LES 3 ACCUEILS

Pour le fonctionnement des institutions, le terme accueil est venu progressivement remplacer sur une trentaine d’années le leitmotiv de la “saine” distance , de la rupture et de l’éloignement.

Sous le coup d’une crise inédite qui a impacté les acteurs sociaux et institutionnels, une nouvelle culture professionnelle devait naître; ce fut celle de l’accueil

L’accueil devait avoir toutes les vertus; l’accueil devait être le remède à tout: à la désaffection dont souffraient les structures, à la violence ou à l’absence des relations avec les publics, au doute et à la perte de sens du travail que l’on réalise.

L’accueil devait renouveler la rencontre et la relation.

Les institutions se firent alors accueillantes, c’est à dire qu’elles se sont dotées de lieux, d’objets, et de temps dédiés à cet accueil fantastique. Et on bâtit des salles d’accueil, des guichets d’accueil, des structures d’accueil, puis des “espace”. Et bien sûr il y eut aussi des moments d’accueil, des périodes, des temps, des séjours, des cycles.

Accueil passif

L’accueil était partout. Mais c’était un accueil passif, un accueil “de réception”. On imagine le public et le bénéficiaire comme “réalisant le premier pas”. L’accueil est une réponse pour les institutions classiques .

L’accueil est alors vu comme une sorte d’assentiment à la rencontre et à la venue des personnes; au mieux une confirmation qu’elles ne se sont pas trompées d’adresse.

Par sa passivité , l’accueil traditionnel est un accueil qui “garde la main” sur les lieux, les temps, les déroulements.

On accueille certes, mais on accueille “chez soi”; on a la maîtrise. L’hospitalité , ça donne du pouvoir , pas seulement des devoirs.

Bien évidemment, cela n’a pas suffi. L’accueil passif n’apporte aucune attraction, et ne répond finalement qu’à peu de problèmes. Qu’importe que vous soyez bien accueillis, si cet accueil même ne mène à rien? On découvre alors que l’accueil cela peut être aussi de la mise à distance. Chacun n’est il pas signé à sa place?

On a vu en effet tellement de dispositifs filtrer leurs public, conditionner leur ouverture, limiter leur réceptivité…au nom de l’accueil.

On a bâti des barrières qu’on a appelé “accueil” et nous avons même vu des antennes d’aide sociale disparaître ou s’éloigner géographiquement pour devenir des “structures de proximité”.

Qu’est ce que l’accueil si ce n’est pas toute la structure justement qui est accueillante? Qu’est ce que la proximité, si ce n’est pas toute l’action qui est proximale?

Consacrer de maigres ressources à l’accueil n’est ce pas en retour dispenser l’institution toute entière et ses pratiques d’être réellement dans le contact et la relation?

Nous savons combien il est facile dans une institution de désigner un “médiateur” ,un “facilitateur”, “un ambassadeur”, une personne “de contact”, pour permettre justement à tout le reste de jouir de la distance.

Accueil actif

Il fallait un second degré de l’accueil; et c’est l’accueil actif”. Cet accueil actif, ce serait un peu ce que devient l’accueil pour l’Éducation nouvelle. C’est le contraire de cet “accueil passif” qui caractérise l’Éducation et la pédagogie traditionnelles .

Des pratiques plus entreprenantes d’accueil se sont développées; dorénavant, on va “au devant” des publics. On prend sur soi la distance qui les sépare des institutions. On “sort” on fait du “en dehors”, de la rue, du quartier, du pied de bâtiment.

C’est toute une mise en scène , toute une mise en avant de l’institution qui investit provisoirement les espaces publics. Le but est de se rendre visible, de prendre contact , de rajeunir, d’embellir, et de renouveler son image. En un mot de se faire connaître et de donner envie.

Les formes d’accueil qui en résultent et les pratiques qui vont avec sont plus intrépides ; elles mettent en difficulté les acteurs et les professionnels le plus traditionnels . Elles représentent un progrès, une conquête par rapport aux pratiques majoritaires actuelles. On parle de nouveaux mots, de nouvelles modes: “Empowerment”, “Développement du pouvoir d’agir”, “Aller vers…”

Mais cette forme d’accueil qui “va au devant” , a , elle aussi, ses propres limites. Pourquoi donc, sort-on? Est-ce dans l’espoir de ramener les publics perdus vers les institutions?

Quelle est la finalité des liens sociaux qui sont ainsi créés? Comment passe-t-on du lien social, du vivre-ensemble, au “faire ensemble”?

Accueil créatif

En Pédagogie sociale, on ne peut pas se contenter d’un accueil, même “proactif”.

On se tourne vers un accueil qui appelle un lenedamin; on favorise une forme d’accueil qui FONDE des relations, , qui initie, entreprend, crée et dure.

Nos accueils sont des occupations de terrain pour s’y installer ENSEMBLE ; ce sont des temps qui sont investis pour durer.

Nos accueils sont ritualisés et promis. On peut compter dessus, on peut bâtir dessus.

Nos accueils sont partagés, ouverts sur l’inattendu . Ce qui rend cette forme d’accueil, proche de ce que Derrida nommait “hospitalité”, c’est la perte de pouvoir et de contrôle sur l’environnement que cette démarche suppose.

Il s’agit de rejoindre et ce n’est que lorsqu’on rejoint … qu’on peut réellement “être ensemble”.

VENDREDI SAMEDI 18 ET 19 : FESTIVAL RECHERCHE -ACTIONS

Festival de Pédagogie sociale

Le pari était un peu fou; réaliser un festival sur les innovations éducatives et sociales, sur les manières de créer de nouvelles centralités en Economie , dans leSocial et l’Education… Sans s’éloigner, sans aller dans des salles de congrès, sans perdre le lien avec la réalité et le sol.

Pari tenu! Plus de 100 festivaliers chaque jour, à la fois le vendredi et le samedi. Et tout cela dans notre environnement naturel: nos locaux, nos zones d’intervention dans les quartiers et les hôtels, dans les bidonvilles, au Ciné Truffaut, et d’autres salles de la Ville

C’était là où on est, dans les interstice sdes institutions et avec la France entière… Saluons la venue des délégations des expériences en Pédagogie de France entière ! Rues marchandes, le LISRA , des Centres sociaux du Pas de Calais, et des écoles en Travail social de France et de Belgique .

Un Festival pas comme les autres, avec des ateliers auto-produits, des oeuvres exposées, une convivialité créée sur place, un spectacle d’Aven savore dans une ambiance de fête .

Des rencontres, des contacts, mais aussi de la joie et de la Fête!

Une mention spéciale aux ateliers de production culinaire qui ont produit en temps réel et servi des plats et deux repas collectifs , deux soirs de suite pour pls de 100 personnes !

Voici les photos du buffet de dimanche. On en a encore l’eau à la bouche.

Jeudi 17 Octobre

Atelier Balladin

Aujourd’hui nous avons proposé différents ateliers aux enfants :

La petite enfance tenue par Anita : il y avait de nombreux enfants et il aurait sûrement fallu une autre personne pour l’aider.

Un atelier chant organisé par Mélodie et Sarah : il y a eu peu de monde donc on a joué avec les enfants à l’atelier jeux collectifs.

Un atelier peinture : Romain et Pablo : les enfants ont aimé en faire. Cependant, ce n’était pas très pratique avec le vent.

Un atelier jeux collectifs élaboré par Marine et Duzco. De nombreux enfants étaient en demande.

Avant de faire le goûter, Mélodie a lu une histoire : Le chapeau rond rouge. Les enfants étaient calmes et étaient plus apaisés pour prendre la collation.

Sarah

Atelier Massy

Super après-midi à Massy, des enfants de tous les âges et des parents qui nous ont manifesté leur joie de voir les Robinson. Nous avons maquillé les enfants, fait des couronnes de feuilles et une belle petite enfance.

Nous avion installé des jeux libres pour les pré-ados qui ont beaucoup aimé le mikado géant et les diabolos.

Maite

Atelier Skate Park

Atelier Skate park

                               Journée ensoleillée, super atelier ! Nous avons fait un foot qui a réuni beaucoup de monde, autant de filles que de garçons. La petite enfance elle aussi a réuni un bon nombre d’enfant, comme à son habitude au skate park. D’un autre côté, nous avions l’atelier dessin qui s’est également très bien passé, nous avons tous dessiné plusieurs personnages que nous aimons.

Et puis les jeux de société, grand succès ! Le Uno, le Times Up, tous les enfants ont pu jouer et s’amuser tous ensemble. Nous avons fini ce superbe atelier par un bon goûter avec du chocolat chaud et un bon gâteau !

                                                                                                                                              Manon

Mercredi 16 Octobre

Atelier Saint Eloi

Nous avons passé une bonne après-midi à saint Eloi malgré la présence de la pluie. Les enfants étaient nombreux et nous nous sommes repartis en trois groupes. Une activité petite enfance avec jeux de construction et instrument de musique. Un deuxième d’activité manuelle, nous avons commencé par une ballade dans les bois pour ramasser des feuilles aux couleurs de l’automne pour créer des hérissons. Certains ont décidé de les colorier. Un troisième groupe de jeux collectifs pour jouer au football et au basket. Nous avons fini par le jeu de la tomate puis un gouter tous ensemble autour d’un chocolat chaud.

Atelier Bel Air

Bien que la météo ne fût pas favorable, nous avons réussi à mettre en place différents ateliers. Nous avons ramené des hérissons en papier et des feuilles mortes à coller dessus, du maquillage, de la peinture et un atelier cuisine où Nicolae a fait des beignets avec les courgettes récoltées.

Suite à cela, nous avons assisté à une distribution de miel. Il y avait une chèvre et des lapereaux ce qui a attiré les enfants.

                                                                                                                                                             Joséphine

Atelier Anthony Pôle 2

                Aujourd’hui nous avons eu un peu moins de monde que la semaine dernière, mais cela ne nous a pas empêché de s’amuser et de faire plein de jeux malgré la pluie ! Pour notre 4ème atelier à Antony Pole 2, nous avons amené des kappla ainsi que des personnages pour la petite enfance, les enfants étaient super contents ! A un autre endroit, nous avons fait pleins de jeux collectifs comme l’épervier, poissons-pêcheur et même un cache-cache ! Plutôt long car on était quand même super bien caché il faut dire ! Nous avons fini par un grand gouter avec un bon chocolat chaud (bonjour l’hiver ) qui en a ravi plus d’un !

                                                                                                                              Manon