DÉTRESSE SOCIALE
Il y a quelques jours, les agriculteurs en colère étaient stationnés non loin de nos locaux : je suis allée à leur rencontre. Un agriculteur de Ballancourt a bien voulu échanger avec moi et m’a fait part de sa détresse : comment transmettre le métier à ses enfants, quand il devient aussi précaire ? Trois de ses amis et collègues venaient de se suicider : le premier par balle, le second en avalant des produits phytosanitaires, le troisième en se pendant. La solution qu’il entrevoit ? La consommation de produits locaux, l’achat de produits de qualité auprès de producteurs locaux : une forme de solidarité et de soutien à travers la consommation. Dans nos locaux, nous recevons fréquemment des gens qui sont dans une précarité extrême : ils n’ont pas de domicile et dorment dehors, sont privés de toute ressource pour une ra ison ou une autre ; ils recherchent un emploi mais n’ont peu ou pas de qualifications et/ou maîtrisent mal la langue française, la lecture et l’écrit, sans parler des codes culturels. Nombre d’entre eux maîtrisent peu l’informatique et ont du mal à s’actualiser auprès des différents organismes qui les suivent. Ces situations peuvent créer des tensions explosives, de la colère, qui peut se retourner contre les travailleurs sociaux ; c’est pourquoi il est important dans le contexte de l’accueil social d’établir en premier lieu une relation conviviale et chaleureuse, empreinte d’humanité. C’est ainsi que les personnes peuvent se sentir en confiance et nous faire part de leurs problèmes, quand certains sujets sont difficiles à aborder, particulièrement ceux touchant à l’intime, à la famille, au couple. La précarité est une forme de violence sociale qui conditionne et entraîne d’autres violences : insécurité, vol, agressions, solitude, isolement, atteintes à la santé mentale et à l’intégrité psychique, dégradation de l’image de soi et de l’amour-propre, dépression, incapacité à s’alimenter de façon correcte et régulière, incapacité à prendre en charge son hygiène au quotidien, à assurer à son corps le repos nécessaire… Une situation déjà précaire peut rapidement s’aggraver. Un incendie vient de frapper le bidonville d’Anthony-Pôle et une dizaine de familles se retrouvent sans vêtements, couvertures, ustensiles de cuisine et aliments… Notre recyclerie/gratuiterie se révèle très utile dans ce genre de situation, en permettant de fournir rapidement des vêtements, ou de solliciter des partenaires oeuvrant dans ce domaine.
MARDI 20 FÉVRIER
Atelier Welcom’hôtel, Chilly-Mazarin
Aujourd’hui nous avons retrouvé les familles du Welcom’Hôtel, nous avions prévu de faire un atelier de badminton mais nous avons réalisé qu’il y avait trop de vent! Pas grave, on s’adapte, on fait des jeux de ballon comme la tomate et un grand 1,2,3, Soleil! A côté, certains enfants réalisent une mini fresque à thème de couleurs, le support est divisé en 10 sections, chaque section a sa couleur, remplie de dessins d’objets, animaux, et forces de la nature de cette couleur. Enfin, sur la petite enfance, nous construisons des tours de kaplas et certains enfants prennent leurs premiers pas de danse!
Juste avant de partager un goûter savoureux, nous organisons un grand débat sur la vie à l’hôtel à l’aide de notre super bâton de parole.
MERCREDI 21 FÉVRIER
Atelier hôtel Astoria, Massy
Aujourd’hui nous sommes arrivé a cet hôtel avec quelques jeux et une petite préparation de cuisine a finaliser. Les enfants étaient très heureux de nous accueillir . Comme activité nous avions en extérieur: un jeux et ballon et un jeux de palet sur table . En intérieur une table de jeux de carte, la petite enfance et la cuisine.Les enfants alternés entre la table de jeux et la préparation du gouté. Pour les plus grand donc UNO et cuisson de crêpe avec garnissage de nutella. Les enfants étaient tres attentif et soigneux dans leur participation. Le gouté a était introduit par un moment de chansons sur les tapis .
VENDREDI 23 FÉVRIER
Atelier bidonville N20, Massy
Aujourd’hui, sur la route de l’atelier il pleut très fort sur notre camion, mais au moment où on se gare, le ciel se dégage et nous pouvons faire notre atelier sous un arc en ciel! Il faut d’abord aller chercher les enfants qui s’étaient tous réfugiés dans leurs cabanes. C’est l’occasion pour moi de rencontrer Izabelle, la nouveau né du platz. Accompagnés de représentants de nos partenaires de The Human Safety Net, Thomas et Laura, nous avons joué ensemble aux statues musicales et à “dans ma maison sous-terre”. Nous avons aussi partagé un goûter de madelaines et chocolat chauds avec des bonbons en prime pour le plaisir!
SAMEDI 24 FÉVRIER
Atelier quartier Saint-Eloi, Chilly-Mazarin
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Zaïd! Nous célébrons autour d’un gâteau, mais pas avant notre atelier habituelle, sur lequel nous dessinons, jouons au dominos géants et au che d’orchestre!