Travail social: Nouvelles manières de (décom)penser (III)
La scène se passe dans le « Service Education », d’une Mairie de banlieue Sud de Paris. La personne qui parle est employée municipale au service « Education/ cantine ». Elle s’adresse avec force et conviction à une maman, vivant « au long cours », dans un hôtel social de la commune et il est question de sa demande que son enfant, inscrit à l’école, dans cette même ville, puisse déjeuner le midi à la restauration scolaire.
Alors on répond à la mère désorientée, cette sentence incroyable: « Pas de revenus, pas de cantine » qui marque, par son style définitif, la fin de l’entretien.
Une telle attitude de rejet est, dans ce lieu, coutumière; la même municipalité est aussi connue pour avoir à de nombreuses reprises , refusé d’inscrire à l’école , les enfants vivant dans les hôtels sociaux du territoire de sa commune. Les arguments ont varié , passant du « manque de place » à : « L’école maternelle, ce n’est pas obligatoire », ou encore: « Vous n’êtes pas des vrais habitants de la Ville ».
Les plaintes et condamnations ont été nombreuses, et parfois la Mairie a, au final, été obligée d’inscrire ceux dont elle refusait a priori le dossier d’inscription pourtant complet. Mais, voilà, il y a une deuxième étape: la cantine. Et c’est là que d’autres obstacles apparaissent.
Ce qui nous intéresse ici, au delà de l’attitude condamnable de la municipalité, c’est ce qu’on appelle « la banalité du mal »; c’est à dire étudier comment on s’y prend pour occulter que la recherche d’une rationalité administrative ait comme intérêt manifeste un pur et simple refus de nourrir, un midi , un enfant dans une école.
Comment fait on pour qu’un fonctionnaire municipal entre dans la danse, reprenne sur lui, arrange , adapte les argument et les interdits, au point de les reformuler plusieurs fois avec ses mots à lui? En bref , comment fait on pour que tout cela fonctionne? Pour que « la machine à exclure » continue de tourner, et s’adapter , sans jamais s’enrayer?
Si on avait demandé aux personnes concernées a priori et aux employés en particulier de ces services éducatifs et sociaux s’il serait juste que tous les enfants puissent déjeuner à la cantine, sans nul doute, ils auraient été d’accord avec une telle affirmation. Que se passe-t-il alors pour qu’ils trouvent crédible, au point d’affirmer, y compris face à la controverse et au conflit , une positon contraire? Qu’est ce qui leur permet une telle assurance et de se dresser comme des défenseurs d’un fonctionnement administratif qui s’invente et qui se réinvente sans cesse?
Qu’est ce qui permet ainsi à des acteurs sociaux, administratifs et parfois même éducatifs, de délier ainsi leur discours de toute conscience ou identité personnelle? En un mot, comment ça marche, l’infamie?
A force de côtoyer tous les refoulés des droits sociaux, des hôtels, des écoles, des services sociaux, de la CAF, des banques et de la sécurité sociale, nous avons réussi à observer quelques petits invariants, que l’on retrouve dans l’ensemble de ces situations.
Le premier élément (et il est puissant) qui joue toujours en faveur de l’adhésion de « l’agent » au discours du refus et du déni de droit est la foi absolue qu’il semble avoir a priori de la légitimité de son employeur ou de son administration. S’il est prêt à affirmer des choses incroyables et qui seront même quelques fois démenties sous ses yeux, c’est d’abord parce qu’il refuse de mettre la moindre distance entre la notion de règlement et de loi. Il ne distingue aucune hiérarchie, aucune priorité, entre de simples consignes et des principes constitutionnels. Il ne distingue pas la valeur du mail que lui a adressé sa cheffe de service, ou la consigne donnée verbalement par un élu de passage, de ce qui fait loi sens et société. La »soumission » à l’autorité c’est à dire cette aptitude à accepter n’importe quoi , en provenance de n’importe qui semble porter une marque d’autorité supérieure, n’est pas en déclin dans notre société et nos institutions. Au contraire, dans une société désorientée, sur-informée, perplexe, cette inclination à se soumettre à l’apparence de la légitimité et à démissionner de tout esprit critique, est en pleine progression. L’exemple qui nous intéresse ici, illustre à merveille cette totale absence de conscience de la gravité des choses.
Le second élément est tout aussi préoccupant; il consiste à faire supporter la faute et la responsabilité de ce qui lui arrive , à qui subit l’injustice. Si on vous refuse la cantine, il faut que vous soyez une personne discutable, au statut problématique, soupçonnée de toutes les fraudes, de tous les abus. Le déni de droit opère en se faisant passer pour la protection du droit du plus grand nombre menacé par la revendication abusive aux droits de quelques uns. Le fait même que vous ayez du mal à obtenir ce que vous demandez jette le soupçon sur le fait qu’il faudrait vous accorder quoi que ce soit. Il y a de la double peine, de la double injustice à devoir réclamer ses droits. Et dans l’exemple qui nous occupe, on relève dans la formulation une tentative de donner un vernis juridique au refus de cantine. On invente même une drôle de règle et on lui donne, au moins dans la forme, une pseudo-justification juridique.
Le dernier élément est la banalisation de ce qu’on refuse. On fait comme si nous vivions dans une société pleine d’opportunités diverses et concurrentes. Certes on vous refuse ici un droit essentiel, mais on laisse ouvert que vous pourriez obtenir ailleurs la même chose. « Votre enfant ne peut pas manger dans notre cantine, il n’ a qu’à aller dans une autre », pourrait-on presque dire.
Les discriminations flagrantes, institutionnelles , sociales et politiques tendent toujours à être minimisées. Ce que l’on a refusé, ce n’était pas grand chose; un détail même. Il suffirait de demander à la porte à côté. Pas de quoi en faire un fromage. Ainsi l’auteur de la discrimination n’ a pas à rendre compte de la discrimination mais d’un refus ponctuel, temporaire, conjoncturel et mesuré. Dans le présent exemple, en l’occurrence , il ne s’agit pas pour l’agent d’interdire l’accès à la cantine, mais d’indiquer un cas d’exclusion: pas de revenus, donc pas de cantine! Vous n’avez juste qu’à changer cette question des revenus, et la cantine , elle aussi, changera.
Enfin, et pour finir, et pour conclure, il y a un acharnement inconscient à toujours ajouter au mal que l’on cause. Quand on est face à des gens fragiles, en grande difficulté ou précarité, la somme des discriminations dont ils font déjà l’objet est une porte ouverte à toute accentuation. C’est un appel à l’accumulation.
Les exclusions à répétition invitent toujours et tout un chacun à rajouter une chape supplémentaire. Et là l’exemple qui donne le titre à ce texte fonctionne à plein. « Pas de revenus, pas de cantine », ça sonne un petit peu comme « pas de bras , pas de chocolat », comme dans une plaisanterie populaire connue; c’est à dire un cran de plus dans l’horreur: non seulement vous n’avez pas de revenus, mais vous n’aurez pas non plus de cantine!
C’est à ce moment là qu’on rentre dans une logique répressive , qui ne connaîtra plus de bornes rationnelles. Le déclenchement de l’horreur est dans ces petites phrases.
SAMEDI
Atelier CLAS
Aujourd’hui nous avons continué l’atelier « draw my day » de la dernière fois.
Pour commencer nous avons montré au nouveaux le rendu final de ce qu’ils l’ont fait la dernière fois. Cela a permis aux enfants de comprendre comment faire, et l’objectif.
Chaque enfant à fait au minimum un » draw my day », et certain deux ou trois. Ensuite nous avons fait de l’aide au devoir pour ceux qui en avaient besoin.
Par la suite nous avons rejoins VSM pour prendre le goûter. Bon week-end.
Atelier VSM
Aujourd’hui nous sommes allés dans le quartier de la Villa Saint Martin à Longjumeau où nous avons installé plusieurs ateliers.
La petite enfance où les enfants se sont amusés à faire des jeux de rôles par exemple « un appel téléphonique » etc…
Les grands jeux avec le puissance 4 ou les enfants jouait en autonomie.
La peinture où les enfants on fait une grande fresque sur une grande feuille.
Et les jeux collectifs ou nous avons joué au football, une grande bataille de neige et pour finir le jeu de l’élastique.
Nous avons fini cette magnifique journée par un grand gouter ou les enfants du CLAS nous ont rejoint.
Atelier les Hôtels
Aujourd’hui nous sommes allés aux Hôtels F1 et Parthénon.
Nous avons préparé plusieurs ateliers pour divertir les enfants. D’une part, pour l’hôtel F1 nous avons proposé des jeux collectifs tels que :
Le Berret, le jeu de l’élastique, le foot pour les garçons ainsi qu’une bataille de neige, ensuite un atelier peinture et enfin un atelier jeux de société. Les enfants ont pu profiter et s’amuser de tous les activités.
De l’autre côté, pour l’hôtel Parthénon, 3 stagiaires se sont rendus dans une petite salle pour faire un atelier petite enfance pour les plus petits et nous ont rejoins un peu plus tard pour le goûter.
Et nous avons conclu ce bel après-midi avec un délicieux goûter.
VENDREDI
Atelier la Rocade
Aujourd’hui nous sommes allés à la Rocade à Longjumeau, où nous avons fait quelques petites activités.
Nous avons fait une bataille de neige avec une vingtaine d’enfants qu’il y avait.
Nous avons par la suite créé 3 bonhommes de neige que nous avons pris plaisirs à faire.
Nous avons fini cette journée par un goûter tous ensemble !
Atelier Champlan
Aujourd’hui, à l’atelier de Champlan, nous avons été accueillis par des enfants et des adultes qui adorent la neige !
L’équipe constituée d’une pédagogue sociaux et de services civiques (et accessoirement de quelques stagiaires hihi) a eu le bonheur d’être complétée par une team JUNIOR. Merci aux filles ?
Au programme aujourd’hui : bataille de neige en force & petit chocolat chaud-madeleines au goûter !
Prenez soin de vous, à très vite pour de nouveaux jeux !
JEUDI
Atelier Vauhallan
Nous avons proposé plusieurs atelier à Vauhallan, avec la participation des enfants du camp.
Les ateliers proposés sont l’atelier peinture, ainsi que les jeux collectifs, nous ne pouvions pas installer les tapis pour la petite enfance car il y avait trop d’eau et de boue.
Il avait 12 enfants, ils étaient très demandeurs d’activités, nous avons fait des batailles de boule de neige et des petits bonhommes de neige, très apprécier des enfants.
L’atelier jeux collectifs a été aussi apprécié !
Enfin nous avons partagé d’un gouter , très attendu car il faisait très froid.
Atelier Skate Park
Aujourd’hui nous sommes allés au Skate Park de Longjumeau ou nous avons installés plusieurs ateliers dont :
La petite enfance qui s’est bien déroulé, ou les enfants se sont amusé à faire des courses etc…
Un atelier peinture sur des assiettes puis pour les accrocher avec des ficelles où les enfants ont pu montrer leurs créativités.
Et un atelier jeux collectifs avec un béret et une balle au prisonnier dans la neige !
Nous avons fini cette journée par un goutez tous ensemble !
Atelier Massy
Nous sommes allés à Massy avec Nicolae, Gabriel, Elbera, Paolina et Mélanie.
Nous avons proposé divers ateliers comme la petite enfance, le dazibao, un atelier music, un kamishibaï (une histoire japonaise) et une bataille de neige !
Les enfants ont particulièrement aimé la bataille de neige nous avons fait deux équipes (filles contre garçons).
Ils ont découvert le kamishibaï et ont été très attentifs.
Et enfin nous avons partagé le goûter avec les enfants et les mamans, tout cela dans une ambiance musicale et conviviale.
Atelier CLAS
Aujourd’hui on fait un atelier Acrostiches avec les enfants présent, ce qui a permis d’apprendre de nouveaux mots de vocabulaire.
Ensuite nous avons pris le goûter tous ensemble.
MERCREDI
Atelier Saint Eloi
Aujourd’hui nous sommes allés dans le quartier de Saint Eloi à Chilly-Mazarin.
Arrivé là-bas nous avons décidé au vue de la neige tombé la veille de faire une grande bataille de neige où les enfants nous ont rejoint.
Tout le monde a aimé cette activité vue que les années précédentes nous avons pas eu de neige.
Puis nous avons fait un grand gouter tous ensemble.
Atelier Bondoufle
Aujourd’hui nous sommes allés à Bondoufle avec Laura, Nicolae, Mélanie, Gabriel et Paolina.
Nous avons proposé un atelier petite enfance et un atelier musical. L’atelier musical à fait l’unanimité, beaucoup on participer, l’ambiance était conviviale. Après une statue musicale, place au battle, il y avait de la répartie !
Ensuite nous avons fait une bataille de neige, effectivement le paysage blanc nous a servi de support, nous en avons donc profiter pour faire plaisir aux enfants !
Puis nous avons conclu par un goûter tous ensemble, cela était très chaleureux.
MARDI
Atelier FLE
Aujourd’hui nous avons eux 17 personnes pour notre atelier. L’atelier nous avons parlé de l’état de la France.
Par exemple : les démarches à la préfecture, celles avec la CAF etc.
Beaucoup d’échanges entre les mamas on parlent des papiers de la préfecture, du fait que nous ne sommes pas respecté, qu’à chaque fois la préfecture nous dit non pour tous les papiers que l’on demande.
Et pour le mardi prochain nous allons préparer des dossiers sur les droits des enfants.