Minima moralis (II)
Il y a des mots que l’on ne saurait remettre en cause sans provoquer automatiquement une levée de boucliers et des réflexes défensifs majeurs; remettre en cause la notion d’institution, provoque cet effet là.
La première chose est que personne ne s’y risquerait guère , si on ne souhaite pas immédiatement perdre tout crédit aux yeux de ses interlocuteurs. L’idée même de « quitter l’institution », de « vouloir sortir de l’institution », condamne celui qui l’émet à l’inaudibilité. On ne saurait écouter davantage pareille ineptie.
Ce phénomène est rarement soulevé , repéré ou simplement pris en compte; comment se fait-il que la critique institutionnelle soit si bien vue, tellement entretenue, voire même incidemment et épisodiquement encouragée et qu’au même moment, la simple idée de vouloir « se passer » d’institutions fasse l’objet inverse de tous les discrédits et condamnations.
Il est là le véritable blasphème civil, celui qui n’est même pas énonçable, même pour le condamner.
Le mot qu’on tait: désinstitutionnalisation.
Il est des idées qu’on n’a pas le droit de prononcer comme dans Harry Potter , il y a des noms qu’on ne saurait dire sans provoquer l’effroi: « Celui dont on tait le nom ».
Mais il y en a une autre qu’on n’ a même pas le droit de penser au risque de devoir se condamner soi même; l’idée de renoncer aux institutions est ainsi doublement interdite.
Ce phénomène est tellement massif, la pensée est tellement emmurée qu’il est inutile, voire contre productif de vouloir attaquer l’institution comme concept.
Paradoxalement la critique institutionnelle est toujours très bien vue, tant qu’elle préserve l’essentiel. Nous sommes perpétuellement convoqués à l’opération qui consiste au devoir de critiquer l’institution comme mode d’organisation, comme modalités et comme procédures, … mais jamais pour elle-même.
En d’autres termes, on nous occupe perpétuellement avec cette injonction perpétuelle de « réformer l’institution », de « l’adapter », de la renouveler, d’innover.
Le verbe qu’on tait : « désinstituer »
Il n’ y a plus aujourd’hui de clivage droite/gauche autour des institutions. Les programmes des uns et des autres s’accordent sur les injonctions fondamentales de la réforme, ou du sauvetage des institutions en déroute, fût-ce au prix d’y perdre toutes nos énergies, y compris politiques et citoyennes, et de monopoliser toutes les ressources.
Il y a quelque chose de désespérant à voir tellement d’acteurs justement désignables comme « institutionnels » qui croient réellement que la clef des changements nécessaires , des réponses aux besoins sociaux , humains de plus en plus en plus impérieux en passeront par des « modifications institutionnelles ». Toute l’énergie , tous les moyens sont ainsi détournés des actions nouvelles , des réels changements, pour tenter perpétuellement de renflouer l’idée que l’institution pourrait trouver des remèdes à ses propres dysfonctionements.
Croire aux solutions institutionnelles c’est vouloir croire absolument à l’idée que certes, l’institution fait elle même aussi partie des problèmes, mais qu’elle RESTE dans tous des cas , la clef de tous les problèmes.
En Pédagogie sociale, nous nous affranchissons de cette référence institutionnelle, y compris dans la critique et la réforme, ce qui fait fondamentalement notre différence, justement avec les pédagogies « dites » institutionnelles. Nous ne répondons pas aux problèmes par « plus » d’institution, ou « moins » d’institution ou de l’institution « autrement » car nous savons que c’est justement l’institution qui est le problème.
Ce qui veut dire que nous croyons qu’il y a autre chose que de l’institution, et que celle ci n’est ni la condition, l’enclos , ni l’écrin obligatoire des énergies humaines.
Nous expérimentons des formes libres, des formes souples des interventions éducatives, culturelles et sociales, qui s’accordent naturellement entre elles; qui s’enchaînent sans cadre et permettent une organisation des possibles.
L’idée qu’on tait : vivre et travailler hors institution
Nous expérimentons qu’il n’y a pas besoin d’école quand il y a le désir d’apprendre, qu’il n’est pas besoin d’institution du social quand il y a une communauté, qu’il n’y a pas besoin de consommer de la culture quand on en produit, qu’il n’y a plus besoins de loisirs et de vacances quand le travail n’est plus une punition.
Et ces vérités qui ne peuvent se dire, qui ne s’enseignent pas, qu’on ne délivre pas; ces vérités qui sont interdites, se donnent simplement à vivre petits bouts par bribes, par ceux qui s’autorisent à les vivre et à en expérimenter quelque chose.
Il faudra sans doute beaucoup de temps pour que l’être humain renonce à ses peurs, qu’il s’estime suffisamment grand de lui même pour se passer des figures tutélaires qu’il a lui même crées et qui l’enferment et qui le diminuent.
Il faudra encore sans doute un peu plus de déroute, un peu plus de faillite , mais les idées ont germé, les mots se fraient un chemin, de nouvelles pratiques apparaissent; forcément elles sont fragiles, forcément elles vacillent toujours; mais elles sont éclatantes.
Sociétés de solidarité « primaire, « secondaire »… ou tertiaire?
Alain caillé nous a appris à distinguer deux modèles de solidarité au sein des sociétés humaines; il distinguait ainsi les sociétés de solidarité dite « primaire », où les liens de solidarité concernaient tout le monde, sans spécialisation , qualification, légitimité ou institution spécifiques.
Il les opposait à un autre modèle, dit de « solidarité secondaire » au sein desquelles justement c’est l’institution qui p^rend en charge les principales fonctions de solidarité et qui s’empare de la légitimité à agir.
Nous arrivons aujourd’hui à la nécessaire émergence d’un troisième type de « solidarité sociétale »; celui ci ne peut plus reposer (ni retourner) sur les traditions et la « primarité » ; mais il ne peut plus davantage reposer sur les institutions qui touchent aujourd’hui les limites de leur modèle.
Nous avons besoin aujourd’hui d’un type de solidarité tertiaire, d’un troisième « modèle » qui serait celui de la Culture: culture de la Solidarité, culture d’une communauté qui serait à construire.
Samedi 10 Novembre
Cérémonie et spectacle « Balance ton talent », au CGR de Paris-Pantin
Une ambiance électrique avec les enfants; une belle salle, une belle scène.
mais que d’attente? Les enfants profitent du spectacle. Ils se sont donnés TOTALEMENT jusqu’à l’épuisement. Leur prestation, un Medley de 15 mn a introduit le spectacle avec puissance et émotion. Les enfants ont apprécié voir les autres artistes . Ils en sont sortis plus grands.
De belles photos et videos ont été prises; elles seront publiées, évidemment .
Samedi: Aux hôtels; une sortie en espace de Jeux
Avec Charlène bénévole, nous avons organisé une sortie à royal kids pour les enfants du Parthenon.
Nous sommes partis chercher ceux qui n’avaient pas bénéficié de sortie ou d’activité pendant les vacances familles car ils ne fréquentent pas le local de l’association, mais nous les voyons tous les samedis lors des ateliers.
Nous sommes partis à leur rencontre pour leur permettre de sortir un peu de l’hôtel et aussi pour rencontrer ces familles. Nous avons donc emmener à 5 min à pied du Parthenon 14 enfants (de 1 ans à 15 ans, beaucoup de pré ado et d’ado) et deux parents (un papa et une maman) les autres parents ont profité de ce moment point se reposer. Une fois arrivé à Royal Kids nous avons pu observer que les enfants de l’hôtel restaient tous ensemble. Ils observaient ce lieu inconnu, ils étaient soudés et fraternels.
Petit à petit nous avons vu les enfants se séparer, créant de petits groupes accompagnés à leur demande par les bénévoles. Un groupe de filles s’est constitué; elles sont parties faire du trampoling et s’amusaient à faire des figures de gym. Un groupe de garçon a engagé une partie de football.
Les plus petits ont plongé dans la piscine à balle et ont grimpé les toboggan. Après 2h de jeux, nous avons prit un goûter collectif. Les enfants avaient tous très soif tellement ils s’étaient dépensés. Ils étaient aussi fraternels qu’au début, il se servaient mutuellement. Ce fut un beau moment de complicité où nous avons observé des interactions entre les enfants et des liens se créer entre eux. Mais aussi des liens se sont créer avec les bénévoles où les préados et ados on pu parler de l’école, de leur vie à l’hôtel.
C’est une force pour eux de pouvoir compter les uns sur les autres. Et d’avoir un moment de décompression où il peuvent parler. De retour à l’hôtel les bénévoles ont pu racontés aux parents la belle après midi que leurs enfants avaient passés.
Vendredi 9 novembre
Atelier de Bel Air
La journée d’aujourd’hui était froide mais les cœurs étaient chauds. L’après-midi à Bel Air a été varié en activités pour le bonheur de tous. Il y avait un atelier « bracelets » qui a attiré autant les enfants que les mamans.
Le coin petite enfance a très bien fonctionné. Un atelier musical a aussi été mis en place avec des chansons pour des karaokés et le piano pour mettre une bonne ambiance collective.
Nous avons terminé cette journée par un atelier football qui a intéressé beaucoup de garçons. Le goûter s’est passé dans la joie et la bonne humeur.
Atelier de la Rocade
Aujourd’hui à la Rocade, sous les nuages, se sont passés divers ateliers avec beaucoup d’enfants accompagnés de leurs mamans : petite enfance, lectures, kaplas, dinette et un atelier peinture plein de couleurs et d’imagination.
Mais aussi des jeux collectifs animés au micro et en musique. Et pour finir, un atelier cuisine où ont été cuisinées des crêpes tartinées de myrtilles… un vrai goûter gourmand accompagné de lait au chocolat !
Atelier FLE
Aujourd’hui Thomas et Emilie ont animé l’atelier FLE.
Nous avons abordé plusieurs sujets avec les mamans qui se sont senties concernées et ont été intéressés.
Au départ certaines mamans nous ont évoqués leurs problèmes administratifs et nous ont demandé de l’aide.
Ensuite, un sujet intéressant à pris place au sein du groupe : Le fonctionnement de leurs pays d’origines ainsi que leurs ressentis par rapport à la France et la société Française.
Elles nous ont montrés un certain attachement à leur pays d’origine et se sont montrées concernées par les problèmes politiques qui s’y déroulent malgré le fait qu’elles résident en France.
Chacune des mamans a pu s’exprimer, ce qui a créé un petit débat. On sent se créer à présent une vraie cohésion de groupe.
Atelier Cuisine
Aujourd’hui au menu, c’est couscous tunisien !!
Et c’est dès 9h30 que la journée commence… quelques courses sont nécessaires. Nous achetons des oignons, de la semoule, des carottes, des courgettes etc…
Après cela, nous retroussons nos manches, et mettons les mains à la pâte, enfin plutôt dans la semoule ! Certains épluchent les carottes, d’autres les oignons. Et si ceux-ci nous font verser quelques larmes, nous finissons par rire de cette situation ensemble.
En même temps que les casserole, l’ambiance dans la cuisine commence à se réchauffer ! Nous discutons des différentes façons de faire le couscous, et débattons pour savoir quels desserts nous allons préparer. Finalement nous optons pour de magnifiques figues bio fournies par Animax, que nous préparons caramélisées au four.
Pendant ce temps Kévin et Raphael jouent avec les petits enfants des mamans venues faire à manger… un super moment passé avec ces enfants !
Puis viens le moment de servir… Une table d’environs 30-35 personnes autour de ces magnifiques assiettes pleines de couleurs. Pendant environs 45 minutes nous discutons avec les mamans qui ont fait à manger et avec ceux qui viennent d’arriver. Petit conseil : si un jour vous venez à Intermèdes Robinson et qu’il y a du couscous au menu, ne vous mettez pas a coté de Dusko et Nicolae… ils vous feront recracher votre semoule par le nez à force de faire des blagues ! Et dans le couscous IL Y A DU PIMENT !!
Plus sérieusement, si vous venez à intermèdes Robinson, venez le vendredi… en plus de vous remplir le cœur de bonne humeur, vous ressortirez l’estomac de plein de bonnes choses !!
Jeudi 8 novembre
Skate Park
Aujourd’hui, l’atelier au skate park s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur.
L’atelier perle la petite enfance a accueilli de nombreux enfants alors que les mamans à proximité discutaient en dégustant une boisson chaude.
Pendant que sur le terrain de foot les enfants s’adonnaient au sport collectif.
L’atelier s’est terminé autour d’un gouter.
Atelier CLAS
Du fait d’un changement dans notre organisation, le CLAS s’est aujourd’hui déroulé dans la cuisine. Ce petit bouleversement à fait que les enfants étaient un peu agités mais nous avons tout de même pu travailler en commençant par un bon goûter puis une séparation en trois groupes selon les classes. Un monsieur est venu faire des cours de mathématiques puis Nicolae, Emilie et Pénélope se sont répartis les groupes de travail.Malgré le fait qu’il s’agissait du premier CLAS de la rentrée, un bon rythme s’est à présent instauré.
Atelier de Massy
Après une pause de 2 semaines sur l’atelier de Massy, nous voici de retour !
Les enfants sont très contents de nous revoir… et se révèlent force de propositions ! Nous installons un atelier petite enfance avec châteaux forts et tours en kaplas. On a sorti les diabolos et il commence à y avoir du niveau ! On organise aussi un foot et un cache-cache géant dans tout le parc, et sur le tapis on fait de supers bracelets en perles ! Autour de la table, on prend le thé et on discute de tout et de rien.
A la fin de l’atelier on range tout et c’est l’heure de la question proposée par Lucien : « Les extraterrestres existent-ils ? ». Les avis fusent, certains pensent que oui et qu’ils sont parmi nous, d’autres qu’ils n’existent carrément pas ! d’autres encore se disent qu’ils ne nous ressemblent peut être pas du tout et ne sont peut être pas capables de voyager jusqu’à nous. Vu que chez les humains, on est a peine capable d’aller plus loin que la lune, c’est peut être beaucoup demandé à des êtres vivants, peut être a des milliards d’années-lumière, de faire tout le chemin juste pour venir nous voir ! La question reste en suspens…
Mercredi 7 novembre
Atelier de Saint Eloi
La journée d’aujourd’hui sonne bel et bien l’automne car le froid et le gris arrivent, mais cela n’empêche en rien les enfants de sortir et de venir s’amuser avec nous.
Nous leur avons donc proposé plusieurs activités comme les perles qui ont attirées le monde puis les enfants se sont répartis dans plusieurs autres activités comme la petite enfance où ils se sont amusés à construire une tour avec les blocs en cartons pour ensuite la détruire à plusieurs reprises.
Il y avait aussi un parcours à faire avec un ballon qui s’est ensuite transformé en jeu de balle sur le petit terrain d’à côté.
Pour finir un jeu musical pour travailler la confiance en soi sur le chant devant un public et être en harmonie dans un groupe. Juste avant le goûter, nous avons fait un grand jeu pour rassembler tout le monde. Puis le goûter s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur.
Atelier de Bel Air
Aujourd’hui, nous avons centré nos activités sur le désherbage du verger dans un premier temps. Nous avons ensuite fait du porte à porte pour rassembler un maximum de jeunes.
Ils étaient une vingtaine à être mobilisés. Ils ont joué au football avec notre encadrement. L’ambiance était très agréable, une mère de famille habitant le quartier a rejoint notre groupe.
Le goûter a couronné nos activités. Tout le monde était très satisfait.
Atelier de Bondoufle
Aujourd’hui nous sommes allés au camp de Bondouffle. Nous avons retrouvé les enfants autour des ateliers de peinture, de jeux collectifs, de petite enfance et de maquillage.
Les enfants ont adoré cette après-mdi.
Nous avons fini par prendre un goûter tous ensemble.
Mardi 6 novembre
Transformation alimentaire
La journée a commencé par la banque alimentaire a 9h30 avec Nicolae et Pauline. Nous avons rapporté pas mal de choses, des gâteaux, de la purée, des légumes, du lait, de la glace, du chocolat et des yaourts…
Nous avons effectué la transformation alimentaire avec des légumes et de la viande hachée pour donner aux familles lors de la distribution à 17h.
Celle-ci a d’ailleurs eu beaucoup de succès jusqu’à écoulement les stocks.
Atelier FLE
Aujourd’hui au cours de français / langues étrangères, nous avons débuté par une présentation de chaque personne du groupe avec des phrases simples tel que « Bonjour, je m’appel(le) …, j’ai … ans, j’habite à … » mais nous avons aussi parlé de la vision de la vie et des centres d’intérêts « j’aime / j’adore … » et « Ma vision de la vie est … ».
Dans cette partie, les personnes ont pu raconter diverses choses, comme leurs parcours de vie, ou le métier qu’ils veulent faire. Et pour finir, nous avons chanté une chanson collective, très connue La vie en rose – d’Edith Piaf. Tous le monde à participé dans la joie et la bonne humeur… encouragements et applaudissement ont porté cette belle dynamique de groupe.
Atelier Baladin
Après-midi à l’hôtel du Baladin. Ce fut une après-midi avec pas mal d’enfants âgés de 18 mois à 9 ans.
L’activités proposée était une activité calme autour d’histoires diverses. Les enfants étaient calmes et agréables pour tout le monde. Ils étaient souriants et à l’écoute.
Nous terminons cette journée par un goûter bien mérité.