Des choses cachées depuis l’origine du Monde (I)
La Pédagogie sociale, qui a pour moteur ce que Freinet (un des plus grands pédagogues sociaux) nommait « Méthode naturelle », n’a pas d’autre but, pas d’autre fonction et pas d’autre effet que de nous faire sortir des institutions.
Au point que l’idée même d’entrer en Pédagogie sociale pour un acteur social qui petit à petit découvre les potentialités de cette démarche, se confond pour lui avec un mouvement concomitant de sortie des institutions.
Ainsi, pour un enseignant en école élémentaire, qui, progressivement, adopte la Pédagogie Freinet, son cheminement l’amène à abandonner , l’un après l’autre, des pans entiers de pratiques qui caractérisaient justement l’institution qui l’emploie. D’abord, il expérimente que les enfants aiment apprendre; et il cesse d’être un garde-chiourme. Puis il découvre l’inutilité des punitions, et il cesse d’en donner; puis, très vite, le besoin en disparaît aussi. Enfin , il expérimente l’inanité de donner des devoirs à faire le soir à la maison, et il n’en donne plus au moment où les enfants se mettent finalement à « travailler sans cesse ». Et enfin, il renoncera à donner des notes et des évaluations, au fur et à mesure où ce sont les enfants eux mêmes qui deviendront auteurs de leurs apprentissages.
Et ainsi, imperceptiblement, c’est toute l’Ecole, en tant qu’Institution, en tant que culture de référence qui a été reléguée. Il ne restera plus qu’à établir un ultime constat pour ceux qui l’oseraient. A quoi sert encore de se référer à la notion d’Ecole quand on en a recalé tous les fondements?
Et le chemin qui a mené à une telle révolution a été parcouru un pas après l’autre, sans prétention ni affirmation idéologique. Il était juste le chemin de l’expérience vécue par un acteur attentif et honnête.
Hasard et nécessité
En pédagogie sociale, l’enchaînement des démarches, la progression vers des pratiques basées de plus en plus sur la confiance, l’ouverture à ce qui arrive, tout cela n’est pas difficile; c’est juste l’ordre des choses.
Dès lors qu’on a commencé à se libérer du carcan institutionnel, tout le reste craque et se lézarde peu à peu et rien ne subsistera plus à la fin. Et cela se fait tout seul; c’est comme une pente inévitable. Tel est le sens de l’adjectif « naturel » si cher à Freinet.
Il y a une nécessité à sortir de l’Institution, qui coïncide avec l’entrée dans les pratiques et théories de la Pédagogie sociale. Cela ne veut pas dire que les Institutions s’écroulent là, tout de suite immédiatement sous nos yeux. Cela peut même paraître contredit chaque jour par le renforcement de telle ou telle structure, voire des retours en arrière des pratiques pédagogiques, ou le rétablissement artificiel d’institutions archaïques.
Mais tout cela est idéologique et coûteux , tout cela est artificiel, calculé, programmé. Que cet effort anti-naturel s’arrête et en moins de deux, nous verrons les institutions tomber au sol, car rien ne les retenait et nul n’y était attaché.
L’Institution à ce jour ne se tient plus toute seule; elle a besoin d’étaies , de renforcements extérieurs et ce soutien va devenir de plus en plus autoritaire et coûteux. Ainsi elle a beau paraître de plus en plus massive, incontournable; elle a beau prendre toute la place, sa fragilité est avérée et sa chute aura lieu au dernier acte.
C’est parce que l’entré en Pédagogie sociale est nécessaire; c’est parce que la sortie des institutions est inévitable, que nous pouvons , au coeur de nos pratiques, faire une confiance a priori à tout ce qui relève du hasard.
La Pédagogie traditionnelle a horreur du Hasard; elle cherche à l’abolir par ses murs d’enceintes, ses entrées contrôlées, ses règlements envahissants. l’Education nouvelle, quant à elle a une autre stratégie; ce Hasard qu’elle ne saurait abolir, elle cherche à le neutraliser, à le susciter en contrôlant l’environnement.
Ainsi en Education nouvelle, on est en principe, très ouvert à tout ce qui provient de l’environnement, de la rencontre avec les autres… pourvu qu’on ait, au préalable et préventivement, déterminé le choix de l’un et des autres.
Seule la Pédagogie sociale peut accepter le Hasard comme un accident, comme une rencontre, comme un choc, comme quelque chose que l’on ne maîtrise pas. Seule la Pédagogie sociale peut baser le travail du jour sur ce qui arrive, sur la surprise et l’événement.
Cela est possible, car il y a cette confiance fondamentale que ce Hasard que l’on ne connaît pas, que l’on ne contrôle pas, nous poussera forcément dans le sens de nos pratiques, dans l’évolution de notre organisation ; il va dans le sens de notre évolution.
Et de fait dès lors qu’on accepte le Hasard , qu’on lui fait confiance, il ne manque jamais. Il ne manque jamais d’événements pour remplir chaque journée, pour trouver dans ce qui arrive de quoi illustrer ce que nous étions en train de comprendre. Les occasions se présentent d’aller plus vite et plus loin dans le chemin que nous avions déjà pris de l’émancipation te de la liberté.
Se concentrer sur la rencontre
La Pédagogie sociale ne fuit pas l’accident, elle le recherche. Elle ne considère aucune rencontre comme importune; elle se base dessus. Dans les années 80, les instits Freinet se plaisaient à résumer leur pédagogie par cette formule qui pourrait nous paraître énigmatique: « Un événement arrive dans la classe; qu’en faites vous? ».
Le sens en est pourtant simple; l’événement c’est ce qui nous délivre de l’institution, c’est ce qui nous sort du prédit, ce qui nous laisse une chance de découvrir et d’apprendre (sur soi même et sur les autres).
Faire avec ( ni faire sans, ni faire malgré)
Notre pédagogie nous plonge directement dans l’action et l’inspiration ne manque jamais, pas plus que les événements. Le Pédagogue social n’a qu’à « tricoter » en quelque sorte , tout ce qui se produit et ainsi, c’est la pédagogie qui elle même se réalise.
En faisant avec le cours des choses, on est toujours porté par une forme d’autorité supérieure: c’est celle de la vie et de la réalité . On n’ a plus besoin de convaincre et encore moins de forcer.
Changer notre regard sur les institutions, notre environnement, la Vie
Ce tout petit changement d’attitude nous amène à de grands changements de point de vue. C’est toute notre appréhension du Travail du Monde et de la Vie qui s’en trouvent bouleversées. Il y a comme un renversement qui s’opère.
Ce qui préoccupe ordinairement le plus les institutions: le cadre, la sélection des publics, les programmes, les projets, les habilitations, les compétences, la légitimité… Tout cela, nous n’avons rien à en faire en Pédagogie sociale.
C’est un peu comme si, d’un seul coup, tout notre agenda s’était vidé et que nous nous sentions libres. Le temps devient disponible, alors qu’il était auparavant tout occupé par des soucis interminables.
En Pédagogie sociale, le plus dur est toujours déjà fait: nous sommes là et ensemble. Le reste sera facile. C’est exactement le contraire de la manière dont les institutions présentent à leurs acteurs et à leurs publics, leur mode de fonctionnement et leur travail.
Cette idée de consacrer toute l’énergie toutes les ressources à construire et produire un cadre, pour ensuite s’épuiser à le tenir… nous est étrangère.
Nous n’avons pas besoin de cadre, nous avons besoin de Temps; nous n’avons pas besoin d’Institution, nous avons besoin de liens.
Le Travail invisible à Robinson (III): répétitions et créations Aven savore!
Oh oui, bien entendu, nous parlons souvent d’Aven savore!, à Intermèdes Robinson. Mais il s’agit aussi d’un travail de presque chaque jour. C’est chaque jour, que nous vivons avec et parmi les enfants qui composent la troupe. Ces derniers sont là avant et après l’école; souvent, nous les aidons après une répétition de chant à faire leurs devoirs, car sinon disent ils « leurs parents risquent de ne plu les laisser venir chanter et danser ». Nous les ramenons aux hôtels; nous allons les chercher dans les bidonvilles, nous les escortons au quartier.
Et puis eux aussi travaillent: répétitions en semaine, le mercredi , le samedi, les vacances. Des spectacles, des tournées. Aven savore! c’est une vie, une aventure, … un engagement.
Et ce travail regorge d’invisible , depuis Loïc qui dessine et compose les visuels, en passant par les amis, les contacts, les partenaires, les alliés qui viennent enregistrer ou faire travailler tel ou telle.
Et c’est ainsi que nous sommes parvenus à composer et créer ce premier CD de la troupe: Aven Baxtale! Nous saluons sa « sortie ».
Samedi 5 janvier
Atelier du Parthenon
Aujourd’hui nous sommes allés à l’hôtel du Parthénon.
Nous avons fait des jeux de société avec les grands et une grande petite enfance. Avant le goûter qui a clôturé cette journée, tout le monde a pu participer à un atelier philosophique.
Atelier Villa Saint Martin
A la Villa St Martin, une bonne dizaine d’enfant attendaient l’arrivé des Robinsons. Nous arrivons et nous faisons accueillir par tous, ils nous aident à installer les ateliers. La journée peut commencer : une partie de foot avec certains et des jeux sur les tapis de la petite enfance avec d’autres. Puis l’activité peinture sur tissus rassemble tous les enfants ! Ils ont beaucoup aimé peindre sur une matière autre que du papier et étaient vraiment concentrées pour faire au mieux.
Peu après, nous prenons le goûter et buvons notre verre de chocolat chaud. Et surprise pour les enfants… nous apportons les cadeaux que le père noël avait déposé dans la cheminée des robinsons. Ils étaient content de recevoir quelques peluches, des petites voiture toutes neuves et des livres !
Une superbe fin de semaine pour les petits et les grands !!
Atelier du Baladin
En cette fin de semaine au baladin, peu d’enfants étaient là. Nous n’avons pas pu faire d’atelier petite enfance faute de petits présents.
Nous avons proposés malgré tout du tir à l’arc, des jeux collectifs (corde à sauter, roulettes, foot…) qui ont connu un grand succès auprès des enfants présents et même des parents !
Nous avons fini par notre goûter habituel et avons distribuer les derniers cadeaux ! Tous étaient ravis et nous avons laissé les cadeaux restants pour les familles absentes du jour.
Vendredi 4 janvier
Ateliers de la Rocade
Trois ateliers étaient proposés aujourd’hui : Un atelier de jeux de société, un atelier « petite enfance » et des jeux collectifs.
Peu de monde était présent sur la petite enfance et les jeux de société mais beaucoup d’enfants ont participé aux jeux collectifs. Dans un premier temps, nous avons organisé une passe à dix et un foot. Nous avons ensuite fait tous ensemble un épervier et une tomate.
Nous avons ensuite partagé un goûter tous ensemble suivi de la distribution des cadeaux !
Atelier de Champlan
Aujourd’hui nous sommes allés au bidonville de Champlan… les fous de rires et la bonne humeur étaient au rendez-vous !!
Nous avons fait plusieurs jeux collectifs avec les petits et les grands, ainsi qu’un parcours sur la petite enfance avec des tunnels et des cerceaux qui ont plu aux petits comme aux grands.
Nous avons conclus cette belle journée par un bon goûter dans une belle ambiance conviviale.
Jeudi 3 janvier
La sortie au centre Mandapa
Aujourd’hui vacances famille obligent, nous faisons une sortie au centre Mandapa pour aller voir un super spectacle de marionnettes : « Shéhérazade et les secrets de la nuit… »
Nous nous retrouvons donc à 13h à la gare de Chilly-Mazarin, prêts à prendre le train ! Nous montons tous un par un, direction le centre Mandapa qui n’est pas si loin.
Après 1h montre en main. Nous arrivons à la fin de notre périple !!
Là l’équipe du centre nous installe dans la salle située en bas. Les lumières s’éteignent et le spectacle prend vie. Devant ce spectacle merveilleux nous en prenons pleins mes yeux.
Les histoires de Shéhérazade nous transportent dans son pays des mille et une nuits en remplissant nos cœurs de couleurs et nos esprits de bonheurs. Ce conte nous transmet également un joli message qui nous permet de comprendre que la violence est toujours injustifiable et bête.
A la fin du spectacle, nous rencontrons l’artiste pour la remercier et lui poser des questions sur la pièce. Elle prit le temps de nous répondre et même de faire une photo avec nous. Nous la remercions et repartons en direction d’Intermèdes Robinson, muni de petit gâteaux, parce que chez nous on oublie JAMAIS le goûter !!
La sortie au Royal Kids
Nous sommes partis avec 5 enfants et une maman à Royal Kids avec beaucoup d’enthousiasme car les enfants attendaient avec impatience cette sortie.
Deux mamans vivant à l’hôtel Baladin nous y ont rejoint avec leurs 3 enfants. Elles ont beaucoup apprécié cette sortie car elles n’ont pas souvent l’opportunité, du fait du manque d’espace à l’hôtel, de faire gambader leurs enfants qui apprennent à marcher.
Les enfants se sont défoulés et ont adorés le trampoline et les parcours d’obstacles qui demandent beaucoup d’énergie et de souplesse ! Nous avons aussi dansé dans l’espace discothèque.
Cette sortie nous a aussi permis de discuter avec les mamans.
Nous avons pris un goûter tous ensemble, ce fut un moment convivial et très attendu car l’exercice effectué a creusé tous les estomacs !
Ateliers de Massy
Lors de notre arrivée sur le site de MASSY, les enfants ont accouru vers nous. C’est toujours un moment très attendu : les enfants nous ont aidés à transporter l’ensemble du matériel. La mise en place de l’ensemble des ateliers proposés (atelier petit enfance, jeux collectif, badmington et musique) fut donc collective.
La libre participation libre de la part des enfants sur l’ensemble des ateliers et les moments d’échanges très forts sur la liberté d’expression lors des activités proposé furent très encourageant.
Ce fut aussi un moment de joie lors du goûter qui s’est accompagné d’un chant proposé par les enfants.
A l’arrivée du père Noël venu distribuer ses cadeaux, une émotion particulière pouvait se lire sur les visages des enfants.
Une journée vraiment très forte dans l’échange et l’expression.
Nos ateliers à l’Hôtel Baladin
Nombre des enfants du Baladin étaient en sortie à Paris aujourd’hui. Le groupe était donc restreint. Nous en avons profité pour changer nos habitudes : à la place de lire une histoire du Kamishibai, nous avons écrit et dessiné la nôtre pour la lire la semaine prochaine à l’ensemble du groupe.
Les enfants ont choisi de raconter l’histoire du petit chaperon rouge. Les uns ont dessiné les personnages, la forêt, la maison et les autres ont écrit l’histoire. Nous avons terminé l’atelier par un gouter avec certaines mamans.
Notre journée au Skate Park
Il faisait assez froid aujourd’hui, les enfants ont donc préféré se dépenser sur le terrain de foot plutôt que d’aller sur l’atelier petite-enfance ou sur les jeux de société.
Malgré le temps, les enfants étaient tout de même présents ! ils ont pu, pendant le goûter avoir leur cadeau !
Nous avons également pu faire le tour du quartier afin de questionner les habitants sur ce qu’ils pensent du quartier.
Mercredi 2 janvier
Nos ateliers de Saint Eloi
Aujourd’hui à St Eloi l’atelier était remplie de bonne humeur, les Robinsons étaient super heureux de revoir les enfants et eux de nous revoir pour cette nouvelle année !!
Pour cet atelier nous avions une activité pâte à sel coloré, une activité du travail du bois et une petite enfance À la demande des enfants nous avons fait un épervier !
Nous nous sommes beaucoup amusés et cela nous a permis de rencontrer les cousins et cousines des enfants de St Eloi venus pour les vacances de Noël.
Un l’atelier parfait pour commencer cette année 2019 tous ensemble !!
L’atelier de Bondoufle
En cette nouvelle année, nous avons fait un grand atelier à Bondoufle, qui a eu un grand succès. Celui-ci a était composé de 4 pôles : un pôle « tir à l’arc » où les enfants attendaient patiemment leurs tour, un pôle « peinture » coloré où enfants et parents ont pu nous montrer leur créativité…
un pôle coloriages et dessins libres qui ont permis aux enfants de travailler leur motricité fine et un pôle « petite enfance » où les rires, l’entre-aide, et l’imagination étaient au rendez-vous.
Ateliers de Bel Air
Malgré ce temps hivernal beaucoup d’enfant étaient présent pour cet atelier. Nous avons dans un premier temps nettoyé le jardin avec certains enfants.
Ensuite , nous avons en fait des jeux collectifs (cache-cache, tomate et un deux trois soleil) afin de nous réchauffer. Les jeux de société étaient également disponibles et certains enfants s’y sont attelés.
Il y avait un atelier petite enfance qui étaient en place ce jour.
Nous avons fini par un goûter composé d’un chocolat chaud et de madeleines au chocolat !
C’est également à ce moment que nous avons réalisé la distribution des cadeaux qui a ravi les enfants ! Des peluches, des voitures, des poupées, des jeux de société… il y en avait pour tous les goûts !
Ce fut un moment parfait pour notre retour de vacances.