La question de l’évaluation traverse tout le champ social et éducatif d’une manière cyclique et relativement scénarisée . Le temps est dorénavant passé des oppositions farouches, des refus buttés, pour des raisons éthiques et de principes. Tout le monde semble s’être mis d’accord sur une idée assez normative de l’évaluation, au moins sur son principe. Nous avons aujourd’hui une forme de consensus autour non pas d’une méthode ou de procédures d’évaluation définies mais au moins sur son principe.
Évaluation molle
Curieusement ce consensus récent n’a pas renforcé la réflexion ou le débat sur l’évaluation mais l’a affaibli. On est aujourd’hui en accord avec l’idée d’une évaluation molle, à laquelle paradoxalement on ne croit plus. On évalue et on évalue partout, mais on ne sait pas très bien quoi, ni surtout quel sens cette évaluation peut avoir sur un contexte global ou sociétal.
En Pédagogie sociale la question de l’évaluation est encore moins attendue puisqu’il s’agit par principe de pratiques éducatives et sociales non conventionnelles , et difficiles à définir et classer avant toute évaluation.
Pourtant c’est bien en Pédagogie sociale que la question de l’évaluation pourrait prendre une dimension philosophique encore plus importante. La question de base en est simple: que produit notre travail, que produisent nos interventions? En un mot, est ce que nous amenons du changement qui ne soit pas illusion? En quoi modifions nous réellement des parcours de vie?
La difficulté de l’évaluation en Pédagogie sociale est multiple et porte sur des questions fondamentales:
Comment porter une évaluation non pas dans le cadre d’un dispositif mais dans le cours de la vie elle même?
Un dispositif artificiel et institutionnel facilite une forme d’évaluation qui porte sur ses limites, son contexte et son cadre. Mais en Pédagogie sociale, il en va tout différemment; comment évaluer dès lors, l’effet d’une pédagogie qui opère dans toutes les dimensions de l’existence et hors toute institution particulière? Cette non limitation nous condamne-t-elle à ne rien avoir à dire de suffisamment concret? Si tel est le cas, nous comment saurons nous ce que nous fabriquons, ce que nous construisons? Comment saurons nous que ce n’est pas du vent? Nous pressentons aussi que si nous répondons à ces questions, nos réponses seront essentielles car elle porteront justement sur la vie elle même et non pas sur une institution et un dispositif.
Comment porter une évaluation qui ne limite pas ses objectifs à ceux d’une institution existante et convenue?
La plupart des procédures d’évaluation se servent du cadre institutionnel où elle se se déroulent comme une référence indiscutée. L’Ecole ne se met pas fondamentalement en cause en tant que telle mais uniquement sur ses modalités. Et du coup, on interroge « le décrochage scolaire » comme si c’était un problème de la nature. En Pédagogie sociale, nous savons que l’évaluation que nous avons à faire ne peut pas s’appuyer sur ce genre de cadre; elle doit rester souple et s’adapter à l’existence de milieux et de contextes de vie qui ne sont pas reconnus par les institutions et mal connus par les professionnels eux-mêmes: la vie en marge, la précarité et l’organisation de vie qu’elle force à inventer, les équilibres instables, les désordres. Comment prendre des repères dans ce qui est mouvant? Comment définir des objectifs à évaluer qui échappent aux institutions et qui sont parfois contraires à leurs intérêts immédiats? C’est à dire aussi, comment « évaluer hors du cadre »? Comment produire une évaluation qui ne reste pas piégée dans le dispositif sans lendemain sur lequel elle porte?
Comment porter une évaluation sur le destin des gens dont la parole ne compte pas?
La voie royale d’une évaluation adaptée aux pratiques de la Pédagogie sociale portant sur des questions de cours et de rupture de la vie, serait le témoignage des personnes directement concernées dans un après coup salutaire. Disons tout de suite que c’est le mode d’évaluation qui est le plus familier aux pédagogues sociaux. C’est l’élève d’une classe Freinet qui revient 20 ans après dire que ce qu’il a vécu c »cette année là » a bouleversé toute sa vision de l’existence, c’est celui qu’on a connu enfant sur les ateliers de rue et qui revient comme stagiaire travailleur social. C’est une forme d’évaluation basée sur la reconnaissance , le retour du don et de la dette. La difficulté vient de ce qu’elle n’est ni prévisible, et évidemment encore moins systématique. Mais il y a encore une difficulté supplémentaire: la valeur et l’importance que l’on porte socialement, et institutionnellement, à la parole des personnes: comment faire quand il n’y a ni intérêt , ni reconnaissance? Comment faire quand il y a déni, soupçon, mépris?
Mettre l’évaluation au service des gens
Ce dernier questionnement doit orienter notre réflexion sur ce que peut être l’évaluation en Pédagogie sociale. Nous aurions pu la définir autrement en la déclinant et en disant que l’évaluation qui nous convient le mieux serait à la fois autoévaluation (évaluation par soi même), inter-évaluation (évaluation entre pairs) et éco-évaluation (évaluation par le milieu extérieur), mais même si c’est en effet une voie possible, celle-ci ne doit pas occulter la question principale : à savoir la reconnaissance de la valeur, de la validité et de la rationalité que nous portons vers les groupes, individus et communautés concernés par nos pratiques. Comment évaluer notre propre image des autres? Comment évaluer sans rendre barbare et incompréhensible celui qu’on évalue? Comment évaluer sans rendre étranger, sans augmenter les distances et les obstacles qui nous séparent? Comment produire une évaluation qui ne produise pas la distance qu’elle se propose elle même d’évaluer?
Pour un pédagogue social, comme tout acteur social, éducatif, l’évaluation doit d’abord d’être évaluation de soi même avant même d’aborder la question du choix des pratiques ou des dispositifs. Qu’avons nous appris de ceux avec qui nous travaillons? Comment nous ont ils transformé avant qu’on se propose de les transformer nous mêmes?
C’est en nous posant ces questions que nous apprendrons au passage également à répondre aux questions les plus gênantes du type: « A quoi vous servez? », » A quoi sert votre travail? » , « Que produit-il? » Nous saurons alors répondre que ce qu’il produit c’est du dépassement : du dépassement de soi, du dépassement de l’institution, du dépassement de nos croyances, des idées toutes faites et des conceptions qui nous empêchent d’avancer.
DIMANCHE
Dimanche au jardin
Aujourd’hui au jardin, nous étions nombreux malgré un temps assez maussade.
Il y avait Laura Oita avec son mari qui nous a accompagnés comme conducteur, Jellyssia, la famille de Nicolae, la famille de Sebastian, la famille de Sophie, Mamie Zohra, trois enfants du quartier de la Villa Saint Martin et Eddy.
Nous nous sommes installés à l’abri et avons fait le tour des lieux avec les enfants. Nous avons retourné la terre sur les deux terrains avec eux. Ils ont été très investis dans leur tâche. Lorsque le repas était bientôt prêt, nous avons mis la table, coupé le pain et servi les assiettes.
Nous avons passé un agréable moment tous ensembles. Et nous avons eu le plaisir de retrouver Laura au bout de trois semaines de vacances !
SAMEDI
Atelier de la Villa Saint-Martin
Personnes présentes : Nancy, Jérémie, Laura, Marion b, Nathalie, Inès, Daniel, Simena
Le soleil est arrivé 5 minutes après nous et les enfants aussi.
La partie de foot ayant beaucoup de succès, pratiquement tout le monde s’est joint à nous les plus petits comme les plus grands.
Simena a joué aux dames avec Timeo et Billal qui a gagné
Le gouter s’est déroulé dans la joie, la bonne humeur et le calme.
Atelier des Hotels
Nous sommes parties, Iasmina et Marion à 13h30 chercher les enfants de l’hôtel Parthénon, comme nous n’avions pas le droit de monter voir les enfants ils nous ont rejoints devant. Deux petites filles sont parties chercher tous les enfants dans les chambres en attendant nous avons joué à 1 2 3 soleil.
Ensuite nous avons rejoint tout le monde à l’hôtel F1. Il y avait à peu près 20 enfants de tous les âges.
Nous avons fait un atelier maquillage, des jeux collectifs et bien sûr la petite enfance.
Les enfants nous ont donnés pleins d’idées pour la semaine prochaine.
C’était un super atelier !!
VENDREDI
Atelier de la Rocade
Aujourd’hui à la Rocade il y avait Nicolae, Dusko, Laura, Pierre-Louis, Tito, Pierre, Lucille, Nancy, Marion, Mécles et Daniel.
Nous avons pu proposer aux enfants divers ateliers notamment un grand tournoi de foot, la petite enfance, des jeux de société, du maquillage ainsi que des grand jeux comme le puissance 4.
C’était une journée très agréable autant pour les animateurs que pour les enfants.
Les enfants ont pu eux-mêmes commenter le tournoi , ce qui était assez sympa.
Atelier de Champlan
Arrivés sur le camp nous sommes déjà accueillis par les enfants du camp sous ce beau soleil.
Une trentaine d’enfants étaient présents de 4 ans à 18 ans ainsi que quelques mamans.
3 ateliers ont été mis en place tels qu’un atelier collectif avec une balle aux prisonniers et un béret. Ainsi qu’un atelier créatif avec de la peinture et un atelier de petite enfance.
Avant même le début de l’atelier Iasmina, accompagnée de Mathilde et d’Aurélie étaient toutes trois parties dans le camp pour prendre des photos des différentes familles du camp et notamment des mamans qui s’en sont données à cœur joie. De futur mannequins !
Atelier Cuisine
JEUDI
Atelier de Massy
Sous ce beau soleil de printemps, aujourd’hui nous avons eu le retour des mamans puisqu’une dizaine d’entre elles étaient présentes parmi nous. Ainsi qu’une quarantaine d’enfant.
Entre une thèque et un parcours sportif pour les jeux collectifs, ainsi que les jeux de société et la petite enfance sur les tapis, tous les ateliers étaient actifs. Notre bénévole Eloïse nous a d’ailleurs préparé un jeu de code secret tout spécialement pour cet atelier.
La présence de nouvelles mamans et d’enfants lors de cette journée. Et les enfants ont eu la bonne idée de ramener des bonbons pour le goûter.
Atelier du Skate Park
Nous nous sommes rendus au skate-park ce jeudi avec Abdel, Nathalie, Mariam, Pierre-Louis, Jérémie, Simena, Valérie et Bridget. Il faisait très beau et les enfants ont été au rendez-vous.
Nous leur avons proposé des ateliers maquillage, peinture, petite-enfance et basketball ; et avons été témoins de la naissance d’une foule de pirates et de princesses, témoignant de l’engouement pour le maquillage. La peinture et la petite-enfance n’ont toutefois pas été en reste, sans parler des matches de basket, très prisés par les adolescents notamment.
A l’heure du goûter, nous avons pu déguster tous ensemble des madeleines au chocolat accompagnées de différents sirops.
Atelier du Jardin
Aujourd’hui on est très impatients d’aller voir si nos abeilles sont toujours en vie car on s’inquiète en sachant que cette hiver à fait particulièrement très froid, les températures ont pu atteint les -10° C.
Malgré nos attentes on remarque avec tristesse qu’aucune des ruches n’a survécu à la trêve hivernale, et pourtant le couvain et le miel des cadres étaient suffisant pour survivre ainsi que la reine qui avait déjà commencé à pondre parce que dans les alvéoles on voyait les œufs.
Mais tout ça on verra plus tard.
MERCREDI
Atelier de Saint-Eloi
Aujourd’hui une belle journée avec beaucoup de soleil. Nous sommes allés à saint Eloi on a eu 30-35 enfants. Puis on a mis en place les activités que les enfants attendaient : un grand atelier de peinture avec le thème (dessinez moi un printemps) nous avons eu beaucoup de participants.
Les jeux de sociétés ont très bien marchés (dooble, uno, croque-carotte).Et les grands jeux collectifs (un match de foot et un basket).
Sur l’atelier de petite enfance les enfants se sont amusés à construire des garages et des maisons, les filles ont joué au restaurant. Nous avons fini par une assemblée des présents et un délicieux gouter.
Atelier du Jardin
Nous sommes partis avec Nicolae et Daniel pour chercher les enfants d’Epinay afin de les amener au jardin.
Catalin et Eric nous ont rejoints.
Arrivés sur place, nous avons tout d’abord arrosé les pousses de radis, salades et persil sous la serre en allant alternativement chercher de l’eau au puits.
Ensuite nous avons fabriqué des bacs sur les palettes afin de pouvoir les remplir de terre. Les mini-plans en hauteur feront pousser des fleurs qui feront le tour du grand potager.
De leur côté, Daniel et Catalin ont creusé afin de laisser place à un bac à sable.
Enfin, nous avons goûté tous autour de la table dans une bonne ambiance.
Atelier de Morangis
Aujourd’hui, à Morangis, nous avons proposé aux enfants sur place de se présenter en français, en formant une ronde et en se présentant chacun à tour de rôle : « Bonjour, je m’appelle… »
Ensuite, nous avons proposé un jeu collectif à tous les enfants : le tic tac boum. Cette activité a ravi les plus petits comme les plus grands. Nous avons par ailleurs installé l’atelier Petite Enfance et les enfants ont joué à la dinette et aux balles.
Un mini foot a aussi été organisé par Emy et Jérémie. L’atelier maquillage proposé par Mariam s’est bien déroulé et les garçons autant que les filles l’ont sollicité pour se faire maquiller.
Laura a bien aidé certains animateurs à faire du lien en permettant une traduction. Suite au rangement, le goûter s’est déroulé dans une bonne ambiance.
MARDI
Atelier de Français Langue Etrangère
Aujourd’hui, lors du cours de français, nous avons travaillé avec quatre participants dont un nouvel homme.
Nous avons commencé par raconter notre matinée en français pour les initier à l’expression orale. Tout le monde s’est prêté au jeu, y compris le nouvel arrivant qui parlait uniquement anglais. Ensuite, nous avons conjugué ensemble le verbe « aller » puis « aimer » en construisant des phrases basées sur leur imagination : « J’aime faire des gâteaux ».
Nous leur avons demandé de réviser ces deux verbes pour la prochaine séance.
Nous avons eu le temps de faire connaissance avec chacune des mamans, ce dont on a pas forcément le temps habituellement.