3 accélérateurs de précarité

3 accélérateurs de Précarité

Notre expérience auprès des personnes et groupes précaires; notre implication pour infléchir et renverser les tendances et les processus qui sont constamment à l’œuvre dans la généralisation et le développement de cette précarité,…

… nous amènent à identifier et repérer clairement des tendances, des constantes, des invariants, dans ce qui vient dégrader et accélérer le processus.

Nous avons défini la Précarité comme une pente, comme une tendance, une entropie, dont il est impossible de se sortir seul et par ses propres forces.

A l’inverse l’activité et la réactivité déployée par les personnes précaires, elles-mêmes, au motif « de s’en sortir » participe régulièrement de la dynamique de précarisation, elle même.

On peut être plus précis et identifier trois tendances caractéristiques que l’on repère fréquemment dans le fonctionnement et la pensée de « ceux qui plongent ».

La pensée clivante

La première de ces tendances, et peut être la plus redoutable, tant elle est irrationnelle et instinctuelle pourrait être qualifiée par l’expression de « pensée clivante ».

On pouvait recenser tous les empêchements et toutes les raisons rationnelles, sociales et d’autorité, qui poussaient à cesser toute activité et initiative.

La personne qui est aux prises avec cette tendance n’arrive à travailler, à produire et à se mettre en activité qu’au prix de le faire contre quelqu’un ou contre quelque chose, qui en général lui est proche.

La poursuite de l’initiative, de l’entreprise, du projet impliquent de constituer en ennemis et en dangers permanents , les personnes qui sont les plus proches et qui partagent en général les mêmes caractéristiques que soi: autres précaires de mêmes origines, sociale, culturelle, géographique et d’autant plus ennemis qu’elles sont en miroir ou en concurrence directe.

Cette pensée clivante aboutit à ce qu’on ne puisse jamais se perfectionner ou acquérir de nouvelles compétences ou habitudes , sans les faire dépendre d’une immense soif de déconstruire la réputation des autres.

On ne peut inclure sans exclure; toute collectivité, tout sentiment de solidarité seront bannis, alors même qu’au delà des autres, on travaille d’abord et avant tout contre ses propres intérêts et contre sa propre image.

L’incapacité à percevoir les événements comme problèmes

Le second accélérateur de la précarité pourrait être caractérisé par l’impossibilité ou la défaillance de saisir et d’apercevoir autour de soi, les problèmes ou ce qui cause ou va causer problème.

Le précaire ne voit pas venir les problèmes; cela peut paraître naturel puisqu’il en est envahi, mais cette incompétence vient évidemment nourrir encore et encore le processus de renouvellement de ces derniers.

En un mot , on ne voit rien venir. On ne voit pas de problème dans la situation qui se dégrade, dans le conflit qui sourd, dans la catastrophe qui s’avance ou bien dans la démotivation généralisée qui nous prend et qui sape tout avenir.

L’incapacité à saisir les tendances: le circonstancialisme

C’est une caractéristique de la précarité, que de ne pas saisir les processus; c’est dire que le sujet précaire reste piégé dans la perception d’un temps monotone et sans dynamique; du coup , le présent , comme l’avenir sont perçus comme un fil d’événements déliés entre eux sur lesquels on n’a pas prise.

Pour le dire en un mot, dans le fil des choses, on ne voit plus que des circonstances dont la somme épuise toute réalité.

Chaque élément qui devrait retenir notre attention comme l’expression d’une tendance ou d’une dégradation, se trouve neutralisé par un système d’explications, qui se contente d’épuiser la recherche de sens, par le détail, l’anecdote, l’aléa.

C’est un peu comme s’il était interdit, pour le précaire de penser ce qui vient; on ne peut pas aller au delà des événements, on ne peut rien en dire; on ne peut que les décrire, pas les comprendre.

On va dire « Il n’y avait personne parce qu’il faisait chaud »; mais tout autant « parce qu’il faisait froid », ou parce qu’il était trop tôt u trop tard.

Quand chaque circonstance devient explicative, il n’y a plus ni logique, ni liens, ni sens possibles, encore moins des tendances qu’on pourrait saisir et comprendre (avant d’agir).

Le fatalisme est intemporel

La pensée clivante revient à réduire les phénomènes dans les personnes; il n’y a plus rien à penser puisque tout s’explique par le fait que les gens sont comme ceci ou comme cela. L’essentialisme épuise toute existence possible.

De même , l’incapacité à saisir la diversité des événements comme étant en lien entre eux et comme « faisant problème » au sens de nœuds et d’interconnexions, renforce la croyance naïve qu’il n’est de problèmes que pour ceux qui les perçoivent.

C’est comme un aveugle qui commettrait l’erreur de na pas se sentir concerné par ce qu’il ne voit pas.

Et pour finir, l’incapacité à comprendre ce qui fait processus, c’est à dire le travail du Temps lui même, sur les choses et sur les gens, parachève la démission de toute velléité d’intervenir sur son monde , comme sur sa vie ou celle des autres.

Le précaire a abandonné le Temps; celui ci ne peut être plus perçu par lui que sur un mode étal, aléatoire et absurde.

On comprend alors que la lutte contre la Précarité passe à l’inverse des tendances décrites :

  • Par la dénonciation de la pensée binaire , clivante et manichéenne,
  • par la compréhension de ce qu’est un problème et de sa dynamique,
  • par l’apprentissage de voir au delà des événements, ce qui se joue à travers eux.

Aucune leçon ne nous préparera jamais à cette tâche. Cela ne peut se vivre qu’à travers une expérience de vie , vécue et pensée ensemble, qui seule peut venir modifier des tendances si profondes.

MERCREDI

Atelier de Bel-Air

Le mercredi à Bel-Air, on a organisé un tournoi de pédalos/parcours du combattant. Ça tombe bien, il fait beau et plein d’enfants motivés à remporter le tournoi sont présents. En parallèle, un puissance 4 géant se monte et Mariama, Pemba et Zohra s’occupe de jardiner avec les enfants : on débroussaille à la main, on coupe les herbes trop hautes avec une cisaille, on arrose bien évidemment et on plante de la bonne ciboulette. Zohra a plein de belles idées pour la semaine d’après : commencer à fleurir le beau jardin !

Le goûter se déroule dans un calme étonnant, tant les activités se sont écoulées dans l’énergie et le dynamisme. Signe que l’on a réussi à fatiguer les enfants ! Grenadine et gâteaux sont à présent bien mérités.

A la semaine prochaine !

Atelier de Saint-Eloi

Aujourd’hui nous sommes allés à St Eloi, il y avait des nouveaux enfants qui n’étaient jamais venus participer aux ateliers.

Pour commencer nous avons proposé trois activités : des jeux sportifs (football, basketball), un atelier détente, yoga et un atelier manuel pour créer des bracelets brésiliens.

Les jeunes ont pu se dépenser en jouant au foot toute l’après-midi avec Anthonio pendant que d’autres ont confectionné leurs bracelets brésiliens. Les enfants sont repartis avec leur bracelet au poignet, ils étaient très contents.

Pendant ce temps, les plus petits ont pu s’entrainer à faire des dribles avec Maité. Ils ont ensuite découvert les avions qui avaient été confectionné par un des enfants. Ils se sont amusés à les lancer et à découvrir les différentes manières dont ils pouvaient voler.

Pour finir, les jeunes se sont répartis la distribution du gouter, ils avaient chacun une tâche bien précise (distribution des gâteaux, de la boisson, ramassage des déchets, des gobelets). Nous avons donc pu prendre un gouter tous ensemble avant de repartir.

JEUDI

Atelier de Massy

Aujourd’hui à Massy, nous avons commencé par jouer à la pétanque avec les premiers enfants qui sont arrivés.

Nous avons également amené une enceinte pour passer l’après midi tous ensemble en musique.

Quand les autres enfants sont arrivés, nous avons proposé plusieurs jeux de société. Nous avons donc pu jouer au mikado géant, au jungle speed et au loup garou.

Nous avons ensuite pris le gouter tous ensemble en désignant certains enfants qui ont participé à la distribution des gâteaux, des gobelets et du sirop.

Atelier Villa Saint-Martin

Aujourd’hui, nous avons commencé par jouer au foot avec les premiers enfants qui étaient venus nous rejoindre. Ensuite, nous avons proposé une activité manuelle aux enfants qui voulaient faire une activité plus calme, ils ont pu faire du coloriage.

Pour finir nous avons pris le gouter tous ensemble

VENDREDI

Atelier Antony 2

Aujourd’hui à Anthony 2 nous faisons 2 ateliers :

Un ateliers peinture : On apprend à mélanger les couleurs primaire pour faire du violet du orange, du vert et du marron. On essaie de dessiner des oiseaux aussi !

Atelier sportif : On installe un parcours d’obstacle avec des cerceaux et des plots , et on fait du tir à l’arc !

A la fin de l’atelier, on se rassemble pour faire un jeux tous ensemble, le fameux « Pays ! pays ! Tu veux la moutarde ? » Que les enfants nous ont appris et qui fait un cartons !

Puis on installe tous ensemble le gouter, Mario et Mihaela nous servent le gouter, et on chante « A les crocos ! » pendant que l’on distribue les peintures des enfants !

Atelier Antony Pôle

Nous sommes retournés à Anthony pôle après deux semaines. Les enfants étaient très contents de nous retrouver.

Nous avons débuté l’après-midi avec une partie de pétanque. Les petits et les plus grands ont beaucoup aimé, ils y ont joué une bonne partie de l’après-midi.

Pendant ce temps, nous avons fat de la corde à sauter avec les autres enfants. Nous avons également joué au limbo c’était super. Ensuite nous avons fait plusieurs jeux avec les enfants pendant que les autres continuer à faire des parties de pétanque. Nous avons joué à « un, deux, trois soleil » et au jeu des foulards. Les enfants se sont bien dépensés.

Pour clôturer l’après-midi, nous avons fait un jeu tous ensemble, le killer et nous avons terminé en chantant  la chanson « pirouette cacahouète » que les enfants n’avaient pas oubliés !

L’heure du gouter est arrivée, les enfants ayant sauter à la corde toute la journée avaient très faim. Ils se sont réparti les tâches pour distribuer les gâteaux, la grenadine et les gobelets dans la bonne humeur.

SAMEDI

Atelier du jardin de Bel-Air

Aujourd’hui au jardin, nous passons une belle après-midi à jardiner. Au programme, arrosage, l’habituel désherbage et surtout : on plante des poivrons ! Munis de cisailles et de gants, les enfants fauchent les graminés qui deviennent un peu trop envahissants. Mais attention, pas touche aux coquelicots de Zohra sinon, ça va barder !

On cueille aussi les cassis bien mûrs pour les manger sur place. Il y a aussi beaucoup de petits pois, c’est le bon moment pour les récolter. Un habitant du quartier nous ramène son citronnier mal en point, on va essayer de le ramener petit à petit à la vie !

Nous terminons sur un bon goûter partagé sous le soleil qui point enfin son nez.