Admiration, louanges et condamnations
Quand on porte une action sociale, éducative ou culturelle innovante, on s’habitue à supporter de curieux paradoxes. En effet une action qui réunit les deux qualités de s’appuyer sur un terrain et sur une conceptualisation, produit un certain trouble.
Ce trouble provient de la Liberté; cette initiative qui n’a pas été soutenue , est libre et connait le luxe immense de pouvoir s’émanciper des institutions et des modes d’intervention en cours. Parce qu’elles se sont développées sans invitation, sans facilitation, sans fléchage depuis les institutions , les rares initiatives sociales, éducatives , ou culturelles, sentent le soufre de la Liberté.
« J’aime beaucoup ce que vous faites »
Il n’est pas rare , pour les promoteurs des dites actions, de connaître alors quelques succès d’estime et de recevoir des louanges ou des félicitations. Le phénomène peut être important ; notre action est perpétuellement évoquée, citée, référencée . Il s’agit de lui trouver une place.
Mais cette place est étrange . Elle est immédiatement référencée à un statut d’exception. Il s’agit de la réduire. L’action est certes exemplaire, mais elle n’aurait rien à apporter . Elle est immédiatement « casée » dans un registre dont il n’y aurait rien à dire, rien à en apprendre.
Cette expérience existe; elle est exceptionnelle ; mais en quelque sorte, elle se limiterait et se consumerait en elle -même . Son exceptionnalité même impliquerait sa mise à l’écart.
Personne ne serait convoqué à la connaître ; nul n’aurait besoin de s’y intéresser.
« C’est un cas à part »
Voici que l’envie pour cette liberté, l’admiration du travail effectué, laissent place à des attitudes et à des sentiments nouveaux: il faut absolument limiter cette expérience qui dérange.
A la suite de l’épisode français du premier confinement « Covid 19 », il est devenu coutume de dire qu’on ne peut pas être vraiment « payé avec des applaudissements » ; la formule coïncide pour exprimer ce que l’estime pour des actions novatrices ou révolutionnaires, comporte d’ambiguïtés, d’ambivalences et d’arrières pensées.
En effet, tout est organisé pour que ces actions ne reçoivent jamais les moyens qu’elles nécessitent et qu’elles soient toujours écartées des lieux qui les rendraient visibles , ou qui leur permettraient de prendre de l’envergure.
On châtie bien ceux que l’on aime
Subventions de chagrins, impossibilité d’accéder à des locaux suffisants , avalanche de contraintes, sommation de rendre des comptes infinis , sur tout et sur chaque chose. Ceux qui ne travaillent pas (au sens de créer et produire) cherchent toujours à faire travailler les autres.
Et c’est ainsi que l’admiration laisse progressivement place à la suspicion , puis à la condamnation et au reproche.
Il faudra en effet au final justifier les soutiens qui n’ont pas été apportés par des reproches d’autant plus tenaces qu’ils ne seront jamais explicités.
La boucle se referme; l’admiration est toujours en quelque sorte, une mise à distance. Une manière élégante de non recevoir, ou de s’excuser de ne rien en faire.
On invente et on crée toujours dans un environnement contraire
On pourrait se désespérer de telles constantes qui ont été relevées également par les grands pédagogues. Freinet en avait même fait un invariant.
Pourtant le désespoir n’est pas de mise pour deux raisons essentielles:
- La première c’est un constat: c’est justement parce qu’il y avait de la résistance, des difficultés innombrables, une absence de soutien effectif, en un mot, une absence de facilités, que nos actions, en Pédagogie sociale, ont dû se « cramponner » , s’enraciner dans le terrain, faire la preuve de leur efficience et de leur sens. La difficulté a conduit les acteurs et les promoteurs à être plus résolus, plus efficaces et à apprendre à communiquer.
- La seconde , c’est que le désert avance; il s’agit du désert des institutions qui se ferment, se recroquevillent et des nombreuses structures qui disparaissent ou s’éclipsent. C’est le crépuscule de structures classiques et cela tant dans le champ de l’enseignement, que celui du Travail social ou de l’animation socioculturelle. Dans un tel contexte, ce qui est vivace, a de l’avenir; ce qui a appris à pousser en terre aride, a plus de ressources.
Reste que le transfert, la transmission de l’expérience ne sont jamais assurées.
Qui reprendra en effet la structure telle qu’elle est et qui s’est constituée sur tant de difficultés? Mais là encore , des perspectives se dégagent ; au delà de la perpétuation, qui n’est peut être pas un but en soi, il y a la diffusion; celle- ci concerne les idées, les pratiques, les outils.
Et elle est en cours.
MARDI 26 JANVIER 2021
Atelier au bidonville du rond-point
En force aujourd’hui au bidonville du rond-point, les Robinsons ont prévu un grand programme : tir à l’arc, boxe, billard suédois et jeu d’adresse, atelier créatif avec perles en bois, et une petite enfance géante !
Les activités attirent en tout une vingtaine d’enfants. Leur présence en nombre s’explique en partie par la grève d’aujourd’hui. A la petite enfance, les enfants manipulent de grands livres, puis lisent avec Maïté et Francesca. D’énormes tour sont construites grâce aux grands Legos. Puis quand on veut se défouler, il y a la boxe et le tir à l’arc pour s’entraîner à tirer avec précisions. Marian enchaîne les dix, « seche !!! », crie-t-il à chaque tir dans le mille ! Il est très adroit. Marie et Haifidi comptent les points, en français et en aussi en tzigane. On additione, Alexandru adore ça. De leur côté, Lionel et Mohamed s’amusent avec les enfants au jeu du palet, et au billard suédois.Beaucoup d’enfants se posent aussi avec Jeanne à l’atelier perles, pour confectionner de jolis colliers et bracelets, ce qui demande concentration et fait aussi appel à la créativité de chacun.
On termine l’atelier sur un bon et chaud goûter, sans oublier de se dire « à mardi prochain » !
Atelier Parc du Château:
En avant aujourd’hui sur les activités avec les enfants et ados au parc du Château, nous avons programmé de la boxe , pour les plus énergétiques, animés par Kevin. Nicolae et Francesca font du dessin et des bracelets en perles avec Asil et sa petite sœur, sa maman s’y mets aussi et elle réussi a faire des belles bracelets en perles.
Arifidy organise un tournoi de tir-à-l’arc avec les enfants pour trouver les meilleur archer.
La pluie nous empêche de continuer et nous allons faire un goûter avec les présents afin de leurs dire » à la prochaine ».
A plus!
Nicolae
Mercredi 27/01/21
Atelier de Bel Air
Aujourd’hui l’équipe de Mariama sont partis en bus car le chauffeur s’est trompé d’heure. Lionel a rejoint l’équipe au local de Bel Air ensuite. Chacun a mis en place son atelier. Puissance 4 a désormais autant d’adepte que la peinture. Ce jeu ludique permet réellement de partager de bons moments chaleureux et où règle la compétition, le rire et les larmes ! l’autre activité « peinture sur soie » avait deux adeptes aujourd’hui seulement. Néanmoins elle intéresse tout autant les plus petits que les plus grands. Enfin il y avait une activité « dessin sur papier » mais en raison du temps il n’y a pas eu d’adeptes. Néanmoins ce nouvel atelier est également assuré sur Bel air.
Atelier Skatepark Jeudi 28 Janvier 2021
Aujourd’hui nous avons fait beaucoup d’ateliers comme du foot, de la petite enfance assuré par Mariama, du badminton assuré par Kevin et Rayane, du tir a l’arc avec Lionel. Nous avons aussi fait un tournoi de foot avec plusieurs équipes. Vers 17h20 nos avons commencer a préparé le gouter, les enfants on distribué les gâteaux , Kevin et Mariama on distribue le chocolat chaud qui fait toujours l’unanimité.
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Atelier de Massy:
Aujourd’hui à Massy, on s’est donné comme mission de distribuer des flyers a la sortie des écoles élémentaire Jean Jaurès et Nicolas Appert de Massy, environnantes du square de la Corneille , lieux de notre activité. Marie et Nicolae ont fait le tour des parents pour leur redonner envie de participer aux activités socio-éducatives.
Une activité « portraits » en imaginant des nouveaux portraits des héros ou antagoniste dans la vie où dans la fiction. Des portraits très intéressants et surprenants avec beaucoup d’imagination de la part des enfants.
Un activité boxe pour Lina et Lilou, pour leur permettre de se dépenser. Le tir-à-l’arc marche de tonnerre et les meilleurs archers continuent de gagner partie après partie.
Une belle après-midi, et une très bonne ambiance malgré le froid et les gouttes de pluie.
Une maman joue à la Puissance 4 avec son fils en bas age afin de rejoindre les autres pour une grosse partie de UNO, avant le goûter.
Le moment le plus attendu arrive enfin et on se mets tous autour de la table pour savourer un très bon chocolat chaud et se dire à la prochaine!
Nicolae.
Samedi 30 janvier 2021
Atelier à l’hôtel social Parthénon
Aujourd’hui bel après-midi à l’hôtel Parthénon!
Les enfants nous attendaient avec impatience, ils avaient hâte de pouvoir jouer avec nous. Ils avaient particulièrement envie de continuer les activités de la semaine dernière, comme par exemple les colliers et les bracelets avec les perles.
Un petit groupe s’est installé avec deux tables devant l’entrée de l’hôtel, abrité des gouttes de pluie qui nous ont accompagné tout le long des activités, afin de pouvoir dessiner et créer des beaux bijoux.
Un deuxième groupe a choisi de défier la pluie, en jouant au tir-à-l’arc dans le parking!
A l’intérieur de l’hôtel, nous avons pu profiter de la petite salle pour jouer avec les plus petits: des beaux dessins ont été réalisés, ainsi que des supers constructions avec les briques en carton, la poupée a trouvée plein de nouveaux amis qui l’ont bien nourrie et chouchoutée …
Avant de partager le goûter, avec le kamishibai nous avons pu découvrir l’histoire de la taupe très myope qui avait cassé ses lunettes!
Nous avons terminé la journée en fêtant les anniversaires de deux filles et en partageant tous un bon goûter!
A la semaine prochaine!
Francesca.