La Pédagogie sociale oeuvre à l’encontre de tout statut de minorité, que celui ci soit attaché à un âge, un handicap, une catégorie sociale. Cette critique , cette opposition est d’abord une « critique en acte », de ce type de statuts, pour les enfants, mais aussi pour tous.
Nous l’avons souvent mis en valeur: en Pédagogie sociale, on tourne le dos à tout raisonnement sur « la nature » (de l’enfant), ou les objectifs idéaux et on s’attache au contraire, à la matière, au concret , au travail.
Il n’est donc pas étonnant que l’enfant, en Pédagogie sociale ne soit pas défini parce qu’il est (son statut, son âge, son niveau théorique- surtout scolaire) mais par ce qu’il fait. Ce qui suppose de passer du temps avec lui; ce qui implique de vivre avec lui; ce qui exige de partager avec lui.
La Pédagogie sociale permet ainsi par son refus des catégories, comme celles liées à l’âge (l’Âgisme) de lutter contre des ségrégations, des coupures (entre adultes, enfants, éducateurs / éduqués). Ces ségrégations sont spatiales (les lieux où sont confinés les âges) mais aussi plus profondes comme l’assignation de l’enfance aux apprentissages (à l’exclusion du monde du travail) et l’assignation de la vie d’adulte au travail (au risque de lui faire perdre tout sens quand il n’y a plus d’emploi), à l’exclusion de la recherche et de la créativité.
L’enfance arrange bien les choses; elle sert avant tout à justifier la mise à l’écart d’une partie essentielle d’une société donnée du pouvoir de produire, de l’accès aux ressources, et à la prise des décisions communes.
La justification de la mise à l’écart et de la ségrégation des enfants emprunte toujours les mêmes voies; ils s’agit de la justifier par l’incapacité , l’incompétence d’une part, et par le souci de la protection contre la fragilité d’autre part.
Or, ces deux sources de justifications sont par essence, absurdes; les arguments s’appuyant sur l’incompétence par nature des enfants sont exactement de même type que ceux qui ont été employés, par nature, pour les femmes, les noirs, les peuples colonisés , les handicapés de tout type… La logique est toujours la même.
Quant à la justification des statuts de minorité par le souci de la protection des enfants eux mêmes, on touche aujourd’hui à un véritable renversement alors que les enfants sont de plus en plus souvent victimes des avatars, de leur propre protection:
- victimes justement de ceux qui sont justement censés les protéger (institutions ou individus) et qui du fait du statut de leur statut de « protecteur » font la pluie et le beau temps et parviennent à faire le vide autour des enfants.
- victimes quand les enfants se retrouvent sans solution, déscolarisés, renvoyés continuellement vers l’incapacité du milieu dont on les a éloignés. Ils se retrouvent alors, maintenus par leur statut mineur dans l’impossibilité de se protéger eux mêmes ou de subvenir par eux mêmes à leurs propres besoins, ou d’opérer des démarches autonomes, comme de travailler,
- victimes quand leurs alliés, leurs proches ou leurs soutiens qui souhaitent normalement leur venir en aide, peuvent justement à leur tour être menacés ou tracassés … à cause de ce soutien, de cette aide, de cette mise à l’abri par principe, illégitime… à cause de ce statut d’enfants qui rend tout compliqué, difficile, hasardeux.
La lutte pour l’émancipation de l’enfance est paradoxalement entravée par le développement d’une culture des « droits de l’enfant, toute empreinte de « naturalisme » (« l’enfant est… ») et d’idéalisme (« l’enfant devrait être »), et complètement coupée de toute matérialité et de concret.
On est évidemment bien loin d’une authentique culture des « droits de l’enfant en actes », quand ceux-ci sont justement inspirés par la Pédagogie sociale. On pense aux « Droits négatifs » définis par Koczak quand celui affirme que nous devons revendiquer pour l’enfant du droit pour lui, à mentir (quand il n’a pas d’autre solution), ou de voler (quand il n’a rien)…
On est très loin aussi des droits politiques d’agir, de travailler à son rythme et selon ses possibilités, des droits de s’associer entre enfants, et d’intervenir dans l’espace politique et social, qui ont été prônés par Freinet.
Cet enchaînement au statut de l’enfance , renforcé par une sacralisation de l’image idéale, désincarnée et sociétale, de l’enfance, s’accommode paradoxalement très bien d’une augmentation des fléaux qui s’abattent sur les enfants y compris dans nos pays dits riches : pauvreté , précarité , déscolarisation, absence de soins, renvoi permanent par les institutions censées les protéger vers les supposées ressources de leur milieu, abandon, etc…
C’est qu’en réalité le statut de l’enfant ne sert pas tant à protéger l’enfant que l’ordre social et politique. Il s’agit ainsi de rationaliser et banaliser les restrictions de vie, ou d’accès aux ressources dont les enfants font les frais, en donnant de ces restrictions une image naturelle. Il s’agit, à partir du statut supposé positif et protecteur de l’enfance de préserver en fait tous les statuts qui légitiment l’éviction, la non participation, ou l’exclusion à la participation pleine et entière de la vie économique, culturelle et sociale.
Bien entendu , on répètera à l’encan que « les enfants ne sont pas des adultes » et en affirmant cela, on croira avoir établi une vérité universelle et intemporelle. Ce que propose la Pédagogie sociale, par son adhésion à la critique de « l’Âgisme », va bien plus loin que la centration sur l’enfance.
Ce qu’il s’agit de mettre à jour en terme d’évictions et d’exclusions concerne tout autant les adultes et toutes les catégories de la société. Il s’agit d’affirmer l’exigence que nul ne soit défini de l’extérieur, et que chacun puisse se déterminer individuellement et collectivement à l’intérieur de son propre groupe. Il s’agit d’affirmer le principe de la participation inconditionnelle de chacun à la plénitude et l’intégralité de la vie sociale, politique , affective, culturelle.
Il s’agit de retrouver les accents de la déclaration des « Droits de l’enfant », adoptée à Moscou par la jeune révolution russe en 1918 qui affirmait dans son point 4 (avant d’être démentie plus tard par la bureaucratie) « que l’enfant a le droit de choisir ses éducateurs« ; ou les accents du bref « Front de libération de la Jeunesse » qui , en 1971, en France précisait:
« Nous ne sommes pas contre les vieux mais contre tout ce qui fait vieillir ».
SAMEDI
Sortie a Good Planète Junior
Aujourd’hui, La Voix de l’enfant nous avait convié à une « Good journée » :
La découverte de la Fondation Good Planète Junior
Un cadre et un encadrement exceptionnels qui nous ont fait dire en rentrant
« Wahouh, j’ai l’impression de revenir de vacances !»
Tout un programme riche et varié nous avait été concocté:
Sensibilisation ludique au gaspillage alimentaire et la saisonnalité, à la permaculture, pour le matin…
Puis après le pique-nique biologique offert, la grande chasse au trésor à travers le parc
Ces moments d’harmonie, partagés avec les bénévoles de la Fondation, nous ont laissé à tous, petits et grands, un goût de (good) « reviens-y ! »
Atelier Des hôtels
Aujourd’hui, nous sommes allés sur l’atelier des hôtels sociaux de Chilly Mazarin. Comme toujours nous avons rassemblé les enfants pour ensuite les emmener dehors et dans la salle du Parthénon.
Des belles surprises nous attendaient : 4 bénévoles sont venues et beaucoup de nouvelles familles dans les deux hôtels ! Une activité maquillage a été lancée, ce qui a permis aux uns et aux autres de se maquiller entre eux !
Un bon atelier malgré un temps mitigé. Beaucoup de grands jeux pour rassembler tout le monde pour finir avec le goûter…
Sous la pluie ! Mais toujours avec des sourires et des rires !
Atelier Villa Sain Martin
Aujourd’hui à la VSM, nous étions 4 personnes. Quand nous sommes arrivés, il y avait peu d’enfant alors Laura et Mariam sont partis en chercher pendant que Jean-Marc et Laura préparaient les activités.
Nous avons fait atelier peinture, jeux de société et foot. Il y avait pas mal d’enfants. Il n’y avait pas un beau temps mais la journée s’est quand même bien passée et nous avons pris la goûter juste avant que la pluie n’arrive. En partant, Laura est tombé par terre et nous avons bien rit de ce moment pendant le trajet.
VENDREDI
Ateliers La Rocade,
Nous sommes accueillis par des enfants qui nous ont aidé pour l’installation de nos ateliers.
Aux jeux de sociétés les enfants se sont bien amusés et nous les entendions rire et prendre plaisir à jouer ensemble. Au programme, divers jeux, devinettes …
A la petite enfance, les mamans ont été présentes et c’était un beau moment de partage.
Aux jeux collectifs, le volleyball commence vraiment à plaire aux enfants, et nous avons fini par un dauphin/dauphine.
Ramassage de pomme de terre au jardin Villa Saint Martin, au moins 15 kilos.
Le gouter s’est passé dans la joie et la bonne humeur.
Beaux ateliers, belle journée.
Cuisine Du Vendredi
Aujourd’hui, pour le dernier atelier cuisine avant la coupure de fin aout, les mamans ont décidé de nous concocter une spécialité locale de côte d’ivoire : le atiéké-poisson avec sauce moyo et une bonne salade en accompagnement.
C’est dans la joie et la bonne humeur, qu’elles ont pris en charge la préparation du repas, pendant que les enfants, très sages, sont allés au parc en compagnie des pédagogues sociaux, pour se dépenser.
A 13h, avec un menu spécialement concocté pour les enfants (pâtes et poulet au curry), tout le monde s’est installé pour manger, et nous avons pu apprécier le déjeuner.
Merci à toutes les mamans qui nous ont ravi les papilles et mis de l’ambiance pour cette belle journée !
JEUDI
Jardin de Saulx :
Aujourd’hui, au jardin avec les adultes dont Franck, Eric et Christian, nous partons pour cueillir les pommes et poires qui sont par terre et faire du jus de fruits; que nous partagerons pendant les activités. Nous avons aussi cueilli une dizaine des kilos de courgettes et un potimarron.
Sous la serre, on arrose un petit peu car dehors la pluie s’en est chargée.
A bientôt.
Atelier Skate Park,
Aux jeux collectifs, nous commençons un match de foot. Bon début, malheureusement interrompu par la pluie.
A la petite enfance et jeux de société, pas mal d’enfants sont présents, la pluie nous oblige à nous abriter. Les enfants de tous les ateliers s’y réunissent, et on continue les jeux de sociétés tous ensemble. Tictac boum, Lucky Luck et le killer fonctionnent très bien comme jeu.
Le goûter se passe bien et nous repartons trempés mais content d’avoir passé des bons moments.
A bientôt le Skate Parc !
Atelier de Massy
Aujourd’hui nous sommes allés , sur notre lieu d’atelier, au square de la Corneille, à Massy. Malgré les nuages menaçants, nous avons installé les tapis pour l’atelier ce qui a attiré les enfants et quelques mamans.
Nous avons commencé par des jeux de sociétés et un jeu imaginaire de restaurant, puis les enfants nous ont motivés pour faire un jeu collectif : le chat balle ! Mis à court par un éclat de tonnerre et de la grosse pluie.
Nous avons continué malgré tout sous un grand pin pour finir avec le goûter sous le soleil. Même avec la pluie nous étions de nombreuses personnes présentes sur cet atelier.
MERCREDI
Atelier St. Éloi
Le briefing nous réunit pour préparer en partie l’atelier de St. Eloi et ensuite tout le monde se met au travail pour la préparation de l’activité.
Une fois arrivé sur place, les enfants nous attendaient très impatiemment pour nous aider à décharger le matériel et l’installer.
Très vite après l’installation les activités ont commencé et les enfants sont arrivés pour jouer.
Nicolae s’est mis avec le groupe des ados pour faire un tournoi de foot avec 3 équipes, et parmi eux des tout petits se sont incrustés pour y jouer aussi. Malheureusement, la pluie nous a forcé à nous arrêter un court instant.
Alice a proposé une construction des rails de train sur le tapis de la petite enfance.
Les jeux de société de Saman ont bien fonctionné, les enfants ont été conquis par le « croque-carotte ».
Isabelle a proposé un atelier perles et bracelets avec des tissus en laine et les amatrices se sont lancés des défis afin de désigner la meilleure.
La pluie nous a obligé à rester sous la tente pour prendre le goûter.
A bientôt.
Atelier Morangis
Ce mercredi, les Robinsons ont retrouvé les familles du camp de Morangis.
Il y avait une petite dizaine d’enfants ultra joyeux à l’idée de jouer tous ensemble. Nous avons mis en place un atelier maquillage sur le thème des super héros, un atelier coloriage et l’incontournable espace petite enfance.
Enfin, c’est le temps du goûter, accompagné d’une douce pluie.