Les institutions s’absentent de la vie d’un nombre de plus en plus important de leurs usagers et en particulier des enfants et jeunes précaires. Pourtant, elles ne restent pas inactives; elles dépensent des fortunes dans la modernisation, l’informatisation de leurs outils ou dans des opérations de communication.
Les institutions éducatives, culturelles et sociales redoublent d’efforts pour techniciser leurs pratiques, pour adopter des manières d’intervenir, des protocoles de plus en plus précis et complets. Mais, pour autant, et au même moment, elles développent parmi leur public, leurs usagers et leurs bénéficiaires, la certitude qu’ils ne sont ni reconnus, ni compris , ni pris en compte.
Nous insistons ainsi à un intriguant ratage: des acteurs sociaux qui semblent bien avoir le contact avec leur public, qui savent parler à « leurs » jeunes, « leurs » usagers; qui arrivent à défaut de mettre en œuvre une véritable proximité, à atteindre une certaine routine, une certaine familiarité. Et pourtant rien n’en ressort. L’année écoulée, il ne reste plus rien de ce qui a été vécu ensemble. Tout part au feu; tout est oublié. Rien n’en demeure.
C’est un peu comme si les pratiques institutionnelles ordinaires donnaient tous les signes de réussite . Dans bien des endroits, dans bien des lieux, dans bon nombre de collèges de bibliothèques , centres sociaux, on semble loin des violences sociales et des signes classiques de déliaison et de désaffiliation ou de violences sociales. On a su anesthésier tout cela derrière un fonctionnement qui « roule d’apparence ».
C’est un peu comme si la peur de la confrontation avec le public, le malaise ressenti par les acteurs sociaux de ne pas pouvoir répondre réellement à leurs besoins avait cédé place à une quantité incroyable de rituels et de procédures, destinés à endormir tout autant les professionnels que les usagers.
Devant la peur du vide, on a fait du remplissage et du remplissage High Tech. Dans les collèges, un progiciel gère toutes les interactions profs/administration/familles/ élèves, en temps réel , et dans toutes les institutions les relations vivantes sont renvoyées vers des profils et des avatars Internet .
Or, l’apparence du bon fonctionnement est parfois bien plus terrible et bien plus dommageable que le conflit frontal, que la violence révélée et agie. Les dégâts qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, ce sont les enfants et les jeunes qui les subissent dans une atmosphère qui reste feutrée, digne et policée. Les problèmes qu’on refuse de rendre visibles deviennent les problèmes des gens et évidemment , il ne faut plus dès lors s’étonner que, au final, ce soient les gens qui deviennent des problèmes.
Il faudrait une étude ethnographique à la fois de grande ampleur et de grande profondeur, pour observer ce qui se joue, par exemple, dans les collèges entre les professionnels, l’administration et les enfants pauvres et précaires. Il faudrait des observations d’une grande finesse pour montrer comment la situation vécue par ces enfants et jeunes est à la fois banalisée , apparemment reconnue… pour être au final complètement déniée, puis rejetée. Tout se passe sur un mode langagier du type:
– « Je connais tout ça par coeur »,
ou
-« On ne me la fait pas, à moi », pour au final donner la possibilité de tenir encore et encore, et à tout prix, une inconnaissance totale de la réalité de ces jeunes et de leur expérience de vie.
Le déni est ainsi un outil à deux faces; avec la première , on peut refuser de savoir; avec la seconde on peut prétendre qu’il n’y a rien à savoir et qu’on sait déjà tout.
Une telle étude permettrait de mettre en relief comment on a su remplacer une indifférence totale à l’enfant, à son histoire, comme à son avenir, par à l’inverse une certaine « sur-dramatisation de son quotidien ». On attachera ainsi une importance extrême à un cahier non signé, un retard de 5 minutes, une réponse maladroite ou énervée à un prof xxxnxxx.live , et, au même moment, on essaie de faire oublier des choses bien plus aberrantes: comme le fait qu’on n’ait aucun projet, aucune orientation, aucun plan, aucune piste, aucun espoir, aucun désir, pour ce même enfant, comme pour son avenir,… même scolaire!
Bien sûr, le fait pour les professionnels d’avoir été progressivement dépossédés de pouvoirs de décisions ou d’initiatives, joue pour une part dans l’explication de cette défaillance abyssale. Mais cela ne suffit pas à tout expliquer . Il y a parfois comme une joie, comme un soulagement, pour des professionnels du social ou de l’éducation, de « ne pas pouvoir », de « ne pouvoir rien faire ».
Il y a parfois comme une gourmandise, une forme de légèreté à ne pas assumer de responsabilités.
C’est peut être une forme de revanche contre son propre désespoir, ou sa propre déception. En tout cas, c’est meurtrier.
A tous ces enfants survivants et témoins des faillites de notre temps, on ne sait que dire des choses banales, que d’exposer des procédures qui n’ont pas été faites pour eux mais pour des enfants ordinaires et sans histoire. Tout ce qu’on leur raconte sur les routines ou les besoins en fonctionnement des institutions est à leurs yeux surréaliste; tellement c’est loin de la première chose qu’ils vivent, du premier souci du matin.
On leur parle des besoins d’un monde qu’ils n’habitent pas. On leur parle de contraintes qui ne les concernent pas, tellement ils sont cernés par d’autres déterminismes bien plus pressants et implacables. Le plus drôle, le plus dérisoire sans doute aussi, c’est qu’on menace quotidiennement ces mêmes enfants de conséquences ou sanctions qui n’ont aucun sens pour eux. On voudrait qu’ils aient peur de mauvaises notes quand c’est l’école elle même qui a échoué à avoir du sens. On les menace d’exclusion alors que leur véritable souci serait au contraire de trouver un peu de motivation pour venir aujourd’hui.
Au final, les institutions tombent toujours d’accord avec les enfants pauvres et précaires; sur le fait qu’ils n’ont plus rien à y faire , ou rien à en attendre.
Or, c’est tout le contraire qu’il conviendrait de faire avec ces enfants. Il faut cesser de leur opposer ou de leur proposer du « Droit commun ». Il faut cesser de croire que ce « Droit commun » les protègerait, leur rendrait Justice, leur suffirait ou les concernerait.
Pour les enfants discriminés et pénalisés, le Droit commun n’est d’aucun recours, d’aucun secours. Il serait temps de le savoir!
Il faut des actions volontaires et positives d’une autre trempe. Il faut reconnaître à ces enfants exceptionnels les compétences de vie exceptionnelles qu’ils ont su et pu développer. Au contraire de vouloir les normaliser, il faudrait les distinguer et les valoriser dans les institutions; leur donner un meilleur statut , plus de libertés, plus de pouvoir ! Au contraire de vouloir les banaliser , il faudrait les reconnaître et les singulariser.
Il n’y a pas d’autre issue, pas d’autre voie pour leur ménager une place praticable.
Celle-ci nécessite bien entendu que l’institution sorte de sa mort, se fissure, et qu’elle se mette en danger et en risque … de s’ouvrir à la vie et au Monde.
Samedi 20 avril
Atelier du Parthénon
Aujourd’hui, comme tout les samedis, direction le Parthénon. Aujourd’hui, trois lycéennes venues en journée d’observation nous accompagnent. Dans la salle petite enfance nous avons proposé l’activité petite enfance. Il y avait également un espace pour les bébés.
Pour les plus grands nous sommes allés au parc. Au parc nous avons proposés un jeu collectif, en plus du jeu « Qui suis-je ».
Nous avons tous terminé par un grand jeu, « la tomate ». Les enfants se sont bien amusés.
Après s’être bien amusé, les petits dans la salle à l’hôtel, comme les grands au parc, nous avons pris le goûter, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
Ronald G
Atelier de la Villa Saint Martin
A peine arrivés à la Villa Saint Martin, nous sommes accueillis par les enfants qui errent dans le quartier en attendant les robinsons.
Une fois les tapis installés et le choix des ateliers dévoilés à l’ensemble des enfants, nous partageons des moments de joie et de rires autour des jeux de société avec Awa et Adama Mathilde et Léa. Quel plaisir de jouer ensemble aux cartes sous le soleil, à l’ombre d’un arbre !! comme une impression de vacances !
Tout autour les enfants profitent du beau temps en jouant sur les tapis de la petite enfance où sur le « puissance 4 » géant.
Attention, aujourd’hui, c’est compétition cérébrale ouverte à tous et toutes !
C’est ensuite l’heure du goûter et l’heure de reprendre nos forces avec du bon sirop de pêches et des pains aux chocolat.
Avant de dire au revoir, on dit merci aux enfants qui nous ont aidés a rapporter le matériel au camion.
A bientôt.
Vendredi 19 avril
Atelier de la Rocade
Aujourd’hui pour la Rocade nous avons accueilli trois stagiaires en observation. Un départ en bus a été programmé à 15h30 de Chilly Mazarin.
Arrivée à la Rocade, trois ateliers ont été proposé aujourd’hui : Un atelier sport collectif, un atelier peinture et le jeu puissance 4.
Il y eu du monde sur tous les trois ateliers. Les enfants ont participé massivement aux ateliers et ont tourné sur tous les trois ateliers.
Il y a eu également la préparation de crêpes pour le goûter.
Nous avons ensuite partagé un goûter tous ensemble avec des crêpes au menu. Nous avons pris le goûter tous ensemble dans une ambiance festive.
Atelier de Bel-Air
Le beau était avec nous aujourd’hui, et pour notre après-midi à Bel-Air, deux lycéennes venues en observation dans l’association nous ont accompagnées.
L’atelier créatif s’est bien déroulé, il y a beaucoup d’enfants. Tous se sont retrouvés autour de créations de dessins et de gobelets peints pour la décoration du jardin.
L’atelier maquillage : les enfants se sont bien amusés et étaient ravis par leurs visages décorés.
Les jeux collectifs comme toujours fonctionnent très bien. Cet atelier nous a permis un petit moment d’échange avec les mamans
Et bien sûr… le jardin… labourage, arrosage, plantations diverses …
les activités se sont déroulées dans une bonne ambiance.
Atelier de Champlan
Aujourd’hui à Champlan, nous avons eu l’occasion de profiter du soleil avec les jeunes et les enfants.
Ils ont joué avec joie au tir à l’arc, en tirant les uns après les autres de près ou de loin pour les plus aguerris.
Après quoi, avec les petits et les plus grand nous avons joué au rugby pendant que les autres enfants jouer à la corde à sauter.
Après tous ces efforts sous le soleil, les plus grand ont souhaitais terminer par une belle partie de UNO.
Enfin, nous avons pu nous désaltérer après un bon goûter.
Olivier
Jeudi 18 avril
Atelier du Baladin
Le soleil étant là pour doper la créativité de nos artistes peintres, l’atelier peinture a vu de belles œuvres se dessiner sur les pages blanches, de la main de nos créateurs en herbe.
Quant à la petite enfance, elle a accueilli petits et grands, qui ont pu faire travailler leur imagination et nous montrer leurs magnifiques constructions, faites avec des briques.
Certains enfants, se sont pris au jeu, dans les jeux de rôle.
Nous avons formé un cercle, et avons ouverts grands nos oreilles, pour écouter l’histoire contée à avec le kamishibai.
C’était vraiment une après-midi sympathique, qui s’est terminée avec un délicieux goûter, empreint de bonne humeur contagieuse
Marjorie
Atelier du Skate Park
Aujourd’hui au skate park, les enfants nous ont rejoins en courant après l’école.
Pour les plus petits, ils sont venus avec joie pour jouer au puissance quatre géant, et faire du pédalo en nous montrant leur superbe équilibre.
Les plus grands ont jouer au basket, et ont fini par un grand match de foot ou ils ont pu exprimer leurs talents avec un grand plaisir.
Enfin, nous avons terminé par un bon goûter et des boissons pour rafraichir tout le monde.
Olivier.
Atelier CLAS du Jeudi soir
A une semaine des vacances de printemps, avec le groupe du CLAS de jeudi, notamment les adolescents présents, on se concentre sur les évaluations et révisions des leçons pour les futurs contrôles. Les plus jeunes révisent leurs textes ou les dictées afin de rejoindre Larisa qui prépare les quantités pour les crêpes. Iasmine et Lays terminent leurs devoirs et vont aller aider Ronald pour le tartinage et Larisa pour les dernières crêpes.
Nicolae discute avec les ados, pour évaluer les besoins de chacun en matière d’apprentissage et pour Mackenlove, propose de faire un dessin, plus exactement un portait, de Nicolae super bien réalisé.
C’est maintenant l’heure du gouter car la moitié de l’effective vont aux répétitions « Aven Savore », pour la préparation du festival « Welcome in Tsiganie ».
A bientôt.
Niko
Mercredi 17 avril
CLAS du mercredi matin
Un CLAS tout particulier, c’est déroulé aujourd’hui.
En ce dernier mercredi matin avant les vacances, nous avons exaucé une demande du collectif d’enfants : faire des crêpes.
Cette expérience culinaire a été très porteuse :
2 ateliers de confection de la pâte avec des recettes et ustensiles différents : balance électronique pour l’un et verre mesureur pour l’autre où tout le monde a pu fabriquer mais aussi peser, compter…
1 atelier de cuisson et 1 atelier de travail autour du vocabulaire des crêpes sorte de dictée.
Chacun a pu déguster la création commune dans la joie et la bonne humeur, quelques mamans ont même pu déguster.
Isabelle
Atelier de St Eloi
Aujourd’hui nous nous sommes rendus à Saint Eloi en bus avec quelques enfants.
Dès notre arrivé le groupe c’est rapidement mis en place et une très bonne dynamique c’est installé.
Plusieurs ateliers ont été proposés, la petite enfance avec une participation massive des enfants, une remarque particulière pour la participation de quelques garçons à la petite enfance au niveau de la dinette.
Du football, avec un match gagnant jusqu’à 10. Le match de foot, s’est poursuivi avec un match de basket à 3 contre trois. Un dynamisme remarquable de la part des enfants.
Un atelier activité œuf de Pâques avec la confection de masque en carton a été également mis en place. Les enfants sont repartis avec leurs masques et leur œuf de paques.
Les enfants ont beaucoup tourné aux niveaux des différents ateliers et nous avons fini par le goûter qui a été distribué par les enfants eux-mêmes dans une entende collective.
Ronald G
Atelier de Villiers
Aujourd’hui à Villiers nous avons tous profité de la chaleur et du soleil, nous avons mis en place trois activités différentes :
Le tir à l’arc a attiré beaucoup d’enfants… ils ont adorés.
Après avoir fait du tir à l’arc, les plus grands se sont dirigés vers le foot, qui a eu un franc succès. Ils ont pu jouer toute l’après-midi.
Nous avons aussi fait de la peinture avec eux, ce qui leur a permis d’exprimer leur créativité.
Et pour finir nous prenons un goûter tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur.