Santé et Précarité (I)
Il est impossible de travailler auprès des publics les plus touchés par la précarité sans être frappés par leurs problématiques de Santé.
Le choc ne provient pas seulement de la confrontation aux besoins de soins impérieux ou urgents, ou de la difficulté d’accès aux soins élémentaires. Ca va bien au delà de la violence de la confrontation à l’état de santé dégradé, y compris des plus jeunes.
Comprendre un système, comme une machine à produire du trouble
Il s’agit encore d’autre chose: il y a quelque chose de plus terrible encore: c’est la révélation que rien ne va s’arranger. Que les solutions factuelles, ponctuelles n’auront pas l’impact souhaité. La mauvaise santé durera autant que la précarité elle même, car Santé et Précarité font système.
Il faut comprendre cela des deux manières :
- d’une part comme l’affirmation du désastre sanitaire en cours, dans l’expansion des situations de précarité
- d’autre part comme une dynamique d’aggravation réciproque de l’état de santé et de la précarité vécues: comment l’invalidité, le défaut de santé se forme au coeur de la dynamique même de la précarisation. Comment la problématique sanitaire détermine et entretient toutes les autres ; comment cette même problématique condamne l’accès à l’activité, la possibilité de nouer et entretenir des relations stables avec les autres, la possibilité de se projeter, etc.
Ce que nous comprenons, ce que nous vivons, en nous battant chaque jour, aux côtés des enfants, des familles précarisées, c’est comment le corps même du précaire est défaillant, comment il le trahit chaque jour, comment il lui fait toujours défaut. Au fond , le précaire est dépossédé de sa santé comme il l’est de tout le reste.
Que l’on ne s’imagine pas qu’il s’agisse ici de simples mots ou de tournures.
Rien n’est plus concret , plus matériel, plus réel et plus impérieux, qu’une rage de dents, qu’une migraine invalidante, qu’une toux épuisante. Le précaire quand il est présent se manifeste par ses troubles et est manifesté par eux. Il ne peut pas les dépasser, par les surmonter. Il n’imagine même pas avoir prise sur eux.
Nul obstacle à l’expansion des maux
Ses troubles arrivent au précaire,en quelque sorte, sans qu’il puisse imaginer, ou faire l’expérience d’avoir prise sur eux ou sur son corps; pas la moindre capacité de temporiser, ou de les ignorer.
Et en même temps ces symptômes si impérieux sont également interminables. Combien de fois, les enfants et adultes précaires avec lesquels nous vivons , nous disent: « Je suis malade en ce moment », sans se rendre compte qu’ils disent toujours la même chose?
Chaque jour les mêmes reviendront encore plus marqués par l’aggravation des mêmes symptômes de la veille, qu’il leur est impossible d’enrayer.
En matière de symptomatologie, pour le précaire, tout va toujours vers le pire et nous retrouvons là cette pente qui caractérise et définit le mieux la précarité comme « fatalité vécue et ressentie ».
La crise: cristallisation de l’urgence et de la chronicité
Aux prises avec des troubles qui s’avèrent à la fois aigües et constants, les préoccupations sanitaires du Précaire alternent constamment entre urgence et chronicité; ce sont ses troubles chroniques, ses défaillances habituelles qui lui reviennent régulièrement sous forme de « crises » qu’il ressent comme une urgence.
Ces crises empêchent toute poursuite d’activité , tout suivi de projet et interrompent le cours de la vie normale. Et voici le précaire qui tous les quatre matins est client des urgences. Il y attend des heures. Et il finira par en sortir le soir… avec du doliprane!
Des crises impuissantes, des troubles qui n’apprennent rien
Cette crise de santé n’aboutit à rien, n’accouche de rien en quelque sorte sinon de réaffirmer la présence d’une santé générale dégradée qui elle, ne varie pas, qui, elle a commencé dans l’enfance et ne s’est jamais arrêtée.
Mettre un terme aux troubles chroniques paraît tout aussi inaccessible au précaire que d’empêcher le retour des crises et des défaillances . Ce qu’il ne voit pas, ce qu’il n’accuse pas derrière ses symptômes et ses maladies, c’est ce qu’il y a en creux: il est sans force, sans énergie, sans santé ni validité .
Même quand tout va bien, le précaire n’est finalement, « qu’un malade en sursis ».
Comment une réalité aussi dure, aussi implacable pourrait-elle ne pas affecter l’identité même de celui qui la subit? Comment ne finirait-elle pas par caractériser sa manière d’être au monde et à la vie? Etre malade , ressentir des troubles, leur donner une expression devient une manière de s’affirmer, de démontrer son existence , de s’exprimer et de communiquer quelque chose d’un mal-être plus fondamental encore.
On ne peut se détacher de ce qui nous exprime, même quand ça nous détruit. Faute de mieux, bien entendu. La maladie, pour le précaire est à la fois perte et affirmation de soi.
Au fond, être malade, en mauvaise santé, cela exprime, pour le précaire, sa fragilité au monde. Les troubles dont il souffre sans arrêt manifestent le défaut de tout système de défense.
Le précaire est exposé à tout: au microbe qui passe, au vent, comme au froid. Sans immunité , il est sans cesse fragilisé. Il ne peut être affecté par le monde sans être abîmé.
Ce qui lui fait défaut c’est un système immunitaire, une défense , une santé positive, une forme d’énergie de vivre qui ferait qu’il ne se laisse pas abattre.
Il est impossible de guérir de soi.
Mais pour autant , il est tellement habitué à cette fragilité et cette vulnérabilité même qu’il se retrouve à travers elle. Les ruptures qui scandent sa vie sociale, familiale, professionnelle, tendent à coïncider avec l’historique de ses accidents de santé.
Par la maladie, par la rupture, le précaire se retrouve en quelque sorte. Il se récupère lui même, toujours au même point. Un point « zéro » dont il est si difficile de sortir, tant il est un repère.
Samedi
Aven Savore
Aven Savore est parti pour Montreuil ! Nous y avons fait un spectacle dans le lieu mythique de « La parole errante ». Le tout, dans le cadre du Festival de la CNT. Nous sommes arrivés tôt dans le but de participer aux échanges; nous avons été très bien reçus . Nos enfants ont participé aux débats et aux ateliers pour enfants, dont l’atelier « Philo », dont le thèmé était « l’Exil ».
Ils avaient tant de choses à dire. Puis Laurent a participé à une « table ronde » sur les évolutions des politiques de santé , confrontées à la précarisation.
Puis le spectacle commence Yaëlle chante en solo et captive le public qui ne dira plus un mot .
Difficile de chanter et danser sous cette chaleur, mais nous nous sommes tellement donnés et à fond. On aurait cru tomber! Avant de partir, un beau goûter nous a été offert.
Atelier de la Villa Saint Martin
Aujourd’hui, grand soleil à la villa saint martin !
Un gros atelier peinture est mis en place, pour grand comme pour petit. Chacun fait à sa manière tel un artiste. Peinture avec les mains, peinture avec les pinceau, peinture avec les doigts.
Une petite enfance calme mais présente.
Une grande fresque est confectionnée pour la préparation des 20 ans d’intermède robinson.
Un berret est organisé, les enfants disent les chiffres, les autres cours pour gagner le plus de points.
Un goûter au calme, tout le monde se régale et se désaltère.
Atelier du Balladins
Aujourd’hui, à l’hôtel baladine nous fêtons l’anniversaire de notre cher Mustafa. Sa mère a pleuré de joie. Elle était vraiment très heureuse.
Tous ensemble nous avons commencé par chanter « joyeux anniversaire ».
Nous avons tous joué ensemble, puis nous avons partagé le gâteau fait par notre équipe. Nous avons aussi distribué des bonbons et des jus. Tout le monde était très content.
Nous avons dansé. C’était une très belle journée, pleine d’émotion. Bintou, la maman de Mustafa, nous a fait un délicieux repas pour nous remercier.
Atelier du Parthénon
Belle journée ensoleillée pour ce 30 juin.
Au Parthénon :
Les adolescents et pré ado (sur le parking) se sont rafraichit en faisant une bataille d’eau (en musique, que de joie et d’éclats de rires), ça a duré toute l’après-midi. Du coup, nous n’avons pas poursuivie l’atelier danse de la semaine dernière. Nous avons fini par un « temps philo » et nous avons réfléchis sur « qu’est-ce que le respect pour vous ? » Nous avons eu des réponses comme :
Le respect pour moi, c’est d’être poli.
Le respect pour moi, c’est d’être gentil avec les autres et avec moi-même.
Merci aux responsables du Chris Club et de l’Empire de nous avoir autorisé à utiliser leur robinet, et merci de nous avoir offert une bouteille de coca.
Dans la salle de l’hôtel les enfants plus jeunes ont pu se rafraichir à l’aide de brumisateur.
Aussi, ils ont préparé un smoothie avec des bananes, kiwis, pastèques, que tout le monde a pu déguster au goûter. BRAVO à eux. Et jouait avec la petite enfance (jeux d’imitations, voitures, livres…)
Aujourd’hui il y avait 15 enfants à l’intérieur de l’hôtel et 7 adolescents sur le parking.
Jardin de Saulx les chartreux
Aujourd’hui, nous sommes allés au jardin de Saulx avec une famille du Parthénon, et une famille de La Rocade.
Nous avons joué à pleins de petits jeux avec les enfants à la balle aux prisonniers, à la balançoire etc…
Nous nous sommes posés avec les enfants pour discuter et boire car il faisait très chaud.
Nous avons ensuite jardiné avec les enfants et les parents, puis nous avons récolté des fèves.
Les enfants ont adoré passer cette journée, au jardin, avec nous.
Vendredi
Atelier de la rocade
Aujourd’hui, nous sommes allés à la Rocade. Nous avions prévu différentes activités comme de la pâte à sel, la glissade et la petite enfance. Les enfants qui étaient là ont bien profité des activités.
Durant la glissade les enfants ont beaucoup rigolé et ont demandé qu’elle soit encore ramenée.
Les enfants qui ont fait la pâte à sel ont pu ramener chez eux afin d’en faire la forme qu’ils voulaient et après la faire sécher.
Nous avons tous passé une bonne journée.
Bel-Air
Aujourd’hui, direction le jardin de bel air pour un atelier dégustation des courgettes du jardin. Les enfants ont cueilli et goûté des courgettes jaunes et vertes, une vraie découverte !
Ils ont ensuite réalisé des beignets de courgettes qu’ils ont mangé, un régal.
Sans oublier d’arroser le jardin bien sûr !
On a aussi fait des colliers et des bracelets avec de jolies perles multicolores.
Pour finir, nous nous sommes tous réunis autour d’un délicieux goûter. A la semaine prochaine !
Cuisine
Aujourd’hui, avec quelques mamans, nous avons cuisiné des pâtes au gruyère avec des boulettes de viande accompagnés de sa sauce de légumes.
Un plat très simple, mais qui a malgré tout plu à tout le monde. Un groupe a mangé avec les parents et un autre groupe a mangé avec les enfants. Cela a permis aux parents de souffler le temps du repas. Les enfants quant à eux ont adorer manger avec leurs amis en notre compagnie.
Ce repas fut sympathique pour nous tous.
Champlan
Un départ pour le bidonville de Champlan aujourd’hui sous une grosse chaleur.
Nous sentons dès les premières minutes que les enfants sont excités et l’ambiance est intense. Nous installons rapidement les activités pour calmer les enfants.
L’atelier jeux de société est investi directement par les adolescents et quelques adultes, puis des discussions s’en suivent entre tous. Iasmina et Alexis ont prévu de passer voir toutes les familles de rester avec eux de discuter afin d’aider Alexis à la construction et l’élaboration de son film. A cotés un atelier peinture où les enfants sont ravis de plonger leur main dans des pots remplis de gouache vert, bleue, jaune, c’est un arc-en-ciel de couleur sur les vêtements et les visages des enfants.
Du côté de la petite enfance, c’est un carton plein aujourd’hui, beaucoup d’enfants sont présents et profite pleinement des jeux, petites voitures, jeux de remplissage avec un bac d’eau …
Une journée très dense et agitée, mais une bonne ambiance comme d’habitude un plaisir de retrouver les familles, de partager et de passer des moments riches entre nous.
Jeudi
Jardin
Journée exceptionnelle aujourd’hui !!! Tous les professionnels, bénévoles, stagiaires, service civique d’intermèdes Robinson partent pour une journée complète au jardin de Saulx-les-Chartreux. Objectif, mettre un coup dans le nez de ce jardin qui s’est reposé tous l’hiver.
Sous un grand soleil, nous avons défriché, désherbé, retourner la terre, ramassé et arraché les mauvaises herbes, chacun sa tâche et une motivation sans nom, ce qui nous a permis de le remettre au propre.
Bien sûr, une bonne pause déjeuner s’imposait, un barbecue merguez salade boissons nous a redonné de l’énergie pour repartir de plus belle. Le jardin a été transformé, c’était un plaisir pour nous tous le voir ainsi.
Nous remercions toutes les personnes ayant donné du temps, de la force et de l’enthousiasme !
Bisous
Mercredi
Saint-Eloi
Qué Calor !
Comme d’habitude les enfants nous attendaient pour décharger le camion.
Aujourd’hui, nous avons ramené le flipiflux. Agréable sensation et jeu de contact. Super car on créé du contact entre des enfants qui sont réticents à se toucher.
Nous avons enchaîné avec une balle aux prisonniers avec des éponges mouillés. Les enfants étaient très enthousiasme grand et petit ont participé. Une bonne entente régnait. Pendant ce temps-là à la petite enfance, nous préparions des glaces et de la soupe, pendant que certains jouaient au loto ou au jeu de mémory.
Le goûter a conclu cette magnifique journée.
Bondoufle
Aujourd’hui, nous sommes allés dans le bidonville de Bondoufle.
Nous avons mis en place un espace petit enfance avec des coloriages où les tout petits ont pu colorier de beaux dessins, construire des tours avec les lego etc…
Les filles repartent avec une manucure toute fraîche.
Ah, on se surpasse et on s’amuse au parcours d’obstacle.
Et parce que la chaleur est là, on fait une bataille d’eau avec l’eau de la petite piscine gonflable.
Nous avons fini cette après-midi par prendre tous ensemble le goûter dans une bonne ambiance. Les enfants étaient contents de déguster les smoothies qu’ils avaient préparé. Miam, vraiment délicieux
Jardin
Aujourd’hui, nous sommes allés au jardin de Bel-Air, Nous avons récoltés des courgettes, de la menthe, du piment et plein d’autres légumes !! Nous avons aussi profité pour arroser tout le jardin puis à nous avons fait des guirlandes pour magnifier le jardin. Nous avons fini la journée par un goûter !!
Bibliothéque Baladins
Aujourd’hui, départ pour le baladin pour l’atelier bibliothèque, nous avons fait trois groupes et nous avons lu des livres que les enfants ont choisis tel que « petit ours brun », « la piscine », « docteur miaou miaou ».
Les enfants les plus grand lisaient au plus petit.
Par la suite, nous sommes sortis dehors car il faisait très chaud. Nous avons fait une bataille d’eau et nous avons sorti la piscine pour tous les enfants, ils se sont bien amusés.
Nous avons fini par faire le goûter dans la joie et dans la bonne humeur.
CLAS
Aujourd’hui, au CLAS nous avons commencé par manger dans une ambiance agréable.
Puis, nous avons fait un atelier peinture. C’était une expérience qui consistait à créer des dégradés de couleurs oranges foncés et de l’orange clair avec le jaune et le rouge sans qu’il n’y ait plus les couleurs dominantes. Cet atelier nous a beaucoup amusé, par l’occasion nous avons partagé un moment agréable avec des personnes que l’on n’appréciait pas forcément. Cela nous a permis de nous réconcilier et de renforcer les liens.
Nous avons fini par passer aux choses sérieuses et réaliser des groupes de travail pour l’accompagnement scolaire.
Et nous vous invitons à venir participer au CLAS pour avoir un accompagnement scolaire et passer de bons moments.
Ciao
3F
Mercredi, 15h : fête annuelle des HLM 3 F à la résidence Fontaine Augère de Chilly Mazarin.
Très attendus par les enfants attentifs et la gardienne très coopérative de la résidence, pour la 2ième année consécutive, nous installons nos jeux et animation autours der la citoyenneté et du développement durable.
Entre le lavage de murs qui finit en bataille d’eau et le « super memory » auto-créé, chacun est reparti avec le sourire sitôt un bon goûter dégusté en commun.