparé à sa perte ; il l’a été malgré lui, et il l’a été de manière intensive et active.
Sur le plan de l’histoire longitudinale, la précarité, pour celui qui la subit, fonctionne comme une accumulation d’expériences. C’est bien souvent depuis le début , depuis la naissance que le développement moteur, que la vitalité ont été atteints par quantité de manques de soins, quantité de compensations contreproductives: enfermement, gavage, malnutrition, etc. Au fil des ans, la vie avec ses événements, l’accumulation de tels obstacles, plutôt que de contribuer au renforcement des défenses personnelles, ont pesé d’un poids énorme sur des bases fragiles.
Sur le plan de l’histoire transversale, c’est à dire de l’événement, la précarité agit comme une surviolence, une surdétermination. La rencontre avec l’événement redouté, inévitable (la séparation , la perte d’emploi, la dette ou la faillite) ne se font pas de manière objective ou factuelle. Elle arrive , cette rencontre, au moment où le précaire est déjà vaincu, déjà affaibli, déjà coupable, par le fait que cela lui arrive à lui. Il n’y a pas de combat, peu ou pas de réactions, car le malheur a déjà été accepté, assimilé quasiment pour survivre.
Plus que tout autre phénomène social, la précarité est un processus et ne peut être observée , envisagée correctement que depuis sa propre dynamique. Faute d’une telle capacité à percevoir, on se condamne à rejeter le précaire dans l’irrationalité, l’archaïsme, l’anomalie, la monstruosité peut être. La répétition des situations qui l’affectent tout au long de sa vie, et au delà, dans les générations successives, apparaissent comme une aberration, une fatalité qui justifieront tous les cynismes, les racismes et les déterminismes.
On peut comparer la précarité à un empoisonnement progressif depuis la naissance parfois et tout au long du parcours, de la personne précaire et de son milieu. Il ne servira à rien à l’arrivée de juger d’un segment de la course, d’une épreuve particulière quand on a constitué comme faible celui qu’on prétend jauger.
Comment lutter contre la surdétéremination? Comment lutter contre le désavantage non seulement provoqué, mais accumulé? Pas seulement sur soi, mais sur tous les siens ou sur tous ses semblables?
Le sur-avantage
Seul un entraînement peut aider à lutter contre les effets d’un autre entraînement; seuls des sur-avantages permettent de lutter contre des désavantages si anciens et tellement répétés.
Il ne suffit pas d’envisager la situation sociale du précaire sous la forme d’une série de handicaps, puis de leur éventuelle compensation. Il ne s’agit pas de compenser des désavantages, des inégalités ou des handicaps, mais au contraire d’inverser des situations de pouvoir et de domination, dans la vie quotidienne elle même et dans le lieu de vie.
C’est tout le dispositif de domination et de découragement qui pèse pour lui, qu’il s’agit, par une pédagogie, de contrer et d’inverser.
La vie n’est pas une course où le paysage se renouvellerait sans arrêt, et dans laquelle il existerait des secondes chances et des seconds souffles. La vie met en jeu des rapports de pouvoirs et de domination dont le déroulement est sans surprise. Et les éléments qui surviennent ne servent en général qu’à valider et vérifier ce qui était déjà inscrit au départ, sous forme de surdéterminations. On continue de dévaler tout l’escalier quand on a raté la première marche.
Seule une pédagogie de la libération, une pédagogie sociale permettent de prendre la mesure des rapports de force à inverser dans la vie quotidienne, et de proposer les changements nécessaires. Il faut une théorie pour pouvoir justifier de tels renversements. Le sens commun, l’idéologie commune en effet s’y opposent.
Car il s’agit de tout renverser. Renverser la vision que le précaire a reçu de lui même et de son environnement, comme celle de la société. Il faut renverser le mythe de l’individu « valide » et sain par lui même qu’on oppose constamment au précaire. Il faut dénoncer l’absurdité des objectifs des programme éducatifs et sociaux qu’on lui impose et qui le constituent en difficulté. A quoi sert il d’enjoindre à l’autonomie et à la mobilité celui qu’on a d’abord parqué et rejeté.
Il nous reste à surdéterminer l’aptitude au bonheur, la confiance en soi, en les autres et en la vie. Il nous reste à prouver jour après jour, à celui qui ne croit plus en rien, que les logiques qu’il assimile et véhicule sans mot dire, sont avant tout celles qui le tuent, et que ce n’est pas lui.
DIMANCHE
Dimanche au Jardin
Aujourd’hui nous sommes allés au jardin à Saulx Les Chartreux. Maman Zohra et d’autres mamans ont fait un couscous Tunisien pour 18 personnes !
Pendant qu’elles faisaient la cuisine les enfants jouaient à l’ombre sous les arbres. En plus elles ont utilisé des légumes du jardin pour mettre dans la sauce.
Nous avons ramassé beaucoup de courgettes, concombres et poires pour ramener à la maison. Du désherbage a été fait dans la serre, sur la grande parcelle de courges et dans le champ de patates.
Des familles nous ont rejoint un peu plus tard, malgré la forte chaleur pour profiter de la fraîcheur.
SAMEDI
Atelier VSM
Aujourd’hui nous sommes allés dans le quartier de la Villa Saint Martin en compagnie de : Daniel, Nicolae, Marion, Laura et Nelson.
Notre groupe, plus réduit que d’habitude, nous a permis de mieux échanger.
Il y avait un atelier petit enfance, des jeux de société ainsi qu’un filet installé où nous avons pu jouer au volley-ball et au badminton.
Nous avons fini par la distribution du goûter.
Atelier Vauhallan
Nous avons commencé par un tour de présentation avec la quinzaine d’enfants présents, suivi de petits jeux pour s’échauffer, un Jackadi et un chef d’orchestre.
Puis nous avons mis en place un atelier petite enfance et un atelier d’écriture dont les enfants se sont saisis avec intérêt.
L’atelier maquillage a également eu un franc succès tant auprès des enfants que des papas présents !
Nous avons terminé cette belle après-midi par un goûter.
Atelier des Hôtels
Aujourd’hui nous sommes allés aux Hôtels sociaux de Chilly Mazarin, où l’équipe s’est divisée en deux pour faire un atelier dehors au Formule 1 et un autre, en intérieur, au Parthénon. Pour une première, les enfants sont allés chercher leurs amis dans l’hôtel ce qui nous a permis de gagner du temps. Au Parthénon nous avons proposé un atelier musique et coloriage dans la salle.
Une bonne ambiance et beaucoup de bruit avec les chansons inventées par les présents. Au formule 1, nous avons proposé un grand atelier peinture que les enfants ont apprécié et les plus grands se sont joint aussi.
Une belle partie de foot entre animateurs et enfants, (c’est eux qui ont gagné ! ).
Un grand tapis de petite enfance où les parents et les enfants se sont installés pour jouer aux livraisons de repas imaginaire !
Au moment du goûter, une maman a distribué le goûter de sa propre initiative. A bientôt !
JEUDI
Atelier Massy,
Aujourd’hui nous étions assez nombreux. Nous avons commencé à mettre en place la petite enfance où la dinette avait un air de vraie cuisine.
A la Slake-line, les enfants se sont entrainés à l’équilibre, les grands et les petits sont restés bien concentrés.
Atelier pâte à modeler, on a fait pleins de figurines que les enfants ont emportées à la maison.
Nous avons mis en place l’atelier danse et gymnastique tout le monde a participé, et nous préparons une démonstration pour la soirée conviviale.
Aux jeux collectifs, les enfants se sont bien amusés ensemble, et nous avons fini par un béret et une sardine.
Il n’y avait que des nouvelles têtes aujourd’hui, et nous avons partagé les courgettes du jardin avec les mamans.
Atelier Skate Parc
Aujourd’hui nous sommes allés au skate parc de Longjumeau en compagnie de Nelson, Yassine, Marion w, Louis, Laura, Dusko.
Nous avons fait trois ateliers ; jeux collectifs (foot), jeux de société, grand jeux, petite enfance
Jeux collectifs
–Nous avons réalisé un mini tournoi de trois équipes de 6, les enfants se sont beaucoup amusé et ont été attentif aux consignes.
Jeux de société
-Nous avons commencé à jouer avec les enfants pour leur donner les règles du jeu puis nous avons laissé les enfants jouer. Laura a pu discuter pendant ce temps avec des mamans dont une qui a pour habitudes de venir au jardin.
Grand jeux
-Nous avons installé le puissance 4 où des enfants puis des adultes ont participé à l’atelier.
Petite enfance
-Nous avons installé la dinette, les enfants ont joué avec puis ont commencé un jeu de rôles où ils étaient les adultes et nous les enfants
Nous avons fini cette journée par le gouter et le conseil de quartier
Jardin jeudi
Au potager de Saulx-les-Chartreux :
Aujourd’hui nous allons avec Nicolae, Eric, Franck, Daniel et Elbera au jardin pour continuer de désherber les tomates et les arroser mais aussi pour remettre des tuteurs pour celles qui n’ont pas de tuteur.
Nous sommes en train de récupérer un peu de terrain envahi par les mauvaises herbes et on pourra en planter d’autres légumes.
MERCREDI
Atelier saint Éloi
Aujourd’hui nous sommes allés à saint Éloi pour faire les activités. Nous avons accueilli entre 20 et 25 enfants.
Dans la petite enfance nous avons improvisé un restaurant avec les enfants. En lien avec la thématique de l’air et du mouvement, nous avons proposé des ateliers créatifs et sportifs qui ont eu du succès.
La pluie est arrivée, nous nous sommes réunis dans la tente pour faire quelques jeux collectifs. Tout au long de l’après-midi l’ambiance était chaleureuse et les enfants très contents.
Atelier Jardin mercredi
Aujourd’hui au jardin en compagnie de Louis, Nikolae, Eric, Franck, Daniel et Nelson.
Nous avons commencé d’abord par enlever les mauvaises herbes dans la serre puis dans les autres potagers à l’extérieur.
Nous avons aussi récolté des courgettes, des prunes, du persil et du concombre.
Et nous avons terminé cette journée par un bon gouter malgré le temps pas en notre faveur.
Atelier Epinay
L’atelier d’Epinay s’est passé avec beaucoup de joie bien qu’il y ai des enfants en moins. Un petit je et des activités animés par Laura, Lari, Marion, Mariam, Jean Marc et Elodie.
Les enfants tournaient ou restaient entre la décoration des masques, les jeux de construction,
le puissance quatre et le mini parcours qui consistait à passer par une marelle et le mölkky où les enfants s’entrainaient à compter les points qu’ils avaient gagnés.
En finition, le goûter qui s’est très bien passé. Puis chaque enfants nous ont aidés à ranger le matériel.
MARDI
Atelier cours de Français
Aujourd’hui il y avait une quinzaine de personnes qui ont participé au cours de français où il était question de discuter sur la recette du pain et de ses différentes manière de le faire à l’aide de plusieurs lexique au tableau.
Puis nous avons demandé à chacun d’écrire une recette qu’il connait pour la partager à tout le monde et ainsi réviser des mots de français à l’oral et à l’écrit.
Mardi prochain nous avons donc décidé de préparer un gâteau ensemble.