Le contraire de la misère …

« Le contraire de la Misère… n’est pas la richesse, mais le Partage » (Abbé Pierre)

La Précarité n’est pas un manque…

Le véritable piège, dans la précarité est de nous laisser croire qu’il manquerait, une chose, une seule chose pour que tout change: un boulot, une maison, de l’argent, …

La vérité est toute autre, et bien plus difficile à saisir; la précarité n’est pas un état ; elle n’est pas étale, elle est mouvante, fluctuante . Elle n’est jamais faite, elle est toujours en train de se faire…

C’est sous nos yeux, et maintenant que notre sol s’effrite, que nos relations se distendent, que le travail perd de son sens et que l’argent lui même perd de sa valeur.

La précarité n’est pas un produit; elle est un processus. Et dans ce sens, il est vrai que pour la contrer , la neutraliser ou l’inverser, ce qu’il faut c’est un autre processus; un processus inverse

Et le partage peut être le nom d’un tel processus. L’Abbé avait bien raison.

Donner quand on n’a pas reçu

La précarité est impossibilité de donner, faiblesse d’offrir, puisque le précaire ne se possède pas lui même; il est possédé par sa propre précarité.

Le partage paraît impossible quand on vous doit; quand votre vie vous apparaît comme un gouffre de toutes les sécurités, les assurances et les marques d’existence… qu’on ne vous pas données.

Que veut dire , donner quand on ne vous a pas donné; est ce que cela voudrait dire , par-donner? Pardon impossible, quand le don initial n’a pas été institué. Pardon impossible quand on n’ a pas reçu sa part du don.

Donner ce qu’on n’a pas reçu

Quand on n’a pas reçu, tout partage paraît d’abord comme une impasse.

Il nous semble qu’on ne pourrait partager que ce que l’on possède en trop; un surplus à comparer , à mettre en relation avce l’infinité des nécessiteux du Monde.

On se sent menacé de perdre ce que l’on a peiné à avoir.

Or, si partager, signifie diviser seulement ce qu’on a et ce qu’on possède, sans rien créer de nouveau, alors on se condamne à une vision libérale du Monde, qui mènera inexorablement au fascisme.

Donner ce qu’on a , une soumission!

Limiter la notion partage à une vision finie du monde, de l’histoire, de la société, des biens et des ressources, et ce, même, si on se pare des meilleurs intentions écologiques, enferme la vision de l’Homme dans un schéma unique. C’est celui du rationnement et de la société compartimentée.

C’est Malthus qui a délivré le mythe des origines du partage impossible et insoluble, à travers sa vision du « Festin ».

Rappelons la, en deux mots. Il y a dans un endroit isolé, et protégé par une clôture, un banquet où se réjouissent et se regroupent un petit groupe de privilégiés. De l’autre côté, il y a une foule d’affamés.

Que dit Malthus de cette vision? Bien entendu, la réjouissance d’une petite caste peut paraître inconvenante, choquante même. On comprend, on souhaiterait faire sauter la clôture. Mais que se passerait il alors? La foule, devenue folle, s’entretuerait, pillerait et gâcherait les vivres et il n’en ressortirait en réalité aucun bénéfice pour personne.

Ainsi finit, toute idée du partage dans un monde fini et limité. Il n’y en aurait pas pour tout le monde et, à dire vrai, il vaudrait mieux dans l’intérêt de tous, réaliser une société compartimentée, de classes et de castes. Pour faire avancer le monde, il faudrait constituer de la richesse à tout prix, même pour un petit nombre. Telle serait la leçon de la Réalité.

Donner ce qu’on fait, une révolution

Bien entendu la vision de Malthus est malhonnête et erronée. Elle est purement et seulement idéologique, car nulle part il n’existe de monde fini, dans un univers qui change. Et c’est bien le festin des uns qui produit la misère des autres. Il n’existe pas d’un côté des îlots bien constitués de la société et d’un autre côté d’autres qui seraient grévés par leurs propres défauts.

En réalité ces îlots font système; il n’y a pas d’un côté un bon développement et de l’autre , un mauvais développement que celui soit social, culturel , économique, politique ou éducatif. ll n’existe qu’un seul et mauvais développement quand celui ci n’est pas global ou total.

Il importe de partager non pas ce que l’on a , mais aussi, ce que l’on n’a pas. Autant ce qu’on possède que ce qu’on ne possède pas (encore) . Car le partage porte en lui une énergie de mobilisation, de production et de démultiplication .

Si on partage au delà de ce que l’on a , ce que l’on fait, ou ce que l’on obtient, ou récupère, alors on produit une richesse qui n’était pas contenue dans les données du départ et on change la donne; on change l’équation. On modifie l’ordre établi. On sort des contraintes et des impasses du Monde fini.

Donner ce qu’on est , une transformation

En Pédagogie sociale, on ne donne pas ce que l’on a; car nos structures partagent avec leurs publics l’expérience d’une même précarité.

Pour nous, pas de vision du futur, pas d’avenir assuré, pas de scène brillante, pas de promotion, pas d’entre soi. Pas de revenus garantis.

Alors on donne ce qu’on n’a pas; ce qu’on ne possède pas et qu’on obtient. On donne ce que l’on fait, ce que l’on récupère et produit.

Et cela change tout; mais ça, encore, ce ne serait pas suffisant.

Quelles possibilités de production, quels moyens de promotion, habiter, occuper, nous sont en effet réellement accessibles? Nous sommes là encore trop entravés.

Alors , nous donnons de nous.

Au delà , ce que l’on partage vraiment , c’est cela que l’on donne: soi-même; temps, attention, geste, parole, soin…

On ose, on se lance, on autorise; on donne confiance, on sécurise.

On lance un mouvement dont nous ne sommes pas la limite; des actions qui nous dépassent; des situations qu’on ne maîtrise pas.

Le véritable don, est impulsion.

Samedi 3 octobre

Atelier de l’Hôtel Parthénon de Chilly

Superbe atelier aujourd’hui, Neila Championne régionale de judo a initié les enfants au judo! Les enfants ont beaucoup apprit et on envie de recommencer!

La petite enfance a été très dynamique avec des nouveaux nés, les tapis d’éveil ont été très utiles pour exercer leur motricité. Les plus grands ont joué à s’inventer des histoires avec les jeux d’imitation que nous avions apporté comme la dinette et les poupées. Nous avons aussi fait des colliers de perle, lu des histoire et chanté, comme à notre habitude avant de prendre le goûter.

Nous avons aussi inscrit les ados au stage de cinéma Truffaut pendant les vacances, ils avaient hâte d’y être. Nous avons orienté des mamans vers notre Centre Social pour les distributions alimentaires et pour leur proposer les différentes activités que nous menons pour les familles.

Maite

Atelier de Bel-Air

Cette après-midi, nous rejoignons de nouveau le quartier sud de Longjumeau, et plus précisément Bel Air pour des activités autour du jardin et des activités ludiques et des jeux collectifs.

Plusieurs activités ont pu attirer du monde et donner envie de faire des jeux ensemble dans la joie et dans la bonne humeur.

Une journée plutôt agréable et chaude .

Nicolae

Vendredi 2 octobre

Atelier de la Rocade

Aujourd’hui avec Modou, Mariama, Francesca et Cyril nous avons accueilli une dizaine d’enfants pour un atelier à la Rocade.

Nous avons profité de la journée avec les enfants et les mamans. Avant de commencer l’activité, Cyril est parti au jardin pour l’entretien. Ensuite, pour commencer l’atelier, on a joué aux pétanques, par la suite on a joué un peu au foot mais la pluie nous a empeché de continuer les activités sportives. Avec des enfants et leurs mamans, nous avons ensuite joué au jeu de carte « Dobble ».

Enfin, avant de terminer l’après-midi, on a pris tous ensemble un goûter.

Atelier de la Villa Saint Martin

Aujourd’hui, malgré la pluie incessante, nous tentons notre chance et nous allons dans le quartier de Longjumeau, et plus précisément à la Villa st. Martin pour tenter une atelier « sous la pluie ».

Quelques enfants passent en vitesse nous dire bonjour et faire une partie de tir-à-l’arc et une partie de ping-pong avant de nous dire « au revoir ».

A la prochaine.

Nicolae

Jeudi 1er octobre

Atelier de Massy

Cette après-midi nous partons pour Retrouver les enfants de Massy.

Une fois arrivés sur place nous installons le matériel et on attends leur arrivée qui s’est faite désirée.

Quelques enfants approchent et nous réclament une partie de foot sans délai. Petits et grands, filles et garçons , tous mélangés nous démarrons le match et tout le monde s’amuse.

Sur le tapis de la petite enfance on s’amuse bien aussi en comité restreint, car à coté , les jeux de société font des heureux.

A la fin de la journée on termine avec une partie de « Loups-garous », afin de prendre le goûter.

A bientôt!

Nicolae

Atelier au Skate Park de Longjumeau

Aujourd’hui avec Modou, Mariama et Cyril au Skate Park, nous accueillons une vingtaine d’enfants avec leur maman pour un atelier.

Nous avons partagé et passé ensemble un bon moment pour profiter de la journée.

Nous avons d’abord visité avec Cyril le jardin pour un petit entretien/jardinage du jour. Ensuite, Modou, Mariama et les enfants se sont installés pour commencer l’atelier : assemblage de perles pour en faire de magnifiques bracelets et de superbes colliers que les enfants ont pu rapporter chez eux. Par la suite, nous nous sommes mis sur un atelier « assemblage de jeux en Légos » et sur un atelier « peluches ».

La journée s’est terminée sur un somptueux goûter autour duquel chacun a pu prendre la parole.

Une journée agréable, paisible, et conviviale partagée avec les enfants.

Médiation scolaire

Ce Jeudi 1er octobre, nous avons accompagné de nouvelles familles vivant sur un bidonville de Chilly-Mazarin en mairie, afin d’inscrire leurs enfants dans l’une des écoles primaires de cette ville.

Les documents nécessaires étaient réunis et nous avons pu les déposer. Puis nous avons rendu visite à des familles occupant des maisons à Savigny sur Orge. Elles y ont trouvé refuge il a 5 semaines, suite à leur expulsion d’un bidonville situé à Corbeil-Essonne.

Sur les 9 enfants qui y vivent, 6 sont scolarisés, mais se retrouvent bien loin de leurs écoles, qui sont à Grigny, Lagny, ou Corbeil-Essonne. Nous entamons la procédure d’inscription pour les 3 autres jeunes non scolarisés. Les familles sont demandeuses mais expriment leur inquiétude : le collège sera-t-il loin ? Comment se procurer du matériel scolaire ? A quoi bon s’inscrire à Savigny sur Orge, si l’on ne sait pas où l’on sera le lendemain ?

En effet, la police était sur leur lieu de vie le matin même…

Mercredi 30 septembre

CLAS primaire

Aujourd’hui est un jour tout particulier pour les Robinsons ! C’est la reprise du CLAS primaire.
Après une réunion très réussie avec les mamans la veille pour l’introduire, ce fût un moment de joie avec les 15 enfants que nous avons accueillis.
Nous avons gouté de produits de saison: figues fraiches et pâte à tartiner à la noisette.
Puis nous avons fait des 2 jeux de mémorisation/concentration et enfin nous nous sommes retrouvés par petits groupes autour des apprentissages par niveau scolaire. Les enfants étaient très motivés.

Médiation Scolaire en Bidonvilles et Hôtels sociaux

Mercredi 30 septembre nous avons rendu visite aux habitants d’un bidonville situé sur la commune de Champlan, qui est sous le coup d’une expulsion imminente.

Les enfants qui vivent là ne sont pas scolarisés, malgré les tentatives des parents auprès de la mairie, qui a refusé de les inscrire en prétextant que leur domiciliation administrative (l’adresse de l’association grâce à laquelle ils peuvent recevoir leur courrier) n’était pas à Champlan. Or leur lieu de vie est à Champlan, et il est désormais illégal de ne pas en tenir compte.

Cependant, les familles ne sachant pas où elles vont aller après leur expulsion, ni quand cette expulsion aura lieu, il faudra encore attendre avant de commencer l’inscription des enfants, ne serait-ce que pour savoir vers quelle commune se tourner.

Atelier de St Eloi

Mercredi, c’est le jour du quoi de neuf et du street-art à Saint-Eloi, en compagnie de Maïté, Marie, Penda, Mohammed, Alexandru et Aya.

Marie propose de retoucher la laine décrochée ou tombée des arbres, tandis que les enfants, maintenant habitués, habillent efficacement un nouveau tronc tout seuls, comme des grands. Penda et Aya s’y attellent dans la joie et la bonne humeur. Une quinzaine d’enfants nous aident à décorer les arbres. Les motifs et les couleurs deviennent de plus en plus originaux.

Maïté anime le « Quoi de neuf ? », puis continue avec de bonnes parties rigolotes de Uno, entourée d’une bonne vingtaine d’enfants qui passent tour à tour. Elles leur parle des sorties que l’on propose en ce moment : mosaïque, accrobranche et tournage de cinéma à Truffaut ! Tous sont très enthousiastes de recommencer l’année avec des sorties.

Alex de son côté propose des tournois de foot sur le terrain en dur à côté, avec une quinzaine d’enfants.

Nous terminons par un goûter réussi, et sans pluie.

Atelier au parc du Château

Aujourd’hui nous nous rendons au Parc du château où nous sommes attendus en grande nombre par les enfants et parents qui, comme d’habitude, se donnent rendez-vous pour une séance d’activités ludiques et éducatives. Le soleil est de la partie et nous sommes bien entourées par les adolescents qui préparent une grande partie de « Loup-garous », avec 12 personnes.

Plus loin le tournoi de ping-pong devient un vrai atelier très demandé et attendu par les jeunes qui gagnent, l’une après l’autre, les parties contre les grands.

Sur le tapis d’éveil on entend aussi des rires et on voit la joie sur les visages des petits et des grands qui passent une merveilleux moment en notre compagnie.

Le goûter vient clore notre activité mais avec la promesse de se revoir bientôt!

A plus.

Nicolae

Atelier de Bel-Air

Aujourd’hui au jardin de Bel Air, avec Mariama, Modou et Cyril, nous accueillons une quinzaine d’enfants à l’atelier.

Un moment de plaisir et de partage avec les enfants, puisqu’ils sont adorables, innocents et ils adorent des moments de récréation.

Nous nous rendons tout d’abord dans le jardin dans le jardin pour profiter d’un peu de verdure. Nous avons ensuite assemblé ensemble des perles avec des fils pour faire plusieurs colliers. Nous avons également propos une partie de foot-ball.

La journée s’est terminée sur un bon gouter avant de prendre congé.

Une journée agréable et plein de bonheur partagé avec les enfants.

Mardi 29 septembre

Atelier au bidonville d’Antony Pôle

Aujourd’hui à Antony Pôle, il pleut !

Nous nous réfugions dans une cabane vide, ça tombe bien car nous avons prévu de faire de l’argile. Rosy nous accompagne et propose aux enfants de réaliser des gobelets en terre.

L’atelier se découpe en trois, d’un côté Rosy et les grandes, qui élaborent des paniers remplis d’oeufs en argile, d’un autre Maïté et Zohra avec les garçons, et Marie avec les petites pour apprendre à confectionner un verre en argile. On apprend la technique qu’on a communément appelé technique du « serpent », ou « sap » en tzigane. On enroule des petits boudins de terre les uns sur les autres afin de faire un verre.

L’argile plait beaucoup à tout le monde, et l’activité délie les langues ; on parle de l’école, de la vie sur le bidonville. Thomas Bérard a prêté son appareil photo aux garçons, ils capturent des images tout au long de l’atelier.

Vivement la semaine prochaine pour continuer à imaginer des formes, à reproduire des choses, à créer tous ensemble !