Suppression des lieux , suppression des liens
La contamination des autres
Il aura donc suffi d’un virus pour qu’on entende des choses extraordinaires.
Le coronavirus n’est pas seulement le nom d’une maladie; il est aussi le prête-nom d’une idéologie.
On apprend ainsi que les écoles et les collèges, ne seraient finalement pas des lieux utiles, ou indispensables puisqu’on pourrait tout à fait les replacer par le « webinaire », par des « E.N.T », et autres « Pronotes »…
On entend même des mots d’ordre à l’allure généreuse et émancipatrice ; ainsi tel ministre n’a t il pas assuré qu’il ne laisserait aucun élève « sur le bord des routes »?
Étonnante hallucination positive qui prend l’énoncé d’une intention comme une réalité imminente et inévitable.
D’un seul coup, on réalise le fantasme absolu que , peut être, il suffirait de fermer les écoles pour supprimer l’échec scolaire. Peut être que dans la même foulée, on pourrait fermer les Maisons d’enfants te foyers pour supprimer la maltraitance infantile?
L’ivresse de l’enfermement
Fermer et renoncer sont des passions comme les autres; ce sont les seules qui nous restent en temps de précarité .
Cela fait déjà des années que nous avons remarqué que nos dirigeants et responsables politiques ne projettent ni de bâtir, ni de construire, ni de créer de nouveaux équipements, bâtiments , services publics ou simplement des droits nouveaux; et qu’à l’inverse ils se présentent comme « courageux » à mesure qu’ils cassent , ferment, rasent et détruisent pêle-mêle, des hôpitaux, MJC, des bidonvilles, des centres sociaux.
Nous nous sommes habitués depuis des années à la progressive neutralisation et réduction à l’état de vitrine , de l’ensemble des lieux dits culturels. Des équipements de plus en plus beaux, de plus en plus modernes, répondant à de plus en lus de normes « écolo », éco », « éthico », responsables, sanitaires et sécuritaires, et immanquablement, … de plus en plus vides.
Mais à qui cela importe-t-il encore?
A qui cela importe puisque justement, il ne semble plus nécessaire aujourd’hui d’avoir des lieux physiques, des lieux d’accueil, des lieux repérés?
Il n’y a plus de lieux pour faire arriver les choses; il n’y a plus d’espaces pour accueillir; il n’y a plus de lieux pour contenir. Il n’y a plus de lieux pour entourer.
On peut toujours croire qu’on peut se passer du peu qui reste de capacité d’accueillir tant les enfants, que les jeunes; il n’y a en effet plus tellement de différence entre l’absence et la présence symbolique.
Mais nous n’en avons pas moins perdu la capacité de tenir, d’être présents , vivants et consistants dans la vie des autres.
La destruction progressive du Social et des liens qui fondent pourtant notre société s’accélère avec l’expropriation permanente de tout lieu qui pourrait accueillir de l’humain, de l’entreprise de s’installer, créer , fonder ou d’habiter .
Les virus qui nous hantent viennent mettre en lumière la distance à laquelle nous sommes assignés et qui nous ronge.
Notre isolement, notre solitude deviennent des injonctions sanitaires, autant que sécuritaires.
Nous avons ainsi été expropriés progressivement des espaces publics , de la vie sociale, de la Cité.
Nous voici aujourd’hui renvoyés aujourd’hui et enfermés dans des espaces qui sont de moins en moins des « chez nous ».
Le fantasme du foyer enchanté
Ceux qui expulsent imaginent toujours que ceux qu’ils renvoient iront vers des « ailleurs enchantés ».
Ainsi pensent couramment ceux qui détruisent les bidonvilles, et renvoient les familles à la rue, ou qui les assignent dans des petites chambres virtuelles à l’autre bout de la région.
Ainsi agissent ceux qui renvoient de leurs services et de leurs institutions ou structures les bénéficiaires qu’ils estiment sans droit.
Ils auraient ailleurs et en mieux ce qu’on leur refuse ici et maintenant.
Les enfants renvoyés des écoles et des collèges ne sont pas davantage chez eux . Ils ne sont pas dans ces foyers enchantés tels que nos dirigeants (influencés par leur vie bourgeoise) les rêvent.
Ces enfants seront littéralement nulle part .
dans des entre deux sans statut et sans possibilité de se poser ; dans des entre-soi qui empêchent d’être soi-même. Dans des non lieux qui ne créent aucun lien.
Les enfants renvoyés chez eux et vers des plateformes virtuelles, ne pourront rien apprendre, ni comprendre.
Ils ne peuvent dès lors, que creuser un peu plus les inégalités et les blessures scolaires qui les rongent.
Dans ce déni d’éducation, ils enterreront plus profondément leur scolarité. Nul doute que c’est l’envie même d’école, et le peu qui restait de motivation pour les institutions, qui vont disparaître.
Fermer les institutions éducatives; fermer les institutions sociales revient ainsi à confirmer que cela faisait un bon moment qu’elles n’étaient plus à nous; qu’elles n’étaient plus pour nous.
Cela vient confirmer que cela fait bon temps que les amarres entre les enfants du peuple et les institutions censément pour eux, ont été larguées.
Il ne restait plus qu’un petit fil pour les tenir ensemble; il ne manquait qu’une petite impulsion pour que ça rompe.
C’est fait!
SAMEDI
Un samedi dans une ambiance étrange; comme on imagine. Nous avons poursuivi nos actions sur notre lancée!
Il y avait même une action importante de Family Group Conferencing , grâce à notre ami Francis Alfoldi et son association.
Le beau père de Petronel , est venu avec sa trompette et nous a fait un concert impromptu , façon Sidney Bechett
Aven savore s’est de nouveau réuni pour une répétition éclatante .
Alors que nous ne savons pas ce que nous pourrons continuer à faire dans les prochains jours , cette journée était pleine de chaleur et de lumière.
Vendredi 13 mars
Atelier de Bel-Air
Une belle après-midi bien ensoleillée nous souri à l’horizon et on est très impatients de la démarrer en partageant avec les enfants des moments de joie et de bonne humeur autour du maquillage et de la peinture, ainsi que lors des jeux collectifs durant lesquels nous pouvons travailler pour un but précis et commun : l’amusement.
A bientôt.
Atelier d’Antony Pôle
Magnifique atelier aujourd’hui à Anthony Pâle !
Grâce à la Corona-terreur les enfants sont déjà nombreux à avoir abandonné les bancs de l’école, et nous nous retrouvons une bonne vingtaine à l’atelier.
Sur les tables, on installe un atelier peinture où l’on reprend le principe des pochoirs pour assembler des formes géométriques. Tout le monde adore ! Un peu plus loin on à installé le billard hollandais et d’autres jeux en bois, on s’inscrit sur le tableau pour déterminer l’ordre dans lequel les enfants vont jouer et on marque les points !
A la fin on se retrouve sur les tapis pour un goûter bien mérité et on chante des chansons avec Maité !
Jeudi 12 mars
Atelier de Massy
Aujourd’hui, à Massy, nous avons passé un très agréable après-midi avec plus d’enfants que d’habitude. Nous avons mis en place un atelier perles et un atelier foot.
Le deux ont très bien marché et la journée s’est terminée sur un goûter convivial auquel ont pu prendre également part quelques mamans qui se trouvaient là. Pour la prochaine fois, nous proposerons aussi un coin café pour les parents qui souhaitent rester avec nous pendant l’atelier.
Atelier du Skate Park
C’est par un vent violent que nous avons aujourd’hui mis en place l’atelier Maquillage, l’atelier Petite enfance, l’atelier d’initiation au Graffiti au Skate Park de Longjumeau. Le contact avec les enfants a été chaleureux, ils ont apprécié de faire les masques et les plus-petits de découvrir des jouets, des livres ainsi que des choses qui leur parlent. L’attention des plus grands leur a permis de faire connaissance avec la notion de graffiti, qui est une expression de représentation de l’identité. Certains ont plus l’habitude de la notion de perspectives que d’autres. Tous sont prêts pourtant à essayer ensemble, à s’engager puis à apprendre à faire.
Atelier des Balladins
Aujourd’hui au Balladins, nous avons proposé un atelier jeux collectifs, un foot et un puissance quatre .
Beaucoup d’enfants se sont retrouvés dans le coin petite enfance pour s’amuser avec nous.
A l’approche du goûter, d’autres enfants nous ont rejoint sur notre activité peinture.
Mais avant la collation, tout le monde s’est assis pour écouter l’histoire du Kamishibai
Une super ambiance aujourd’hui !!
Mercredi 11 mars
Atelier CLAS du mercredi matin
Dans notre CLAS du jour, nous avons intégré une nouvelle pratique, « le lavage de mains » avant les jeux collectifs où l’on se tient.
Comme tout le reste, ce CLAS c’est passé dans la bonne humeur.
C’est la première fois que nous faisons un poisson/pêcheur enfants et adultes et on s’est vraiment bien amusés.
Les enfants ont également été très contents d’apprendre que nous organiserons une séance ciné-familles lors des prochaines vacances qui vont vite arriver maintenant.
Atelier de St Eloi
Aujourd’hui, nouveau rendez-vous dans le quartier de Chilly avec au menu chargé : du maquillage, de la petite enfance, notre habituel « quoi de neuf ? » et un atelier « argile ».
Le maquillage était assez agréable, et les enfants ont bien aimé. Sur la petite enfance, beaucoup d’enfants ont choisi de jouer avec les Legos, les petites voitures et bien d’autres jouets.
Sur l’atelier du « Quoi de neuf ? », les filles et les garçons ont parlé de la semaine et de comment ils ont passé leurs journées à l’école. Et l’atelier d’argile c’était trop bien passé avec beaucoup d’enfants qui ont modélisé différentes choses.
La journée s’est terminée sur un goûter qui était très calme et sympathique.
Atelier de Bel-Air
Aujourd’hui nous sommes arrivés au jardin avec nos invités venus en formation pédagogie sociale pour trois jours chez nous. Nous sommes tout de suite bien accueillis par un groupe d’enfants qui étaient très impatients de nous revoir et de faire des jeux avec nous.
Après une visite rapide du jardin pour faire connaître le travail sur l’alimentation dans les quartiers prioritaires, on revient avec nos amis vers les autres attractions de la journée, très animées par les enfants. La peinture fonctionne à merveille, sans parler des perles et de la petite enfance. Pendant ce temps, du tournoi de foot endiablé émane une explosion d’énergie.
Puis, un bon goûter partagé avec tous et toutes pour se dire au revoir !
Atelier du bidonville d’Antony Pôle
Aujourd’hui nous étions très nombreux à l’atelier d’Antony 2 avec l’équipe du centre social de Lillers qui s’est rendue chez nous pour une formation en pédagogie sociale.
En profitant de cela, nous avons organisé trois différentes activités : un puissance quatre accompagné par des jeux collectifs, un atelier cuisine (désormais une habitude) et un atelier peinture. Les enfants étaient très contents de nous voir et ils se sont engagés dans toutes les activités qu’on a proposé.
Malgré les difficultés du début d’atelier liées au fait que les enfants ne connaissaient pas le jeu, le puissance quatre a très bien marché. La corde à sauter a remportée elle aussi un franc succès ! C’était une activité qui a servi à se défouler un peu et à permettre aux autres ateliers de se passer dans un (toujours relatif) calme.
L’atelier peinture, qui prévoyait aussi un coin dessin, a été très dynamique. Les enfants étaient vraiment excités aujourd’hui et cela a donné une ambiance festive et sympa aux activité et à l’après-midi en général.
L’atelier cuisine a commencé par l’écriture de la recette des crêpes, un exercice rigolo mais aussi utile pour mieux apprendre l’orthographe et une recette toujours pratique pour se régaler un peu et surprendre les parents. La réalisation des crêpes en soi s’est très bien passée. Les enfants commencent à s’accoutumer aux règles et à respecter les autres par rapport à la file. Ils ont presque tous appris à tourner la crêpe comme des vrais pros !
Pour se réunir tous ensemble avant de se dire « au revoir » on a mis en place un jeu très apprécié par les enfants d’ Antony qui a opposé deux équipes bien motivées pour gagner.
Notre après-midi de jeux s’est terminée par un goûter très gourmand avec les crêpes et un bon verre de chocolat chaud. On a chanté une chanson et en final les enfants nous ont aidé à charger le matériel dans le camion.
Merci au Centre Social « Maison pour Tous » de Lillers pour leur participation et enthousiasme… et à la prochaine !
Chiara