Le « Travail en souffrance » doit être distingué de tout ce qui entoure l’étude de la souffrance au Travail.
Certes, la « Souffrance au travail » est un fait qui nous apprend énormément sur la dégradation du concept de travail à l’ère de la précarité généralisée et du libéralisme triomphant.
Mais le « Travail en souffrance » peut nous permettre une étude plus fine de l’impossibilité pour l’individu touché par la précarité, vivant dans un monde précaire , littéralement « de se mettre au travail ». C’est une approche corollaire , complémentaire, mais qui donne des clefs essentielles concernant ce qui souffre au travail; c’est à dire l’impossibilité pour le précaire de s’en emparer vraiment, de le vivre au fond et d’en faire son oeuvre.
Et cette impossibilité du Travail se décline selon trois modalités complémentaires:
L’impossible Travail pour soi
Même et peut être surtout parce que le travail se dégrade et qu’il devient un travail de seconde qualité, un Job, « du » travail, ou « du Taf », le Travail est de moins en moins pour l’essentiel de nos contemporains, (en commençant par les plus précaires) un Travail « pour » soi. Ni investi, ni reconnu comme constructif, il est surtout vu comme une perte : perte de temps, de disponibilité et de soi. C’est un travail qui ne peut être effectué que dans la perspective de son abandon ou de sa stricte temporalité, dès lors décomptée, négociée, et revue perpétuellement à la minute près.
L’impossible Travail en soi
Car il s’agit d’unTravail qui n’est plus vu comme une source d’expérience , ou de développement de celle ci. Alors que les stages s’empilent sans aucun sens dans leur succession et que tous les dispositifs d’attente ou de rétention de la main d’oeuvre usurpent et galvaudent l’idée même du travail, celui ci ne permet plus au travailleur, d’apprendre, de se construire soi même comme maître de son travail, ingénieur et auteur de son activité.
C’est l’image d’un travail qui n’apprend plus rien que lui même, qui ne permet pas d’accéder à des niveaux supérieurs de maîtrise ou de conception qui s’impose. Le travail , rendu improductif pour nous, que nous ne pourrions ou n’oserions même pas transmettre à d’autres, n’a plus d’autre valeur en soi. C’est un travail qui a dévoré son propre statut, monnayé son propre salaire, qui ne confère plus aucune sorte d’identité professionnelle, aucun surcroît d’identité personnelle.
Dès lors ce travail, non créatif en soi, n’est plus vraiment un Travail.
L’impossible Travail de Soi
Les précédents aspects de la dégradation de la relation au Travail, en déterminent le dernier et le pire: l’impossible Travail de soi. Un Travail qui n’en est plus un, qui ne débouche sur rien, ne crée rien et qui ne nous donne aucune identité, coïncide avec un impossible travail de soi.
Certes, nous vivons une période où tout un chacun est invité à « travailler SUR soi »; mais ce travail « sur » soi n’est pas un travail « de » soi, tellement ce « travail sur soi » est est complètement déconnecté de toute vie collective, publique et sociale. C’est un travail de retrait, de repli sur soi, de consolation et d’investissement narcissique. C’est un travail de la perte du pouvoir et de la volonté d’agir sur ce qui nous entoure, pour investir un territoire minuscule et privatisé.
Le « travail de soi », devrait être autre chose; l’occasion d’un apprentissage à agrandir nos oeuvres, à produire pour les autres, à transmettre, à changer et transformer ce qui nous entoure, notre vie, comme celle de nos contemporains. Tout au contraire d’un travail de détachement, d’un travail de distanciation ou pour apprendre « à lâcher prise », le travail de soi est une quête, une conquête, la construction d’un récit et d’une histoire de soi.
La dégradation du travail et son impossible investissement ont eu aussi cette forme de travail là, comme victime collatérale.
Les trois phases du Travail impossible
Le travail en vacances (l’impossibilité de se saisir de son travail)
l’impossibilité d’investir le travail « pour soi », « en soi » et « de soi », amène à le vivre d’une manière parasite, complètement extérieure à ce que l’on est censé être. C’est le fameux triptyque improductif de l’emploi, du loisir et du chômage.
Le travail désinvesti paraît toujours dévorateur. Il est perçu comme l’ennemi absolu d’un Moi qui ne saurait s’épanouir que sans lui. Ce qui est tragique c’est que ce même Moi, détourné de tout travail sur le monde et sur son environnement se vide et modélise tel un stéréotype dénué de tout corps, de toute chair, de tout désir.
La première modalité de travail à l’ère de précarité est donc la vacance de travail. Cette situation englobe à la fois le sous emploi, le chômage, l’inactivité invasive, mais aussi une manière de vivre le peu de travail qui reste quand il y en a. Il ne peut plus être qu’une attente désespérée de sa propre rupture, de ses vacances, et de l’absence.
Le travail en dormance (l’impossibilité de vivre son travail)
Dans une telle attente, le Travail est réalisé sans joie, sans investissement, et sans volonté. Il ne peut être qu’un travail morose, maussade; une routine. On n’y laisse rien de soi. Ce qui caractérise également ce travail est la préoccupation omniprésente, envahissante de « ne pas se laisser bouffer », de ne pas céder une minute de trop, un temps en plus; de ne rien donner de soi, ni son numéro de téléphone, ni son mail, ni un sourire.
Le travail en quittance (la saisie de soi en rupture)
L’annulation de toute empreinte de soi sur son propre travail ne peut aboutrir logiquement qu’à sa rupture, son détachement, et la fragmentation des périodes de petits emplois et de vacances.
VIVRE LE TRAVAIL
La situation d’emploi aujourd’hui est souvent un emploi sans avenir; un emploi avec une date de péremption dessus, comme sur une boîte de conserve.
On ne supporte son travail, ou bien tel ou tel stage que parce qu’on en connaît par avance la date de fin.
Le libéralisme a réussi ce tour de passe passe de rendre désirable et d’intérioriser la rupture promise de tous les liens fussent ils économiques et contractuels (ou affectifs). La motivation pour un emploi, bien qu’obligatoire, n’a aucun besoin de durer. Elle peut s’évanouir tout naturellement très peu de temps après un début, un commencement, une rencontre.
Nous connaissons ainsi l’issue de tous nos investissements ; et il paraîtrait presque rassurant qu’ils ne débouchent plus que sur rien.
Dépeindre la notion de travail, telle que nous venons de le faire est catastrophique ; il suffit d’y risquer sa pensée pour avoir le vertige.
Quelle révolution dès lors d’inverser les perspectives et de donner du Travail une vision vivante. En pédagogie sociale, le travail est en effet tout autre. jamais il ne me limite; jamais il ne me réprime ou me nie. Tout à l’inverse il me produit autant que je le produis.
Commencer dès nos ateliers, dès le jeune âge, à faire du travail l’élément essentiel, le ciment naturel de toute collectivité , de toute communauté; tel est le pari de la Pédagogie sociale. On mesure le chemin à parcourir…
Samedi
Villa Saint Martin
Aujourd’hui, nous sommes partis dans le quartier de la Villa Saint Martin et le temps n’était pas trop avec nous, mais ce n’était pas grave car nous avions quand même le sourire !
Les enfants étaient déjà là et nous attendaient, et ils nous ont accueillis en criant et riant, heureux de voir notre camion.
L’atelier pâte à sel a beaucoup plu et les enfants ont donc vraiment mis la main à la pâte. Ils ont aussi exprimé leurs talents d’artistes en réalisant un grand tableau commun. Leur gaité et les couleurs de la peinture ont mis de la lumière dans cette journée pluvieuse. Nous avons aussi fait du diabolo avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons ensuite passé un bon moment à faire des grands jeux tous ensemble comme le béret, des mimes, colin-maillard…
Après une telle journée nous avons partagé un bon goûter tous ensemble et nous nous sommes séparés en se donnant rendez-vous la semaine prochaine pour encore plus d’aventures !
Hôtel du Baladin
Encore un atelier génial. Les enfants nous ont accueillis avec beaucoup d’enthousiasme et beaucoup de chaleur. Les activités étaient très bien investies, parfois même beaucoup trop pour ce qui est de l’atelier peinture par exemple ou je n’avais à l’évidence pas prévu assez de matériel.
Les mamans quant à elles ont beaucoup aimé la manucure qui leur a été proposé. Un moment de détente dont elles ont largement profité. De plus leur présence permanence tout le long a apporté un petit plus. Il faudrait continuer à leur proposer des ateliers de ce genre.
Hôtel du Parthénon
En cette fin de semaine, je me rends pour la première fois au Parthénon.
Nous sommes vite accueillis par un petit groupe d’enfants. Ces deniers s’installent rapidement et commencent à jouer.
Puis les enfants arrivent de plus en plus, Charlène a ramené pour cette semaine des instruments de musique, génial !
Les enfants regardent, écoutent, essayent et pour certains même de vrais petits musiciens apparaissent sous nos yeux.
Après une demi-heure nous rangeons donc les instruments car cela fait beaucoup de bruit !
Pendant ce temps les ados s’amusent dehors, badminton et Jungle speed. La pluie commence à tomber mais rien ne nous arrête et les jeux continus.
Nous finissons par nous regrouper tous ensemble à l’intérieur, à l’abri pour le goûter.
Aven Savore
Samedi était plus qu’un jour de répétition pour les Aven Savore, puisqu’au studio de l’association nous avons enregistré notre premier album avec Olivier Ballande et son équipe. Discipline et rigueur ont été de mise samedi. Les enfants sont ravis de pouvoir faire des projets de cette envergure.
Vendredi
Sortie au plus petit cirque du monde
Vendredi soir, une grande partie de la Troupe Aven Savore et quelques autres enfants/jeunes de Saint Eloi ont changé de point de vue.
Ils n’étaient pas sur scène mais dans les gradins.
Nos partenaires et amis du Plus Petit Cirque du Monde nous ont invités à découvrir une incroyable création internationale fusionnant cirque et hip hop.
Chacun de nous nous, ébahi par la performance globale de ces jeunes, c’est senti unit à Union Black.
Cuisine
Aujourd’hui, à la cuisine il y avait sept ou huit mamans et une bénévole pour préparer le repas.
Au départ on devait faire des samoussas, mais finalement le projet a dû être annulé et on a fait des pastels, du riz blanc et des moules mélangées avec de la sauce tomate et des oignons.
Que ce soit pendant la préparation où au moment du repas, adultes comme enfants, tout le monde a semblé passer un agréable moment.
La rocade
Cet après-midi, nous étions à la Rocade, avec presque un avis de tempête pour nous accueillir ! Le vent soufflait très fort et l’installation des différents ateliers fut plutôt épique. Mais comme le soleil était là, nous avons bien vite oublié, et c’est avec le sourire que nous avons accueilli les enfants qui sortaient de l’école.
Aujourd’hui, nous avions un atelier petite enfance, des jeux de société, de la peinture sur un grand panneau de bois qui a eu beaucoup de succès et aussi le tir à l’arc. Il y avait beaucoup de monde et les enfants sont passés d’ateliers en atelier et se sont bien amusés.
Nous avons fini la journée avec un bon goûter que nous avons partagé tous ensemble.
Jardin Bel Air
Aujourd’hui, à Bel air la motivation était au rendez-vous. Dans le jardin mission protection des choux. Cependant, le vent n’a pas facilité les choses et il fut même impossible de finir et de mettre la bâche.
Pour ce qui est de la décoration du jardin l’atelier a été productif avec la réalisation de plusieurs guirlandes.
Le goûter c’est bien passé avec au menu des madeleines et du sirop.
Champlan
Aujourd’hui à Champlan, nous sommes arrivés avec pleins d’ateliers : un coin petite enfance, une initiation boxe, un atelier maquillage, et pour couronner le tout, confection de bracelets brésiliens. Les enfants étaient, comme à leur habitude, ravis de nous voir, et ont très vite investi les activités proposées.
Susano et Ricardo, ont fait des démonstrations musclées sur le punching-ball… Impressionnant !!
De son côté, Emilie s’est improvisée visagiste professionnelle et a maquillé Laruka avec une couronne de fleurs… Bluffant !!
Enfin, les plus jeunes ont aussi trouvé leur bonheur avec les montagnes de jouets mis à leur disposition… Amusant !!
Merci à Champlan pour l’accueil animé, c’est toujours un plaisir de venir à votre rencontre, et on se dit à la semaine prochaine pour de nouveaux ateliers forts en émotion !
Jeudi
Massy
Magnifique journée pour faire un atelier ! Malgré le vent de Force 4 c’est Severin qui anime le Puissance 4 !
La bande des Jongleurs est toujours au garde à vous pour apprendre de nouveaux tours au diabolo, et plus loin dans le parc les archers sont également nombreux pour le tir à l’arc.
Iasmina, qui nous fait aujourd’hui l’honneur de sa présence, organise un magnifique atelier peinture.
La question philosophique du jours : Qu’est-ce qu’être riche ? On discute des différentes manières d’être riche, en argent, en pouvoir, en amour, et on débat sur est ce qu’être riche c’est posséder ou donner.
Skate Park
L’activité au Skate Park s’est très bien passée. Il y a eu beaucoup d’enfants aujourd’hui et heureusement, car nous avions prévu plusieurs ateliers :
la petite enfance, l’activité perles qui a eu beaucoup de succès, tout comme le maquillage, le football, l’activité jeux d’adresse avec les quilles de bois et la patinette, le jeu de boules, la pâte à sel et les jeux de société.
Le goûter a débuté avec une grande chanson chorégraphique pour calmer les enfants dans la joie et la bonne humeur.
Bibliothèque du Baladin
Cette après-midi à l’hôtel Balladin, nous avons fait de la lecture. Nicolae a lu aux enfants les histoires du kamishibai, ce sont des petites histoires ayant un but éducatif comme apprendre à trier les déchets.
Après la lecture nous avons joué au jacques a dit et aux poissons pécheurs et nous avons ensuite pris le gouter dans la joie et la bonne humeur…
Mercredi
Saint Eloi
Aujourd’hui direction St Eloi, une partie de l’équipe y vas à pied et l’autre en bus. Après avoir chargé notre coffre et nos cœurs de bonne humeur, nous partons.
Lionel a proposé un atelier peinture sur soie, Ines et Eloise ont installé un parcours de motricité, Pauline a disposé les jouets et les livres pour l’atelier petite enfance, Lucien et Lucile ont ramener des jeux de sociétés, et Pénélope et Raphael ont proposé un atelier pour apprendre à maquiller des masques mexicains en prévision de la soirée d’halloween !
Les enfants ont pu changer d’atelier autant de fois qu’ils le souhaitaient ! Certains sont donc passé sur la plupart des ateliers tandis que d’autre ont préféré se concentrer sur ce qu’ils faisaient.
Avant le gouter nous avons joué à un jeu où il faut se mettre tous en rond et se taper dans la main au rythme de la chanson : « dans ma maison sous teeerrreeu ». Vous voyez de laquelle je parle ? Si c’est le cas vous l’aurez surement dans la tête pendant un moment ?
En tout cas notre équipe la chantonne en rangeant les ateliers de la journée !!
Bondoufle
Bondoufle sous le soleil et la joie de vivre.
En ce 19 septembre 2018, la joie et les rires sont au rendez-vous. Les enfants étaient excités en voyant arrivé le camion, prenant ainsi très vite procession des ateliers, tous les jouets trouvant ainsi preneur.
Heureux de ce changement de routine comme tous les mercredis, c’est un enthousiasme général qui s’est transmis à tous, en allant du groupe d’enfants aux éducateurs.
Ce fut agréable, touchant (comme toujours) et chaleureux.
Jardin Bel Air
Très belle journée au jardin. Nous avons embelli le jardin, arrosé et planté. J’ai eu l’occasion de voir en fin tout le processus lors du plantage, entre autres retourner la terre, la mise du terreau et la mise en terre des plantes. Une expérience enrichissante. De plus certains enfants nous ont aidé après avoir fini de jouer aux jeux que nous avions ramenés pour eux. Je dois dire que de voir les enfants investir à ce point ce lieu nous donne vraiment beaucoup de panache pour continuer ce travail.
Clas
Et voilà !
Le CLAS du mercredi matin a redémarré, notre local s’est animé de jolies petites frimousses venues des quatre coins de la ville.
Accueillis par une collation, nous avons ensuite fait quelques jeux rythmiques à la plus grande joie de tous.
Enfin, par petits groupes, nous avons abordé la scolarité individuellement et collectivement.
Chacun a son niveau a abordé ses difficultés d’apprentissage.
Mardi
Après le débriefing, nous avons fait une chaîne humaine, comme chaque mardi, afin de décharger le camion de la BAPIF.
Les ateliers se sont mis en place tranquillement : Rangement du sol-sous de la cuisine, transformation alimentaire… Chacun s’est ce qu’il a à faire est rempli sa tâche !
Les enfants arrivent par la suite, il pleut ! mais ce n’est pas grave, certains partent en direction du parc pendant que d’autres s’occupe au local.
La journée s’est donc terminée pour les parents avec le cours de français animé par les pédagogues sociaux (Nicolae, Lionel et Pauline). Le thème de cette séance était des conversations téléphoniques sur la scolarisation des enfants.
Plusieurs mises en situations qui ont permis à quelques-uns de s’exprimer concernant une situation qui peut être quotidienne. L’ambiance était joyeuse et les participants ont joué le jeu, ce qui leur a permis d’acquérir davantage de confiance en leurs expressions en français.