le Masque et le bâillon
Il est si difficile de trouver une logique à ce qui arrive. Comment les institutions ont-elles pu se fermer d’elles mêmes?
Quand et surtout à quel prix les individus ont ils gagné cet étrange pouvoir de se démettre, d’abandonner , de se retirer ?
Comment comprendre que ce qui semblait impossible hier, ne pose plus de problèmes le lendemain , comme ces longues périodes d’inactivité économiques, sociales, culturelles ou éducatives?
Peu de points communs, peu de repères pour s’orienter dans un présent qui semble devenu illisible.
Un élément pourtant retient notre attention.
Silence!
La logique du confinement, du désistement, du repli et de l’abandon, nous ramènent à une évidence commune : le silence , partout s’est imposé …
On n’entend plus ceux que l’on a enfermés. On n’entend plus les cris dans la rue; on n’entend plus les enfants dans les écoles; c’est le silence social et politique.
Quand on porte le masque, on se tait ; on renonce à s’entendre, à se faire comprendre.
Mais le masque est-il un bâillon comme un autre?
Et là, stupeur ! La réponse est négative; car il est évident que le masque est un bâillon qu’on choisit de s’appliquer à soi même.
Et comble de l’humour ; nous sommes invités à nous le fabriquer par nos propres moyens et à nos frais.
Œuvrer à se taire
Ce n’est même plus de la violence politique ordinaire; nous sommes dans l’asservissement volontaire.
Il y a une euphorie à s’enfermer, et il y a sans doute aussi un certain plaisir à sortir caché, masqué, à ne rien avoir à dire à ses contemporains , à ne communiquer avec personne , à se mettre à distance.
C’est que quand je me masque, je déchois l’autre, de la qualité d’être quelqu’un à qui je peux et dois parler.
C’est un peu comme si nos responsabilités sociales, politiques ou simplement personnelles, disparaissaient.
Nous ne sommes plus tenus d’échanger, ni de prendre position. Le bâillon nous en excuse par avance.
Œuvrer à sa disparition
Il y a une confusion entre l’imaginaire de la survie (favorisée par les récits, la culture post-apocalyptique) et la tentation de sa disparition.
De nombreux individus , mais aussi des professions toute entières , quoi qu’on en dise sur les réseaux sociaux, semblent avoir fait la preuve de leur superfluité.
Tous ceux qui croyaient assurer des continuités, voire tisser des liens ou entretenir des relations depuis Internet, pourraient bien demain butter sur une autre logique; est ce qu’ils n’ont pas plutôt fait la preuve de l’inutilité de leur propre présence?
Le piège se refermerait ainsi sur ceux qui se réjouissaient de le contourner, de gérer les circonstances, et d’inventer de nouvelles technicités.
C’est peut être bien le technicien, in fine , qui va disparaître … derrière l’outil qui se substituera.
La mise en scène de la continuité
L’erreur a ans doute consisté à vouloir donner des gages à sa propre administration, à ses collègues, son milieu professionnel, l’opinion publique et les réseaux sociaux. On n’a pas été avares de posts, annonces et mesures, sur l’organisation des cours à distance et des devoirs à la maison.
Mais les mêmes qui se payaient d’intentions, ont cessé d’exister purement et simplement, vis à vis des seuls qui comptent vraiment: les publics , les bénéficiaires, les enfants et les familles (et d’abord les précaires).
Il y a autant de différences entre l’éducation véritable, et « la continuité éducative » qu’entre un vivant et un fantôme; qu’entre un spectre et un humain.
Quelques bruits de chaîne, un souvenir d’existence , une porte qui claque!
Ce n’est plus la vie, ce n’est que son souvenir.
L’avenir de la confiance…
1/ Quelles preuves les enseignants ont ils donné dans la période récente et actuelle, aux enfants que ces derniers pouvaient compter sur eux?
2/ Quels gages , les travailleurs sociaux ont ils donné aux familles, aux territoires et aux quartiers , sur leur simple capacité à être là?
3/ Quelles confiances pourront à l’avenir subsister entre usagers, bénéficiaires et les professionnels censés être à leurs côté?
Il est probable qu’au bâillon succède une autre période où il n’y aura plus grand chose à se dire…
Mardi 2 Juin
Distribution:
Aujourd’hui comme chaque mardi depuis le début de la crise du covid, nous faisons une distribution alimentaire et une aide administrative. Plus de 120 personnes sont présente et font la queue pour recevoir une aide administrative, un colis alimentaire, ou un colis de petite enfance.
Mercredi 3 juin
Atelier de Saint-Eloi
En arrivant à St Eloi, nous avons d’abord fait le tour du quartier pour prévenir les enfants que nous étions là.
Nous avons commencé l’après-midi par une partie de pétanque en attendant que les autres enfants arrivent.
Ensuite beaucoup d’entre eux ont voulu faire des dessins avec les craies. Nous les avons donc laissé proposer des thèmes, ils ont ensuite dû se mettre d’accord collectivement pour en retenir deux. Les enfants ont choisi le thème de l’hiver et de l’été. Nous leur en avons proposé un dernier : l’amitié.
Nous leur avons ensuite proposé plusieurs jeux collectifs tels que le Lucky Luck, des jeux de mime et le killeur.
Pour finir certains ont voulu refaire une partie de pétanque pendant que d’autres ont souhaité faire du yoga avec Maité.
Pour clôturer cette belle après-midi, nous avons pris un gouter tous ensemble.
Atelier de Bel-Air
Nous avons mis en place avec Cathy l’activité Peinture, Badminton, Tir à l’arc, Jeux en bois d’adresse. Le badminton a rassemblé le premier dans le sens où les enfants se mettent à plusieurs pour jouer. Ensuite les jeux d’adresses ont autant d’adeptes chez les filles que chez les garçons. Cathy a eu beaucoup de participantes et chacun s’est représenté des éléments de la nature environnante ou de ce qui le touchait. Il y en a toujours un qui veut être partout à la fois et qui est insatisfait partout parce qu’il faut jouer tout seul avec lui. Le moment du goûter s’est passé dans l’herbe car en effet nous avions oublié les tapis. Mais la participation a été très intense, nous avons été chaque pédagogue, bien sollicité et nous sommes bien engagé ce jour à Bel Air. Nous avons proposé aux enfants de partir avec des légumes du jardin et déjà un plus grand en taille mais non moins enfant, voulait savoir comment gagner de l’argent le plus vite possible. Moi Lionel, je lui ai répondu qu’il profite de sa place d’enfant et qu’il demande à ses parents de s’occuper de ces choses là !
Répétition Aven Savore
Aujourd’hui nous avons travaillé les chorégraphies du spectacle pour nous remettre à niveau en prévision des prochains spectacle, on a également travaillé le chant, et sur la fin de la répète Antonio nous à donné des conseils de chant.
Jeudi 4 juin
Atelier de Massy
Aujourd’hui nous sommes allés à Massy, malgré le mauvais temps les enfants sont quand même venus participer aux ateliers.
Nous avons commencé par faire une partie de loup garou tous ensemble.
Ensuite Mariama a proposé un atelier lecture, Camélia a souhaité y participer elle était très contente.
Les plus grands ont voulu continuer à jouer au loup garou pendant que les plus jeunes ont fait une pétanque avec Maité.
Nous avons fini par une grande partie de pétanque tous ensemble avant de prendre un super gouter : cookies et grenadine.
Vendredi 5 juin
Atelier d’anthony 2
Avec le temps menaçant, nous avons décidé de partir principalement avec des jeux collectifs. Nous avons donc pris le billard, la pétanque, le tir à l’arc et le puissance 4 géant.
Nous avons commencé l’après-midi par plusieurs parties de tir à l’arc. Les enfants connaissaient déjà et étaient très content de pouvoir y jouer.
En même temps, les plus jeunes ont voulu jouer au billard et au puissance 4.
Nous avons ensuite fait plusieurs parties de pétanques. Beaucoup d’enfants ne connaissaient pas ce jeu. Ils ont très vite compris les règles et ont beaucoup aimé.
Nous avons fini par prendre un gouté tous ensemble.
Samedi 06 Juin
Atelier du Parthenon
Super après midi aujourd’hui au parthénon, les enfants étaient très contents de nous retrouver après deux semaines.
Nous avons commencé par deux activités manuels : la peinture sur soie et le feutrage. Les enfants étaient très contents de participer à ces deux ateliers qu’ils connaissaient peu.
Ils ont pu créer des supers fleurs et faire de très beau dessins.
Après pour ceux qui souhaitaient faire des jeux un peu plus sportifs nous avons proposé plusieurs activités : chef d’orchestre, un deux trois soleil, le gardien du musée. Les enfants se sont beaucoup amusés et ont pu se défouler pendant que certains sont restés concentrer sur leurs créations manuelles.
Nous avons fini l’après midi par un super gouter dans le calme.