La production du fascisme ordinaire

La production du fascisme ordinaire

Le travail régulier auprès des populations les plus oubliées, invisibilisées et précarisées, place les acteurs sociaux aux premières loges de la progression et de la production d’un fascisme de petite envergure, ordinaire , quotidien.

Nous en subissons chaque jour les effets: vexations, altercations gratuites, parole déplacées, marques de mépris de la part de certains passants ou de chalands qui assimilent volontiers notre équipe et les acteurs sociaux aux publics dont ils s’occupent et pour lesquels les premiers ont de la rancoeur et du mépris. C’est un petit nombre de personnes , toujours les mêmes; mais qui ne renoncent pas.

Des petites agressions sont également récurrentes et façonnent notre quotidien; on raye la portière de nos camionnettes lorsque nous sommes règlementairement stationnés… mais devant les pavillons des résidences voisines. On s’en prend à nos rétroviseurs, nos affichages, nos locaux; on casse, on abîme lorsqu’il n’y a aucun témoin, sans motif , ni situation de déclenchement.

Nous n’avons plus alors qu’à prendre conscience que ces actes de vandalisme, non motivés par des circonstances, et apparemment gratuits, nous ne les subissons que pour un seul motif: pour ce que nous sommes.

Ces malveillances ne sont la réponse , contrairement à ce que l’on prétend souvent , à aucun préjudice. Elles ne se manifestent que parce qu’elles sont possibles, acceptés et impunis.

Le seul fait d’être “dans le Social” de “faire du Social”, de se porter aux côtés des enfants des rues, des femmes seules avec enfants, des adolescent sans occupation, … nous met dans le collimateur, nous colle une cible dans le dos.

Nous sommes ce que nous faisons; mais nous sommes visiblement également identifiés à ceux vers qui nous nous portons; nous sommes ce que nous représentons socialement, à une époque qui méprise le Social.

Le fascisme n’est ce pas comme cela que cela commence: lorsque l’on est détesté juste pour ce que l’on est?

Cette situation récurrente nous laisse sans voix et surtout sans recours. Nous nous sentons bien démunis pour protester ou répliquer à des actes aussi réguliers que lâches. L’effet recherché est atteint. Nous ressentons une insécurité globale, vague, permanente qui vient faire contrepoint au caractère lumineux de nos activités: l’efficacité de nos actions, l’impact que nous avons sur nos publics et sur l’environnement (que au passage, nous contribuons à humaniser et pacifier).

Bien entendu nous avons les moyens d’analyser ce qui nous arrive, et même de l’observer et de le comprendre. C’est un immense avantage qui nous permet de ne pas rester passifs et d’adopter des stratégies de communications adaptées, ou juste de ne pas sombrer dans contre-violence, ou la provocation attendue.

Nous comprenons en effet que la violence quotidienne, si banale que nous subissons est un faible écho à ce que subissent les enfants et les familles qui composent nos publics. Nous comprenons également que ces petites agressions sont liées à un conflit, une guerre de basse intensité et que cette guerre porte sur la question de la légitimité.

On nous fait “la guerre du quotidien” car, d’une part, nous sommes légitimes dans ce que nous faisons: nous mettons en oeuvre les actions et activités liées à nos agréments, nos subventionnements et aux objectifs des politiques publics comme des fondements de notre société.

Mais en même temps on nous fait cette guerre au nom d’une autre théorie qui gagne la société entière et qui s’impose partout: le social n’est pas légitime; seul le serait la défense des intérêts personnels et individuels des “bons” citoyens en place , que l’on oppose au passage à tous les autres.

La société qui émerge autour de nous tient communément le Social comme illégitime, indéfendable. Le social est présenté comme un préjudice subi par les gens “ordinaires”, qui seraient “lésés” ; comme le serait également tout intérêt de la collectivité ou de la société elle même. Aux fondements sociaux, nécessaires à toute collectivité, on oppose communément l’intérêt immédiat et antisocial des individus présents qui sont invités à se représenter aux mêmes comme victimes de ce qui fonde le “vivre ensemble”.

Une telle mentalité publique tend à présenter comme déshonorant et insupportable tout acte d’engagement personnel, toute marque d’intérêt ou de solidarité vers les publics exclus ou démunis. Ce seraient là des actes sans valeur , et par un retournement phénoménal, ces mêmes actes sont considéré comme hostiles, condamnables, puisqu’ils ne donnent aucune priorité à l’intérêt individuel.

Ce même renversement dans l’opinion courante et publique encourage et favorise toute action y compris violente, insultante ou discriminante si celle-ci est mue par le désir de défendre des intérêts personnels, mêmes dérisoires: le silence de son salon, une place de parking vide devant sa clôture, … etc.

Que l’on se comprenne bien; ce que nous expérimentons, c’est justement ceci: ce sont nos intentions sociales qui révèlent notre “indignité” et qui nous livrent aux mauvais traitements.

C’est parce que nos préoccupations ne sont pas pour nous mêmes, qu’elles sont en quelque sorte insupportables ou inentendables.

Nous ne serions pas des gens bien car notre comportement social ne se limite pas à la défense de nos intérêts personnels et immédiats.

Dès lors, tout est permis à notre rencontre depuis la simple réprobation jusqu’à la franche hostilité. Une nouvelle morale sociale circule et elle affirme que toutes les incivilité et actes d’hostilité de la vie quotidienne sont compréhensibles et excusés, dès lors qu’ils s’exercent au nom de la défense de ses intérêts personnels, de sa propriété , ou de sa tranquillité.

C’est comme si toute intention même belliqueuse était lavée de tout soupçon et réputée acceptable si elle s’exerce à l’encontre de publics qui inversement perdent à cette occasion, toute légitimité.

Il faut le décrire aujourd’hui comme cela se passe: les actes de violence , de rejets , de discriminations, les plus banals les plus ordinaires sont encouragés, cultivés, valorisés par un climat artificiel de légitimation a priori de toute malveillance sociale au nom de supposés intérêts propres.

Le fascisme que nous sentons venir, que nous sentons monter , ne vient pas du bas; il n’est pas du peuple et il n’est pas spontané. Il est fabriqué; il vient d’un climat politique, policier, judiciaire qui en banalise l’éclosion et le développement. Ce fascisme ne vient pas tout seul; il est encouragé par des prises de position publiques, et des actes de discrimination et même nature, exercés par des représentants de collectivités à la recherche de bénéfices électoraux.

Il y a une permission qui vient du haut, et qui se nourrit de l’absence des mesures et des politiques adéquates face aux crises que nous traversons. Il y a une permission qui vient du “laisser faire” , de l’inaction des institutions, collectivités et pouvoirs publics; il y a une permission qui vient des renoncements sociaux.

Bien entendu , un tel climat provoque aussi des réactions positives et nous comptons de plus en plus les soutiens, les engagements bénévoles, et de nombreuses manifestations de reconnaissance , qui nous renforcent.

Les collectivités et institutions devraient bien comprendre qu’elles sabordent elles mêmes leur propre autorité en manifestant ou en développant de la la complaisance , ou de la tolérance vis à vis d’actes antisociaux, qui s’attaquent aux fondements mêmes de toute société et de toute collectivité.

Samedi 20 juillet

Atelier du Parthénon

Hey, Hey ?

Aujourd’hui, nous sommes allés au Parthénon.

Maité et Cloé se sont occupé de la petite enfance en salle, avec une superbe organisation.

Graziella et Alex ont proposé un atelier maquillage qui a eu un énorme succès. Quant à moi, je me suis occupé des jeux de société avec au programme un Uno pour les adolescents et un ouistiti pour les plus jeune.

A toute ?                                                                                                                             Youness

Atelier de la Villa Saint Martin

Nous avons passé un agréable moment à la VSM sous un temps plutôt doux, au programme atelier claquettes, jeux collectifs, petite enfance et coloriage !

Les enfants ont été super et sont passés sur tous les ateliers sans exception. Pendant le gouter, il y’avait une très bonne ambiance mais nous avons malheureusement été précipité par la pluie qui est arrivé par surprise !

                                                                                                                                    Hafsatou.

Vendredi 19 juillet

Atelier du bidonville d’Antony Pôle

Aujourd’hui à Antony Pôle nous avons retrouvé plein d’enfants que nous connaissions et d’autres que nous n’avions jamais vu encore.

Nous avons joué avec les petits avec des jeux de construction en bois, des livres, un tableau avec des craies. Les enfants ont joué à transvaser les formes en bois dans les cubes, ils ont dessiné et ont beaucoup aimé que nous lisions des histoires avec eux.

Leïka et Sébastien ont joué à la corde et au bowling, petits et grands ont été ravis. Ils en ont profité pour apprendre à compter en sautant à la corde et à dire les couleurs des quilles à mesure qu’ils jouaient.

Nous avons fait une ronde, chanté et pris un bon goûter !

Maite

Jeudi 18 juillet

Atelier du Skate Park

Malgré le peu d’enfants qui sont venus aujourd’hui au skate park, l’atelier maquillage à bien plu aux enfants, et beaucoup sont venus jouer au Puissance 4 avec nous ! Un vrai concours du meilleur joueur à été lancé ! Des jeunes nous ont même invités a jouer au foot. Nous avons fini par un super goûter !

Manon

Atelier de Massy

Bonjour !

Nous avons passé une agréable après-midi sous le beau temps de Massy !

Au programme : dessins aux stylos, aux pastelles grasses et aux craies de sol. Les enfants ont réalisé de magnifiques dessins colorés. Nous avons fait une petite enfance avec des livres et des tours de kapla. Les enfants ont pu également se défouler en pratiquant de la boxe, ainsi que de la corde à sauter.

Nous avons tous passé un très bon moment tous ensemble, nous avons pu goûter dans la joie et la bonne humeur !!!! ?

Atelier de l’Hôtel des Balladins

Aujourd’hui au “Balladins” nous avons mis en place un atelier petit enfance et un atelier Jeux collectifs ! Les enfants sont restés principalement sur la petite enfance ce qui nous a permis de rassembler tout le monde avant le goûter.

C’était pour moi la première fois que j’allais au “Balladins”, ce fut un réel plaisir de découvrir de nouvelles têtes !

Je pense que cet atelier a été un réel moment de plaisir pour tous !

                                                                                                          Joséphine

Mercredi 17 juillet

Atelier de Saint Eloi

Aujourd’hui à St Eloi, nous avons réalisé des très belles cartes avec des fleurs en origami, du tissu et de la peinture. Les enfants ont tenu à s’appliquer et ont montré beaucoup d’intérêt pour cette activité.

La petite piscine pour tremper ses pieds à beaucoup plu aussi et comme nous l’imaginions, cela s’est terminé en bataille d’eau !

Adem est venu avec nous et a rencontré les enfants de Saint Eloi, dont un camarade qui venait comme lui de Tunisie.

Nous avons terminé ce bel atelier par un bon goûter et nous nous sommes dit à mercredi prochain et aussi au vendredi 26 parce que notre soirée conviviale sera organisée dans le quartier.

Maite

Atelier de Bel Air

Aujourd’hui à Bel-Air, nous avons privilégié l’entretien du jardin. Nous avons pris le temps de désherber, ainsi que d’arroser les courgettes, les tomates…

Un ramassage de déchets plastiques comme des emballages de goûters ou des bouteilles qui trainaient dans le jardin ont eux aussi été ramassés.

Un coup de balai a été passé afin d’enlever les herbes et brindilles et remettre un peu d’ordre dans ce jardin.

Nous avons maintenant un jardin tout beau tout propre !!

                                                                                                         Manon

Atelier de Villiers

Au début de cet atelier, l’atmosphère semblait tendue et il y avait peu d’enfants. Nous avons alors sorti la grande enceinte pour mettre de la musique et nous avons sorti la petite enfance qui pouvait alors attirer du monde. Cela à marché ! En effet, tous ont dansé avec nous ! Cela a permis de détendre un petit peu l’atmosphère le temps de l’atelier et du goûter !

                                                                                                                      Joséphine