« Pas de bras, pas de chocolat »
L’expression est devenue commune, mais on ne se souvient pas toujours qu’elle provient d’une blague un peu cynique.
Mauvaise blague
En effet, l’histoire « drôle »d’origine mettait en scène un enfant manchot qui se présentait parmi d’autres enfants à une distribution de chocolat. Arrivé à son tour, l’adulte est censé dire cette phrase affreuse , sous couvert d’une certaine logique… « Pas de bras, pas de chocolat! »
En Pédagogie sociale, dans nos rapports avec les institutions, les collectivités, les acteurs engagés dans de nouveaux projets peuvent facilement reconnaître cette même logique à l’œuvre , au travers des discours institutionnels.
La preuve par zéro
A ceux qu’on a déjà privé de locaux (pourtant si nombreux et si souvent vides), on prétextera par exemple l’insuffisance de leur espace disponible, pour refuser telle action, tel dispositif ou telle mesure.
A ceux qui n’ont ni parking, ni place de stationnement réservé, on reprochera les mauvaises relations avec le voisinage grincheux , qui se sent encouragé à remettre en cause le stationnement des véhicules dans leur rue, ou devant leur porte et grille.
A ceux qui visiblement, n’ont pas le soutien concret des collectivités, on discutera toute initiative ou toute légitimité.
A ceux qui ne disposent d’aucune salle , on critiquera leur demande d’accéder à des locaux. Ou on se servira de cet argument pour dire qu’ils ne sont visiblement pas compétents en culture, ou en social, puisqu’ils n’ont aucun équipement.
Nous connaissions cette étrange logique des institutions et collectivités de réserver tous les moyens à ceux qui les ont déjà.
Nous connaissions cette étrange logique qui pousse les institutions à refuser des subventions à ceux qui en ont vraiment besoin.
Effet de tenailles
Mais cette tendance bien ancienne, commune avec tous les porteurs de projets et d’initiatives sociales, va beaucoup plus loin quand elle fonctionne comme une tenaille , quand on la saisit dans s logique profonde: refuser les moyens pour ensuite disqualifier le manque de ressources; refuser les locaux pour obliger celui qui n’en a pas à les revendiquer, et ensuite fustiger cette posture de revendication.
Renvoyer la structure à laquelle on n’accorde rien, à la concurrence avec des petites structures « clientélisées » , qui viendront renforcer le reproche de cette attitude revendicatrice: « Pourquoi vous, et pas tout le monde? »
Le cynisme est à son comble quand on reproche aux structures en Pédagogie sociale d’avoir trop de public, d’avoir un impact , et que cela dérange les structures vides, silencieuses et impeccablement rangées.
La surenchère du vide
Bien entendu cette morale inversée du « Pas de bras , pas de chocolat » est semblable à ce que subissent les millions d’enfants et leurs familles, en situation de précarité.
Depuis le début des années 2000, l’ancienne logique de modération, de compensation des inégalités sociales , culturelles, éducatives, politiques qui fondait notre société, s’est transformée en son contraire: la pénalisation ddes besoins sociaux.
Aujourd’hui les acteurs sociaux sont ouvertement pénalisés, non par simple négligence, ou indifférence , mais justement du fait du contenu social , de leurs actions. Au même moment les opprimés sociaux, sont également pénalisés , du fait même de la situation d’exclusion qu’on vient leur reprocher.
Les dénis, les pertes de droits, s’enchainent les unes aux autres. Si vous n’avez pas de toit, vous ne serez pas considérés comme un habitant, et vous n’aurez pas de droits comme tels. Si vous n’avez pas de revenus, les allocations sont en risque perpétuel d’être suspendues.
Aspirateur social
Une trappe s’est ainsi ouverte au dessous des groupes, des acteurs qui subissent toutes les violences économiques, culturelles, politiques, sanitaires et éducatives. Elle vise à la disparition et l’invisibilisation des parties indésirables de la Société.
Mais il arrive aux machines diaboliques , d’échapper régulièrement au contrôle de leurs créateurs; elles s’emballent et provoquent mille dégâts.
A force de pénaliser les besoins , ils explosent. L’énergie déployée pour dissimuler, contrôler, réduire, épuise toutes les ressources, et rend impuissants ceux qui s’y emploient.
Il n’y a plus d’idée, plus de créativité, plus de réactivité, car justement on a fait taire les forces qui pouvaient apporter du changement.
Les ressources monopolisées par tout ce qui est mort, manquent au moment d’agir et les censeurs n’ont plus les moyens de créer quoi que ce soit.
MARDI 25 MAI 2021
Atelier au bidonville du rond-point
Nous arrivons aux alentours de 14h30 sur le platz et installons les divers ateliers : une grande petite enfance avec un espace peinture à la main, un atelier boxe, et un atelier sportif mêlant corde à sauter et jeux collectifs. Des parents se joignent à nous pour sauter à la corde.
Après une bonne heure d’activité, nous prenons le goûter : chocolat chaud, madeleines avec un petit chocolat ! Le goûter et convivial et permet d’apaiser les enfants après les nombreuses activités !
A la semaine prochaine !!
MERCREDI 26 MAI 2021
Atelier au quartier de Saint-Eloi, Chilly-Mazarin
Peinture, foot, petite enfance et jeux de société au programme de cet après-midi ; la peinture se transforme en promenade d’observation et de cueillette dans le parc attenant, où Imane, Abi et Keny prenne un sacré plaisir à me montrer leur terrain de jeu. Il y a le petit banc « noyé » dans les plantes, où même des pissenlits poussent dans les planches ; il y a le coin de « la fleur qui ne dit pas son nom », puis « le marécage », où Keny s’est une fois embourbé alors qu’il croyait la piste glacée praticable cet hiver. Nous cueillons de jolis bouquets colorés pour la fête de nos mamans, dimanche prochain. Aby et Imane préparent aussi des cartes pour leur mère chérie, avec la gouache et le papier ; elles confectionnent de jolis carnets à offrir. Nous goûtons sous un ciel menaçant, mais dans une ambiance toutefois apaisée. A mercredi prochain !
Atelier au Parc du Château de Chilly- Mazarin
Aujourd’hui belle journée au Parc du Château!
Avec notre super équipe, nous avons assuré un bel atelier. Les enfants sont arrivé un peu au compte-goutte, mais ils ont quand même profité des activités proposées. En particulier, la boxe anglaise a eu un grand succès, les enfants ont appris comment esquiver, donner des coup… et ils ont pu discuter un peu de la violence et des bagarres dans leur quotidien.
A coté, un autre groupe a pu créer des super bijoux avec les perles, des bracelets, des colliers et des accessoires pour le téléphone portable.
Nous avons terminé la journée en partageant un bon goûter tous ensemble.
A la semaine prochaine,
Francesca
JEUDI 27 MAI 2021
Atelier à l’hôtel social Astoria
Aujourd’hui belle journée à l’hôtel social Astoria. Beaucoup de classes fermées à cause des cas de Covid, les enfants étaient déjà sur le parking en train de jouer en nous attendant..
Nous nous sommes très amusés en faisant des origami et des shuriken avec des feuilles de papier toutes colorées. Les plus petits ont profité des tapis pour jouer avec des marionnettes et feuilleter des beaux livres. A côté, un autre groupe a découvert des planches sensorielles avec de la peinture, qui leurs a permis d’expérimenter avec les différentes sensations du toucher et de mélanger les couleurs. D’autres enfants ont joué à Uno et à Puissance 4.
Nous avons terminé l’atelier en discutant un peu de la journée passée ensemble et en partageant ensemble un bon goûter.
A la prochaine,
Francesca.
Atelier Massy
Nous avons fait des cartes pleines de couleur pour les offrir dimanche pour la fête des mères! Cassiane qui ne voulait pas se poser pour une activité créative s’est finalement prit au jeu et était très fier du résutlat! Cette activité lui a donné confiance et il s’est épanoui tout au long de l’après midi. De nombreux parents étaient avec nous et ont participé aux activités : ping pong, peinture, petite enfance! Le goûter nous a permit de nous retrouver tous ensemble et de se dire à jeudi!