Ce n’est tout de même pas une petite idée sans importance; mais celle-ci passe complètement inaperçue tellement nous sommes formatés avec cette « évidence » que toute structure , toute organisation serait « INSTITUTION » ; et que toute action dirigée, serait un « CADRE ».
Des évidences indiscutables, assénées comme des vérités élémentaires, nous ont inculqué sans contestation que TOUT, absolument TOUT est institution, et que TOUTE INTERVENTION fixerait et créerait inévitablement un cadre; au point que la moindre initiative sociale ne saurait être vue ou que l’on n’aurait droit de la voir et de la représenter que telle.
Ainsi toute créativité sociale, collective, dirigée vers les autres, quelle que soit sa genèse ou son innovation devrait d’abord et avant tout affirmer sa totale solidarité, connivence et identité avec toutes les autres institutions, avec tous les cadres institutionnels. On ne peut rien faire d’autre ou de nouveau. On ne saurait rien construire de différent, sans affirmer ou réaffirmer avant tout l’inévitable solidarité des institutions entre elles.
Comment s’étonner que les innovations des institutions tournent en rond? Que toutes les action présentées comme nouvelles, répètent des idées de plusieurs décennies? Comment s’étonner que l’Éducation nouvelle date de plusieurs siècles, et qu’on nous présente aujourd’hui comme « décoiffantes » des pratiques institutionnelles… d’avant hier?
Il n’y a plus de passé et plus d’avenir pour les institutions car elles ont arrêté le temps en supprimant l’altérité. Elles ne peuvent que se reproduire.
Franchement, quelles structures nouvelles, même les plus petites, les plus locales (surtout les plus locales) qui se présentent comme « innovantes, » « émergentes », ne sont au final pas déjà de simples « sous-produits » des institutions en place?
En France cela fait deux cent ans que ce ne sont plus les Hommes, mais les institutions qui créent les institutions. Celles ci jaillissent de réaménagements, de redistributions et de reconfigurations décidées par « en haut »; de la volonté des institutions en place de se déployer vers des secteurs nouveaux, de tenter de gommer leurs apories, leurs manques.
Or qu’est ce que cela veut dire qu’une institution crée une institution?
Il y a quelque chose d’incestueux dans le fait de cette « reproduction » des institutions entre les mêmes, qui explique, en partie leur stérilité, le côté artificiel, commandé « d’en haut », de tout ce qui est ainsi produit?
Mais l’inceste n’est pas un modèle suffisant; il y a quelque chose d’encore plus endogamique, monogamique dans la reproduction institutionnelle; c’est une reproduction tout court, non pas au sens sexuel, mais au sens de la photocopie.
En réalité, les institutions, ne se reproduisent pas, n’évoluent pas, ne vivent pas; elles se clonent.
Quel est donc le point commun entre les institutions du Social, de l’École, et de l’Education populaire, ou du Monde de la Culture? Elles ne créent plus rien; elles reproduisent et se refilent les unes aux autres les mêmes usages et les mêmes pratiques. On usera jusqu’à la corde, de vieux procédés , des recettes da,s lesquelles on a ru de toutes ses forces pour tenter de régénérer ce qui était mort: on va faire des groupes d’usagers, de parents, des universités populaires, du réseau, …
Et rien n’y fait .
Alors on va se tourner vers l’incantation; on va invoquer des concepts philosophiques et sociaux « forts »; on ne jurera plus que par l’Émancipation, le Pouvoir d’agir, le « Community organizing », le Care ou la Bientraitance…
Mais rien n’y fera ; rien ne peut donner vie à ce qui est déjà mort. Rien ne peut se produire de ce qui ne produit plus. Rien ne peut se créer de ce qui est arrivé au bout de sa propre création… depuis tellement longtemps.
Frankenstein s’énerve et s’épuise à vouloir donner vie à son monstre , fait de morceaux morts, d’autres corps morts. Il crée parfois du mouvement, un artefact de vie; mais tout ce qui peut en sortir ne peut être que monstrueux.
Vouloir faire revivre ce qui ne vit plus est en effet monstrueux au point que le nom de l’auteur d’une telle idée (l’honorable Docteur Frankenstein) , sera dorénavant et définitivement confondu avec celui de sa créature monstrueuse.
Quand on ne peut plus faire de créations; on se voit condamné à produire par défaut des créatures; des « monstres institutionnels », faits de locaux vives, inanimés, inhabités, incapables fondamentalement de produire la vie, mais condamnées pour toujours à en imiter les apparences, à en emprunter le langage, à en singer le mouvement.
Aujourd’hui , les institutions sociales culturelles, éducatives, sanitaires autour de nous, ne créent plus rien. Telle est leur pathologie et leur drame.
Cette impossibilité devient dès lors leur obsessions; elle se re-déploient sans cesse, se réduisent, se concentrent se « dés-institutionnalisent », et se « ré-institutionnalisent »; elles se délitent et puis elles se « refondent ».
Mais le mouvement est toujours le même: toute volonté, toute possibilité ne vient que d’elles, ne vient que de ce qu’elles sont déjà.
Faute de pouvoir vraiment produire du neuf, elles s’arrangent pour garder leur monopole. Le monopole de l’immuable; le monopole de la façade, du programme, de la représentation. Le monopole du vide.
Et aujourd’hui , on a beau faire, les sommes énormes qui sont dépensées pour produire de magnifiques programmes en papiers glacé, en communication effrénée sur tous supports et tous azimuts sont toujours dirigées vers le même public qu’on sollicite encore et encore. Il n’ y a pas de nouveaux publics, pas de nouvelles pratiques, mais toujours la même tentative de se ré-adresser aux mêmes, et de présenter chaque jour comme nouvelles les idées et les actions qui se répètent et qu’on se « pique » les uns aux autres…
Peu importe qu’on développe notre capacité à communiquer si on communique toujours vers les mêmes? A qui sert de développer notre capacité à faire réseau si on est encore et toujours dans le même « entre soi »?
Toute tentative de redirection, de régénération, d’impulsion d’énergie nouvelle, qui provient de l’intérieur des institutions est ainsi surdéterminé, conditionné, condamné même à la reproduction et au renforcement de ce qui est déjà.
Inévitablement, l’unique et même voie pour « sortir » , « renouveler les publics », revenir vers les fondamentaux, réaffirmer nos cadres et nos pratiques, tout cela aboutit aux mêmes conclusions inéluctables, pré-écrites: il faut plus du même, plus des mêmes.
Et si cela ne suffit pas, il ne restera plus qu’à vouloir revenir en arrière, vers un passé supposé plus glorieux. On convoquera alors les verbes en « ré » ou « ré » enchanter le monde, ou en « re » pour « re« -fonder l’institution,ou « re« -trouver le sens de nos pratiques. Et avec cela on s’étonne de ne faire que « re » produire?
C’est à travers ce prisme là, à partir d’un tel constat , d’une telle analyse qu’il nous faut envisager ce qui pourrait être « autre », ce qui est un « ailleurs » que l’institution. C’est à partir d’une telle réflexion qu’il est aujourd’hui nécessaire d’affirmer et oser représenter une pensée qui se propose de « sortir des institutions ».
Intermèdes Robinson est une petite organisation fragile et locale; mais elle a cette curieuse particularité de n’avoir été désirée, voulue, ou générée par aucune institution en place. Elle vient « de l’en dehors institutionnel » et manifeste ainsi que ce chemin est possible, même si nous sommes bien placés pour savoir qu’il est périlleux et difficile.
Chaque année, nous réitérons le même constat: Intermèdes-Robinson ne peut pas vivre, ne peut pas durer car toute l’organisation administrative, sociale, politique, économique et surtout institutionnelle, lui est contraire. Et puis chaque année, Intermèdes-Robinson se renouvelle, se développe, grandit, se transforme, s’affine et s’affirme car il était tout autant impensable que cette organisation ne puisse pas vivre.
En un mot, commandés par personne, les groupements porteurs d’actions innovantes n’en sont pas moins nécessaires ou inévitables, car ils sont juste et simplement… vivants, dans un environnement qui se meurt.
Dimanche: Aven savore en répétition avec les Kesaj Tchave à Buno
Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient plus retrouvés; les enfants de notre troupe ont retrouvé Ivan, Helena et la troupe des Kesaj pour une après- midi de rencontre et répétition;
l’occasion pour nos enfants de montrer ce qu’ils ont appris à faire et de découvrir les nouvelles chorégraphies de nos amis.
Les activités invisible (2) : Les activités du Mardi
Dans les KroniKs, nous avons tendance à mettre en valeur tout ce que nous faisons traditionnellement, comme nos ateliers de rue.
Mais ces dernières années, nous avons créé et développé de nombreuses activités nouvelles, qui prennent souvent comme cadre le local, ou son environnement.
Ainsi sont les activités du mardi, importantes en public, en volume, en impact.
Le mardi, nous commençons par aller chercher la Banque alimentaire à Arcueil, d’où nous revenons avec 600 à 800 kgs de nourriture. Celle ci sera répartie entre dons, préparations culinaires et stock pour nos goûters.
Un travail de répartition, distribution transformation intense. Mais ce travail laisse place à un autre: l’accueil des familles, l’accueil des enfants et jeunes enfants . Pour finir, la journée se termine avec la distribution de la nourriture transformée et non transformées et avec notre traditionnel mais réclamé , « atelier sociolinguistique ».
SAMEDI 8 Novembre
VSM
Journée pluvieuse, journée heureuse. Nous sommes arrivées et avons fait du foot avec les enfants qui étaient très contents. Certains autres enfants ont joué à la pétanque. Nous avons fini avec un goûter sous la pluie qui s’est passé dans la joie et la bonne humeur.
Parthénon
Aujourd’hui nous sommes allés à l’hôtel du Parthénon. Nous avons fait une grande petite enfance, un atelier peinture pour les petits dans la salle, et pour les plus grands des jeux collectifs et des jeux de société dehors.
Baladin
Arrivés sur les lieux, nous avons mis en place l’atelier petite enfance, jeux de société et tir à l’arc, pendant que les autres s’occupaient de l’anniversaire. Plusieurs gâteaux d’anniversaire, bougies, bonbons et boissons avaient été préalablement afin de faire la surprise à l’ensemble des publics (enfants, mamans, parents sur place).
Nous avons tous participé au service et les familles ont apprécié notre dévouement.
Vendredi
Rocade
ce vendredi à la Rocade à Longjumeau, un petit ciel bleu était au rendez-vous avec beaucoup de vent. Les enfants sont venus après l’école pour faire les activités. Il y avait du foot, du coloriage et la petite enfance.
Pour le foot, deux équipes se sont affrontées : une équipe bleue et une équipe rouge. Le match a duré un moment avec un score de 2-1 pour les rouges !
Beaucoup d’enfants sont venues à l’atelier coloriage. À cause de la pluie qui est soudainement apparue, les enfants n’ont pas pu finir leurs coloriages, mais sont repartis chez eux avec.
Pour la petite enfance, des petites histoires ont été lues aux enfants. Après ça, les enfants ont joué avec les petites voitures ou la dînette.
L’averse est apparue en fin d’après-midi, le goûter s’est donc fait à l’abri de la pluie. Du chocolat chaud et des gâteaux au chocolat ont été distribués aux enfants.
Champlan.
Aujourd’hui nous sommes allés au bidonville de Champlan. Malgré la pluie et le froid, la bonne humeur était au rendez-vous. Nous avons fait plusieurs jeux collectifs tous ensemble. Nous avons joué au poissons/pêcheurs, au crocodile, tomate ketchup, jeux de passe avec le ballon.
Les enfants ont adoré cette après-midi. Nous avons fini cette journée par prendre un bon goûter tous ensemble.
Bel Air
Aujourd’hui à Bel Air malgré un temps cataclysmique, nous étions présents près du potager que nous avons initié.
Un atelier de coloriage, jeux collectifs ainsi que la petite enfance étaient au R.D.V.,
On a terminé les ateliers autour d’un puzzle que nous avons réalisé en commun, et la journée s’est terminé avec un verre de chocolat chaud et de bonnes madeleines.
Sortie Musée du louvre
Aujourd’hui avec les collégiens, on s’est rendu au Musée du Louvre pour une visite guidée. Le rendez vu était prévu à 17 h 20 à la gare de Chilly-Mazarin pour prendre le RER C.
Les enfants n’arrêtaient pas de se poser des questions « Quand est ce qu’on arrive au musée ?» Mais ils étaient tout de même contents, car les accompagnateurs qui ont déjà visité le musée leurs expliquaient leurs ressentis quand ils ont vu le musée pour la première fois.
Arrivé au musée, on a fait la queue pendant quelques minutes puis la visite a commencé. On à appris une grande partie de l’histoire du monde en une soirée. Les enfants étaient contents et prenaient sans cesse des photos de la Joconde de Léonard de Vinci.
On a finit par manger dans un fast food à chilly-mazarin.
Jeudi
Skate Park
L’atelier petite enfance a réuni une quinzaine d’enfants qui ont beaucoup aimé les jeux de construction et les jeux d’imitation (dînettes, voitures). Nous avons lu une histoire sur les voyages en voiture, les enfants ont aimé réagir au cours de l’histoire.
L’atelier peinture a été également très apprécié et de nombreux enfants s’y sont dirigés de bon cœur.
Les jeux collectifs ont permis aux plus grands de se dépenser et de jouer au basket et au foot en équipe.
Les mamans étaient présentes et ont échangé avec nous autour d’un café et d’un thé. Nous avons distribué des prospectus pour notre prochaine soirée conviviale.
Nous avons demandé aux enfants ce qu’ils souhaitaient faire la prochaine fois : ils nous ont dit de la peinture, du foot et de la pâte à modeler.
Ils nous aussi dit qu’ils voulaient chanter et nous ont fait une belle surprise en chantant chacun une chanson !
Le goûter a beaucoup plu.
Massy
Malgré le froid, et la nuit qui tombe de plus en plus tôt, nous avons un regain de fréquentation et de vivacité à l’atelier de Massy ! On dresse le barnum et sa petite enfance, et on met en place les plots pour le désormais traditionnel « Policier Voleur ». Cassian court si vite qu’il en perd sa chaussure ! Sur les tapis, on construit un super parcourt avec le petit train ! On simule des catastrophes naturelles pour en tester la solidité et après, on reconstruit !
On termine par la question philo du jour : « A quoi ça sert le travail ? ». On se dit que le travail ça sert à gagner de l’argent, mais plus généralement, à vivre ! Parce qu’on n’aurait pas grand-chose à manger sans agriculteurs, boulanger, boucher, maraîcher, etc.… Et que le travail est une activité qui nous maintient en vie. D’ailleurs Lucian nous rappelle que le travail au sens biblique est une punition divine pour avoir croqué le fruit de la connaissance ! Que de réflexions aujourd’hui à Massy !
CLASS
Aujourd’hui au sein de l’association les enfants ont été accueillis autour d’une collation, un bon verre de lait accompagné de madeleines. Miam-miam !
Vient le temps de l’étude, chacun sortant des devoirs, révisant la poésie, tables de multiplication et éducation civique, tous ont été épaulés par les adultes.
Enfin, après tant d’effort et pour anticiper Noel et la soirée organisée par l’association les enfants ont regardé le film « L’étrange Noel de Mr Jacques ».
Baladin
Aujourd’hui nous sommes allés à la bibliothèque du Baladin.
Nous avons pu lire des histoires avec les enfants et ils ont pu par l’occasion nous on lire eux aussi.
Les enfants ont aimé ce petit moment de lecture. Nous avons ensuite été dehors pour faire un jeu collectif et se défouler un peu avant de prendre le goûter tous ensemble.
C’était une agréable après-midi.
Mercredi
Saint-Éloi
Pour commencer notre aventure, nous sommes partis en bus avec quelques enfants à Saint-Éloi. En arrivant là-bas, plusieurs enfants nous y attendaient.
Nous avons installé plusieurs ateliers dont la création de bracelet de perles, des colliers de pâtes, des jeux de société et de la construction sur la petite enfance, de la peinture sur soie, et de la peinture de sapin pour le thème de noël. Nous avons fait un poisson pêcheur puis un bon goûter où nous étions très nombreux et avons bien profité.
CLASS
Un CLAS bien complet s’est déroulé aujourd’hui dans notre local.
Le groupe était quasiment entier.
Nous avons expérimenté la création d’étoiles à base de papier cristal coloré, ce qui a beaucoup plu aux enfants.
Cette création a permis de vivre les transformations géométriques : passer du carré au rectangle, du rectangle au carré plus petit, du carré au triangle…
En ce temps où les évaluations scolaires sont quotidiennes, les enfants ont beaucoup, beaucoup révisés.
Bondoufle
Lors de notre arrivée sur le site BONDOUFLE, les enfants nous ont accueillis avec des cris de joie et nous ont aidés à prendre le matériel suivi de la disposition de l’ensemble des ateliers (peintures, coloriages, perles puis un jeu collectif basket).
Les enfants étaient vraiment réjouis sur l’ensemble des ateliers proposés où ils ont pu exprimer à travers le dessin, la peinture, les perles se fut encore un moment vraiment d’échange lors des différentes réalisations malgré la diversité de la langue.
Mardi
Journée du Mardi
Arrivée sur la Banque alimentaire nous avons fait la connaissance de l’ensemble de l’équipe sur place, qui nous a fait part du déroulement et prise en compte des produits que nous pouvions récupérer.
Une variété de produits nous a été proposée et nous avons fait un choix des denrées exposées (légumes, fruits, laitage, goûter pour les enfants) que nous avons chargées avec l’équipe et au retour nous avons tous participés au rangement de l’ensemble des aliments et faire quelques colis que nous distribuons dans la journée auprès des familles.