Un rêve de Beau dans un monde de chaos
L’intention est inattaquable; elle est juste, elle est louable. Tout cela s’énonce sans peine, et sans aucun doute. La critique est inimaginable, quasiment impossible, car le locuteur semble ému par sa propre volonté, par la pureté de ses objectifs.
A toutes ses personnes qu’on respecte , il faudrait un endroit, beau. Pour tous ces publics malmenés par la vie, cassés par l’existence, il faut un endroit calme, harmonieux. Les gens sont censés être grandis,par la qualité des lieux qu’on a préparés pour eux, par le choix précis des meubles , des objets, des décorations. Cette idée est rassurante pour l’acteur social; elle lui permet dans un même mouvement de démontrer la qualité de ses motivations et en même temps de réaliser ses propres rêves esthétiques. Après tout, lui aussi, et peut être lui plus encore , a besoin de beau, de calme et d’harmonie. Cela lui permet en quelque sorte de s’offrir à lui même, ce dont il a toujours rêvé: un peu comme un enfant offre à sa maman, pour sa fête, l’objet que lui même désire.
Qui n’ a pas rêvé de qualité et d’esthétique , dans le social? Un peu comme si cela représentait un travail déjà réalisé, des objectifs déjà atteints, un but déjà obtenu. Nous aimons nous représenter à nous mêmes que nous luttons contre la misère , le manque et la laideur. Alors, si avant même que le moindre bénéficiaire arrive , nous y sommes déjà parvenus, cela va bien nous remonter le moral!
Le Beau dont on se pare, serait ainsi ontologiquement, fondamentalement synonyme du Bien qu’on vise!
Un tel besoin d’harmonie et d’unité
Bien entendu, aucun rêve n’est neutre; nulle intention n’est pure. Et ce rêve esthétique, cette exigence de qualité et de « beau » que nous avons « au nom des autres », il y a de grandes chances que nous ayons l’impression que ce sont ces mêmes autres qui vont y faire obstacle; Si nous rêvons de calme, ceux que nous accueillons seront agités. Ce que nous trouvons beau sera décrié; ce que nous admirons, sera méprisé. Et nous ne comprendrons pas un tel entêtement, un tel refus à voir, à reconnaître et à rendre justice à la valeur que nous avons rassemblée… pour autrui.
Au delà du beau, ce à quoi nous tenons peut être plus encore, c’est peut être à ce fol espoir de convertir nos publics à nos canons, à nos idéaux, nos visions. Nous avons besoin d’espérer les convertir à nos goûts, à nos besoins, et que quelque chose comme l’amour du Beau pourrait magiquement effacer et gommer toutes les différences, et surtout tous les antagonismes.
Nous aurions besoin d’un « tous pareils »; cela nous rassurerait de penser un monde, un travail social, une action publique qui ferait l’unanimité et nous rassurerait dans un monde incertain.
Domination de l’esthétique, esthétique de la domination
Il y a des effets induits , qui étaient en quelque sorte déjà compris dans la proposition, mais auxquels on ne veut pas croire.
Le Beau peut écraser. Un beau cadre est aussi là pour impressionner, intimider celui qui y prend place. Cette distance esthétique entre le quotidien des bénéficiaires sociaux que nous imaginons laid et terne, avec notre cadre lumineux peut s’avérer un gouffre. Au fond en quoi consistait cette distance , que nous appelions de nos vœux, que nous parions de vertus esthétiques, si ce n’est pour nous éloigner nous mêmes et nous protéger de ce qui vient du … monde?
Peut on se protéger du monde; pourquoi faudrait-il s’éloigner de la réalité? Nous devrions au contraire nous y plonger, apprendre à l’aimer ce monde pour ce qu’il nous offre de vie, de possible, d’inattendu et de rencontres. Mais celles ci ne se déroulent pas dans un décor de rêve.
Indignité
En Pédagogie sociale, nous ne pouvons pas vraiment avoir de beaux endroits. Mais qu’on se rassure , cela n’est même pas l’effet d’un choix. En effet, des beaux endroits nous sommes tenus à l’écart , car nous sommes trop marqués par l’indignité des publics vers lesquels nous nous portons.
Pour nous aussi tout est trop beau. Nous aussi, nous sommes invités à nous contenter de quelques kopecks, de salles d’attente sinistres, d’urgences délabrées, d’établissements scolaires miteux.
Les lieux que nous occupons , personne ne nous les a offerts; du seul fait que partout où nous sommes, nous sommes accompagnés par un public bruyant et vivant, on nous fermera les portes de tout espace lumineux . Quand on rentrera dans un beau bâtiment, on nous maintiendra dans le hall, dans l’entrée. Des employés zélés fermeront à clef toutes les belles pièces où pourraient s’introduire nos gamins. On nous aura à l’œil! Nous aurons de la chance si, pour finir, nous ne sommes pas chassés.
Le laid dans lequel on nous enferme, est notre marque; c’est notre miroir. Tel est le signe de ceux qui portent dans leur corps, dans leur naissance, dans leur histoire , l’indignité.
C’est aussi simple que cela: il y a des gens qui naissent dans la grâce et on doit prendre soin d’eux , comme ils se doivent de prendre soin d’eux mêmes. On les élève dans le respect de ce qu’ils sont et leur environnement doit être à cette hauteur.
Et puis il y a les autres et puis sans doute aussi ceux qui sont trop près d’eux ; pour cela , il n’y a plus de seuil, plus d’exigence, plus de nécessité de soin. Il faudra juste les éduquer, les surveiller, les contrôler sans doute. Et quand ils s’aventureront vers le Beau, ils sauront instinctivement, immédiatement que ce n’est pas pour eux, même si on leur PERMET D’Y ENTRER.
Le sentiment d’exactitude
En Pédagogie sociale, à la beauté des environnements artificiels, des institutions rêvées, des cadres paysagés, nous préférons la beauté et l’authenticité des rencontres. Notre souci d’esthétique, nous le plaçons dans le temps, dans la durée, dans l’initiative, dans l’authenticité de cet autre qui nous bouscule.
Rien n’est plus beau pour nous que la Réalité si elle nous permet d’agir, tant elle est riche, tant elle est infiniment plus complexe et passionnante que l’artifice institutionnel.
Pour nous qui rejoignons notre public dans tous les espaces en friche, dans tous les environnements décriés, déconsidérés, , la beauté qui compte c’est cette prise de conscience qui nous saisit immédiatement qu’à défaut que la place soit bonne, … nous soyons nous mêmes exactement à la bonne place: là où il faut être! Là où il faut qu’on soit, qu’on travaille , qu’on demeure, qu’on aime, qu’on espère et qu’on se désespère.
Quand le cadre n’est plus beau, les gens peuvent le devenir; les hommes , les femmes et les enfants nous éblouissent de leur force et de leur vérité. Et pour un moment, nous sommes au Monde, dans un monde en guerre, en lutte, inachevé et souffrant; mais où nous pouvons connaître des autres, et avoir des amis.
Samedi 17 novembre 1018
Atelier Parthenon
Sous le grand soleil de Chilly-Mazarin aujourd’hui au Parthenon, nous avons proposé plusieurs activités qui ont eus beaucoup de succès. Nous nous sommes séparés en deux groupes pour proposer des activités extérieurs et intérieurs.
À l’extérieur, nous avons fait du badminton et des jeux de société, à l’intérieur il y avait beaucoup d’enfants. Ils ont joué aux petits trains, à la dînette et les plus grandes ont fait de la peinture propre.
Une petite histoire a été lu avant le goûter pour remettre le calme dans la salle et nous avons bu du bon chocolat chaud avec des croissants et des carreaux de chocolat.
VSM
Aujourd’hui, les robinsons vous proposaient des jeux de société avec le uno, le mémorie, et le dubble, mais aussi un atelier de peinture sur tissu, de petite enfance et de foot.
Le froid qui s’installe ne décourage personnes ! tout le monde est au rendez-vous, surtout quand on sait qu’au gouter il y a du chocolat chaud et des brownies !
Baladin
Malgré le froid présent aujourd’hui, un grand soleil. Les enfants avec leurs mamans étaient au rendez-vous à Baladin à Longjumeau. Plusieurs sortent d’activités ont été proposés comme du foot, du tir à l’arc, des jeux de société, un atelier manucure/maquillage et pleins de petit jeux avec de la lecture pour la petite enfance.
Les enfants ont été très curieux d’apprendre le tir à l’arc. Après ça, certains enfants sont allés faire une partie de foot pendant que d’autres s’amusaient aux jeux de société ou encore à l’atelier manucure. Les mini-jeux pour la petite enfance ont aussi eu du succès. Plusieurs enfants sont restés du début jusqu’à la fin à jouer aux voitures, aux jeux de construction ou encore à lire des petits livres.
Les mamans sont restées à l’atelier manucure/maquillage tout le long. Après les activités, un goûter a été mis en place avec des croissants, des bouts de chocolats et du chocolat chaud pour se réchauffer.
Aven Savore
Au programme du jour : répétition du concert avec une pause au milieu puis un atelier maquillage de scène.
Aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur plusieurs des chorégraphies afin que les jeunes filles arrivées fraichement puissent apprendre précisément les pas. Chacun est ressorti de cette répétition plein d’énergie car le moment partagé a été intense et joyeux. Il s’est fini en improvisations surchaufées.
La séance de maquillage a été un vrai succès. Aven Savore était prêt à monter sur scène !
vendredi 16 novembre 2018
La Rocade
En ce jour brumeux, à la Rocade, nous avons fait plusieurs ateliers tels que la peinture, de la petite enfance, des jeux de société et des jeux de balle.
L’atelier peinture a bien fonctionné avec les grandes filles. Les jeux de société comme le Uno, le dobble, et le jungle speed ont aussi bien fonctionné avec les petites filles. Les jeux de balle étaient plutôt autour du football et cela a beaucoup plu aux grands garçons.
Malgré le froid, les enfants se sont bien amusés et ont bien profité du goûter avec du chocolat chaud pour se réchauffer.
champlan
Aujourd’hui à Champlan, c’est un atelier un peu particulier, puisque nous rassemblons tout le camp.
Nous discutons ensemble des différents problèmes que l’on rencontre lors des ateliers : les nombreux chiens qui envahissent la petite enfance, les ados turbulents qui bloquent souvent une activité, les adultes qui parfois n’interviennent pas autant qu’ils le pourraient.
On discute tous ensemble et les familles décident de se mobiliser pour les ateliers futurs. On finit l’après-midi par un grand goûter qui prend des airs de fête !
Bel Air
Aujourd’hui les Robinson avaient pour projet de préparer l’arrivée d’arbres fruitiers.
Pour cela, atelier creusage de trous, qui a été un grand succès malgré le froid. Au programme également badminton, tir à l’arc et coloriage, le tout dans une ambiance bonne enfant et de rigolade.
Très bon atelier à la semaine prochaine !
cuisine
Matinée cuisine avec les mamans ; nous avons fait des pâtes avec une sauce tomate accompagnée de la viande hachée ou du poison. Ce fut un succès auprès des mamans. Tout le monde a apprécié le repas qui fut convivial. La préparation a été faite autour de discussion diverse entre bénévoles, mamans, permanents et stagiaires.
jeudi 15 novembre 2018
CLAS
Le CLAS d’aujourd’hui a commencé par un atelier cuisine sur la confection de gâteaux pour le goûter.
Plusieurs enfants y ont participé et les plus grands sont partis faire des devoirs sur lesquels ils avaient des difficultés.
En attendant que les gâteaux cuisent, nous avons fait les devoirs puis fini par un bon goûter dans la joie et la bonne humeur.
Les enfants sont repartis et nous avons convenu d’un rendez-vous avec les parents pour leurs réexpliquer le but du CLAS.
Massy
Atelier chaleureux aujourd’hui à Massy, malgré le froid, on a fait un policier voleur, tout le monde est à fond ! Après plusieurs parties, la nuit commence à tomber et on se réunit sous le barnum pour poser la question du jour : « A quoi ça sert l’art ? »
On termine l’atelier par un gouter bien mérité !
Baladin
Nous sommes arrivés plus tôt au Baladin ce jour, dès 14h30 nous étions là.
Nous avons donc partagé avec les mamans du thé et du café. Il y avait également des perles pour confectionner des bracelets pour celles qui le souhaitaient. Nous proposions également un atelier manicure.
Il y avait des petits enfants toute l’après midi avec lesquels on a regardé les images des livres.
Les plus grands enfants sont ensuite rentrés de l’école, or nous devions partir vers 17h15, nous n’avons donc pas eu le temps de faire le Kamishibai mais ils ont quand même pris le goûter avant notre départ.
Skate Park
Il y avait beaucoup d’enfants âgés de 4 à 10 ans et une vingtaine de mamans qui sont resté jusqu’à la fin. Les mamans, on fait du crochet avec Mariama.
Alpha et léonard, on fait du foot, ils ont eus énormément d’enfants un peu plus âgés.
Cinthia était dans le coin jeux de société avec les enfants qui étaient bien présent.
Pauline et Ludivine étaient à la pâte à sel qui a eu un succès fou !
Laura était la photographe de cette après-midi qui fut bien remplie et qui se termina par un goûter.
Mercredi 14 Novembre
Bondoufle
En cette journée ensoleillée, nous avons été accueillis avec joie sur le bidonville de Bondoufle. Les enfants nous attendaient devant l’entrée et nous ont de suite aidés à installer les ateliers.
Il y a eu des ateliers variés pour les grands et les petits, un atelier peinture en faisant des masques, un atelier coloriages et dessins, l’atelier petite enfance et un atelier manucure qui a eu beaucoup de succès auprès des jeunes filles, mais aussi auprès des mamans qui auraient tendance à s’écarter des ateliers.
Avant le goûter, pour réunir tout le monde, nous avons fait un grand jeu qui s’appelle le jeu du chat et de la souris, où une peluche devait faire le tour et la deuxième devait la rattraper.C’est un jeu qui permet de travailler l’attention et l’adresse. Puis nous avons fait le goûter avec le grand nombre d’enfants présent.
Saint Eloi
Aujourd’hui à St Eloi nous sommes arrivés éclairer par un joli soleil d’automne ! Nous installons nos ateliers, un coin petite enfance, un coin créativité, et un coin sportif !
Les enfants ont pu faire de magnifique dessin d’automne avec des pavés de cire et de la peinture. D’autres se sont dépenser au football, et au basket. Nos athlètes se sont amusés, et ont beaucoup rigolé !!
Pendant ce temps, l’ambiance était à la cuisine sur l’atelier petite enfance, nous avons dégusté de super bonnes pizzas préparées par nos petits cuistots ! Un Délice comme le goûter ! Croissant avec barre de chocolat et jus de pomme !
À la semaine prochaine St Eloi !
CLAS
Les Isabelle du CLAS et deux stagiaires ont accueilli douze enfants pour cette activité.
Le petit-déjeuner a été l’occasion de se présenter, de discuter en français avec les uns et les autres y compris les enfants allophones, et de réviser des notions d’histoire et de géographie.
Puis nous avons vite débarrassé et avons fait la vaisselle pour commencer l’activité manuelle du jour: la fabrication de lanterne. Certains enfants y avaient participé l’année dernière et ont pu expliquer aux autres de quoi il s’agissait.
Chaque enfant a reçu une feuille blanche avec la consigne de la colorer des deux côtés d’un rouge plein de nuances : qui tire vers l’orange, le brun ou encore le violet. Les enfants devaient faire du feu sur leur feuille en cette période de l’année où il commence à faire froid et sombre. Pour cela, ils disposaient de craies de cire carrées. C’était la première fois pour certains qu’ils en manipulaient. Nous avons pu les observer et les accompagner pour s’approprier le matériel et parvenir à superposer les couleurs. La seconde étape à était d’huiler la feuille afin qu’elle devienne translucide. Les enfants ont manifesté leur joie leur de cette étape. Nous avons ensuite regardé la lumière du plafonnier à travers. Les feuilles vont sécher en attendant que nous montions les lanternes la semaine prochaine.
Enfin, nous avons fait un temps de devoir avec chacun. Les plus jeunes sont restés dans la salle commune tandis que les plus grands ont été répartis dans des petites salles par deux ou trois. Avec les CE2, nous avons résolu un problème de mathématique concernant les concepts de la différence, de la longueur, de la largeur et du périmètre. Le découpage de feuilles et les manipulations d’un fil de laine nous ont aidés à comprendre ces concepts avant de les traduire en chiffre. Je salue l’effort de concentration que ce processus a demandé aux enfants.
Bel Air
Il fait froid, mais il fait beau !
On en profite pour installer les ateliers au soleil : badminton, tir à l’arc, jeux de société et foot.
Aujourd’hui nous avons accueilli de nombreux enfants qui se départagent dans les différents ateliers. Chacun y trouve son compte !
Mardi 13 Novembre
Atelier FLE
En ce jour, les mamans, les messieurs et dames se sont réunis autour de l’atelier organisé par Nicolae le permanent de l’association. Deux stagiaires étaient présents.
Le thème de ce jour, marquait l’importance à connaître leurs droits au transport, notamment ceux de bénéficier de « la solidarité transport ». Autre point, comment bénéficier des avantages de la CMU de l’organisme maladie CPAM et plus particulièrement de la mutuelle : la CMU-C qui est la complémentaire santé. Où se soigner et quels sont les droits étaient le sujet du jour.
L’adresse de l’Hôpital de La Salpêtrière, boulevard de l’hôpital a été transmis aux participants, afin de permettre aux personnes présentes de s’y rendre, sans être pour autant obligé de faire une avance financière.