La Liberté a un coût

Axiomes de Pédagogie sociale: la Liberté a un coût – (III)

Souvent nous suscitons quelques commentaires envieux, ou acides lorsque nous rendons compte avec quelle liberté nous intervenons au plus près des gens et des publics.

Nous sommes familiers de cette attitude; c’est un peu comme si nous jouissions de quelque privilège inacceptable. Un peu comme si notre liberté apparaissait dans son plus simple appareil, comme un luxe, une richesse qu’on voudrait nous disputer.

Pourtant cette liberté a un coût et celui ci est connu depuis les Pères fondateurs de la Pédagogie sociale. Tous ont payé le prix de leur libération des mentalités, des institutions. Tous ont payé cher pour leur affranchissement.

Freinet a connu plusieurs exclusions , de l’Éducation nationale d’abord et même… du Parti communiste , par la suite. Freire a connu l’exil. Et Korczak a connu… Treblinka.

Sans aller jusqu’à ces extrêmes, nous remarquons chaque jour comment notre engagement auprès des publics les plus exposés à toutes les violences (économiques, sociales, affectives, sociales et… familiales) , nous exposent à notre tour à des violences supplémentaires.

La liberté se paie et elle se paie cash; elle se paie cher.

Insécurité des subventions; soutiens vacillants; absence de bouclier face à la violence sociale; privation des moyens élémentaires que sont l’accès à des locaux locaux , ou des locaux tout court.

Obligation de payer par nous même, pour tout ce qui se donne, se prête, s’octroie et se confie autrement.

Nous connaissons l’étonnante liberté de payer nous mêmes et de nous sentir ainsi riches.

Au milieu d’un climat de peurs, d’impuissance, d’empêchements qui tend à se dérégler, nous trouvons, parce que nous les payons ,des solutions, là où tant de professionnels et de structures s’arrêtent.

Le mouvement, la danse, le jeu, la joie n’ont pas de prix et méritent nos sacrifices.

La Liberté a un prix et ce coût nous permet d’agir; il nous permet d’être là où nous avons le sentiment, la certitude que nous sommes à la bonne place, au bon endroit. Là où la vie se fait et se défait; là où se défait et se refait la socialité de demain.

La Précarité est un système d’impuissance à grande échelle; elle est la buttée ultime et extrême des institutions. Elle est l’impasse, le point d’aboutissement des politiques et des pratiques qui ne mènent plus à rien. Elle est l’obstacle ultime et total, contre lequel toutes les anciennes solutions sont sans effet.

Apprendre à lutter contre elle commence par accepter de s’y confronter chaque jour, de la regarder en face; de la connaître dans sa logique, et dans son fonctionnement.

Et alors, à partir de là, on peut la faire bouger, y mettre et y puiser de l’énergie.

Avec nous, les bus sont pleins, nos sorties sont rejointes par tous les publics habituellement volatiles. Nos locaux, aussi exigus soient-ils , deviennent des centres, où il se passe et se produit toujours quelque chose.

Nous n’aurions pas pu bâtir, construire et réussir tout cela, sans vent contraire. Nous n’aurions pas pu faire pousser tout cela sur un terrain fertile ou dans un jardin anglais. Il y fallait de la difficulté, et la résistance de la réalité . Il y fallait du contact et l’inertie de la matière.

Et aujourd’hui nous voyons fleurir quantités de nouvelles expériences, et de références à ce que nos mettons à l’œuvre.

Impossible duplication institutionnelle

Nous assistons avec étonnement au fait que ce que nous réalisons depuis tant d’années, devienne une source de préconisations , d’inspiration , pour le pilotage des institutions … avec des réalisations plus tôt inégales.

“Aller vers”; “Pouvoir d’agir”; “travail hors les murs”; les incantations à ce que le travail social noue ou renoue avec la continuité et l’inconditionnalité …, nous observons, avec surprise que le travail institutionnel tente à son tour de se rapprocher de cette liberté que nous avons depuis l’origine, que nous avons depuis notre premier souffle.

Mais on tente de recréer cette liberté “in vitro”, hors sol et hors contexte et il ne faut pas s’étonner dès lors que les meilleures intentions aboutissent communément et paradoxalement au renforcement des pratiques qu’il s’agissait de réformer.

Ainsi le travail “hors les murs” aboutit- il couramment dans les pratiques pilotées par le haut, à transporter vers l’extérieur les cloisonnements et les rigidités qu’il était question de fuire.

Ainsi le mouvement “de désinstitutionnalisation”, aboutit-il le plus souvent à institutionnaliser la vie privée et sociale , et à rigidifier de nouveaux territoires. Ainsi le “développement du pouvoir d’agir”, s’épuise si souvent à renvoyer les gens à leur propre impuissance et à leur manque d’autonomie.

De même , dans le milieu de l’enseignement, la vogue de “la classe inversée”, mène à encore plus d’inégalités sociales et de discrimination scolaire,

De même qu’on ne fait pas l’économie du coût de la Liberté, on ne fera pas davantage l’économie des constats de faillite des institutions qui monopolisent et épuisent aujourd’hui tous les moyens disponibles, que celles ci ressortent du champ de la Culture, de l’Enseignement, de l’Éducation spécialisée et du Médico-social.

On arrivera bientôt à bout des logiques de renflouage et de colmatage des Titanics qui prennent l’eau de toute part. Le plus tôt sera bien sûr, le mieux.

MARDI 20 JUILLET 2021

Sortie à la ferme pédagogique de Longjumeau

Nous sommes partis à 25 découvrir la ferme. Il y avait des enfants vivant en hôtel “social”, d’autres vivant au quartier de Saint Eloi. Nous avons été très bien accueillis par le fermier. Nous avons pique-niquer tous ensemble à la ferme avant d’aller à la découverte de la ferme. Les enfants avaient peur au début des animaux mais petit à petit ils les ont caressés, portés et nourris. Une expérience qu’ils n’oublierons pas. Ils ont même pu monter sur un tracteur! Une petite chèvre nous a suivi toute la visite autant dire que les enfants ont été charmés! Les familles pourront y retourner toutes seules et c’est même gratuit un dimanche par mois ! Les sourires étaient sur tous les visages.

MERCREDI 21 JUILLET 2021

Atelier Saint Eloi

Aujourd’hui nous avons fait atelier cuisine de rue ! un vrai succès. Les enfants étaient aux rendez-vous comme d’habitude. Ils ont été ravis de  mettre la main à la pâte. Ils ont apprit à travailler la pâte. Nous avons fait frire nos beignets personnalisés et nous avons résisté jusqu’au goûter pour les dévorer tous ensemble. Le goûter a été un véritable moment convivial. Nous nous sommes rappelé la recette de la pâte et nous avons discuté de notre prochain atelier. Paul a demandé le “Quoi de neuf?” et les enfants veulent refaire d ela cuisine mercredi prochain.

Eden et Christelle deux mamans avec qui nous sommes partis en vacances familles sont venus nous voir pour nous donner des nouvelles. Les enfants qui sont partis avec nous en vacances familles étaient fiers de raconter tout ce qu’ils avaient fait en Bretagne à leurs copains.

Encore un bel atelier plein de vie!

 

Atelier Bel Air

Aujourd’hui c’était atelier petite enfance, les enfants étaient nombreux et ont adoré jouer aux jeux de société, les mamans nous ont accompagné et étaient ravis de partager un moment de loisir avec leurs enfants.

Nous avons mangé du bon pain avec de la confiture et nous nous sommes dit à mercredi!

 

Atelier Parc du chateau

Aujourd’hui nous avons fait un atelier petite enfance, un atelier peinture et un atelier sport qui a eu beaucoup de succès. Nous avons fait du tir à l’arc et de la boxe. Les mamans étaient réticentes à venir sur l’atelier mais à force de persuasion elles ont fait un pas vers nous et elles ont pu découvrir l’association des Robinsons! Nous espérons les revoir mercredi prochain.

 

JEUDI 22 JUILLET 2021

Atelier Astoria

Aujourd’hui nous avons fait un atelier petite enfance, un atelier sportif avec du tir à l’arc qui a beaucoup plu. Il y avait également un atelier dessin et un atelier perles qui a eu énormément de succès ! Le goûter s’est bien déroulé, les enfants était plutôt calme et nous ont demandé si nous pouvions encore ramener le tir à l’arc la semaine prochaine.

 

Atelier du Skate parc

Nous avons passé une belle après-midi! Nous avons joué à plein de choses différentes: nous avons fait un grand jeu collectif, des jeux de société, joué au jeux en bois et aussi à la petite enfance. Nous avons revu Najami et son fils de 1 an, Mori! Un vrai bonheur d’échanger avec elle et son fils. Nous avons distribué quelques denrées alimentaires et préparer notre gouter pain confiture. Le goûter a été très convivial!

Atelier au quartier de Massy

Aquarelle, petite enfance et jeux de société au menu de cet aprème. Une bonne ambiance malgré la chaleur, les parents sont nombreux à nous rejoindre avec leurs enfants. Laura a entreprit de donner aux familles des denrées alimentaires (cacao, purée mousline, boîtes de conserve diverses…) en parallèle de l’activité. Nous nous disons à jeudi prochain après un bon goûter, pain au lait et confiture arrosés de sirop !

VENDREDI 23 JUILLET 2021

Atelier au bidonville “Antonypôle”

Aujourd’hui nous partons au bidonville d’Antonypôle, où nous nous rendons tous les vendredi. Nous partons plus tôt que d’habitude car c’est les vacances et que nous devons être rentré-es tôt pour le concert d’Aven Savore qui a lieu ce soir à Athis Mons. Notre équipe se répartit les activités : Djema les jeux de société, Jeanne et Emma le dessin, Maïté la petite enfance. Nous emmenons Nassim, un enfant de Chilly-Mazarin qui vient très souvent au local, avec nous. Arrivé-es au bidonville nous avons le plaisir de voir Florin, Natacha, Sedan accourir vers nous et nous aider à porter les tapis.

Une fois sur la place où nous faisons nos ateliers, nous retrouvons nos habitué-es : Iermina, Raul, Rebecca, Marco, Lavinia, Beti et beaucoup d’autres… Maïté apprend à Ahem à faire des galipettes et lit des histoires avec Florin et Nassim. Jeanne et Emma sont sollicitées pour aider les petites à tracer des coeurs et à écrire les noms des membres de leur famille sur leur dessin. Djema joue au UNO avec des garçons, tandis que Natacha s’exerce à tracer des mots et des lettres sur des modèles apportés par les pédagogues.

Après une bonne heure d’atelier, tout le monde a très chaud et soif : il fait 32 degrés et il y a beaucoup d’enfants en bas âge ! Nous nous installons calmement en rond, Maïté fait chanter les enfants tandis que Lavinia et son amie distribuent les gobelets, l’eau et le sirop de grenadine. Jeanne donne les pains au lait préalablement tartinés de confiture de fraises avec Djema. Les mamans s’enquièrent de notre programme de l’été : allons-nous partir en vacances ? Les enfants auront-ils des jeux tout l’été ? Nous les assurons de notre présence jusqu’au 15 août, et nous nous quittons sur des “à vendredi prochain” et des “tchoumi” ! Les enfants ne veulent pas nous laisser partir, se roulent sur les tapis et les matelas de sol…

 

Atelier Rocade

Aujourd’hui nous avons fait des jeux de société (uno et autres jeux de cartes), des coloriages et des activités de la petite enfance (dinettes, construction) . Les enfants ont aussi pu déguster de bonnes crêpes à la confiture faites par Fatoumata. Comme nous sommes en vacances, on a eu environ 15 enfants qui ont participé à toutes les activités. Le goûter s’est très bien passé, les enfants se sont régalés. 

Atelier Parthénon 

Aujourd’hui Ilyanna et Emma ont fait un pôle petite enfance, une activité dessin et un espace canapé avec des livres. Le coin lecture a beaucoup plus aux enfants. Ils ont également beaucoup aimé jouer avec des avions en papier, certains étaient demandeur d’apprendre à en faire eux même. Ça serait sympa de faire un atelier origami pour leur apprendre à faire des avions et d’autres pliages. Nous avons danser et lu une histoire avant le goûter. Maïté s’est occupée de finir les inscriptions pour les colonies de vacances avec les mamans.