Être plus
« Ser mas » (« Etre plus », à la fois en portugais et castillan) c’est ainsi que Paulo Freire résumait sa démarche pédagogique et émancipatrice . Et nous voilà aux prises avec un mot d’ordre un peu compliqué car très philosophique, voire idéaliste et essentialiste. Je crois qu’il faut des années d’expérience pour entrevoir et comprendre de quoi il retourne; de quoi il est question, constamment et au bout du compte de toutes nos pratiques émancipatrices et sociales.
Nous voyons autour de nous, dans le paysage des pratiques sociales , éducatives et d’enseignement, comme un effondrement des identités affirmées et revendiquées. Nous voyons des pratiques sociales et éducatives devenir standardisées, désincarnées, référées à des protocoles , des projets et des contrats dont le langage tue toute individualité et personnalité.
Déficit d’être
Nous voyons des structures qui sont de moins en moins des « centres« , des « sources » des origines d’initiatives et d’innovations. En lieu et place , elles se mettent en réseau, elles se pensent elles mêmes comme des petits éléments distillés, reliés, mais sans aucun sens en eux mêmes.
Nous voyons la difficulté de se nommer soi, et de nommer des acteurs sociaux.
Tous s’anonymisent (Avez-vous essayé de demander un nom sur une plateforme du 115 ou sur toute autre?), se liquéfient ( les signatures deviennent collectives et se limitent même quelques fois à « l’équipe »), se cachent, se protègent derrière des portes, des guichets, des « files », des filtres et des sas.
Qu’est ce qu’un réseau au fond , sinon un ensemble dont chaque élément devient progressivement déterminé par ce qu’il n’est pas (et qu’il renvoie aux autres pièces) , plutôt que par ce qu’il est et peut être?
La passion de ne pas être
Et il est là , le fond du problème, cette peur omniprésente d’être « attrapé », « coincé » , impliqué pris et retenu. Ce besoin compulsionnel de se mettre à distance, de se dégager, de lâcher à peine on a commencé, d’abandonner dès qu’on a entrepris , de quitter dès qu’on a connu.
Cette peur qui brise le moindre risque de relation, d’attachement, de dépendance est au fond une peur d’être, de se découvrir, et de se transformer au contact d’autrui.
Prises dans les pièges et les rets d’une telle passion, les institutions, structures et équipes ne réagissent qu’en renforçant justement le fonctionnalisme, le technicisme, le réseau, le suivi , le parcours c’est à dire au fond tout ce qui valide la fragmentation, l’éparpillement et l’oubli.
Pédagogie sociale et la passion d’être
En pédagogie sociale , nous proposons un chemin tout à l’inverse dont le moins qu’on puisse dire est qu’il déstabilise stagiaires et professionnels.
Particulièrement , la Pédagogie sociale valorise quatre fonctions qui permettent d’aller vers ce « supplément d’être »
- L’expression de soi
En Pédagogie sociale , l’expression est partout et elle est continuelle. C’est une invitation permanente pour les enfants, pour les publics à s’exprimer , à s’emparer de tous les langages. Nos pédagogues encouragent, relancent, ponctuent tous les progrès des personnes dans cette capacité à s’exprimer elles mêmes.
- Affirmation de soi
Ce travail sur l’expression va au delà de l’aspect utile et nécessaire d’apprendre à s’exprimer et de développer les compétences sociales ou de communication des personnes. Il s’agit d’aller un peu plus loin, c’est à dire vers l’affirmation de soi, ou la capacité de se donner à soi même des noms et des épithètes. Apprendre à se nommer à se désigner parfois depuis,le lieu même de son stigmate, comme « rom », « muslim », « cas social » est un cap fondamental. C’est une déclaration d’existence , une appropriation de sa vie, une « signature » en quelque sorte à partir de laquelle on pourra enfin s’engager. Chez nous , dans notre association, chacun quel que soit so statut « se nomme » , se surnomme quelques fois, assume et détourne une place , une identité donnée par le groupe, et quelques fois, s’y reconnaît.
- Récit de soi
Nous encourageons enfants , comme adultes à s’emparer du récit, de leur récit, de leur capacité à produire leur récit individuel, familial et collectif, comme moyen d’accéder au sens de ce qui leur arrive, mais surtout au delà qui est le lieu de passage nécessaire du « je » vers le « nous ». Alors on se bâtit des histoires, des légendes, des souvenirs.
- Transformation de soi
Ce qui caractérise le tournant des politiques sociales et sécuritaires c’est l’envahissement de l’idée que l’humain ne se transformerait plus. Il ne s’agirait plus, dès lors et de manière décomplexée, que de le gérer, de le limiter, de l’enfermer.
l’Humain serait aujourd’hui caractérisé et limité par ses propres circonstances et nous désignons des individus et des catégories prétendument « naturelles » et dès lors immuables de délinquants, de migrants, de déviants, de faussaires , d’inassimilables.
L’abandon de tout projet éducatif au profit d’une logique sécuritaire traduit cette croyance , en l’incapacité de notre société et de notre humanité à se transformer encore. Il y a une certitude du pire et dès lors, une préparation à la ségrégation, qui imprègne les nouvelles logiques des pratiques sociales et éducatives. Or cette nouvelle incroyance en la possibilité de l’humain de se transformer et de progresser n’est pas venue des gens , ou des populations. C’est quelque chose qui nous est venu du haut, depuis les priorités économiques, politiques, les injonctions et les idéologies dont on nous abreuve depuis les années 80.
Or, la caractéristique même de la pédagogie sociale est d’être transformatrices et non pas adaptatrice (comme l’éducation nouvelle) ; c’est à dire qu’en pédagogie sociale la transformation est une oeuvre sociale omniprésente à travers nos outils, la radicalité et l’immédiateté de nos interventions.
Etre c’est être proche
C’est pour ça que la Pédagogie sociale parle au coeur même des gens, qu’elle répond directement à ce qu’ils vivent, à ce qui est en tension, en drame; c’est pour cela qu’elle atteint les publics les plus éloignés, les plus précarisés. C’est comme cela qu’elle arrive à être proche de toutes les manières possibles (économiques, culturelles, relationnelles, politiques et sociales) des groupes et personnes les plus diverses.
C’est cette proximité qui est à l’oeuvre , qui est au coeur de nos actions, et de nos actions.
La proximité de l’autre est révolutionnaire.
DIMANCHE
Concert Aven Savore à Animakt
Ce dimanche c’est le grand jour ! Nous sommes sur le pied de guerre dés 10h du matin pour organiser le grand concert de cet après-midi. Balance, éclairage, décoration, répétitions, nous occupe toute l’après midi, puis vient enfin l’heure du concert. De nouvelles chorégraphies et chansons sont apparues, certaines inspirés des Kesaj Chave, d’autres qui sont des créations originales. Le public est au rendez vous, et la salle, comble, est enchanté! Le concert se termine par l’anniversaire de Carolina, la fille de Iasmina, et la distribution du gâteau d’anniversaire a toute l’assemblé !
SAMEDI
Atelier socio éducatif dans les hôtels sociaux
Aujourd’hui, nous avons proposé un atelier destiné aux enfant les plus jeunes du Parthénon, avec de la petite enfance et des activités créatives. Les enfants se sont bien amusés.
A l’hôtel F1, avec les plus grands nous avons fait du théâtre et des jeux collectifs.
Dans la cours de l’hôtel F1, nous avons réuni tous les enfants pour un goûter dans la bonne humeur.
Atelier Vauhallan,
Aujourd’hui, nous sommes allés sur le camp de Vauhallan avec Mélanie, Paulina, Abdel, Marvin, Lenita et Jessica.
Nous avons été accueillis très chaleureusement par les familles, qui nous ont proposés de faire les activités dans une maison où ils ont allumé un feu de bois car il faisait froid dehors.
Les activités proposées étaient ;
Atelier écriture, dessins et coloriages
Jeux collectif, foot …
Nous nous sommes tous rassemblés pour prendre le goûter: chocolat chaud, thé et pain au lait.
Atelier VSM
Avec Nicolae, Cassandra, Lindsay, Diahoumba et Coralie,
Aujourd’hui, nous étions à Villa Saint-Martin. Nous avons commencé par faire un atelier petite enfance, ensuite des enfants nous ont rejoint et nous avons joué au Béret. Nous avons fini avec un goûter.
Atelier clas
Avec Dusko, Thomas et Léonard,
Aujourd’hui, nous étions avec Awa et Adam. Nous avons commencé par un atelier dessin sur le thème de noël et nous avons dessiné des cadeaux que nous avons décoré de guirlandes.
Ensuite nous avons continué par un atelier percussion corporel animé par Dusko.
Nous avons terminé par un temps convivial autour du goûter. Ce fût une bonne entrée en matière pour ce premier C .L.A.S , à Longjumeau.
VENDREDI
Atelier ROCADE.
Après-midi convivial malgré le froid. Nous étions en compagnie de Dusko, Marvin, Thomas, Dia, Philipe, Ionut, Nelson et Marie.
Contents de cet après-midi, nous nous sommes réchauffés en jouant au « taureau » puis au baseball.
Le baseball a attiré beaucoup d’enfants, une bonne idée de jeu collectif.
Nous avons par la suite distribué le goûter : du chocolat chaud, pour tous nous réchauffer.
Les activités se sont bien déroulées, la petite enfance a eu du succès ainsi que les jeux de sociétés.
Les enfants ont fait un foot tous ensemble, une bonne ambiance et Thomas a proposé un atelier de peinture que les enfants ont beaucoup appréciés.
Bonne journée pour tout le monde.
Atelier cuisine
Aujourd’hui a été un moment de partage particulier lors de la cuisine qui était à l’honneur du petit fils d’une bénévole très présente au sein de l’association « Zohra », afin de célébrer comme il se doit sa circoncision.
Nous avons donc préparé un grand couscous à l’agneau en compagnie de Laura V., Nathalie, Lindsay et Zohra.
Comme tous les vendredis, le repas a eu du succès avec le bon nombre de personnes qui l’ont partagés les stagiaires, les bénévoles, les mamans des hôtels avec leurs enfants et puis quelques membres de la famille de Zohra.
Durant le repas, Dusko a joué quelques morceau d’aven savore .
Ce fut une belle célébration et merci encore à Mamie Zohra pour cette belle contribution et pensée de partager ce moment avec l’association.
Atelier Bel Air
Aujourd’hui nous avons proposé plusieurs activités avec Coline, Mélanie, Mariam, Abdel, Iasmina, Thomas et Ionut.
Parmi ces activités il y avait les jeux collectifs (chat), l’atelier créatif (guirlande de sapins), les jeux de société (jingle speed etc) et la petite enfance.
Tout au long des activités nous avons proposé du chocolat chaud, du thé et des gâteaux pour concurrencer le froid.
JEUDI
Atelier Massy
Aujourd’hui nous sommes allés dans le quartier de Massy en compagnie de Dalila, Dusko, Nathalie, Marie, Lindsay, Felipe, Coline et Nelson.
Nous avons proposé divers ateliers dont la petite enfance et les jeux de sociétés, un atelier créatif avec les fanions.
Malgré le froid qu’il régnait, on a trouvé à faire des petits jeux comme « un karaoké, jeu de la devinette etc.. »
Nous avons fini cette journée par le goûter.
Atelier clas
Aujourd’hui, nous avons fait le Clas avec Abel Mariam Thomas, et 6 enfants.
Pour commencer nous avons fait des guirlandes avec des Pères Noël que nous avons coloriées nous-même. Ensuite nous avons fait l’aide aux devoirs avec les enfants qui en avaient besoin.
Le Clas s’est passé dans de bonne conditions.
Atelier skate park
Aujourd’hui, jeudi 30 novembre 2017 pour l’atelier qui a eu lieu au skate parc de Longjumeau, nous avons proposé trois types d’ateliers : Un atelier petite enfance qui consiste à mettre à disposition des jeux ludiques qui permettent de développer l’éveil des jeunes enfants et leur réflexes psychomoteurs.
Un atelier jeux de société qui permet aux enfants de développer leur sens du collectif, le partage et la convivialité. Un jeu sportif pour permettre aux enfants de se défouler et enfin une activité créative dont l’objectif était de fabriquer des calendriers de l’avent.
A cause du mauvais temps (neige et froid), nous avons dû modifier notre programme en annulant l’atelier fabrication calendrier de l’avent et proposer à la place un grand béret.
Pendant ce temps, deux d’entre nous sont allés faire de la communication auprès des parents à propos du CLAS. Ils ont pu récupérer des coordonnées de parents qui semblaient intéressés.Puis nous sommes passés au temps du goûter avec les enfants.
Atelier jardin
Aujourd’hui, Nicolae, Elbéra, Ionut le blond et Ionut, se sont rendus au jardin ; ça sentait bon la terre mouillée! Il y avait plein de petits champignons et aussi un rouge-gorge qui nous a tenu compagnie.
Nous avons terminé de retirer les détritus de bouts de bois en tous genres qui encombraient les allées, désherbé et retourné la terre dans la serre. Nous avons aussi un peu essayé de jouer à la pêche aux canards pour récupérer des débris au fond du puits, sans succès…
Enfin, nous avons savouré le spectacle de notre première belle neige de l’année ! Le temps d’avaler quelques flocons, avant de filer pour éviter de rester embourbés avec le camion.
Ce fut bref mais efficace, et nous avons passé un joli moment.
Vivement que la neige tienne
MERCREDI
Répète Aven Savore
Aujourd’hui nous allons à Animakt pour découvrir la salle dans laquelle nous allons jouer dimanche.
Nous nous installons et cherchons les chorégraphies les mieux adaptés à la scène de cette salle. Après une heure et demie de travail acharné nous avons trouvé la meilleure configuration, et avons terminé la répétition par un goûter bien mérité.
Atelier saint Éloi
Nicolae, Marie, Adele, Dalila, Léonard, Ionut, Ionut, Marvin
Aujourd’hui nous avons fait différents ateliers, petite enfance ou nous avions quelque enfant, les jeux de sociétés avec le mytho, double, jungle speed, et un nouveau jeu qui a beaucoup plu, le jeu « esquissé ».
Nous avons fait un foot, et pour finir un gouter avec un bon chocolat chaud pour nous réchauffer.
Atelier Bondoufle
Aujourd’hui nous avons fait plusieurs ateliers dont des exercices de français qui a bien fonctionné, la petite enfance qui fait toujours un succès, un atelier de danse pour mettre un peu d’ambiance, ainsi qu’un atelier de cuisine qui nous a bien régalé.
Nous avons finis par des jeux collectifs dont un béret et par le gouter avec du bon chocolat chaud pour nous réchauffer.