J’ai plus de vie que tu n’as de vide

J’ai plus de vie que tu n’as de vide

Insécurités

Ca commence par une grande insécurité; une insuffisance massive de l’environnement. Un quotidien qui brise toute attente, qui rend impossible , autre chose qu’un inacceptable quotidien . Tout se répète et rien n’arrive. Attendre supposerait d’avoir connu autre chose, d’avoir brisé le cercle de l’impossible. Ca commence par un temps interminable qui ne s’écoule plus car il fait problème. Ca commence par la pesanteur de l’exigence de chaque matin, de chaque instant, de chaque jour.

Le trop plein de chaque instant, l’inévitable imprévisibilité de tout ce qui peut survenir, rend le temps vide, l’avenir lointain , la vie, insaisissable.

Celui qui s’y confronte, l’enfant en premier, ne peut se construire sur un tel chaos; rien pour se tenir: rien qui résiste; rien à quoi s’accrocher ; aucun rêve ne se réalise.

La seule possibilité de survie est de se faire plus glissant que tout ce qui glisse, de devenir chaos soi même , de se fondre dans ce qui s’effondre.

Le sens du réel s’installe ; il épuise tous les efforts; il consomme toutes les secondes.

Aucun imaginaire n’est possible car il faudrait baisser sa garde, présenter le flanc, perdre un semblant de contrôle.

Tu t’oublies.

Injustices

Puis vient la rencontre avec les institutions, avec tout ce qui devrait promettre du prévisible, de l’organisation, du temps pour s’accomplir.

Les espoirs renaissent ; l’ombre du possible ressurgit comme une promesse. Il devient possible et beau d’attendre. A défaut, on appelle ça l’espérance.

Des mots font sens; ils sonnent bien; ils résonnent . Il est question d’attention, de continuité, d’engagement, d’égalité. La promesse est formelle; elle est belle, on s’y accroche.

Petit à petit , tout cela aussi se délite. Les malentendus s’installent; la souffrance de décevoir. Les attentes déçues. Les belles rencontres se perdent; les années se finissent et ne débouchent sur rien. Petit à petit , tout ce brillant s’écaille, et laisse place à un sentiment d’injustice, une sorte de trahison. Il y a des trous dans le système. La promesse d’attention était vaine, limitée, règlementée, sans garantie. La colère éclate, et puis, plus rien.

Tu renonces

Inexistence

Le plus simple est de laisser faire; la vie nous sépare; la vie nous éloigne; elle tue un à un tout ce dans quoi il était inutile d’espérer.

Une douce certitude du pire s’installe . Elle semble économiser les regrets. garder la vie pour plus tard; garder la vie pour trop tard.

Plus simple de nager dans le courant, d’anticiper les échecs, de s’économiser les déceptions. Plus simple d’attendre le pire, comme cela, comme une simple valeur par défaut. Ne plus rien attendre , dormir , enfin…

Tu t’abandonnes

Résilience

Une rencontre, un regard. Un sentiment diffus que ce qui n’est pas dit soit entendu; que ce qui n’est pas montré soit vu. Un espoir que ce qui n’est pas encore pensé soit déjà compris, attendu, accepté. C’est une rencontre avec un autre, c’est à dire un étranger. Quelqu’un suffisamment loin pour qu’un pont nous relie.

Quelqu’un de suffisamment proche pour qu’il soit là, pas seulement maintenant mais tout le temps. Le tout du temps recrée le temps.

Quelqu’un de suffisamment ancré dans la connaissance des empêchements de la réalité, qurelqu’un habitué, avisé de la difficulté de tout changement; pour simplement y croire.

De l’impossible, il donne du possible. Avec une énergie plus forte que le cours du courant; plus forte que l’incrédulité; plus forte que tous les obstacles qu’on va y mettre; juste parce qu’on n’y croit pas encore.

Les envies reviennent: envie de jouer, envie d’oser, envie de parler, et d’en rire. Envie d’en dire et de durer.

Le coeur s’ouvre un peu et c’est un flot de pleurs qui sortent en premier. Mais c’est déjà un soulagement , car on a dépassé le stade où on était anesthésié.

Quel était ce trou dans lequel je suis tombé? Quelle est cette perte dont je suis inconsolable? Pas de ce qui a été , mais de ce qui n’a pas été et il n’y aura pas assez de temps pour l’exprimer.

Tu renais.

MARDI 18 MAI 2021

Atelier au bidonville du rond-point, Chilly-Mazarin

Aujourd’hui belle journée au bidonville du rond-point! Avant de partir pour l’atelier, nous avons été rejoins au local par Helena, une maman qui habite sur le platz, et qui vient d’accoucher. Elle nous a présenté sa fille, âgée que d’une semaine, et nous avons pu passer un peu de temps à la chouchouter.

Une fois arrivés sur le bidonville, nous avons été accueillis par plein d’enfants, contents de nous voir. Beaucoup de classes fermées à cause de la Covid, les enfants étaient presque tous présents. Nous avons ainsi choisi de faire plusieurs activités : un pôle pour les plus petits, avec des puzzles, des jeux et des livres, un pôle de soutient scolaire, dans lequel les enfants ont pu travailler un peu certains sujet abordés à l’école, et un pôle de jeux collectifs, avec une puissance 4 géante et plein d’autres jeux.

Nous avons terminé la journée en partageant un bon goûter tous ensemble, à base de gâteaux, fruits et sirops!

A la prochaine,

Francesca

MERCREDI 19 MAI 2021

Atelier au Parc du Château de Chilly- Mazarin

Aujourd’hui belle journée au parc du Château!

A cause de la météo incertaine, les enfants n’étaient pas nombreux. Cela ne nous a pas arrêté de mettre en place nos activités. Nous avons ainsi pu faire des bracelets avec des perles de rocailles, des dessins et des mots croisés autour du thème de la nature, un pôle sportif pour ceux qui avaient envie de se défouler, et un coin, sur les tapis, dédié aux plus petits.

La pluie nous a pris par surprise, mais nous avons pu continuer nos activités abrités sous un des grands arbres du parc et nous avons terminé la journée avec un super goûter!

A la prochaine,

Francesca

Atelier Saint Eloi

Cet après-midi, nous avons beaucoup apprécié nous retrouver tous ensemble pour faire des activités créatives et sportives mais aussi ludiques avec  des jeux de société! Le dessin avec Senat a beaucoup plus aux ados surtout à Amala qui a un vrai plaisir à dessiner au crayon à papier, notamment des visages. Nous nous sommes bien dépensés même sous la pluie et deux mamans sont venus nous voir sur l’atelier pour préparer le mini-séjour vacances de juillet prochain. Nous avons pris un bon goûter avant de nous dire à mercredi prochain! 

SAMEDI 22 MAI 2021

CLAS au bidonville du rond-point

Nous arrivons sur le platz aux alentours de 14h30. Deux tables sont installées : une pour travailler les mathématiques et une autre pour le français.

Quelques enfants très volontaires nous rejoignent et se mettent au travail.

Une heure et demie plus tard, nous voyons Marian et Mario grimper dans un arbre, nous décidons de ranger les affaires de courir un peu avec eux et de prendre le goûter.

Avant de partir, nous donnons des livres aux enfants qui le souhaitent pour qu’ils puissent s’entraîner à lire chez eux.

Nous nous retrouvons dans deux semaines après le festival de pédagogie sociale !