Clientélisme local et social

Clientélisme local et social

Etude sur une mystification

On aurait pu croire le phénomène disparu depuislongtemps, tellement sa dénonciation a été systématique et banalisée , dansle cadre des politiques de la Ville.

Clientélisme sous couvert de Social

« Grands frères », « clientélisme de quartier »; nous avons tous des souvenirs précis au sujet de ces pratiques . Leurs avatars sont connus: groupe de jeunes qui sous couvert d’une action de « rénovation » du quartier reçoivent des vacances à la mer ou au ski, ou partent pour une destination de rêve; obtiennent l’organisation d’un événement prestigieux et générateur de profits pour leurs amis ou, quelques prestations luxueuses.

Groupe de copains , obtenant des fonds municipaux pour rénover une école au Maghreb; ou creuser un puits dans un village d’Afrique, et qui, par la même occasion, se font financer un voyage « inoubliable », pour le groupe qu’ils ont eux même composés.

Tourisme sous couvert d’humanitaire …

Toutes ces actions, toutes ces pratiques sont indissociables des municipalités qui en ont fait leur lit; qui ont fait de ces dérives habituelles, leurs habitudes, et leurs seul véritable projet pour la jeunesse.

Et pour faire illusion, ces mêmes équipes, parent ces dérives, à longueur de leur communication municipale, de tous les qualificatifs avantageux: responsabilisation, générosité, mobilisation, …

Le « Mérite », éternel prétexte à toutes les dérives…

Et toujours un invariable: il est question « de mérite ». Ces jeunes « mériteraient » les contreparties avantageuses en termes de loisirs qui leur sont promises, car ils auraient eu des « initiatives », « des bonnes idées » et des bonnes intentions (qui en réalité leur étaient déjà amenées toutes prêtes).

On aurait cru ce « Clientélisme des quartiers » révolu et renvoyé à la proto-histoire des politiques de la Ville, tellement les communes en ont souffert.

Il en a découlé tant de dérives, tant d’accaparement de moyens, de budgets et et de structures, que les condamnations sont devenues elles aussi des ritournelles et des « tartes à la crème »

Et pourtant, face au désert et à l’absence totale de véritables ambitions, pour irriguer le travail social de territoire; face à l’absence de projet et de courage politique, pour de véritables pratiques éducatives et sociales, ces « habitudes » n’ont jamais vraiment cessé.

Elles se sont juste renouvelées ; on a seulement gommé certains aspects les plus scandaleux des prises d’intéressement; mais la recette fonctionne encore.

Une recette qui dure…

On promet à un groupe de jeunes, des moyens, des loisirs, une sortie prestigieuse, un séjour à leur goût; en échange d’une opération ponctuelle et sur-visibilisée de récolte, de don, de distribution, de « solidarité », au profit d’un public flou, propre et consensuel: personnes âgées isolées, SDF, enfants de familles pauvres, etc…

Et ça roule! On produit quelque chose qui se revendique comme du Travail social, ou du Travail humanitaire; qui en a toutes les apparences, qui en reprend tous les termes, mais qui n’a rien à y voir.

Et qui imprègne aussi les pratiques des institutions

Or, comment jeter la pierre à ces actions et à leurs promoteurs alors que certaines structures du secteur socioéducatif ne font même pas mieux? Est ce qu’on ne retrouve pas la même logique, par exemple dans ces petits chantiers qui occupent tellement les  » Clubs de prévention », et qui sont avant tout destinés à « financer » les « projets des jeunes »?

Le clientélisme triomphe dans le désert des pratiques des institutions.

Le mal ne serait peut être pas si grand si de telles pratiques ne prenaient malheureusement la place des véritables actions sociales et éducatives, tellement nécessaires, mais qui n’auront du coup pas lieu?

Blocages et immobilisme

Les actions « pseudo sociales », « pseudo humanitaires » occupent le champ de la pensée de l’action sociale locale; elles en accaparent les moyens et surtout empêchent d’imaginer ou de promouvoir des pratiques de véritable transformation sociale qu’on attendra en vain.

Pire encore , ces actions leurrent et polluent la compréhension de ce qu’est réellement le travail social, voire humanitaire.

Elles imposent comme des évidences des idées qui sont aux antipodes de ce qu’est ce vrai travail du Social.

En effet toutes ces actions de « clientélisme municipal », en matière sociale et éducative ont des caractéristiques bien communes et reconnaissables.

  • Il n’y a aucune analyse de l’origine des problématiques sociales, éducatives ou culturelles auxquelles on s’attaque. On ne cherche ni ne trouve aucune cause à la précarité des « bénéficiaires »; on ne perçoit et surtout on ne nomme aucune des violences sociales , administratives qui s’abattent sur eux. On est dans une pensée naturaliste , basée sur la fiction qu’il y a des pauvres et des malheureux, par nature ou par accident, et que l’on rencontre, là, par hasard.
  • Il n’y a aucune pensée de la relation au delà des actions elles mêmes. On « donne » à des personnes qui sont floutées, et dissimulées derrière une étiquette: ce sont des sujets génériques que rien ne distingue les uns des autres et qui se retrouvent comme absorbés par une catégorie à laquelle dès lors, ils « appartiennent » : « pauvres », « SDF, personnes âgées isolées »; « handicapés »; « malades », etc… Les acteurs éphémères de ces maigres actions ponctuelles, ne sont pas amenés ou invités à être transformés par les rencontres qu’ils font, ou par les réalités qu’ils découvrent. On ne les accompagnera nullement dans cette voie. Au contraire, ils repartiront, ravis et satisfaits par leur propre action, qui en quelque sorte se sera suffi à elle même et qui restera ainsi stérile.
  • Aucune histoire, aucun récit, témoignage « de l’autre », des bénéficiaires (de ces actions) n’en découle. On n’apprend rien sur les histoires des gens, ni sur sur leur environnement, ni sur le nôtre , ni sur la somme des dysfonctionnements qui produisent les désordres sociaux.
  • Aucune critique de la réalité sociale n’est possible à partir de telles actions. Au contraire on bâtit une sorte de contre-histoire positive et rassurante. L’antidote aux problèmes sociaux, ce serait la « générosité », l’altruisme dont feraient preuve en général ceux qui nous dirigent et ce dont manquerait justement « la jeunesse » des quartiers populaires , qui serait repliée dans l’individualisme, le communautarisme et le chacun pour soi.

Une morale sociale affligeante

A défaut de produire de la Transformation sociale, le « clientélisme social local », produit une morale sociale affligeante de simplisme: il faudrait apprendre aux enfants des quartiers , des milieux pauvres et précaires, à renoncer à leurs mauvais réflexes et à leurs mauvaises habitudes en matière sociale, culturelle et éducative en s’inspirant des affichages d’intentions généreuses des institutions et collectivités locales.

De ce fait et à ce compte , aucune transformation des réalités sociales au devant desquelles on prétend se porter, n’est possible.

On alimente, on décore, on contribue à rendre acceptables la misère et les problématiques du Monde .

Oser dire le vrai Travail de transformation sociale

Il appartient aux véritables acteur sociaux de terrain, aux collectifs et aux porteurs d’initiative, d’affirmer leurs différences, ainsi que l’idée qu’il ne saurait y avoir de véritable action sociale, éducative et culturelle, sans critique de la réalité existante , sans analyse des problèmes et forces en jeu.

Il ne peut et il ne pourra pas y avoir de Social sans rupture, tel a toujours été le prix et l’enjeu des changements nécessaires à tout avenir possible.

Samedi 19 Septembre

OLYMPIADES Rencontres Inter-Quartiers

Superbe rencontre Inter Quartiers ce samedi !

Aujourd’hui nous avons organisé les Olympiades!

Nous avons réuni les enfants des Hôtels Sociaux, du quartier de Longjumeau et du quartier de St Eloi pour une superbe Olympiade Inter-Quartier !

Nous avons fait des tournois de foot et nous avons réussi a créer une ambiance très joyeuse !

Les passants s’arrêtaient même pour nous regarder jouer

Nous avons aussi joué au tir à l’arc, et au badmington !

Tout le monde a apprécié le moment du goûter très attendu, avec plein de bonnes choses à manger.

Nous avons passé un moment très convivial et nous avons annoncé aux enfants qu’une nouvelle rencontre inter-quartier aura lieu le 10 octobre prochain

Les enfants ont déjà commencé a envisager leurs équipes. Tout le monde a déjà hâte de se retrouver dans deux semaines !

Atelier de Bel-Air

Une belle après midi au jardin du quartier sud… beaucoup d’enfants ont répondu présents !

Nous nous sommes occupés de notre jardin tous ensemble, et la récolte de tomates a été très bonne !

Deux autres ateliers étaient en place : un coin arts plastiques et dessins et un coin pour les sportifs avec foot et parcours.

Nous avons pris un bon goûter et nous nous sommes dit à mercredi !

Mariama

Vendredi 18 Septembre

Atelier Médiation scolaire

Aujourd’hui nous partons au platz Maréchal juin afin de finaliser les domiciliations des familles ; étape nécessaire à la scolarisation des enfants.

Nous récoltons les informations nécessaires, puis nous partons à la recherche d’un autre bidonville situé à Orsay ville. Ne l’ayant pas trouvé, nous partons pour le bidonville du cimetière afin de rencontrer les familles. Il semblerait que 4 enfants vivent sur ce platz, dont 3 sont déjà scolarisés.

Atelier de l’Hôtel Balladins/Welcomotel de Chilly

Aujourd’hui nous sommes arrivés au Balladin avec une ambiance musicale qui a mis tout le monde de bonne humeur. Nous avons fait le tour de l’hôtel pour aller chercher les enfants qui n’étaient pas à l’école pour leur proposer de dessiner à la craie sur le sol et pour jouer au ballon. Puis une fois que les plus grands sont arrivés, nous avons commencé un foot et enchaîner les parties endiablées de uno. Pour conclure l’atelier en beauté, nous avons joué aux statues musicales, chanté des chansons, puis nous avons pris le goûter.

Jeudi 17 Septembre

Atelier de médiation scolaire

Aujourd’hui, nous partons pour le bidonville du Maréchal Juin situé entre Massy et Champlan afin de rencontrer les familles et les aider à scolariser leurs enfants. Nous ne sommes pas venues les mains vides : Jean-Paul ayant ramené de Paris des plats et petits fours en provenance de notre partenaire Generali, nous en avons profité pour distribuer le surplus sur le bidonville.

Ensuite, nous discutons avec les parents et prenons des informations sur les enfants. Puis, nous contactons la mairie de Massy afin de connaître la marche à suivre. Au total, nous comptons une dizaine d’enfants de primaire et collège confondus à scolariser.

Notre ami Susanu nous montrera demain son platz situé entre Champlan et Palaiseau, où nous ferons la rencontre d’autres familles.

Nous repartons au local et nous retrouvons Louisa et ses deux enfants, résidents de l’hôtel social Parthénon, à qui nous donnons des sacs à dos et du matériel scolaire.

Atelier du skate Park / Bel-Air

Aujourd’hui, départ pour le quartier sud de Longjumeau… direction le Skate Park et notre jardin de Bel-Air. Tandis que nos deux Alex (Alexandru et Alexandre) s’occupent de préparer un foot et une partie de basket, Anita anime le coin coloriage et dessins. Tout le monde est ravi. Mariama dresse de son côté les tapis pour la petite enfance. Les parties de Uno, à la demande des enfants, peuvent commencer.

Après un bon goûter pris en commun, tout le monde se dit à la semaine prochaine !!

Mariama

Mercredi Septembre

Atelier du parc du Château de Chilly

Nous sommes Mercredi et comme à notre habitude, nous nous préparons pour les activités de cette après-midi en compagnie des enfants, ados et jeunes qui errent dans le parc du Château. Nous leur proposons des activités éducatives et ludiques au choix : Ping-Pong, Badmington, Tir-à-l’arc, Fléchettes à scratchs et des jeux de société comme le »Loup Garoup ». Nous avons également prévu un beau tapis d’éveil pour la petite enfance avec plein jeux de construction, de la dînette etc…

Une bonne ambiance règne dès notre rencontre avec les jeunes et les activités se déroulent dans la joie et dans la bonne humeur.

Les parents présents sont contents de nous trouver et d’autres de nous revoir en profitant de quelques instants de tranquillité pour discuter à l’écart des enfants.

Le goûter clos l’activité d’aujourd’hui avec la promesse de se revoir la semaine prochaine.

A plus!

Atelier de St Eloi

Magnifique atelier à Saint Eloi aujourd’hui !

Nous continuons le projet street-art « tricot-tag » avec encore plus d’enfants motivés. Le quartier se colore doucement mais sûrement, les enfants apprennent à accorder les couleurs entre elles et à embellir efficacement les arbres de leur quartier. Nous écrivons aussi les prénoms des enfants sur des chutes de tissus wax et les cousons sur les troncs des arbres afin que leur travail soit reconnu ! L’atelier fonctionne maintenant très bien, et grossis spatialement.

Rosie, quant à elle, accueille un petit groupe d’enfants aujourd’hui et les invite à faire des petits pots en argile. Par petits groupes de 5, les enfants modèlent chacun leur pot, et laisse la place à leur voisin.

Au sol à côté sont disposées de grandes nattes qui accueillent une petite enfance et des jeux de société géants animés par Maïté. Ce temps sur les tapis plait beaucoup aux ados qui sont nombreux à nous rejoindre aujourd’hui.

A la semaine prochaine pour la suite de ces belles activités sur le quartier de Saint-Eloi, à Chilly Mazarin.

Atelier de Bel-Air

Aujourd’hui, au jardin de Bel-Air, nous avons animé un atelier parcours du combattant : on a monté quelques équipes avec une vingtaine d’enfants et chaque équipe proposait un défi à une autre équipe. L’atelier était très réussi, il y avait une bonne ambiance.

Mariama et Cyril se sont occupés du jardin, ils ont désherbé. Alicia a fait un atelier de peinture qui a accueillit une vingtaine d’enfants. De l’autre côté du jardin, Mariama a ensuite installé une petite enfance avec des jeux de société, qui ont beaucoup plu aux enfants.

Mardi 15 Septembre

Atelier du bidonville d’Antony Pôle

Ce mardi à Antony Pôle, une trentaine d’enfants sont au rendez-vous et nous accueillent à bras ouverts. Le matériels de peinture et les tapis sont remontés en haut de la petite colline où nous faisons l’atelier, par les enfants qui ont hâte de faire de la peinture. « Moi, j’aime pas la peinture », nous dit Florian, qui passe en fait l’intégralité de l’atelier à côté de moi à peindre une jolie maison coupée en deux, avec des « flores » un peu partout et une herbe fort verte !

Une gigantesque petite enfance accueille les plus jeunes autour de jeu de construction et de livres. Maïté encourage aussi ceux qui veulent peindre à y participer. Avec Rebecca, Anita apprend les mélanges des couleurs primaires afin de peindre un grand arc-en-ciel.

A l’aide des livres apportées, Jeanne-Eve apprend le roumain et les enfants apprennent des mots en français, c’est donnant-donnant en pédagogie sociale !

A la semaine prochaine !