Comprendre « la situation de rue »
En Pédagogie sociale, nous nous occupons des enfants jetés dans un monde hostile; mais il serait juste de dire aussi que nous nous occupons des enfants des mondes perdus , tellement ces enfants sont porteurs d’histoires, d’attentes, et de désirs.
Tous nos publics ont en commun la situation de rue; c’est à dire d’être livrés simplement au monde et à la précarité qui les ballotte d’un point à l’autre.
Cette situation de rue c’est aussi l’éloignement des institutions. Ce n’est pas un éloignement comme une distance que l’on pourrait combler avec un peu d’effort; ce n’est pas un éloignement comme une fracture qu’on pourrait réduire ou guérir.
C’est un éloignement comme une dérive, une bifurcation, comme un chemin qui nous éloigne petit à petit des institutions et des solutions de temps passés. Ce n’est pas un éloignement c’est un adieu.
La situation de rue, ce n’est pas la rue, comme nous l’avons souvent dit; c’est l’enfermement en soi, entre soi, dans la gestion de sa propre précarité. C’est l’impossibilité d’accéder à un espace commun, à un temps commun.
Ce commun devra être construit, bâti patiemment à partir d’une expérience communautaire avec une pédagogie spécifique que nous développons ici et ailleurs.
Invisibilité et inaccès au Monde
On retient souvent des enfants ou adultes en situation de rue leur non accès aux droits et aux institutions. Pourtant un autre phénomène devrait nous intéresser: leur invisibilité et ignorance depuis ces mêmes institutions ou depuis les décideurs publics. Tout est fait pour ne pas voir ou perdre de vue les enfants rencontrés fugacement à l’occasion d’une expulsion , d’une mise à la rue, d’un refus de scolarisation.
On les incite à ne pas se présenter , à ne rien réclamer ou à partir avant qu’on les jette dehors. Et s’ils ont l’audace de rester ou de réclamer , on les place dans des dispositifs où on perdra leurs traces au bout de trois jours (ou trois nuits si c’est à l’hôtel social).
Nous comprenons donc pourquoi ces enfants et ces jeunes sont et vont devenir de plus en plus nombreux au point de devenir la majorité ou la norme des classes précarisées.
Ces enfants et ces jeunes ne sont pas à l’écart du Monde ; ils ont un monde et c’est aussi un monde de vie , d’invention et de nouveauté. Et ce sont ces mondes que l’on ignore.
Il est étonnant comment on continue d’allier les pratiques les plus cruelles d’éloignement, de mise à la rue et de déni de droits , tout en entretenant une vision misérabiliste de la vie des gens.
Il est curieux de voir comment et à quel point c’est justement parce qu’on une vision limitée, péjorative et stigmatisante de leur vie, qu’on se permet plus facilement encore de détruire leur quotidien, de ruiner leurs tentatives et leurs efforts , en faisant mine de leur offrir généreusement des outils dits d’insertion ou de réinsertion, parfois pires que le mal qu’ils sont censés soigner.
Nous ne pouvons travailler socialement qu’à partir du monde des enfants et des familles que nous rejoignons. Nous le savons tous en théorie ; pourtant les pratiques éducatives sociales et administratives en sont encore à répéter et répéter les mêmes attitudes dominatrices et colonisatrices d’autrefois, en n’y apportant que d’infimes variations.
Il faut une pédagogie pour connaître et relier tous ces mondes et en faire une société praticable et possible. C’est ce à quoi s’emploie notre Pédagogie sociale, à partir d’une approche pragmatique, réaliste des conditions de vie et d’existence.
C’est le sens même de ce qui se joue dans la surprise du « travailleur social mandaté par l’administration », « pour faire son travail », quand il se trouve face à une pédagogue sociale , elle même issue ou ayant connu les mêmes conditions de vie que le public concerné. Inévitablement, spontanément, sans même s’en rendre compte, ce travailleur social va rejouer d’antiques rapports de fore et de pouvoirs.
Il lui dit de se taire, qu’il n’ a pas à l’écouter; il lui demande de qui elle est la stagiaire ou la service civique et il finit par lui tourner le dos. Pire, il justifie son comportement au nom du « vrai travail social », renvoyant les pédagogues sociaux à une forme supposée indigne de ce même travail social (« l’animation »).
Il ignore qu’il est lui même le fossoyeur de son propre métier, qu’il le vide de tout sens et de contenu réellement producteur d’humanité et de socialité.
La notion de « Situation de rue », comme la prise en compte de ce que la notion de précarisation a de profond et d’irréversible, est un enjeu fondamental pour le Travail social et ses travailleurs. Sauront-ils sortir de l’impuissance , sauront ils sortir de ce qui est déjà dit et décidé? Sauront ils en un sens faire oeuvre d’existence?
VENDREDI
Atelier cuisine,
Aujourd’hui Laura V, Coralie et Jessica ont fait l’atelier cuisine avec les mamans.
Au menu, soupe à la citrouille, poulet frites.
Coralie s’est occupée des enfants pendant que Laura V, Jessica et les mamans faisaient à manger.
Nous avons mangé tous ensemble.
A la fin du repas, nous avons tous rangé la cuisine ; fait la vaisselle, rangés la cuisine puis nettoyés.
Atelier La Rocade
Aujourd’hui nous sommes allés au quartier de la rocade en compagnie de Mélanie, Elbéra, Dusko, Iasmina, Saman, Georgie et Nelson.
Nous avons mis en place plusieurs ateliers dont la petite enfance qui a bien marché, il y avait beaucoup de mamans, et l’atelier jeux de société a eu son succès.
Un atelier cerf-volant en compagnie de Saman (qui était évalué par deux membres d’un jury de sa formation) ou les enfants et mamans se bousculaient pour avoir le leur.
Et un atelier jeux collectifs qui proposait du volley Ball et du football.
Nous avons fini cette journée par un gouter.
A bientôt !
Atelier bel air
Nous étions sur l’atelier bel-air avec Abdel, Clara, Mariam, Laura, Marie, Felipe, Ionut et Thomas.
Nous avons proposé un atelier petite enfance, jeux collectifs, jeux de société et peinture des barrières.
Nous avons eu beaucoup d’enfants sur l’atelier peinture. Le goûter s’est très bien passé et les enfants étaient très contents .
JEUDI
Atelier Massy
Étaient présents Dusko, Clara, Mélanie, Saman, Felippe, Coralie, Florence, Elbera. Mélanie et Clara ont proposé et géré les jeux collectifs, dont du foot et du volley ball.
Saman, Elbera et Dusko se sont occupés de l’activité fabrication de cerf volant. Coralie et Florence ont proposé l’activité petite enfance. Et Felippe s’est occupé de l’activité jeux de sociétés.
Toutes les activités se sont bien déroulées et il y avait beaucoup de participants, les mamans ont participé et étaient satisfaites. Enfin, nous avons proposé le goûter aux enfants et le conseil du quartier dans une ambiance conviviale.
Atelier Skate Park
Aujourd’hui nous sommes allés au Skate Park en compagnie de Mélissa, Georgie, Thomas, Laura, Jessica et Nelson.
Nous avons mis en place plusieurs ateliers dont la petite enfance et les jeux de société qui ont eu leurs succès, à coter il y a eu un atelier dazibao pour la soirée conviviale de la semaine prochaine sur le thème Halloween.
Et un atelier jeux collectifs avec des parcours avec sois un ballon de basket ou un ballon de rugby qui a eu son succès.
Nous avons fini cette journée par un gouter.
A bientôt.
Atelier Clas
Aujourd’hui, au CLAS nous avons fait les activités de groupe et individuelles. Nous avons aussi pris le temps de réaliser des décorations pour Halloween, des masques traditionnels.
Béchir, qui veut devenir informaticien a découvert comment on fait des jeux vidéos.
Ensuite, nous avons pris le gouter tous ensembles.
MERCREDI
Atelier Saint Éloi
Aujourd’hui nous sommes allés au quartier de Saint Éloi en compagnie de Clara, Florence, Mariam, Marie, Dusko, Saman et Nelson.
Nous avons mis en place plusieurs ateliers dont la petite enfance qui a eu son succès, un atelier journal qui à super bien marché; l’atelier Cerf-Volant a réuni de nombreux enfants qui redemandent ces deux ateliers.
Les Jeux collectifs avec des parcours de rugby et un « Poule – Renard – Vipère » ont toujours leur succès.
Nous avons terminé cette journée avec un conseil de quartier et le gouter.
Atelier Bondoufle
Aujourd’hui était présent Jessica, Mélanie, Laura V, Élodie, Cassandra, Coralie et Mélissa.
Il y avait une vingtaine d’enfants.
On a installé les activités, tel que la petite enfance, le maquillage, et la cuisine (des crêpes).
On a fini par faire deux jeux collectif (le béret et 1, 2, 3 soleil animal)
Pour finir l’après-midi nous avons gouté tous ensemble les crêpes préparées, et du sirop de pomme et de citron.
C’était une bonne journée.
Atelier jardin Saulx
Aujourd’hui au jardin de Saulx nous partons accompagnées par Lays et Marima. Deux enfants qui viennent nous visiter régulièrement et cette fois-ci ils veulent visiter le potager de Robinsons.
Nous avons vidé les parcelles des mauvaises herbes et des plantes des courgettes et potirons et ensuite les avons emmené en dehors du jardin pour nettoyer le potager.
A la suite de tout cela on a bien profité d’un délicieux goûter tous ensemble.
A bientôt !