Foucault distinguait l’existence de normes de « mauvaise disposition de soi’; il dénommait ainsi les règles de ce qu’il était permis de vouloir, ou de ne pas vouloir dans la société. Ce qui caractérise ces règles c’est ce « allant de soi », une adhésion indiscutable, une évidence commune et partagée. Pourquoi? Parce que cette évidence repose sur des règles implicites mais autoritaires de la Société. La mauvaise « disposition de soi » est d’autant plus refoulée qu’elle mettrait en danger la Société sur ses bases, sur le socle même de son fonctionnement.
Plus de 30 ans plus tard, nous constatons que le choses ont changé, dans le sens d’une accentuation. Il n’est plus seulement question d’une mauvaise disposition de soi, c’est à dire de ce que l’on ne peut raisonnablement ni désirer , ni vouloir, par soi même et par principe de disposition. Notre histoires contemporaine, nos actualités sont aujourd’hui pleines de nouvelles théories aussi discutables qu’indiscutées, aussi invraisemblables qu’imposées comme une évidence que l’on n’a pas le droit de mettre en doute.
Aujourd’hui ce ne sont plus des disposition mais des « usages de soi même » dont on n’a pas le droit d’être auteur. Il y a des actes, des choses dont il est dit qu’on ne peut pas vouloir les faire. Il est interdit dans certains cas de vouloir faire ce que l’on fait. Et ces cas sont de plus en plus nombreux.
Ainsi les terroristes nous sont-ils FORCEMENT présentés comme des « gens normaux », bougés et manipulés de l’extérieur par des rencontres aussi fantastiques que virtuelles; ils ne peuvent exister dans nos histoires sociales que comme des pantins, des marionnettes improbables, des sujets sans volonté propres, manipulés à distance. Peu importe que pour soutenir de telles thèses qu’on n’a pas le droit de mettre en doute, il faille inventer des fables invraisemblables de rencontre suggestives , hypnotiques, « quasi magiques », aussi virtuelles qu’efficaces, surFacebook ou Internet.
Tout est donc possible, sauf une chose: chercher des causes, tenter de comprendre, qui expliqueraient ce qu’il est interdit de penser. Comment un sujet peut vouloir ce que la Société décrète comme impossible à vouloir.
Il n’y a pas que chez les terroristes; dans de nombreux milieux et selon de multiples médias, il est impossible pour une femme ordinaire de vouloir porter le voile par soi même. Il faut forcément quelque part être l’objet de la manipulation d’autrui. Il en est de même pour la prostitution qui ne pourrait idéologiquement en aucun cas être une activité exercée de soi même et par soi même.
Cette « théorie » du « jamais par moi même », préserve quand on y réfléchit deux illusions : la première chargée de faire consensus social que nous avons évoquée, « d’impossibilité de vouloir ce que l’on fait »; l’autre , non dite, peut être plus étonnante encore, que nous serions donc par conséquents parfaitement libres de toute contrainte dans le domaine normal du reste de nos actions.
L’irresponsabilité de certains actes posée comme un dogme, n’a-t-elle pas pour fonction de nous faire admettre à l’inverse que tout le reste, nous l’aurions choisi? Qu’il n’y aurait nulle contrainte, nulle détermination économique , sociale, politique dans le fonctionnement ordinaire de notre société »?
Il n’y a pas de mauvais usage de soi au sens de l’impossibilité de l’être humain de vouloir ce qu’il fait, mais il n’y a pas plus d’égalité des chances, de mérite de ce qui nous arrive, de liberté de choisir. Or on construit notre société, et ses évolutions sur ces deux mythes symétriques.
La Liberté disait Sartre n’est pas dans le choix. Celui ci est toujours une illusion. Tout ce que nous croyons choisir a été choisi depuis longtemps par ce qu’on est , par d’où on vient, par ce dans quoi nous nous sommes engagés. L’activité de choisir à quoi nous occupe la vie moderne est récréative et destinée à nous divertir. L’action de choisir nous est assignée comme occupation, consolation, « consommation », quand faire, décider, produire, occuper et transformer deviennent des actions d’autant plus rares, voire impossibles.
Cette déformation de la Liberté nie toute possibilité ou forme d’engagement. Or c’est par l’engagement et l’engagement seul qu’on peut transformer la réalité et par là même arracher un peu de Liberté. Mais tout est fait pour faire admettre sans discussion, ni pensée , le contraire. C’est l’engagement qui serait « mauvais usage de soi », c’est l’engagement qui représenterait aujourd’hui cet impossible « vouloir ce que l’on fait ». L’engagement est en voie de pénalisation, de diabolisation, en s’appuyant sur les principes sécuritaires et l’invasion du complot terroriste dans notre vie quotidienne.
Il ne reste plus à l’individu moderne qu’un ersatz d’engagement sur le modèle du choix. Un tel « engagement taisible, mutique, qui ne dérange personne, commencerait par soi même: la révolution intérieure, le colibris… C’est à dire un ersatz d’engagement qui repose sur une option un choix réalisé dans l’absolu parmi ce qui est indiscutablement préférable: mieux vaut être pour la paix que pour la guerre et manger bio qu’être gros et carnassier. Cela ne se discute pas. C’est juste un « choix » épuré de tout contexte, qu’on nous tend et qui, comme tous les choix, est déjà tranché.
Nous avons à apprendre à vouloir ce que l’on fait et faire ce que l’on veut, tel est l’objet d’une Pédagogie sociale. Cela va bien au delà de l’antique conseil démagogique d’apprendre à vouloir ce qu’on fait, à défaut de l’avoir choisi.
Le sens est beaucoup plus profond que cela; il s’agit en fait d’apprendre à s’engager dans ce que l’on est, dans sa propre activité, dans la connaissance de nos passions, de ce qui nous bouscule, nous pousse, nous porte.
Apprendre à faire avec conscience ce que l’on ne voulait pas connaître de soi, par manque de disponibilité ou de courage.
Dans nos activités, nos ateliers, dans notre travail, nous ne partons pas de ce qui est évident, des objectifs imposés qu’on nous présente comme indépassables. Nous essayons au contraire d’aider les enfants , les jeunes les personnes, à comprendre ce qui est réussi, dans ce qu’ils ratent, ce qui les exprime dans ce qu’ils ne font pas.
Il s’agit d’apprendre à être « auteur » de soi, de ses actions, y compris dans ce qui nous différencie, et nous éloigne du mouvement commun, des normes, des injonctions.
Samedi: dernier Chantier de Pédagogie sociale de la « saison »
C’était le dernier chantier de Pédagogie sociale de cette saison; et nous nou sommes une nouvelle fois réunis dans les locaux si agréables de la Fédération régionale des MJC.
Ce chantier au format d’une journée prolongée a été l’occasion, pour nous, de faire le point sur notre fonctionnement de cette année. Un constat: notre réseau augmente, évolue, nos projets progressent. Nous relevons aussi une hausse de la demande de formation en Pédagogie sociale. Celle-ci provient de toutes sortes de structures (bibliothèques , centres sociaux MJC, etc…) mais aussi collectivités.
Nous avons fait le point sur nos plus gros projets en commun: le Congrès ICEM du 22 au 25 Aout où notre « chantier » sera « En force ». … Et le Festival de Pédagogie sociale , « spécial Korczak », qui se tiendra les 17, 18 et 19 Novembre en la MJC d’Orsay (91).
Nous avons aussi pris toutes nos dates de chantier pour la nouvelle saisons 2017/2018. Qu’on se le dise , on est sur la brèche!
DIMANCHE
Journée au Jardin
Nous avons eu le plaisir de recevoir une dizaine de personnes, qui ont pu partager un repas et ainsi qu’une journée jardinage avec nous.
On a désherbé, planté et arrogé les plantes.
Les enfants ont également participé au ramassage de déchets car il est important d’entretenir notre beau jardin.
Et pour finir nos petits jardiniers ont eu le droit à un petit goûter.
SAMEDI
Atelier de la Villa Saint-Martin
Une dizaine d’enfants ont pu participer aux activités.
Un grand atelier petit enfance était sur place ainsi qu’un atelier jeux de société et du coloriage.
Nicolae et Daniel étaient pour leur part sur le jardin avec Zohra, accompagné par des enfants. Ils ont pu planter des courges.
La distribution du goûter a marqué la fin de cette petite journée.
Atelier de Vauhallan
Une très belle après midi à Vauhalan. Nous sommes allés chercher des enfants dans leurs cabanes pour qu’ils viennent jouer avec nous. On a démarré l’atelier avec des jeux collectif et ensuite la musique qui a super bien marché. La petite enfance aussi, avec du maquillages et ensuite on a pris le gouter tous ensemble.
Atelier des Hôtels
Aujourd’hui, à l’atelier des hôtels, nous inaugurons notre nouvelle tonnelle que l’on a reçu le jour même ! On installe la petite enfance, des coloriages et du matériel de jonglage. Les enfants nous attendent déjà et d’autre nous rejoignent de l’hôtel Parthénon accompagné par Alice.
On joue à l’ombre de la tonnelle, on met de la musique, on danse, puis on fait du jonglage. Juste avant le gouter, on se rassemble tous pour faire un béret !
VENDREDI
Atelier de la Rocade
Quel cagnard ! On installe les trois tentes en triangle pour faire un maximum d’ombre et on terre nos ateliers à l’intérieur, à la cool ! Au programme, jardin du vent avec Samane, on fabrique des éoliennes en papier, des parapentes, et des mini cerfs-volants.
Dans la tente adjacente c’est l’atelier jeux de société, on a sorti les classiques : Dubble, Uno, jeu de dames ect…
Juste à côté, comme on a le plaisir de recevoir la bibliothèque municipale pour une journée de formation aux techniques d’ateliers de rue, on a apporté des beaux livre de chez eux, et Nathalie déploie tous ses talents de conteuses au profit des plus petits et même de leurs parents !
Atelier du Jardin du Vendredi
Sous un beau soleil, nous sommes partis au jardin. Nous sommes tous motivés pour aller travailler !
On a commencé par désherber les pommes de terre qui en avaient besoin. Le terrain est grand alors nous n’avons pas tout terminé mais ça a bien avancé. Encore un peu de courage et les pommes de terre seront superbes !
Pendant ce temps-là, un autre groupe s’est attelé au désherbage des potirons et le résultat est la !
Après avoir pris un gouter dans la bonne humeur et la rigolade, nous avons ramassé de belles salades et les premiers concombres.
A bientôt pour les nouvelles aventures du jardin !
Atelier d’Evry
Le premier atelier d’Evry s’est déroulé cve vendredi de juin où nous avons pu revoir certaines familles que nous connaissions déjà et rencontrer notamment d’autres. Nous avons donc fais connaissance tous ensemble en ronde puis nous avons entamé par des jeux simple qui plaisaient à tout le monde comme tomate ketchup et le jeu du ninja dansant.
Ensuite nous avons principalement mis en avant les talents de danseur de chacun avec des musiques de Sandu Ciorba ou Florin Salam. Puis, nous avons conclu par le goûter et avons donné rendez-vous à chacun le vendredi prochain.
Atelier de Cuisine
Aujourd’hui moi Laura et Mariam nous avons préparé pour la cantine d’aujourd’hui avec les mamans du poulet mariné au four et des pommes de terre en salade avec des oignons, des œufs, de vinaigre etc…
Le repas était prés à l’heure tout le monde c’est assis et ils se sont régalé.
JEUDI
Atelier du Skate Park
L’atelier au skate-park s’est bien déroulé, sous un soleil radieux. Nous avons pu proposer différentes activités telles que la peinture qui a réuni une dizaine d’artistes. Ionut et Gundu ont animé cet atelier et de belles couleurs ont été utilisées. Le groupe était fier de ses créations. Les jeux collectifs avec Laura et Dusko ont amusés tous les enfants : 1,2,3 soleil ; tic, tac, boum…et le foot ! Les jeux de société nous ont fait partager un bon moment tous ensemble : awalé ; domino, devine tête… avec Elodie et Nathalie. Enfin, Mecles sur son tapis d’Aladin a joué avec les enfants et ils se sont tous invités au restaurant pour de faux avec de la jolie dinette. Des jeux de construction étaient aussi proposés. Un bon goûter a permis à tous de s’hydrater car il faisait très chaud au soleil pour les footeux !
Jardin du Jeudi
Aujourd’hui nous sommes prêts avec nos amis du groupe d’adultes, Franck, Eric, Jessica, Nicolae et Lari au jardin pour nettoyer des mauvaises herbes le terrain.
On va aussi compléter les rangées où il y a des plants des courgettes qui manquent avec d’autres plants courgettes qui ont poussé dans nos bacs. Avec Lari et Nicolae on s’en occupe. Franck et Eric commencent à arroser les plants et sous la serre. Nous avons aussi planté les tomates sous la serre et désherber les autres plants.
A la fin de la journée avant de partir on fait 6, 7 bottes de persil pour l’emmener au Skate Park pour le partager avec les mamans.
A plus !
Atelier de Massy
Aux jeux collectifs, Volley- Ball qui a eu du succès. Atelier ballon Fléchettes a bien fonctionné malgré le vent qui décrochait les ballons. Du coup l’atelier c’est transformé en atelier course aux ballons.
La petite enfance et le maquillage ont fusionné et une des filles a participé pour maquiller les autres avec également une maman.
Le gouter c’est bien déroulé, sous un soleil éclatant, très bel ateliers ce jour.
MERCREDI
Atelier de Saint Eloi
Nous avons pu proposer aux enfants un atelier petit enfance qui s’est fait dan sla joie. Un atelier créatif où des petits carnets ont pu être fabriqués.
Un autre dans lequel de la pâte à sel était confectionnée ainsi qu’un grand jeu, le puissance 4.
Les enfants ont adoré malaxer leur pâte et ont pu faire divers formes avec celle-ci.
Le conseil de quartier et la distribution du goûter se sont déroulés dans la joie et la bonne humeur.
Atelier du Jardin du Mercredi
Nous avons tous enlevé les mauvaises herbes tout autour des plants de potiron sur toutes les parcelles emblavées. Nous ensuite nettoyer à l’intérieur de toutes les parcelles afin de permettre aux plants de mieux respirer. Sous le soleil ardent, nous avons pris un goûter bien mérité après quelques heures de travail sous la grande tente.
Atelier d’Epinay
En ce jour où l’été avait disparu, nous nous sommes rendu sur le platz d’Epinay, en groupe de 8 personnes dont Marion, Saman, Elodie, Lari, Laura, Mecles, Dusko et Lili la photographe. Nous étions accompagnés de deux adolescentes, Siera et Mariam.
Les activités de jeux collectifs se sont passées directement en musique grâce à Dusko et Mecles : chansons, chef d’orchestre, jeux de la danse figée… Puis nous avons installé les tapis pour accueillir les plus petits et les invités à jouer de la musique avec nos deux musiciens. Certain ont continué pendant toute l’heure à danser, à jouer des maracas et autres instruments pendants que certain s’adonnaient aux coloriages et aux jeux de constructions avec les kaplas et les legos.
Les parents accompagnaient ceux qui dansaient. Et nous avons terminé par manger les crêpes préparés par Laura, Saman, Marion et les enfants qui s’impatientaient, ce que nous pouvions comprendre avec l’odeur qui humait dans tout le bidonville.
MARDI
Cours de français
Nous étions nombreux pour l’activité aujourd’hui et motivé.
Nous avons commencé par simuler le remplissage d’un dossier caf afin que les personnes puissent remplir seul un dossier.
Les mamans ont parfois eu du mal à écrire et à comprendre les dossiers.
Nous comptons continuer la semaine prochaine car les mamans ont dit que cela était utile pour elles.
Une fois sortie du cours de français, nous avions préparé un « marché » pour les mamans.