On ne peut pas rendre compte de l’immobilisme des institutions actuelles de la culture , de l’éducation et du social par une simple théorie de l’ignorance , de la mésinformation, ou de l’absence de contact.
Pour ne pas se transformer, pour ne pas évoluer, pour conserver des structures archaïques , il ne suffit pas de se tenir éloigné des réalités sociales émergentes ou envahissantes, des terrains où s’inventent de nouvelles pratiques, … il faut également et surtout un effort continu et soutenu pour que rien ne change.
Militer pour un monde immobile, c’est une passion qui dévore beaucoup d’énergie, qui emploie tout le temps, qui dépense tous les crédits , qui épuise toutes les opportunités, qui obstrue tous les possibles.
Chaque jour on refait du même et on s’émerveille sur les éternels et obligatoires lieux communs: la classe d’un établissement de Saint Denis qui va à l’Opéra ou qui fait un « Masterclass » avec un VIP de la culture; une structure jeunesse de quartier prioritaire qui aligne les unes après les autres des actions sur des mots d’ordre obligés (féminisme , laïcité, parentalité positive) en faisant toujours semblant que ça vienne « du bas », des familles elles mêmes.
On réchauffe sans arrêt les mêmes truismes , les mêmes recettes en simulant une dynamique bien absente dans la réalité. Mais ça passera car c’est entendable, c’est visible, c’est voulu.
L’effort pour ne rien voir n’est pas un vide, pas un creux; c’est même tout le contraire. Ceux qui ne voient rien sont très occupés à regarder ce qu’ils veulent. Ils sont des spectateurs attentifs , assidus et expérimentés des scènes les plus courues. Ils se targuent de leurs connaissances culturelles, de leur réseau de célébrités. Ils ont le regard encombré et émerveillé de ce qu’ils ont choisi de voir, chaque jour.
L’effort pour ne rien voir n’est pas conscient. C’est un effort qui ne se connaît pas lui même. Au contraire , celui qui ne veut pas voir ce qui dérange, ce qui émerge, multiplie les allégations contraires. Il se voudra humaniste, solidaire, en un mot, militant. Une sourde inquiétude le travaille et le met sur la défensive.
L’effort pour ne pas voir commence par le refus de voir sa rue, sa place , sa propre ville. On met en avant des idées mondialistes, mais on ne commence pas par ce qui est proche, ce qui est à côté de soi ou ce qui est neuf. Au contraire, on reprend le même réflexe: demander l’opinion de l’expert éloigné, faire venir l’artiste , le spécialiste reconnu et distant, qui est toujours semblable à soi-même.
L’éclairage de la scène sert surtout à masquer le voisinage et bien souvent le public.
L’effort pour ne rien voir se soumet toujours à un sens obligatoire et descendant ! C’est du haut que viennent les mots d’ordre, les commandes, les propositions. On en appelle à une dynamique locale, au développement social, au pouvoir d’agir , mais toujours du haut vers le bas.
Tout est fait pour que ce qui surgit de la rue, ce qui se joue en bas des fenêtres mêmes des structures ne corresponde jamais avec le calendrier des priorités et des activités.
« On aimerait bien », « On aimerait tellement », mais « On ne peut pas ». Telle est la réponse nécessaire à toute sollicitation non prévue, à toute tentative de demander à bénéficier d’un petit coin de structure, d’une petite place de local, d’un petit temps de manifestation. La déception affichée, la justification, l’invocation de bonnes intentions contrariées, font partie du package de cet « effort à ne pas voir », à ne pas connaître.
Il faut bien sûr que cet effort, que cette tendance ne se connaissent pas elles mêmes. Il est capital de préserver les apparences, et de renouveler en permanence les beaux discours et les bonnes intentions contredites, chaque jour, sans jamais avoir à tirer des conséquences.
On se trompe souvent sur l’ordre des choses, leur agencement ou leur rapport de causalité. Ainsi l’invisibilité des pratiques innovantes, émergentes n’est pas un simple défaut , pas un accident. C’est tout le contraire. Il faut un effort considérable pour les masquer, qui finira par épuiser ceux qui s’y exercent.
Il en est de la même manière des appréciations sociales et institutionnelles. On trouve remarquable presque par définition, ce qu’on a déjà mis sur une stèle, ce qu’on nous présente sur une scène, ce qu’on accompagne d’éclat et de brillant, ce qu’on met en lumière et au devant.
On est tout aussi symétriquement incités à négliger ce qui vient du bas, ce qui vient du dehors , ceux qui chantent et dansent dans la rue ou sous les fenêtres de l’Opéra. Le simple fait de ne pas être mis en valeur, dévalorise, de ne pas être mis en lumière, plonge dans l’obscurité , de ne pas être encensé , autorise toutes les critiques. C’est tout simple.
Le pire est que cette propension à négliger ce qui vient du bas, atteint y compris le jugement et la considération que ceux qui y travaillent portent à leur propre oeuvre.
Nous savons , en Pédagogie sociale, que notre première tâche consiste à restaurer cette considération, cette reconnaissance pour ce qu’on est et ce qu’on fait et à lutter contre l’auto-dévalorisation et l’autoexclusion.
Nous savons que notre meilleure force c’est notre propre capacité de voir là où on nous a dit que rien d’intéressant ne venait, et de regarder là où on n’a rien éclairé.
Ce n’est pas parce qu’on est dans le brouillard qu’il faut fermer les yeux.
DIMANCHE
Atelier le jardin du dimanche
Aujourd’hui étaient présents : Iasmina, Marion et Nathalie
Nous étions environ vingt personnes à partager un moment convivial au jardin.
Des grillades préparées par les soins d’Iasmina ont ravi les petits comme les grands.
Après le déjeuner, nous avons commencé le travail : désherbage, plantation de graines, arrosage des plantes et des fleurs etc.
Les enfants se sont aussi bien amusés autant sur la balançoire qu’au bac à sable et dans le l’enceinte du jardin.
Nous avons pu accueillir une nouvelle famille. La maman, très motivée, souhaite d’ailleurs devenir bénévole à l’Association afin d’aider dans le cadre de démarches administratives.
SAMEDI
ATELIER VILLA SAINT MARTIN
Aujourd’hui au quartier de la Villa Saint Martin, nous nous sommes partagés en deux groupes : un à l’atelier jardinage avec Laura, Daniel et une dizaine d’enfants et l’autre aux activités avec Dusko, Jellyssia et Bridget et une dizaine d’enfants également.
L’atelier jardin s’est bien déroulé. Avec les enfants nous avons fait le jardin de la résidence construit la clôture et l’avons délimité avec des poteaux et de la laine.
Dusko a joué au foot avec les garçons, Jellyssia a fait de la corde à sauter avec les filles et d’autres enfants se sont amusés à jouer au puissance 4, au badminton et au frisbee.
La petite enfance a été très convoitée, nous avons lu des histoires.
Le goûter s’est bien passé, nous étions tous réunis sous ce beau soleil de printemps.
Atelier Epinay
Nicolae Laura Nancy et moi (Lucille) sommes parti à Epinay.
Nous y avons retrouvé de nombreux enfants tels que Rebecca, Nuzzo, Capone, Elise, Gabriela, Maya etc.
Nous avons tout d’abord commencé par un jeu de Tomate-ketchup ce qui a motivé les enfants et on a poursuivi avec un « facteur n’est pas passé ».
Nous avons ensuite fait nos activités : Laura et Nicolae aux devoirs & coloriages, Mecles à la petite enfance et Nancy et Lucille à la pâte à modeler.
Tout s’est bien déroulé, les enfants étaient très heureux & nous avons bien profité.
Nous avons dansé à la fin des activités ce qui a égayer le goûter.
Atelier des Hôtels
Aujourd’hui étaient présents : Iasmina, Marion, Marion, Pierre-Louis, Valérie et Lari.
Nous avons proposés aux enfants l’atelier petit enfance, le mollki pour grand jeu et pour innover un peu de théâtre.
Les grands comme les petits étaient déguisés pour l’occasion ainsi que tous les animateurs. Nous avons pu mettre en scène des petits sketches improvisés.
Les enfants ont adorés ce moment qui fut très agréable pour tout le monde.
Puis est arrivée l’heure de la distribution du goûter, qui s’est passé dans le calme.
VENDREDI
Atelier La Rocade
De l’équipe étaient présents : Laura, Nicolaé, Dusko, Mecles, Daniel, Jellyssia, Marion et Bridget.
Nous avons proposés des jeux de société, le grand jeu « puissance 4 », du maquillage ainsi que l’atelier petite enfance.
Les enfants ont adoré se faire maquiller. D’ailleurs les plus grands nous aidaient à transformer le visage des plus petits.
Le goûter s’est déroulé dans le calme et se fut très agréable pour tous.
Atelier à Champlan
Aujourd’hui, nous sommes allés à Champlan avec Aurélie, Nathalie, Iasmina, Pierre-Louis, Marion (white parce que l’autre elle a écrit le compte-rendu de la rocade), Emy, Nancy, Mariam, Lucille et Sira.
Nous avons commencé par distribuer les photos prises les fois précédentes par Aurélie, ce qui a beaucoup fait plaisir aux familles. Nous avons ensuite fait des jeux collectifs avec les enfants sur le thème des arts du cirque (notamment du jonglage), et avons installé notre atelier petit enfance.
Point particulièrement important : nous avons commencé un atelier créatif avec les enfants ayant pour but de fabriquer un livre graphique, pour eux et par eux, comme témoignage de leur vie dans le camp de Champlan.
Nous avons ensuite pris le goûter qui s’est déroulé dans une ambiance particulièrement agréable
Atelier Cuisine
Ce vendredi midi à la cuisine, nous avons décidé de préparer un repas sans viande pour changer.
Nous avons donc utilisé que des légumes et des œufs.
En entrée était proposé une salade avec de la tomate et des oignons, en plat il y avait une omelette aux pommes de terre ainsi qu’une ratatouille de pomme de terre, oignons, carottes et persil.
Il y a eu comme toujours, beaucoup de monde, pour le plaisir de tous.
JEUDI
Atelier skate-park
Aujourd’hui à cet atelier du skate park, la journée était un peu pluvieuse cependant ça n’a pas empêché l’arrivée d’une 20aine d’enfants et d’une 10aine de mamans.
Un match de foot était proposé comme activité collective, tandis que d’autres ont préparé et sculpté de la pâte à sel. Et pour les plus petits, il y a eu une petite enfance avec de la dinette et des jeux de sociétés.
Lors de l’atelier pâte à sel, les jeunes ont pu faire les formes qu’ils désiraient, cependant, vu que l’on n’avait pas le temps d’attendre qu’ils sèchent, nous les ramèneront la semaine qui suit pour pouvoir les peindre.
Atelier Massy
Aujourd’hui à l’atelier de Massy, le temps n’était pas au rendez-vous.
Malgré ce mauvais temps, nous avons passé un bon moment tous ensemble. Nous étions environ neuf intervenants pour de nombreux enfants.
Nous avons organisé un atelier de pâte à sel colorée et de pâte à modeler. Les enfants ont beaucoup aimé. L’atelier petite enfance était très convoité et les jeux de société ont bien marché. Les jeux collectifs ont attiré les plus grands comme les plus petits.
Une jeune fille souvent présente aux ateliers, s’est davantage ouverte à nous et a enfin participé aux activités qu’on lui proposait. De l’observation, elle a pu s’exprimer et autant dans l’atelier qu’au rassemblement des présents.
Jardin de Saulx-les-Chartreux :
Aujourd’hui nous sommes très motivée d’aller rendre visite aux semis que nous avons pu faire les semaines précédentes et nous avons été beau surpris par la poussée des plants de Tomates, des Potirons, Potimarrons et Courgettes.
Le mauvais temps et la pluie ne nous a pas empêcher de retourner aussi une petite parcelle avec les grelinette et ensuite nettoyer sous la serre de tout ce qui encombrais le passage ou au fond de la serre les cagettes, la nappes et les arrosoirs pour les ranger dans la cabane.
Éric et Franck avec Laura se sont occupé de l’entretien de de la parcelle et sous la serre Nicolae et Daniel ont coupée et ramasser les orties, les mauvaises herbes, le petits but de ficelle pour embellir le visage de la serre, et n’oublions pas Jessica qui à assurer l’ambiance, la bonne humeur et le rire.
Avant de prendre le goûter et ensuite partir on arrose les poussée des plants ainsi que les salades et les radis, et on s’en va heureux.
MERCREDI
Atelier Saint-Éloi
Laura Bridget Pierre-Louis Philippe et Lucille sommes arrivés à St Éloi accompagnés de Benita & Famoussa.
Nous avons été accueillis par quelques enfants tout d’abord (une dizaine).
Nous avons donc commencé un « cache peluche » renouvelé plusieurs fois (qui a vraiment plu aux enfants).
Nous avons poursuivis avec un chat St Éloi qui a énormément excité les enfants (ils couraient partout, étaient très enthousiastes).
Ensuite, nous avons fait un « poules renards vipères » (nous n’avions pas assez de chasubles & les règles n’avaient pas été comprises directement par tous mais le jeux a bien duré et les enfants se sont bien amusés, petits comme grands).
Au fur & à mesure, les enfants nous rejoignaient et nous nous sommes retrouvés à environ 50 au goûter, d’où la décision de les faire manger sur les bancs et de ne pas faire le conseil de quartier. De plus, nous avons aidé les enfants à distribuer le goûter afin que le désordre soit moindre.
Anim’rue a Massy
Dans le cadre de la semaine contre le racisme, en lien avec la Municipalité et l’agglomération, notre association était engagée dans cette manifestation: stand, atelier et spectacle étaient au programme!
Arrivé sur place vers 11h, nous avons aidé les employés de la Ville à installer les différents barnums pour les associations qui viendront pour animer tous ensemble, cette journée contre le racisme et le mieux vivre ensemble.
L’installation faite de toutes les associations, c’est à 14h30 que commencé cette journée. Intermèdes Robinson tenait un stand de cuisine, dans lequel nous préparions des crêpes ainsi que une grande compote de pomme-banane.
Lors de cet atelier une 60aine d’enfants sont venus sur le stand ainsi qu’une 30aine d’adulte.
Malgré la fatigue de tous, la journée se termina par une représentation d’Aven Savore d’environ 20 minutes.
MARDI
Atelier socio-linguistique
Nous avons accueilli 7 mamans (dont Oumou qui est partie au bout de 30 minutes pour chercher ses enfants).
Nous (Pierre Louis, Iasmina, Lucille, Emy) avons demandé à chacune des femmes de nous décrire leur journée oralement afin qu’elle puisse s’entraîner.
Nous avons ensuite vu le verbe FAIRE puis ÊTRE, FATIGUE et leur conjugaison. Nous leur avons expliqué (pour celles qui en avaient besoin) la signification des pronoms personnels.
Ensuite, Iasmina leur a proposé de construire des phrases en utilisant ces nouveaux verbes (« je suis fatiguée parce que j’ai trop travaillé »).
Élisa et Perera en connaissaient d’avantage, mais nous avons pu remarquer que Gaby s’était ouverte et a fait des efforts pour s’exprimer en français.
Enfin, nous avons donné des devoirs à faire pour la prochaine fois (recréer des phrases à partir de ces verbes).