Des vérités qu’on impose
Il y a des opinions qui sont supposées vraies de toute évidence; il y en a d’autres qui s’imposent à nous comme victorieuses. Chaque jour, nous sommes impressionnés par l’annonce ou la confirmation de toute la réussite… que nous ne sommes pas. Le citoyen moyen, l’individu esseulés n’ont pas d’autre alternative que d’accréditer de loin des phénomènes sociaux sur lesquels on n’est censés n’avoir aucune influence.
« C’est comme cela et pas autrement ». Il y a une sorte de jouissance médiatique, politique , des élites à faire la leçon au peuple et à lui rappeler qu’il n’a aucune alternative, aucun pouvoir, aucune mobilité, aucun jeu possibles.
La seule place raisonnable pour celui qui ne participe pas de ce mouvement obligatoire, de cette « marche là », c’est l’adhésion, le consentement et la satisfaction. Là sont les illusions de participation à une société qui se fait sans nous.
Emotions populaires auxquelles nous sommes convoqués épisodiquement face à « la barbarie », « le terrorisme », la lâcheté » de nos ennemis intérieurs, invisibles et communs. Nous ne pouvons porter à la société et à notre pays qu’une adhésion de principe , de façade , un peu comme des supporters de stade de foot: une ola par ci, un hourra par là et quelques drapeaux qu’on agite.
Bien sûr, faire partie d’une société ou du moindre collectif c’est bien plus engageant, mais où l’apprendrons nous? A l’école qui ne connaît plus que l’individualisme, la concurrence et le challenge des « meilleurs »? Dans l’espace public où le rassemblement, l’organisation en bandes et en collectifs sont soupçonnés et réprimés? Dans les structures de l’éducation populaire où on consomme de l’activité, du bien être et des biens culturels? Consommer voilà une action toujours individuelle.
Faire à plusieurs, se réunir, construire ensemble, produire ensemble sont devenues aujourd’hui des tâches impossibles, discréditées et dont on nous dissuade. N’aurions nous pas mieux à faire à entretenir notre employabilité et nos capitaux de jeunesse , de relations et de santé?
Travailler ensemble, produire, ouvrir créer; y croire quoi ! Rester un moment disponible à l’autre même si le retour sur investissement n’est pas assuré. Voilà qui est extravagant, voilà un risque démesuré.
Fatigue sociale
Pour nous en dissuader davantage on a inventé la fatigue sociale. Et nous voilà fatigués par avance de tout engagement, de toute implication, de toute durée. Fatigués de comprendre, fatigués de rester , fatigués de donner, fatigués d’écouter. A quoi bon revenir le lendemain si on est déjà venus la veille? Pour tout ce qui est social, le doute est de rigueur. Ne sommes nous pas utilisés, exploités, et peut être même harcelés?
Pour tout ce qui est économique, et d’ordre de sécurité, tout ce qui nous ramène chez nous (tant qu’on en a un) et nous y faire rester, pour tout ce qui nous enferme, tout ce qui rend passif, prompts à accepter comme indiscutable tout ce qui se décide sur nous; pour tout cela, pas de doute, pas de fatigue ! Nous sommes requis. La moindre fatigue, la moindre hésitation, ce serait déjà un début d’abus.
Fabricants d’énergie
Et puis il y a nous; il y a ces actions immédiates et gratuites. Ces actions précaires et qui durent. Il y a nous et l’accueil inconditionnel. Il y a nous et tous les terrains que nous faisons nôtres; toutes ces langues que nous nous mettons à bredouiller. Il y a nous et la confiance dans les enfants , il y a nous qui comptons sur tous le enfants et sur tous ceux sur qui on ne compte plus et qu’on ne compte plus.
Et puis il y a nous et les obstacles qui se brisent, les barrières qui cèdent. Il y a nous et les soutiens et les subventions qu’on obtient de haute lutte. Il y a nous et la vérité qui éclate dans un jeu de dupes. Des photos éclatantes qui témoignent de la beauté de ce qui se passe. Un peu de couleurs au milieu des « comités de pilotage » des projets en pagaille et des bilans gris.
Il y a nous avec un nous improbable , fait de personnes qui n’étaient pas censées être ensemble, pas censées se connaître et certainement moins encore travailler ou oeuvrer de concert.
Il y a un nous têtu, alors qu’on ne veut que du « je » que du « ils » que du « on ». Il y a un nous comme une provocation.
Il était improbable que cela continue; il était impossible que cela cesse . Comment peut évoluer une telle équation? Dans quel espace géométrique trouverons nous la solution à nos problèmes? Nul ne le sait, nul ne le dit.
Alors on nous piège; nous ne savons pas toujours faire un spectacle parfait, un jardin à l’anglaise, un compte rond. Nous n’avons toujours pas trouvé, en cuisine le plat idéal et sans reproche. Mais nous avons tous les affamés de la terre. Et puis s nous savons faire quelque chose que tous les techniciens ignorent: produire de l’énergie là où il n’y en avait pas, là où il n’y en avait plus, là où on disait qu’il ne pourrait plus y en avoir.
Alors il y a tant à faire, tant à agir, qu’il nous revient cette phrase de Jacques Rancière: « Si vous êtes fatigué, tant pis pour vous! »
DIMANCHE
Dimanche au Jardin
Aujourd’hui Zorha et Fusia prépare un Couscous. Les Kesai sont également de la partie pour aider au Jardin.
On mange ensemble, puis tout le monde se met a désherber les parcelles et arroser sous la serre.
SAMEDI
Atelier de la Villa Saint-Martin
Un grand atelier petit enfance était installé ainsi que des jeux de société. Pour jeu collectif il y avait du volley-ball.
Les enfants ont adorés, malgré la chaleur ils étaient très participatifs.
Le conseil de quartier a engagé tourné autour du « racisme » au vu des conflits perpétuels entre les petites filles du quartier.
Pour finir, le goûter a pu être distribué dans la calme.
Spectacle Kesai/Aven Savore
Pour clôturer cette semaine en Beauté ce n’est pas un mais deux spectacles que nous préparons pour cette journée! Le premier à lieux sur le parking de l’hôtel F1 et de nombreuses familles font le déplacement depuis les hôtels alentour.
C’est un franc succès et on regretterais presque de remballer aussi vite pour se rendre à Epinay sur Orge, au bidonville, pour le deuxième concert. une foule nous y attend et le spectacle est grandiose!
VENDREDI
Atelier du Jardin
Nous partons aujourd’hui juste après le briefing avec l’équipe au jardin avec ceux présent, pour continuer un peu le désherbage mais surtout arroser les plants dans cette chaleur suffocante de 40°C.
Comme nous nous attendions dans le puits il n’y avait plus beaucoup d’eau, on voyait le fond et le sable et avec beaucoup de mal on arrive à peine à arroser sous la serre.
Nous allons cueillir de nouveaux quelques légumes et en même temps désherber un peu.
Atelier de la Rocade
L’atelier de la Rocade s’est tout de même déroulé en parallèle du spectacle des Kesaj Tchavé à Evry avec cinq personnes dont Lary, Elodie, Samman, Iasmina et Nelson.
Nous avons pu mener la petite enfance et différents jeux de société et collectif pour finir avec une bataille d’eau qui nous as tous rafraichit et a beaucoup plus aux enfants.
Dans ce temps paisible nous avons pu faire la connaissance d’une nouvelle mère de famille qui s’est déplacé exprès jusqu’à la Rocade pour nous rencontrer et être mise en relation avec l’association. Cela fait un mois qu’elle habite à Longjumeau et désir participer à toutes les activités que propose Intermède Robinson avec ses enfants.
En conclusion nous avons séché sous le soleil avec le goûter.
Spectacle Kesai/Aven Savore
Aujourd’hui Nous allons au camps d’Evry pour y faire un spectacle, en arrivant, on négocie avec le propriétaire du terrain pour jouer dans le hangar car la chaleur est torride! Le spectacle est un franc succès et c’est la concrétisation de 3 jours de travail intensif! A la fin Ivan propose de faire une photo avec tout les gens du camps pour garder une trace car il est menacé d’expulsion.
Cantine
Les mamans ont pu proposer et réaliser le repas de leur choix.
Certaines participaient pour la première fois, elles étaient très contentes d’y être conviées.
Les enfants s’occupaient tranquillement de leur côté. Ils ont pu profiter des jeux mais également du beau temps en jouant dehors.
Très bonne matinée !
JEUDI
Atelier de Massy
On commence à voir que c’est le début des vacances, il fait chaud aujourd’hui.
Nous proposons comme ateliers, peinture, petite enfance, éveil musical, jeux collectifs et grands jeux.
Cela se passe très bien, Elodie propose de chanter lors du goûter, c’est sympa, certains enfants se prennent au jeu.
Bel atelier, belle journée.
Atelier du Skate Park
Il y avait une vingtaine d’enfants avec nous.
Un atelier petit enfance était sur place, des jeux de société ainsi que du maquillage.
Les enfants étaient ravis de pouvoir repartir en « chat » et en « papillon ».
Les mamans ont pu passer un petit moment entre elles.
La distribution du goûter fut simple et rapide.
Agréable journée !
Jardin du Jeudi
Comme hier et comme demain, le temps nous prépare des surprises suffocantes car il fait presque 40°C, et sous cette chaleur c’est presque impossible de travailler…j’ai dit presque, car nous on travaille car on est « les Robinson », et les Robinson se mets a désherber avec Nicolae. Tandis que Daniel démarre la débrousailleuse pour couper l’herbe et Franck et Eric après avoir monté une cinquantaine des seaux d’eau s’apprête à arroser sous la serre mais aussi quelques plants des légumes plus assoiffées.
La récolte d’aujourd’hui n’est pas mauvaise et comme d’habitude on vas la partager.
A plus.
Repetition Kesai/Aven Savore
Aujourd’hui dans le cadre de la résidence des Kesaj, ce sont eux qui nous rejoignent au local. Ils ont sollicité 2 metteurs en scène de la compagnie « Ta mère en Tongue » pour arranger une mise en scène avec la chanson « Je suis Tsigane ». Comme d’habitude avec Ivan, la repet finit en grande Fête avec tout les gens présents dans le local
MERCREDI
Résidence à Buno
Deuxième jour de résidence a Buno avec les Kesaj-Tchavé. Aujourd’hui on met a profit les apprentissages d’hier, les danseuse ont plus de latitude pour improviser, et trouver leur place dans le spectacle, on s’entraine également a une nouvelle version de « Je suis Tsigane » qui mélange 3 langues, le Tsigane, le Slovaque, et le Français.
Jardin du Mercredi
Aujourd’hui le soleil est au rendez-vous et comme nous sommes prêts à l’affronter on se prépare d’aller au jardin avec les enfants. On passe d’abord pour déposer les autres collègues a Epinay où se déroulera l’activité. Dehors il fait très chaud mais nous arrivions quand même à arroser sous la serre les plants mortes de soif. On va cueillir des légumes et des fruits rouges pour le régal de tout le monde.
A présent nous avons une belle récolte et nous sommes prêts pour partir.
Atelier de Saint-Eloi
Ce mercredi à Saint Eloi, le vent était au cœur de nos ateliers. Il y a des ateliers manuels comme de la création de BD, ou encore la création de ruban volant dans le sens du vent. Pour les plus grands, était proposé un badminton. Tandis que les tout petits étaient à la petite enfance.
La trentaine d’enfants présents se sont alors réunis en rond pour le conseil de quartier. Chacun à pu donner son point de vue, avant de prendre le goûter.
Atelier d’Epinay
Nous sommes accueillies avec grand enthousiasme par les enfants.
Nous commençons par des jeux collectifs tous ensemble. Cela se passe dans la joie et la bonne humeur.
Au programme, atelier maquillage, pâte à sel , Bolas, et la petite enfance. Les enfants sont nombreux aujourd’hui. Tout se passe bien même si nous sommes un peu débordé car pas assez nombreux pour gérer tous les enfants.
Le gouter se passe dans le calme et la bonne humeur.
MARDI
Résidence à Buno
Aujourd’hui les Kesaj débarquent en France pour une semaine de résidence à Buno! Il sont venues uniquement pour nous voire, donc on compte bien mettre ce temps a profit, pour nous améliorer en travaillant avec eux, et apprendre de nouvelles musiques et chorégraphies. Nous constituons un petit groupes d’habitués d’Aven Savore, et nous les rejoignons à Buno pour 2 jours. Ce mardi, nous apprenons beaucoup de nouvelles chorégraphie que Ivan, secondé par Stefan, nous fait répéter inlassablement. Notre troupe est constitué principalement de filles, tandis que celle d’Ivan exclusivement de garçons, les Aven Savore trouvent donc naturellement une place importante dans le spectacle qui se créée sous nos yeux.